Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Jacques Lizène, Argos TV, Quelques séquences d’art sans talent, 1979

Parallèlement à l’exposition consacrée à l’art vidéo en Belgique durant les années 70, Argos TV diffuse durant de mois de décembre à la fois dans sa vitrine, 62 rue des Commerçants à Bruxelles et sur son site internet, Argos TV, les séquences d’art sans talent de Jacques Lizène (1979). 

Voir ou revoir 

Les Séquences d’art sans talent se composent d’une suite de clips et de pitreries parfaitement affligeantes. Jacques Lizène dans le rôle du Petit Maître liégeois, artiste de la médiocrité et de la sans importance, suit du doigt une tache sur l’écran, repousse la mire d’une pichenette, chante mais on ne l’entend pas, contraint son corps à rester dans le cadre de l’image, forme un étron en pressant un tube de couleur, se dandine et se désagrège entre deux petites femmes nues qui dansent en bord d’écran, une plume glissée entre les fesses, finit par brandir un drapeau blanc. Sur fond de projection d’une petite femme agitant ses seins nus, il prend ensuite la posture d’un minable cuisinier burlesque au visage enfariné débitant à grands coups de couteau son concombre, son aubergine, sa carotte, non pas son sexe, enfin c’est tout comme. Réalise finalement une peinture minable façon action-painting en crachant sur l’objectif de la caméra. Jacques Lizène a pris position pour l’art sans talent dès 1966, disqualifiant ainsi ses propres œuvres afin de couper toute tentative de critique fondée sur l’idée de jugement, ce qu’il fait au fil de ces séquences les déclarant mauvaises, à refaire, pas assez ratées, sans intérêt, insignifiantes, d’un infantilisme navrant, ineptes, injustifiables, inexpressives. Revendiquant la place du clown, Lizène joue à l’égo, affirmant la présence de l’artiste, et se dilue sans cesse. Avec un sens consommé de la provoc et du loufoque, il use des nombreuses manipulations qui émaillèrent les temps héroïques de l’art vidéo, split-screens, incrustations, virage des couleurs et prend ainsi à rebours la grande machine à hypnose que sera la télévision. Celle-ci ne s’y trompera pas. Le film est réalisé par le centre de production de la RTBF Liège en 1979. Il est prévu qu’il soit diffusé par l’émission Vidéographie en mars 1980, il est censuré par la hiérarchie ertébéenne quelques heures avant sa diffusion et ne sera mis au programme de l’émission qu’un an après, en avril 1981. Notons enfin que certaines de ces séquences renvoient à d’autres œuvres du Petit Maître, Contraindre le Corps, Être son propre tube de couleurs – peinture à la matière fécale, Minable Music-Hall et, bien sûr, Vasectomie, youppie.

Séquences d’art sans talent consists of a series of clips highlighting the antics and utterly outrageous behaviour of Jacques Lizèe. In the role of the Petit Maître liégeois, artiste de la médiocrité et de la sans importance [Little Master from Liège, artist of mediocrity and unimportance], Lizène follows a spot on the screen with his finger, pushes the test card away with a snap of his fingers, sings inaudibly, forces his body within the frame, makes a turd by squeezing a paint tube, waddles and disintegrates between two small naked female figures dancing at the edge of the screen with a feather between their buttocks, and ends up waving a white flag. Against the backdrop of a woman shaking her naked breasts, he then assumes the posture of a pitiful burlesque cook with a floured face, slicing up his cucumber, aubergine, carrot… not exactly his sex – well, it might as well be. Finally, he makes a shabby action painting by spitting on the camera lens. Since 1966, Jacques Lizène has taken a stand for talentless art, belittling his own works to head off any judicious criticism. Throughout these sequences, he declares them bad, to be redone, not failed enough, uninteresting, insignificant, glaringly infantile, inept, indefensible, and inexpressive. Claiming the clown’s place, Lizène plays with the ego, emphasises the artist’s presence, and constantly undercuts himself. With a consummate sense of provocation and zaniness, he uses the numerous manipulations that marked the heroic days of video art: split screens, chroma-keying, and colour shifts, thereby turning the great hypnosis machine of television on its head. The latter would not be fooled, though. The film was produced by RTBF Liège in 1979. It was to be shown on the Vidéographie programme in March 1980 but was censored by the RTBF hierarchy just a few hours beforehand and was not broadcast until a year later, in April 1981. It should be noted that some of these sequences refer to other works by the Petit Maître: Contraindre le Corps, Être son propre tube de couleurs – peinture à la matière fécale, Minable Music-Hall and, of course, Vasectomie, youppie.

