Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Sophie Langohr, Fluide 2015, Thuin

A Thuin, Sophie Langohr participe à Fluide 2015, Arts actuels en terre médiévale. Organisé en partenariat avec le BPS22, Fluide 2015 invite des artistes contemporains à investir la ville pour y insinuer quelques troubles esthétiques et ainsi activer son patrimoine. Fluide est l’occasion de découvrir l’art contemporain hors des lieux spécialisés et une invitation à porter un nouveau regard sur l’environnement qui nous entoure. Dans le Cadre de Mons 2015, 20.06.2015 – 20.09.2015. Informations : http://www.fluide-thuin.be

Notre Dame du Val, Thuin

Le communiqué :

Perle du Val de Sambre, Thuin doit son charme aux traces de son passé médiéval, son beffroi, ses ruelles, ses Jardins Suspendus. Afin de valoriser son patrimoine et de positionner la ville comme une destination touristique à part entière, le Centre culturel de Thuin-Haute Sambre, dans le cadre de Mons 2015 et en partenariat avec le BPS22, pérennise le parcours d’arts actuels créé en 2006 : Fluide devient une biennale dont chaque édition marquera la ville de manière permanente. Aux quatorze œuvres pérennes de 2015 s’ajouteront d’autres œuvres tous les deux ans dans le but de transformer Thuin en un musée d’art contemporain à ciel ouvert ! Les bases d’une nouvelle politique culturelle soucieuse de toucher un large public sont posées.

Manifestation inédite et d’envergure internationale, Fluide 2015 s’inscrit dans la droite ligne de la première édition – comme un parcours d’art public original et audacieux où les œuvres, exposées hors des lieux spécialisés comme les musées, « viennent rencontrer » le public pour susciter émotion, curiosité et réflexion.

Fluide est donc l’occasion de découvrir l’art actuel – et Thuin ! – autrement et une invitation à porter un regard nouveau sur notre environnement.

Fluide 2015 se veut une réflexion sur la ville, son passé, son folklore, son architecture exceptionnelle et ses espaces verts, mais aussi sur sa réalité urbaine et son développement urbanistique. Proposant un parcours accessible à pied, Fluide investit différents lieux de la ville (hypercentre historique, Jardins Suspendus, Bois du Grand Bon Dieu, Quartier des Bateliers, églises Notre-Dame du Val et du Mont- Carmel,…).

Les 18 artistes sélectionnés, jeunes talents et artistes reconnus, étrangers et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont ainsi parcouru la ville, entamé un dialogue avec l’environnement et envisagé Thuin comme un matériau. Particulièrement diversifiées, les interventions artistiques, pour la plupart monumentales et pérennes, abordent les notions de public et de privé, de traces et de disparitions, ainsi que les traditions populaires. Elles questionnent aussi les enjeux urbanistiques, commerciaux et touristiques de la ville.
Fluide, comme un fil continu entre le passé et le présent, entre la Ville Haute et la Ville Basse, entre les artistes et le public, invite également les habitants à se réapproprier la ville et à devenir des acteurs culturels. Fluide Citoyen, ce sont ainsi deux commissions pour réfléchir au réenchantement de Thuin et à la dynamisation des Jardins Suspendus. Dans le cadre de Fluide 2015, Fluide Citoyen s’illustre dans le parcours par trois projets : Photomaton ; Textile urbain ; Perles et Totems.

