Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Marie Zolamian, Droomland, C-mine Genk, vernissage ce 10 septembre

Marie Zolamian est l’invitée du C-mine à Genk L’exposition sera inaugurée le samedi 10 septembre entre 15h00 et 19h00 au 1er étage du bâtiment de l’énergie C-mine. Droomland peut être visité tous les jours de la semaine (sauf le lundi) jusqu’au 11 décembre 2022, de 10h00 à 17h00. 

Marie Zolamian, Admonestation, 2022.
Oil on canvas on panel, 41 x 31 cm.

Le Communiqué de presse : 

NL. 

Met veel trots presenteren we dit najaar een nieuw monumentaal werk in Droomland, de solotentoonstelling van Marie Zolamian (°1975, LB). Zolamian’s werk begeeft zich op de grens tussen herkenbare kleurrijke taferelen, kunsthistorische verwijzingen en een als déjà vu aanvoelende dromerige wereld, waar mysterieuze silhouetten en creaturen tevoorschijn komen. Als een fictieve etnoloog houdt Zolamian een beeldendagboek bij, gevoed door dagdromen, getuigenissen, de geschiedenis of culturele gebruiken verbonden aan de plek van waaruit ze observeert.

Ter voorbereiding van haar presentatie bij Jester, verbleef de kunstenares bij het Emile Van Dorenmuseum, waar ze ondergedompeld werd in de traditie van de Genkse landschapsschilderkunst. Hier trok ‘Bezoekt droomland Genk’, een slogan afkomstig uit een oude toeristische advertentie haar aandacht. Bedolven onder het recente mijn- en industrieverleden van de stad zou men haast vergeten dat Genk eind 19e en begin 20ste eeuw bekend stond als ‘station d’artistes’, waar de uitgestrekte natuur en het rustieke leven tot de verbeelding sprak en het bezoekers, in het bijzonder kunstenaars, uit binnen en buitenland trok. Tot de dag van vandaag kent deze post-industriële regio een enorme biodiversiteit in en rond de diverse beschermde natuurgebieden. Voor Zolamian is de natuur denkbeeldig. Haar picturale voorwendsel viert diversiteit en kruising, die voor haar een pretext vormen om te schilderen.

Voor Droomland eigent de kunstenares zich Jester’s tentoonstellingsruimte toe. Waar in het atelier kleinere canvassen een vertrouwd startpunt zijn, werkt Zolamian in de weken voor de opening in situ aan een monumentale creatie. Laag na laag zal er een landschap worden gevormd bewoond door diverse figuren en bestaand werk wordt geïntegreerd. Het spel van camouflage, toenadering en afstoten in dit grootschalige werk geeft – ondanks de schaalgrootte, een intieme inkijk in het mysterieuze universum van Marie Zolamian’s oeuvre.

FR. 

Cet automne, nous sommes fiers de présenter une nouvelle œuvre monumentale à Droomland, l’exposition personnelle de Marie Zolamian (°1975, LB). L’œuvre de Zolamian se situe à la frontière entre de familières scènes colorées, des références à l’histoire de l’art et un monde onirique à l’impression de déjà-vu, où apparaissent des silhouettes et des créatures mystérieuses. Telle une ethnologue fictive, Zolamian tient un journal en images, alimenté par des rêveries, des témoignages, l’histoire ou les coutumes culturelles liées au lieu d’où elle observe. 

En préparation de sa présentation à Jeste, l’artiste a séjourné au Emile Van Dorenmuseum, où elle a été immergée dans la tradition de la peinture de paysage de Genk. C’est là que le slogan d’une ancienne publicité touristique, « Visit dreamland Genk », a attiré son attention. Enfoui dans le passé minier et industriel récent de la ville, on en oublierait presque qu’à la fin du 19e et au début du 20e siècle, Genk était connue comme une « station d’artistes », où la vaste nature et la vie rustique faisaient appel à l’imagination et attiraient les visiteurs, en particulier les artistes, d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui encore, cette région post-industrielle peut s’enorgueillir d’une énorme biodiversité dans et autour de ses différentes réserves naturelles. Pour Zolamian, la nature est imaginaire. Son prétexte pictural célèbre la diversité et l’intersection, qui sont pour elle un prétexte à la peinture. 