Jacqueline Mesmaeker, Avant que j’oublie, Les Taupinières

Jacqueline Mesmaeker, Les Taupinières, 2022

Avant que j’oublie…. Mais oui, Jacqueline Mesmaeker pratique aussi le land art. Facétieuse, la voici qui propose de réintroduire les taupes dans nos jardins publics. L’artiste s’était déjà préoccupée de la disparition des lucioles ; cette fois, elle nous invite à protéger les taupes, ces petits mammifères fouisseurs vivant dans des galeries souterraines creusées dans la couche meuble de terre arable du sol, et dont la présence est signalée par les petits monticules de terre déblayée constituant les taupinières.  

Les promeneurs verront-ils ces taupinières sur les pelouses de l’Abbaye de la Cambre à Bruxelles, là même où l’artiste a fait ses études ? Elles ont été « installées » à l’occasion de l’exposition « Avant que j’oublie », conçue par Michel Van Dyck, un événement artistique urbain, original et singulier convoquant l’éphémère, l’impermanence, le temps qui passe, un programme d’œuvres qui n’offriront qu’un moment, celui de leur vie, aux regards des passants. Pour réaliser une taupinière, précise l’artiste, il vous faut un pot en terre à large ouverture. On y verse une terre de jardin, brune, prélevée à la campagne, et très légèrement humidifiée si nécessaire. Puis à l’aide d’un morceau de bois on remue la terre en mouvement circulaire pour qu’elle s’écoule à travers le trou du pot et forme petit à petit le monticule de la taupinière. Le tour est joué. Celles de l’abbaye de la Cambre ont été réalisées par le jardinier Baudouin Rey.

A propos des taupes, rappelons que celles-ci ne sont ni aveugles, ni myopes. La taupe possède juste une très mauvaise vue. « J’ai vu que tu n’as pas vu », ce titre d’un œuvre vidéographique de Jacqueline Mesmaeker, qui évoque la grâce qu’il nous est donnée de voir et d’apercevoir des chose si fragiles et éphémères soient-elles, est ici de stricte actualité.  

Jacqueline Mesmaeker, Janelas, bibliothèque Jean Laude, Musée d’art moderne et contemporain de Saint Etienne.

Jacqueline Mesmaeker participe à l’exposition Janelas, une exposition d’art postal proposée par Marc Buchy et Tiago De Abreu Pinto,  Bibliothèque Jean Laude, Musée d’art moderne et conte=mporain de Saint etienne, du 14 octobre au 31 décembre 2022

Janelas est une exposition présentant une série d’enveloppes à fenêtre, envoyées en 2021 à 70 artistes de 25 nationalités vivant dans 17 pays, qui étaient accompagnées d’une proposition de participation et d’un protocole.

Par ces instructions, l’enveloppe fermée se transformait en espace d’exposition miniature et sa fenêtre — janela, en portugais — le seul moyen de voir la création des artistes.

Ce projet était une manière légère de communiquer, travailler et réfléchir entre des collègues artistes durant la période sombre traversée alors. Le caractère ludique de Janelas est lié à son origine, à sa forme de communication aujourd’hui considérée comme désuète, ainsi qu’au nécessaire voyage physique ayant pris place entre les organisateurs et tous les participants.