Les œuvres
Participant au charme de Thuin, les Jardins Suspendus ont particulièrement été investis, interrogés et réenvisagés par les artistes sélectionnés. Suite à une mission photographique dans les jardins, Olivier Cornil nous livre une vision de ce qu’ils sont, entre le donné et le caché, le public et le privé. Ludovic Mennesson questionne le jardin individuel, l’accès à la propriété privée et transforme ce rêve, inaccessible pour la plupart des citadins, en une oasis colorée et fantasmée dans la ville. Là où s’enracinent habituellement fleurs et végétaux, Christine Mawet détourne des outils de jardinage de leur fonctionnalité première et les multiplie pour faire apparaître de nouveaux motifs et de nouvelles traces sur un mur ancien des ruelles de ces jardins. Jérôme Considérant, lui, utilise différents symboles graphiques propres à la ville de Thuin pour créer, sous forme de blason médiéval, l’image d’un animal veillant sur les vignes et les jardins.
Dans la sélection des œuvres de l’exposition se dégage également le rapport entre illusion et sacré. Le collectif Société Volatile interroge ainsi l’Eglise et la religion comme une entreprise communicante, en installant dans l’église déconsacrée Notre-Dame du Mont-Carmel, une enseigne lumineuse à la fois outil de propagande, dispositif profane et installation poétique. Sophie Langohr, elle, intègre sur une des façades de l’église Notre- Dame du Val trois nouvelles « pierres parlantes », confondant les genres du portrait dans la peinture classique, de la photographie électorale et de la publicité. Erigée sur une église, telle une « vierge prophète », la matriochka couronnée et en majesté de Sara Conti dévoile des attributs féminins voluptueux, réclame l’égalité homme-femme et envisage, en « Grande Reproductrice », la possibilité d’une autre Histoire où le Messie aurait été une femme. Réalisant également une sculpture mariale mais dans un style traditionnel et en aumône, Michael Dans questionne notre rapport à la solitude, à la désolation et fait émerger un monde où l’Eglise a changé de visage et ne peut plus nous sauver.
La réalité urbanistique de la ville est également montrée dans le parcours. Que ce soit dans l’intervention d’Adrien Tirtiaux qui combine une spécialité du terroir et une vision brutale de la modernité ; dans l’installation de Stephan Vee qui, avec un regard moqueur, réinterprète le quotidien des villes en (ré)introduisant et multipliant des pigeons sur une façade ; ou encore avec la sculpture d’Olivier Kosta-Théfaine qui transpose sa vision
poétique du haut de la ville à un « non-lieu », le quartier de la gare, ne pouvant rivaliser avec les joyaux touristiques de la Ville Haute.
L’histoire de la batellerie est également évoquée à travers les péniches en fonte oxydées de Daniel Fauville. Effigies lourdes d’embarcations échouées, visions à la fois familières et imaginaires, elles invitent au voyage et à une rêverie au bord de l’eau. Le bateau du collectif DSCTHK, quand à lui, détourne des références à l’histoire maritime et populaire de Thuin et crée un nouveau monument de célébration, entre le désir d’un ailleurs et le besoin de rentrer au port.
Plusieurs artistes proposent une vision de Thuin évoquant le passé et l’avenir de la ville tout en convoquant l’imagination du spectateur. Ainsi, John Cornu réalise huit monolithes en pierre bleue évoquant des contreforts inversés, disposés en cercle et dépossédés de leur rôle de soutien. Autre référence à la résistance du temps et à la fonction de protection des remparts de la ville, le néon « L’ombre n’a pas encore étendu son emprise sur nos espérances » de Djos Janssens force le visiteur entrant dans la ville à décoder cette nouvelle construction symbolique. Tout comme le panneau publicitaire de Jonathan Sullam qui, face à la vallée de la Sambre, reflète et déforme le paysage environnant pour mieux interroger nos images et nos désirs soumis à l’espace public.
Manœuvrant entre art, jeu et fonctionnalité, Christophe Terlinden et Xavier Rijs récupèrent et concrétisent deux projets de ville. En installant huit mâts et drapeaux sur le viaduc de Thuin, le premier interroge les limites de l’art et la réalité citoyenne, tandis que le second, en donnant une nouvelle vie au mobilier urbain du Bois du Grand Bon Dieu, pose une réflexion sur le cycle de la vie, tant pour le végétal que pour l’humain.

Les artistes
Olivier Cornil, Charleroi (BE), 1976 – John Cornu, Seclin (FR), 1976 – Jérôme Considérant, Charleroi (BE), 1977 – Sara Conti, Baudour (BE), 1971 – Michael Dans, Verviers (BE), 1971 – DSCTHK : Thibaut Blondiau, Bruxelles (BE), 1973 et Jérôme André, Bruxelles (BE), 1972 – Daniel Fauville, Charleroi (BE), 1953 – Djos Janssens, Bruxelles (BE), 1972 – Olivier Kosta-Théfaine, Paris (FR), 1972 – Sophie Langohr, Chênée (BE), 1974 – Christine Mawet, Rocourt (BE), 1971 – Ludovic Mennesson, Lille (FR), 1985 – Société Volatile : Philémon Vanorlé, Bruxelles (BE), 1980 et Arnaud Verley, Roubaix (FR), 1980 – Xavier Rijs, Bruxelles (BE), 1954 – Jonathan Sullam, Bruxelles (BE), 1979 – Christophe Terlinden, Etterbeek (BE), 1969 – Adrien Tirtiaux, Bruxelles (BE), 1980 – Stephan Vee, Charleroi (BE), 1970.