Pour Droomland, l’artiste s’approprie l’espace d’exposition de Jester. Alors que dans l’atelier, les petites toiles sont un point de départ familier, Zolamian travaille in situ dans les semaines précédant l’ouverture sur une création monumentale. Couche après couche, un paysage se formera, habité par diverses figures, et les travaux existants seront intégrés. Le jeu de camouflage, d’approche et de rejet de cette œuvre à grande échelle donne – malgré son ampleur – un aperçu intime de l’univers mystérieux de l’œuvre de Marie Zolamian. 


 

 

Brecht Koelman, Nieuwe Uitzichten, Odapark, Venray

Tot begin 20ste eeuw trokken veel schilders naar buiten om de natuur en het platteland vast te leggen op doek. Tegenwoordig wordt er zeker door amateurschilders nog buiten geschilderd, maar is er nauwelijks een jonge schilder te vinden die buiten werkt. Hoewel de natuur op dit moment bij veel kunstenaars een belangrijk thema is in hun werk, is schilderkunst toch vooral iets dat je binnen beoefent. Schilder Brecht Koelman trok na wat aarzeling toch de stoute schoenen aan, en trok naar buiten.

« Een tijdlang was ik vooral hoopjes vuile was aan het schilderen. Mijn eigen onderbroeken en sokken, als een soort stillevens. Het vlotte niet echt, toch heb ik dat een paar jaar gedaan. Op een dag kwam een collega op bezoek bij mij op atelier, hij keek uit het raam en zei: « Dat is een mooi stukje groen” Ik moest daar steeds aan denken. Eerst heb ik dan het uitzicht uit het raam geschilderd, daarna eens op het plat dak gezeten en pas toen ben ik in de tuin gaan schilderen. Tegenwoordig schilder ik vooral ter plekke in het landschap, maar heb soms wel schroom om dat te doen. Het moet wel goed zijn, stel je voor dat iemand komt kijken en je zit door met een draak van een schilderij. Echt, ik doe mijn werk met geen greintje ironie, maar soms bekijk ik mezelf vanuit het standpunt van een ander en dan moet ik wel lachen. Dan ben ik toch een soort « Bokrijk-ervaring” voor voorbijgangers. « Kijk daar een mandelvechter! O en daar een schilder!’ Het blijft toch een vreemd gezicht.

Bij het bloemetje heb ik de drager naast de feitelijke bloem op de grond gelegd en het stuk werkelijkheid dat ik kon zien ter grootte van de drager in verf getransponeerd op deze drager. Hetzelfde met de appels. Dit is eveneens een stuk grond, ter grootte van het schilderij, dat naast de drager lag. De hand is mijn hand, en op die manier uiterst direct, dat wat het meest voorhanden is, nog meer dan een zelfportret, waar nog altijd een spiegel voor nodig is”

Brecht Koelman, « 2021-11-9 », oil on linen on panel, 20 x 25cm, 2021

Jusqu’au début du XXe siècle, de nombreux peintres sortaient à l’extérieur pour capturer la nature et la campagne sur la toile. De nos jours, les peintres amateurs continuent de peindre à l’extérieur, mais on ne trouve pratiquement plus de jeunes peintres qui travaillent à l’extérieur. Bien que la nature soit un thème important dans l’œuvre de nombreux artistes à l’heure actuelle, l’art de la peinture se pratique principalement à l’intérieur. Après quelques hésitations, le peintre Brecht Koelman a franchi le pas et est sorti.