Le MAMC+ accueille le premier volet d’une large sélection d’œuvres qui abordent et revisitent des notions liées l’histoire du Mail Art. Ce processus d’art postal a conduit les artistes à expérimenter la matérialité, la spatialité, la visibilité, l’humour, la dimension politique et la dissidence d’un tel type de création.

proposition de Jacqueline Mesmaeker
Exhibition view

Jacques Charlier, Focus 2022, acquisitions de la Province de Liège, Palais Provincial

Jacques Charlier participe à :

#focus2022 | Nouvelles acquisitions de la Collection artistique de la Province de Liège

Du 22 octobre au 20 novembre 2022, au Palais Provincial – Place Saint-Lambert,

Vernissage le vendredi 21 octobre à 18h

Jacques Charlier
Sortie du S.T.P. 1971
Film 16 mm numérisé, NB sans son, 07.46 min
Collection Province cède Liège et courtesy galerie Nadja Vilenne

Sortie du STP est le fruit d’une collaboration entre Jacques Charlier et le réalisateur Jef Cornelis, un film 16 mm produit en 1971. Jef Cornelis est à Liège, il est venu tourner une séquence à propos de Rocky Tiger, nom de scène de Claude Delfosse, collègue de Jacques Charlier au Service Technique Provincial de la Province de Liège et chanteur amateur de rock. Rocky est le sujet d’une séquence d’un film que Charlier destine à la Biennale de Paris de 1971. Afin de ne pas gâcher de pellicule et après avoir réalisé la séquence concernant Rocky Tiger, Charlier et Cornelis installent la caméra à la fenêtre du premier étage d’une maison située rue Darchis, juste en face du bâtiment du Service Technique Provincial. Cette double porte flanquée de la plaque émaillée du STP que Charlier a déjà utilisée comme motif ou, au sens broodtharcien du terme, comme décor pour différentes photographies où l’artiste met ses collègues en scène (entre autres, pour le Départ du Faune), sera l’élément central de cette séquence filmique, longue de près de huit minutes. La caméra enregistre en plan fixe les mouvements à l’heure de la sortie des bureaux. Les badauds passent, les voitures et bus descendent la rue, la porte s’ouvre et se referme. Les employés du STP sortent, les uns après les autres, seuls, parfois à deux, et quittent la sphère de leur labeur quotidien, leur univers professionnel. Il ne se passe rien d’autre. Ce plan fixe est le degré zéro de l’écriture cinématographique. Il est un clin d’œil à La Sortie de l’usine Lumière à Lyon, film réalisé par Louis Lumière en 1895, considéré comme le premier film de l’histoire du cinéma. En caméra cachée, il est l’enregistrement de l’heure de sortie des employés comme la collecte des Signatures Professionnelles (collection SMAK, Gent), extraites au fil des mois du Service, témoignaient des heures de prestations des employés (entrée à 8h, sortie à 16h45). Ainsi ce film appartient à une constellation d’œuvres que Jacques Charlier qualifie lui-même de Documents relatifs à l’univers socio professionnel, des essuies plumes aux buvards et papier de tables, des photographies amicales aux fiches de présence, documents qu’il extrait de leur contexte d’origine pour les présenter dans le contexte de l’art contemporain.

Jacques Lizène, Proposition d’artistes pour un circuit fermé de télévision, 1971, Argos, The 1970s

À partir de 1970, Guy Jungblut, le galeriste de Yellow Now, sa femme Andrée Blavier et l’artiste Jacques Lizène remarquent également le potentiel du nouveau médium. Cette année-là, l’artiste américano-japonais Shinkichi Tajiri enregistre plusieurs performances avec une caméra Portapak lors d’une soirée vidéo et performances organisée à Liège, dont celles d’Otto Muehl. En 1971, le tout premier événement vidéo en Belgique, Propositions d’artistes pour un circuit fermé de télévision, se tient à la galerie Yellow Now. Dans les fiches d’artiste, les « propositions » soumises révèlent immédiatement le potentiel utopique du médium. Certaines oeuvres sont brillantes par leur simplicité. L’exposition THE 1970s : présente notamment la reconstitution de Sculpture Interne de Jacques Lizène. Une caméra filme le dos dévissé d’un écran, révélant ainsi les « organes » de la télévision.