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Emilio Lopez-Menchero, MonSens, BAM, Mons 2015

Emilio Lopez Menchero participe à MonSens, exposition qui se tient au Musée des Beaux-Arts de Mons dans le cadre de Mons 2015, manifestation qui approche l’art brut d’hier et d’aujourd’hui, en interaction avec des interventions de divers artistes invités.
En faisant la part belle à l’art asilaire, brut, outsider, l’exposition MONSens rejoint deux projets, qui illustrent parfaitement l’évolution du regard et de l’appréciation des créations en marge des circuits de l’art. Le premier volet initié par les plateformes hennuyères de concertation pour la santé mentale, s’intéressera à l’évolution du «sens» donné aux œuvres par les découvreurs (psychiatres, artistes), les créateurs et les spectateurs.

La confrontation d’œuvres historiques et contemporaines permettra de souligner l’évolution du regard porté sur ces créations. Le second volet, Interaction, présentera le résultat d’ateliers mêlant artistes contemporains (Cléa Coudsi et Eric Herbin, Lise Duclaux, Yves Lecomte, Mireille Liénard, Emilio Lopez-Menchero, Caroline Rottier et Tinka Pittoors) et résidents handicapés mentaux du Carrosse. Des créations aussi diverses qu’un champ de fleurs sauvages, une pièce de théâtre, des têtes monumentales en papier mâché, etc. résulteront de ces rencontres. Certaines d’entre elles se donneront également à voir hors les murs de l’exposition. Lauréat d’une des vingt-deux bourses à projets lancées par la Fondation Mons 2015, MONSens est un ambitieux projet socioculturel qui ouvre les esprits sur la différence.

L’exposition s’attardera sur l’évolution du regard porté sur l’art brut, explique Carine Fol, sa commissaire. Il faut savoir que l’art brut est toujours découvert par des personnes qui ne sont pas les artistes eux-mêmes, dans la mesure où ils ne se considèrent pas comme tels. Ce sont des personnes singulières qui vivent dans la marginalité, parfois au sein d’institutions psychiatriques. C’est pour toutes ces raisons que l’accent de l’exposition est mis sur le regard que l’on porte sur ces œuvres. Il est aussi question de la manière dont on les découvre et de la signification qu’on leur donne. Au début du 20e siècle, les psychiatres vont découvrir au sein de leurs institutions l’art asilaire. Puis, en 1945, Jean Dubuffet qualifiera ces créations d’« art brut », leur donnant ainsi une toute nouvelle connotation. Il ajoutera également à cet ensemble d’autres personnes singulières comme des médiums ou le facteur Cheval, que tout le monde connaît. Ensuite, on regardera les œuvres exposés en tenant de se glisser dans la peau de l’artiste. L’objectif est de comprendre comment l’œuvre donne un sens à l’existence de son créateur. Enfin, l’exposition se terminera sur le Schizomètres de Marco Decorpeliada. Avec cet œuvre, l’artiste désire mettre en parallèle le DSM-IV, l’ouvrage de classification des maladies mentales, et le guide Picard des surgelés pour remettre en question la catégorisation de ces maladies, mais aussi des œuvres qu’on classifie comme art brut. C’est un questionnement sur la classification des œuvres.

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez Menchero a animé un atelier avec les résidents du Carrosse, foyer de vie et maison d’accueil de la région Montoise. Le Carrosse offre à des adultes, qui présentent une déficience mentale, un lieu d’hébergement et une prise en charge basée essentiellement sur l’individu et non sur la pathologie. Avec ces résidents, Emilio Lopez Menchero a conçu une parade de «Cabezudos», grosses têtes des processions et cortèges hispaniques, accompagnant ‘M. le géant’ qui a déambulé dans les rues du centre de Mons au début du mois d’avril. Cette œuvre collective qui entre dans la ville pose de manière subtile la question de la perception de l’identité. Une création qui a pour but d’entamer un dialogue avec les habitants de la ville de Mons.