« Pendant un moment, je peignais des piles de linge sale. Mon propre pantalon et mes chaussettes, comme une sorte de nature morte. Ça n’a pas vraiment marché, mais je l’ai fait pendant quelques années. Un jour, un collègue est venu me rendre visite dans mon studio, il a regardé par la fenêtre et m’a dit : « C’est un beau coin de verdure » J’y ai très souvent repensé. J’ai d’abord peint la vue depuis la fenêtre, puis je me suis assis sur le toit plat et ce n’est qu’ensuite que j’ai commencé à peindre dans le jardin. Aujourd’hui, je peins surtout sur place, dans le paysage, mais j’hésite parfois à le faire. Il faut qu’il soit bon, imaginez que quelqu’un vienne jeter un coup d’œil et que vous vous retrouviez avec un dragon dans la peinture. Vraiment, je ne fais pas mon travail avec une once d’ironie, mais parfois je me regarde du point de vue de quelqu’un d’autre et alors je rigole. Je suis alors une sorte d’ »événement Bokrijk  » pour les passants : « Regardez là, un homme d’armes ! Oh, et un peintre là-bas ! Cela reste un spectacle étrange.

Avec la fleur, j’ai placé mon support sur le sol à côté de la fleur réelle et j’ai transposé le morceau de réalité que je pouvais voir à la taille du support. La même chose avec les pommes. C’est aussi un morceau de terre, de la taille du tableau, qui se trouvait à côté du support. La main est ma main, et de cette manière extrêmement directe, ce qui est le plus disponible, plus encore qu’un autoportrait, qui nécessite toujours un miroir ».

Brecht Koelman, « 2021-06-10 », oil on panel, 20 x 25cm, 2021
Brecht Koelman, « 2022-02-27 », oil on linen on panel, 20 x 30cm, 2022
Brecht Koelman, « 2021-09-13 », oil on panel, with artist’s frame, 20 x 25cm, 2021

Jacques Lizène, Scribble, dabble, splatter, smear, Biennale de Peinture 8, Musée Raveel

L’artiste Vaast Colson a sélectionné un placards à tableaux de Jacques Lizène pour l’exposition Scribble, dabble, splatter, smear dont il est commissaire dans le cadre de la Biennale de Peinture 8 au musée Raveel. A voir jusqu’au 2 octobre 2022.

Jacques Lizène, Entassement de toiles médiocres d’après un projet de 1967-1970. Neo déco nul, en remake 1987

L’exposition Scribble, dabble, splatter, smear interroge les propriétés intrinsèques de la peinture comme médium visuel, ses qualités techniques et son univers bidimensionnel plein de signes et de motifs. L’accent est mis sur les stratégies visuelles inhérentes utilisées par les artistes sur la base de considérations personnelles et en réponse aux contemporains et prédécesseurs. Après tout, la paternité est un concept relatif. L’œuvre d’art est créée dans un lieu où l’artiste travaille, dans un contexte local, mais s’inscrit dans une histoire beaucoup plus large qui transcende les frontières nationales et le temps.

La sélection ne comprend que des artistes qui ont été ou sont actifs en Belgique et s’étendent sur plus de cent ans. Chaque œuvre et chaque artiste est montré de manière proportionnelle – à partir de « l’ici et maintenant ». Avec cette exposition, les commissaires souhaitent aiguiser le regard du visiteur et adopter une attitude critique, alerte et investigatrice vis-à-vis du médium le plus énigmatique mais aussi le plus populaire et donc le plus assiégé de l’histoire : la peinture.

Commissaire invité Vaast Colson (1977, Kapellen) est un artiste visuel. Après une formation en peinture à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, il développe une pratique axée principalement sur le questionnement critique de l’art, du monde de l’art aujourd’hui et du statut de l’objet d’art sous forme de performances et d’installations.