Jacques Lizène. Proposition pour un circuit fermé de télévision. Sculpture interne. Il suffit de dévisser le dos du récepteur TV, d’ôter son couvercle et de filmer avec la caméra les organes intérieurs de ce récepteur. Bien éclairer l’intérieur du récepteur.
Jacques Lizène, proposition pour un circuit fermé de télévision, Sculpture interne, 1971, réactivation 2022
Jacques Lizène, proposition pour un circuit fermé de télévision, Sculpture interne, 1971, réactivation 2022
Jacques Lizène (1946-2021)
Interruption de lumière, 1971
Film NB sans son, 8 mm transféré, 3’39
Production Yellow Now, Liège 

Un seul long plan fixe long de plus de trois minutes : la caméra fixe une prise électrique au bas d’un mur. Une main apparaît dans le champ et retire la prise. Noir. Interruption de lumière. Coupure. Le générique, tapé sur la Remington portative de l’artiste précise : « L’auteur n’apprécie pas vraiment son film. S’il l’a réalisé, c’est parce qu’il se méprise un peu de temps en temps… (peut-être) ».

Ce film s’inscrit dans un cycle d’œuvres où l’on retrouve Volet Clos, Noir Funèbre, Extinction de l’œuf et bien sûr la Vasectomie, sculpture interne : D’une manière générale, les choses étant ce qu’elles sont, Jacques Lizène ne procréera pas…Hopla ! Il subira volontairement la vasectomie (stérilisation par coupure des canaux déférents). Dès ce moment, il portera en lui une sculpture interne. Coupure

Aglaia Konrad, Umbau, FOMU Antwerpen, les images (3)

Aglaia Konrad, BT 19, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, RAUMPLAN I(WO) UV print on poster paper, Dimensions variable 2022
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Footnote 1. CAT Digital print 42 x 30cm, 2020
Aglaia Konrad, Footnote 3. Concrete Digital print, 42 x 30cm, 2022
Aglaia Konrad, Footnote 2. Rückbaukristall Digital print 42 x 30cm, 2015
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, BT 17, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 24, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 13, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 23, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 02, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 22, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 08, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86cm, 2021
Aglaia Konrad, Jewel Chain Demolition trash, metal chain. Dimensions Variable 2022

Valérie Sonnier à la Maison Victor Hugo, Paris

Valérie Sonnier est l’invitée de la Maison Victor Hugo à Paris et convoque son fantôme. Dès ce 27 octobre. Ouverture exceptionnelle pour la Nuit Blanche ce 1er octobre. 

“ Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un “, de Valérie Sonnier établit des liens entre les maisons de Victor Hugo, celle de la place des Vosges et Hauteville House à Guernesey. Évoquant la relation de Victor Hugo  au spiritisme, des apparitions fantomatiques viennent rendre hommage aux êtres ayant vécu dans ces deux lieux. Un film super 8  réalisé à Paris et à Guernesey, ainsi que des photographies de fantômes à Guernesey dans la lignée des photographies spirites, des dessins de Hauteville House, une table spirite, des images transparentes dans des cadres anciens prennent place au sein même de l’appartement de Victor Hugo et dialoguent avec l’esprit du lieu. (Gérard Audinet, Directeur des Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey)

Valérie Sonnier, Le fantôme de Hauteville House, 2022

Aglaia Konrad, Umbau, FOMU Antwerpen, les images (2)

Aglaia Konrad, BT 16, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 cm x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 10, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
sur le mur: Aglaia Konrad, A LOOS (Chiminée) Digital print on canvas 500 x 1170 cm (Variable), 2022
Aglaia Konrad, BT 03, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 20, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 01, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 15, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm

Jacques Charlier, Jacques Lizène, The 1970s, Argos, Bruxelles, vernissage ce 24 septembre

THE 1970s: _ met en évidence une époque particulièrement prolifique pour la production artistique en Belgique, durant laquelle l’expérimentation audiovisuelle s’est accélérée. A partir de 1970, de nombreux artistes explorent pleinement les possibilités créatives et technologiques du cinéma et de la vidéo. L’exposition se positionne sur l’axe géoculturel Liège-Anvers en faisant quelques détours importants par Bruxelles, Namur, Alost et Knokke; marquant ainsi une période au cours de laquelle de nombreux artistes développent de nouvelles méthodes de production souvent collaboratives, immatérielles et interdisciplinaires.

THE 1970s: _ est la première manifestation publique d’un projet de recherche initié par argos en 2018. L’exposition présente les résultats de ce projet en quatre grands thèmes : les moyens de production, les événements, les collectifs d’artistes et l’interdisciplinarité. Ces quatre chapitres sont explorés au rez-de-chaussée, tandis que l’étage supérieur est dédié au potentiel utopique qu’offre le médium vidéo. THE 1970s: _ reconstitue plusieurs installations phares de l’époque et inclut une série d’oeuvres numérisées, produites à l’origine en U-matic, Sony Open Reel, 16 mm et Super 8.

commissaires:

Dagmar Dirkx avec Niels Van Tomme

artistes:

Lili Dujourie, Marc Verstockt, Jacques Charlier, Daniël Dewaele, Frank Van Herck, Filip Francis, Raoul Van Den Boom, Daniël Weinberger, Barbara & Michael Leisgen, Jacques Lennep, Groupe CAP, Edith Dewitt, Gary Bigot, Hubert Van Es/Flor Bex, Chris Goyvaerts, Robert Stéphane, Guy Jungblut, Jan Debbaut, Luc Deleu, Leo Copers, Roger D’hondt, Joëlle De La Casinière, Philippe Van Snick, Philippe Incolle, Yves De Smet, De Nieuwe Coloristen, Guy Schraenen, Maurice Roquet, Bernard Queeckers

Jacques Lennep, jeux avec un écran, 1974

THE 1970s: _ highlights a remarkably prolific era of artistic production in Belgium that saw the acceleration of audiovisual experimentation. From 1970 onward, artists started fully exploring the creative and technological possibilities of video and film. Played out predominantly across the geo-cultural axis of Liège – Antwerp, with important digressions in Brussels, Aalst, Namur, and Knokke, it marks a period during which artists developed new forms of production that were often collaborative, immaterial, and interdisciplinary in nature.

THE 1970s: _ is the first public manifestation of a long-term research project argos launched in 2018. The exhibition divides the findings of this research into four main themes: means of production, events, artist collectives, and the interdisciplinary. These four chapters are explored on the ground floor, while the upper floor is dedicated to foregrounding the utopian potential of video and film. THE 1970s: _ recreates a selection of key installations from the era, while also presenting a series of digitised art works originally shot on U-matic, Sony Open Reel, 16mm, and Super 8.

curated by:

Dagmar Dirkx with Niels Van Tomme

featuring artists:

Lili Dujourie, Marc Verstockt, Jacques Charlier, Daniël Dewaele, Frank Van Herck, Filip Francis, Raoul Van Den Boom, Daniël Weinberger, Barbara & Michael Leisgen, Jacques Lennep, Groupe CAP, Edith Dewitt, Gary Bigot, Hubert Van Es/Flor Bex, Chris Goyvaerts, Robert Stéphane, Guy Jungblut, Jan Debbaut, Luc Deleu, Leo Copers, Roger D’hondt, Joëlle De La Casinière, Philippe Van Snick, Philippe Incolle, Yves De Smet, De Nieuwe Coloristen, Guy Schraenen, Maurice Roquet, Bernard Queeckers