BAM musée des Beaux Arts de Mons. Du 20 juin au 6 septembre. Vernissage ce vendredi 19 juin.

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Walter Swennen, Atopolis, Manège de Sury, Mons 2015

Walter Swennen participe à l’exposition Atopolis, conçue par Dirk Snauwaert et Charlotte Friling pour Mons 2015. 13 juin – 18 octobre 2015

Atopolis

Cette exposition d’art contemporain, portée par le WIELS, présentera un ensemble d’artistes intéressés par les phénomènes de circulation, de diaspora et de transferts de cultures. Le titre fait écho aux idées d’Edouard Glissant, grand penseur du métissage et de la mondialisation, ainsi que défenseur des identités fluides, du libre échange et d’une ouverture cosmopolite idéale, qu’il appelle la « Relation ».

Mons, épicentre historique de la première industrialisation sur le continent – synonyme d’une modernisation fulgurante – fut le point de rencontre de migrations importantes vers une « vie meilleure », et symbole d’un important métissage culturel et social résultant de ces dernières. Les identités plurielles et autres questions actuelles liées à la globalisation ont trouvé dans la région un destin précurseur, dont témoignent aussi de multiples modèles d’utopies sociales et communautaires qui y ont vu le jour.

Abordant les notions d’altérité et de différence face à la mondialisation, l’exposition explore aussi la spécificité d’un lieu et de son histoire : le Manège de Sury et un ancien couvent devenu école, des lieux reflets d’une « micro-cité » ou communauté idéale. Le complexe immobilier restauré et réaffecté, deviendra, dès 2016, une pépinière d’entreprises innovatrices, un îlot urbain modèle pour la créativité d’un futur technologique marqué par la libre circulation de l’information. Vingt-trois artistes y installeront temporairement une proposition d’atopolis, autrement dit de ville idéale.

AVEC : Saâdane Afif, Nevin Aladağ, Francis Alÿs, El Anatsui, Danai Anesiadou, Yto Barrada, Walead Beshty, Huma Bhabha, Vincen Beeckman, Vlassis Caniaris, Abraham Cruzvillegas, Meschac Gaba, Jef Geys, Thomas Hirschhorn, Kapwani Kiwanga, David Medalla, Vincent Meessen, Adrian Melis, Benoit Platéus, Walter Swennen, Diego Tonus, Lawrence Weiner et Jack Whitten.

This contemporary art exhibition, organized by Wiels in collaboration with Mons 2015 – European Capital of Culture, will present a group of artists interested in phenomena of circulation, diaspora and cultural dislocation. The title alludes to the ideas of Edouard Glissant, the influential thinker of hybridisation and globalisation, who argues in favour of fluid identities, unhindered exchanges and an ideal cosmopolitan openness, which he calls the ‘Relation’, interconnected and radically egalitarian.

Mons and the Borinage, once a historic epicentre of the early industrialisation on the continent – a cultural and social carrier synonym of modernity – was the hub of important work-related migrations, toward a ‘better’ life, as well as the symbol of cultural and social intermix. Plural identities and similar subjects related to globalisation had a pioneering destiny in the region, which subsequently saw the emergence of multiple models of social utopia.

Touching upon notions of otherness and difference in the eye of globalisation, the exhibition also explores the specificity of a place and its history: the Manège de Sury – an ancient Civil Guard barrack -, and an old convent-school, both formerly housed a kind of ‘micro-city’ or ideal community. The refurbished architectural complex will, in 2016, become a start-up incubator, and urban archipelago destined to serve a creative and technological future, fueled by the free exchange of information and data.

Twenty-three artist will temporarily install a proposal an atopolis, or a proposal for an ideal city, connected to everyplace, or anyplace

Commissaire: Dirk Snauwaert
Co-commissaire: Charlotte Friling

Adresse
Manège de Sury
Rue des Droits de l’Homme 1
7000 Mons

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Eleni Kamma, L’intru (Invaders), Friday Exit, Vienna

Eleni Kamma participe à l’exposition L’intru (The invaders), Friday Exit, Vienna (Aut)

Eleni Kamma

Eleni Kamma
P like Politics, P like Parrots
Silkscreen poster, limited edition of 15 and 5 a.p.
2012

L’Intru (Invaders)
Exhibition, 13.6 – 28.6
Opening:
Friday, 12.6, 7pm
With the performances “Map Series” by Ana Mendes and “It’s About Desire” by Andrea Salzman