Artistes sélectionnés :

Fred Bervoets, Jean Brusselmans, Jacques Charlier, Anton Cotteleer, Jan Cox, Franky D.C, Thierry De Cordier, Raoul De Keyser, Valerius De Saedeleer, Gust. De Smet, Stefaan Dheedene, Marthe Donas, James Ensor, Alice Frey, Vincent Geyskens, Jacques Lizène, René Magritte, Roger Raveel, Pjeroo Roobjee, Léon Spilliaert, Walter Swennen, Narcisse Tordoir, Luc Tuymans, Edgard Tytgat, Thé van Bergen, Guy Van Bossche, Patrick Van Caeckenbergh, Frits Van den Berghe, Jan Van Imschoot, Herman Van Ingelgem, Anne-Mie Van Kerckhoven, Philippe Vandenberg, Jan Vercruysse, Marthe Wéry, Henri-Victor Wolvens, Maurice Wyckaert

Alevtina Kakhidze, Manifesta 14, Prishtina

Good as Hell. Voicing Resistance explore la voix en tant qu’extension du corps humain dans le monde et, à son tour, la condition de la politique. Lorsque nous murmurons, parlons ou crions, lorsque nous marmonnons, bégayons ou restons silencieux, lorsque nous choisissons une langue plutôt qu’une autre, modifions celles qui existent ou en inventons de nouvelles, nous définissons la nature de notre présence envers les autres.

L’exposition rassemble des œuvres d’art qui expriment une résistance aux récits de violence et d’assujettissement, lorsque ceux-ci passent de la sphère privée à la sphère publique et vice-versa. En se concentrant sur les artistes contemporains du Kosovo, du reste de l’ex-Yougoslavie et de ses voisins, elle examine les réponses aux formes d’oppression émanant des gouvernements socialistes et post-socialistes et des structures sociales patriarcales et hétéronormatives.

Deux projets d’archives situent les performances, les vidéos, les sculptures et les installations dans un contexte historique et international plus large. Chacune d’entre elles étant un dépôt de résistance à part entière, les archives attestent de la portée de la voix et du corps en tant qu’instruments de dissidence et d’insurrection, mais aussi de soin, de solidarité et de compassion.

 

Alevtina Kakhidze, Invasions, 2022

Good as Hell. Voicing Resistance explores the voice as the extension of the human body into the world and, in turn, the condition of politics. As we murmur, speak or shout forth, as we mutter, stutter or remain silent, as we choose one language over another, alter existing ones or invent new ones, we define the nature of our presence towards others.

The exhibition brings together works of art that voice resistance to narratives of violence and subjugation, as these spill over from the private realm into the public sphere and back again. Focusing on contemporary artists from Kosovo, the rest of the former Yugoslavia and its neighbours, it examines responses to forms of oppression emanating from socialist and post-socialist governments and patriarchal, heteronormative social structures.

Two archival projects situate the performances, videos, sculptures and installations within a broader historical and international context. Each a repository of resistance in its own right, the archives attest to the scope of the voice and the body as instruments of dissent and insurrection, but also of care, solidarity and compassion.

PARTICIPANTS

Valentina Bonizzi, Haveit Collective, Astrit Ismaili, Hristina Ivanoska, Jelena Jureša, Alevtina Kakhidze, re.act.feminism, Selma Selman, Secondary Archive, Dardan Zhegrova

EXHIBITION  22.07 → 30.10.2022. National Gallery of Kosovo

Le travail de Mme Kakhidze s’intéresse désormais aux plantes. Pour elle, elles sont toujours un exemple à suivre – elle considère les plantes comme l’un des meilleurs exemples de pacifisme sur notre planète. Ses convictions contre la production d’armes – et son impact fondamental sur la société – sont au cœur de sa pratique. Elle étudie actuellement les possibilités de rompre cette chaîne de production d’armes en général, tout en tenant compte de l’existence et de la nécessité des guerres défensives/de libération dont elle est témoin dans son pays. »

Kakhidze’s work is now interested in plants. To her, they are still an example for us to follow — she views plants as one of the best examples ofpacifism on our planet. Her beliefs against the production of weapons – and it’s fundamental impact on society – are central to her practice. She is currently researching the possibilities of breaking this chain of producing weapon in general, while taking into account the existence, and need, for defensive/liberation wars as she is witnessing in her home country.”