Ana Mendes
Andrea Salzman
Eleni Kamma
Franziska Becher
Mario Asef
Sonja Hornung
Lisbeth Kovacic

Idea, concept, curator: Ana Mendes
Associated curator: Joseph Constable

L’INTRU (INVADERS) is a multidisciplinary exhibition that deals with issues of post-colonialism, memory, identity and narration. The idea of invasion can be spoken about in abstract and concrete terms: the literal denial of entry into a country and the perception of individuals as outsiders combined with the psychological rupture that occurs when one is denied the opportunity to build an identity, nationality and memories. For those who do not have a past, the only possible future lies in- between the fantasy of alienation or the nostalgia of their origins. Gathering together artists originally from Portugal, Chile, Greece, Austria, Germany and Australia, who work in performance, sculpture, video and installation, L’INTRU (INVADERS) aims to question these potent issues: postcolonialism, personal and collective memory, narration and identity. The exhibition not only asks who the invaders are, it also speaks of the personal narratives that these forces provoke within the individual.

The subject of invasion
The story of humanity is made of up invasions, their continuous movements shaping the world around us. From the Romans to the Austro-Hungary Empire, American advertising or contemporary Russia, nations, communities and socio-political forces are constantly attempting to overtake and break down established borders. These invasions occur due to an economical need, the pressure to survive, a religious belief, or a desire for power. We are all aware of these historical movements, however there also exists more intimate invasions that exist on a local, personal scale. Fragmentation, fusion, dislocation, invasion and overlap are actions that are felt in everyday life, in the private minds of the individuals living in a respective context.

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Walter Swennen, Le grand large, Mons 2015, preview

Walter Swennen

Du lundi 5 dès 9h30 au dimanche 12 juin, présentation sur la Grand Place à Mons de 2 nouveaux drapeaux de la série « Le Grand Large, Territoire de la Pensée ». Drapeau de Walter Swennen, 2015.
Dès le prochain solstice d’été, l’exposition Le Grand Large – Territoire de la Pensée invite à traverser Mons et à redécouvrir le Grand Large, port de plaisance extra muros. Organisée à l’initiative des Editions Bruno Robbe et de Daniel Dutrieux dans le cadre de Mons, Capitale européenne de la culture, cette exposition réunit vingt-quatre artistes autour d’une proposition originale sur le territoire, et plus particulièrement autour de l’idée du départ en territoire inconnu. Chacun des artistes a réalisé deux œuvres en résonance : un drapeau ainsi qu’une lithographie qui se déplie telle une carte géographique.

Depuis trente ans, Walter Swennen développe un corpus d’œuvres remarquable par sa diversité, échappant à toute tentative de catégorisation. Initialement formé aux techniques de la gravure, Walter Swennen se tourne très rapidement vers la poésie. Fréquentant Marcel Broodthaers et son entourage, il s’intéresse à l’univers de la performance. Dès le début des années 80, il se détourne de l’écriture pour se consacrer presqu’exclusivement à la peinture. Remarqué pour son approche radicale et expérimentale, Walter Swennen est considéré comme l’un des artistes les plus novateur en Belgique aujourd’hui. Il croit à l’autonomie totale de l’œuvre d’art. Pour lui, la peinture n’est ni rétinienne ni conceptuelle. L’objectif principal de la peinture est tout simplement la peinture. Tout le reste –forme, couleurs, objet, signifiance – est externe. L’artiste use de tactiques afin d’explorer la nature même de la peinture et les problématiques qu’elle propose.

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John Murphy, A Different Constellation (Lupus), BAL, Liège

John Murphy

John Murphy

John Murphy
A Different Constellation (Lupus) 1994
Oil on linen
290 x 330 cm

Dans le coin inférieur droit de « A different constellation », on peut voir un chien (et il est de la même race que ceux de Vélasquez, Watteau ou Courbet). Mais le chien n’est qu’une fraction d’un tout beaucoup plus vaste : la peinture.

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Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène, En attendant… Collection # 6, Le Quartier, Quimper

Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène participent à l’exposition En attendant… / Collection # 6 au Centre d’Art Contemporain de Quimper, une présentation de la collection de Bertrand Godot.
Le quartier, 10 esplanade François Mitterrand 29000 Quimper. Exposition du 4 juin au 30 août

Benjamin Monti

Benjamin Monti, sans titre, 2010. Encre de chine sur papier « Perspecta », papier millimétré bicolore pour dessin en perspective. 21 X 29,7 cm

En attendant …

Attendre, il n’y a peut-être que ça à faire. Les salles d’attentes sont souvent vouées à un rendez-vous précis, avec le dentiste, le maire, un conseiller pour une recherche d’emploi, etc. Ici, le rendez-vous c’est vous. Il n’y a pas de destination précise, tous les ingrédients sont là : chaises, plantes, poster, éclairage, etc.

Je propose d’être là pour attendre diverses choses : le devenir de notre humanité, celui du centre d’art Le Quartier, de l’art en général, et de la vie en particulier.

De par mon nom familial, je me suis attaché à l’attente. Bien sûr Samuel Beckett est récurrent dans mon histoire personnelle. Maintes et maintes fois, lors de rendez-vous, on m’a interpellé avec la bonne blague « Oh, on vous attendait Mr Godot ! Bon, on a déjà dû vous la faire … ». N’ayant pas d’attache géographique natale (peut-être Audierne désormais ?), je me suis donc raccroché à ce territoire qu’est mon nom.

Très vite, étudiant aux Beaux-Arts d’Angoulême, je me suis posé la question de la production d’œuvres ou d’autres choses d’ailleurs : à quoi ça sert ? Pour qui ? Pourquoi ? N’y a t-il pas suffisamment de choses répétées dans l’art ? Dans la vie ?
J’ai donc préféré, avec le temps, montrer des œuvres plutôt qu’en faire, ne rien ajouter.
Après une courte carrière politique, je me suis senti capable uniquement de montrer l’art sous toutes ses formes, le reste m’important peu.

Cette collection, je ne l’ai pas voulue, elle s’est imposée d’elle-même suite à des dons d’artistes exposés, devenus des amis par la suite.
Je ne suis pas collectionneur, je le suis devenu par la force des choses.
Cette proposition faite par le centre d’art Le Quartier de montrer ma collection, me permet pour la première fois de mettre ensemble un puzzle, reflet évident de ma pensée.

Dans cette salle d’attente, le visiteur devient acteur !

Bertrand Godot, le 8 avril 2015

Artistes : Saâdane Afif, Pierre Ardouvin, Neal Beggs, Pierre Besson, Fred Biesmans, Etienne Bossut, Lilian Bourgeat, Olaf Breuning, Jean-Baptiste Bruant, David Michael Clarke, Philippe Cognée, François Curlet, Michael Dans, Denicolaï & Provoost, Eric Dietman, Florence Doléac, Marcel Dinahet, Christelle Familiari, Hans-Peter Feldmann, Michel François, Bertrand Gadenne, Paul-Armand Gette, Jef Geys, Henri Guitton, Jacques Halbert, Hippolyte Hentgen, Joël Hubaut, Anabelle Hulaut, Guillaume Janot, Ann Veronica Janssens, Jacques Julien, Yann Lestrat, Claude Lévêque, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Gilles Lopez, Mathieu Mercier, Benjamin Monti, Jasper Morrison, Mrzyk & Moriceau, Daniel Nadaud, Claes Oldenburg, Jean-Luc Parant, Bruno Peinado, Charles Pennequin, Pascal Rivet, Yvan Salomone, Jean-Michel Sanejouand, Joe Scanlan, Alain Séchas, Christophe Terlinden, Didier Trenet, Christophe Vigouroux, Vuillemin

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Sophie Langohr, Ikob Preis, Eupen, vernissage le 7 juin

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Image Devernois – décalage, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 49 x 61 cm, 2015.

Tous les 3 ans, le Prix de l’ikob récompense la créativité de la scène artistique émergente. Cette année, il est double : le Prix de l’ikob | Euregio est attribué avec le soutien de la Communauté germanophone à un artiste de l’Euregio Meuse-Rhin. Le Prix de l’ikob | International est décerné par un généreux mécène de la région d’Eupen. Le concours était ouvert aux artistes de toutes les disciplines artistiques, âgés de moins de 45
ans sur base de l’envoi d’un dossier. Deux jurys d’experts internationaux ont présélectionné 10 nominés et 2 lauréats (5 pour chaque prix), tous invités à exposer ensemble à l’ikob. Lors de l’inauguration le 7 juin, l’ikob
remettra les prix aux deux lauréats. Deux prix et une exposition qui reflètent non seulement le positionnement international et transfrontalier de l’ikob mais aussi son engagement pour la création contemporaine.