 

Olivier Foulon, Sauver la porte, Bruxelles, Alma Sarif

Olivier Foulon est l’invité d’Alma Sarif à Bruxelles. Vernissage ce vendredi 24 juin de 17 à 21h 

Olivier Foulon. Sauver la porte.

Exposition du 24 juin au 24 juillet et du 24 aout au 4 septembre. VE. SA. de 14 à 18h et sur RV. 

ALMA SARIF
90 Chaussée de Forest
1060 Brussels

 

Jacques Lizène, Labor, CAL Charleroi, jusqu’au 10 juillet

Cette exposition, imaginée par OPENART.TODAY pour le CAL Charleroi, aborde les notions de travail, de labeur et la distinction entre oeuvriers et ouvriers… Une problématique systémique qui touche doublement les artistes ; dans leur statut, mais également dans leurs œuvres. Les œuvres exposées mêlent artistes émergents et artistes de renommée internationale : Ruben Bellinkx, Walead Beshty, Willem Boel, Patrick Carpentier, Tyler Coburn, Elisa Giardina Papa, Andreas Gursky, Jacques Lizène, Jean-Luc Moulène, Agnès Scherer, Axelle Stiefel, Lucien Stoppele et Romain Zacchi. Confrontant différents points de vue, les œuvres mettent en lumière plusieurs thématiques liées au labeur paysan et industriel : l’automatisation de la production, la globalisation, la spéculation sur les marchés, la lutte ouvrière, la servitude engendrée par certaines technologies, la précarisation, …

Pour l’occasion, Openart.Today a emprunté une Sculpture Nulle de Jacques Lizène appartenant à la collection de la Province de Hainaut.

Expo visible du 10 juin au 2 juillet. Du lundi au vendredi, de 10h à 16h. Le samedi, de 11h à 18h. CAL Charleroi Centre d’Action Laïque,, rue de France 31, 6000 Charleroi.

Valérie Sonnier, La Forêt magique, Palais des Beaux Arts de Lille, 13 mai -19 septembre

Valérie Sonnier participe à l’exposition La Forêt Magique, commissariat de Bruno Girveau, directeur et Régis Cotentin, responsable de l’art contemporain, au Palais de Beaux-Arts de Lille. 13 mai – 19 septembre. 

Valérie Sonnier, Kodama, tirage numérique, 50 x 225cm (détail), 2022 

Au fil des siècles, les arbres et les forêts ont été tour à tour vénérés et craints, protégés et détestés, considérés comme une ressource qu’on peut épuiser et depuis peu comme un écosystème complexe, à l’image de celui de toute la planète. La forêt habite notre imaginaire depuis des temps immémoriaux. Parmi les femmes et les hommes, les artistes ont porté un regard singulier sur l’arbre et la forêt, pressentant leur importance dans l’équilibre du monde vivant.

Comment les artistes ont-ils représenté la forêt ? Quelles vertus, quels pouvoirs, quelle attention lui ont-ils prêté ? À partir d’un ensemble resserré d’œuvres (peintures, installations, extraits de films), c’est le propos de cette exposition qui propose une expérience forte et une immersion au cœur de l’imaginaire des forêts.

Une exposition à la fois esthétique et militante, éco-conçue et qui révèlera l’intuition écologique précoce des artistes.

Jacques Lizène, 25 Art seconde, Rencontres internationales Paris Berlin, Centre Wallonie Bruxelles, Paris

Le Centre Wallonie Bruxelles projette dans le cadre de 25 Arts Secondes, programmation de films d’artistes et de films sur l’art greffée sur les Rencontre internationales Paris Berlin, Tentative de dressage d’une caméra et tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra,1971, de Jacques Lizène. Projections – Installation vidéo – Dj Set : 6 mai 2022. 