Nominés pour le Prix de l’ikob | Euregio:

Hilde Borgermans
John De Winter
Pieter Geenen
Sophie Langohr
Nora Mertes

Nominés pour le Prix de l’ikob | International:

Loukia Alavanou
Younes Baba-Ali
Joachim Coucke
Delphine Deguislage
Jóhanna Kristbjörg Sigurðardóttir

Expopsition : 07.06.2015 — 16.08.2015
Vernissage : le 7 juin à 15h.

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Eleni Kamma, Terrapolis, Ecole française d’Athènes, les images (1)

A lush, secluded garden in Athens provides the backdrop for works of art that reconnect the human with the animal. Echoing the satyrs, sphinxes and centaurs of Greek statuary, contemporary sculptures, installations and films draw on myth, drama and the animal kingdom to suggest a ‘bioethics’ for the 21st century.TERRAPOLIS, a term proposed by science philosopher Donna Haraway, combines the Latin ‘terra’ for earth, with the Greek ‘polis’ for city or citizens. This show asks ‘should we regard animals as citizens’? How do processes of nature, such as metamorphoses relate to the creation of art? How do mythic narratives resonate in contemporary society? And can we recalibrate our relationship with other species? The arcadian setting of a school dedicated to archaeological research provides the stage for works of art that also connect with the narratives and images of antiquity. Figurative works in mediums ranging from bronze to ceramic by mid century and contemporary artists explore myth, drama, metamorphoses and bioethics.
Some artists have created totemic gods and monsters that symbolize animistic power, giving contemporary form to mythology. Ancient Greek tragedies were counterpoised with ‘Satyr Plays’, tragi-comic burlesques set in woodland where players wearing masks and animal skins, would mock authority and engage in licentious play. Masks and animal avatars reveal human drives released from social convention. Dance, music and performance are central to many of the works in the exhibition and are further linked with activism.
The biological process of metamorphosis is mirrored by sculptural processes such as ceramics and bronze casting. The concept of metamorphosis in mythology also connects with eroticism and transformation through desire and passion.
Our epoch has been termed the ‘Anthropocene’, an era when human activities dominate and threaten the Earth’s ecosystems and extinguish other species. Many of the artists in the exhibition counterpoint the fast moving and often destructive technologies of human civilization with the slow time of the natural world. They propose contemporary artefacts as historical relics, imagining the garden in a post-human era where we ourselves are fossils. Artists also represent species that are endangered or proliferating through a lack of predators. They show ecosystems that are imbalanced and images of a natural world that are becoming increasingly virtual.
Co-curated by Iwona Blazwick with Poppy Bowers, Elina Kountouri and NEON Organization for Culture and Development, this is the second in a three part series of outdoor art projects that bring significant artists from Greece and around the world into the public realm.

Eleni Kamma

In the 16th century European colonisers and explorers would bring their wealthy patrons shells, seeds and animal horns from foreign lands to be encased in precious settings by craftsmen and displayed as exotic trophies in Wunderkammer or ‘cabinets of curiosity’. Eleni Kamma creates a modern Wunderkammer for the French School at Athens, itself a centre for the study of archaeological remnants. Four wooden cabinets contain botanical specimens, tools, vessels and other found objects that are both banal and magical. Each contemporary artefact or organic fragment embodies a cosmos where the natural and the human overlap. Kamma also reveals unexpected connections between objects triggering narratives. Kamma is interested in how objects carry cultural and anthropological connotations and the way they are assimilated by contemporary society. She employs taxonomy to address complex issues, unfolding associations that connect nature, collective history and cultural identity. Her display of objects also foregrounds the tensions between organic cycles and the human pursuit for utility.

I.

Eleni Kamma

Eleni Kamma

Eleni Kamma

II.

Eleni Kamma

Eleni Kamma

Enlever et Entretenir V, 2015
Four vitrines, books, natural and cultural objects, tools.
Dimensions variable
Commissioned by NEON Organization for Culture and Development D.Daskalopoulos
Courtesy the artist and Nadja Vilenne gallery

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