Jacques Lizène
Tentative de dressage d’une caméra et tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra,1971
NB, sonore, 2’00, Portapack Sony, numérisé. Production Yellow, Liège

Le communiqué du Centre Wallonie Bruxelles

A la faveur de cette Saison Liquide_ Ethique Barbare innervée par des ambitions indisciplinées questionnant autant les ordonnancements que les modes d’assignation, réhabilitant des modes d’appréhension du réel déclassifiés, la 3ème édition de notre cycle dédié aux films d’artistes et films sur l’art – 25 Arts Seconde – poursuit sa sonde de l’image en mouvement et des intrications entre art contemporain et cinéma.

Au total, en projection et en ligne, quelque 15 propositions qui au-delà de saisir l’ici et le maintenant, le dévoilent d’une façon toute singulière, comme en parallaxe. Place au décloisonnement des langages formels.

Cette édition s’incarne en une morphologie démultipliée et se greffe aux Rencontres Internationales Paris/Berlin.

Elle se déploie lors d’une soirée de projections qui s’achève sur un Dj Set et en cyberespace, où sur une plateforme de streaming seront à découvrir des œuvres troublant les seuils de l’imaginaire, sélectionnées par la critique et commissaire Mathilde Roman, invitée à construire ce pan de programmation.

La photographie de l’affiche du cycle est signée par Vincen Beeckman – arpenteur engagé de la marge et des périphériques. Différents volets constitueront donc ce cycle, qui a pour ambition de cerner des états liquides, situés et poreux de la création actuelle.

Jacques Lizène

Elle est docile la caméra ? Allez, fait le beau, la caméra ! Claquant du doigts, Jacques Lizène tente de dresser une caméra. Couchée, la caméra ! Ensuite, d’un bout à l’autre de l’écran, le Petit Maître, tente d’échapper à la surveillance de cette même caméra. Œuvre à la fois filmique et performative, cette séquence réalisée en 1971 est le troisième film de Jacques Lizène, après Travelling sur un mur (je ne procréerai pas) et Absence de sujet filmé, et témoigne des débuts de l’art vidéo en Belgique. Cette œuvre apprivoise, entre lucidité et maladresse, ce nouveau médium entré dans le champ des arts plastique, elle est aussi d’une grande lucidité politique, mettant en jeu la domination des médias, la soumission à l’ordre dominant, le discours sur la servitude volontaire.

Biographie :

Jacques Lizène (1946-2021) est artiste plasticien, photographe, vidéaste et chanteur belge, promoteur de l’art nul, se définissant comme petit Maître liégeois de la seconde moitié du vingtième siècle, conceptuel comique, artiste de la médiocrité comme art d’attitude. Il est fondateur de l’Institut d’art stupide, dont il fut le seul membre. Artiste du de l’insuccès et du foirage, maniant l’auto-historicité afin de couper l’herbe sous le pied à toute critique fondée sur le jugement, il n’a eu de cesse de produire des actions branlantes, inintéressantes, vaguement humoristiques, généralement stupides mais toujours ancrées dans une critique radicale du système artistique. Le Traité de décomposition d’Emil Cioran l’a très vite décidé à ne pas procréer (1965) et à subir une vasectomie (1970) qu’il qualifiera de sculpture interne, tentant de concrétiser ainsi son exigence d’improductivité, voire de stérilité. Encore raté ! Jacques Lizène laisse derrière lui une œuvre protéiforme, présente dans de nombreuses collections privée et publiques, tant en Belgique qu’à l’étranger. Parmi ses expositions personnelles récentes, on retiendra Le(s) Moi(s) de Lizène au Muhka à Anvers (2009), sous commissariat de Bart De Baere, ainsi que Désastre jubilatoire. Rapide rétrospective, au Passage de Retz à Paris, sous commissariat de Jean de Loisy (201