Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Eleni Kamma, Oh for some amusement ! Netwerk Aalst

Dans cette exposition solo, Eleni Kamma dévoile son dernier film, « Yar bana bir eglence: Notes on Parrhesia », complété par un paysage de clips vidéo et une installation autonome distribuée sur les quatre espaces d’exposition. La présentation a été conçue comme un environnement dans lequel les visiteurs peuvent se déplacer librement pour créer leurs propres itinéraires narratifs.

Eleni Kamma

L’oeuvre « It takes courage and breath to speak up », une sorte de prélude à l’exposition, induit, dès le départ. une expérience de pensée. Dans cette œuvre vidéo, Kamma s’intéresse au concept grec de ‘parrhesia’, ou liberté de parole, une notion qui protège l’expression des opinions, mais en même temps, implique une obligation à s’exprimer au nom du bien commun – en dépit de la vulnérabilité que l’individu peut ressentir en conséquence. Le mouvement chorégraphique de la caméra enregistre les mouvements de trois performeurs qui occupent un espace théâtral représentant l’agora. Ils forment. à eux trois, une communauté, et à eux trois, rassemblent le courage de faire entendre leurs voix, pour finalement, se séparer, et trouver chacun un chemin propre.

‘Yar bana bir eglence’ est la phrase prononcée avant toute représentation dans le théâtre d’ombre turc traditionnel, le Karagoz. Le thème central de cette forme de théâtre de rue, resté très populaire depuis la fin du XVIIIe siècle, est une interaction amusante entre les deux protagonistes. Hacivat est le personnage éduqué, à l’aise en société, alors que Karagoz est le porte-parole de l’homme de la rue, déchargeant ses opinions dans la ‘parrhesia’. Cette image projetée alimente l’imagination, mais c’est la voix du narrateur qui assure le rôle dominant. Il dit tout haut ce que les gens n’osent pas dire mais souhaitent entendre. Il met sur la place publique leurs doléances à propos des injustices sociales. Il critique librement, depuis l’ombre, les politiciens locaux, et atteint un niveau de liberté d’expression presque surréel dans un régime autoritaire tel que l’était l’Empire ottoman. Pendant sa résidence à Istanbul en 2013, Kamma a été témoin des manifestations civiles du parc Taksim Gezi. Ce qui l’a frappée, c’est qu’un lien clair pouvait être fait entre la forme que prend l’espace public actuellement, et celui qui s’est formé à l’époque ottomane, dans la ‘parrhesia’, la satire politique, la participation et l’humour. Une observation très pertinente qu’elle met à l’oeuvre dans ses travaux les plus récents.

Eleni Kamma

L’oeuvre « Play it, Emin. Walking along the Russian Monument at Ayastefanos », présentée comme un dytique d’images, prend la destruction du mémorial russe d’Ayastefanos le 14 novembre 1914 comme point de départ. Bien que les images documentaires de cette action symbolique nationaliste aient été perdues, l’événement lui-même marque la genèse du film turc. La destruction du monument russe annonce le début de la première guerre mondiale et la fin de l’Empire ottoman. Kamma invite le maître de Karagoz Emin Senyer à recréer cette action dans une pièce de théâtre d’ombres. Il a fondé son interprétation sur du matériel documentaire existant : trois photos et une description de l’événement par différentes sources: les mémoires personnelles du lieutenant impliqué et des journaux. Kamma a tourné dans la région de Florya, où la destruction du monument a eu lieu il y a 100 ans. Ses images se confrontent au travail d’ Emin Senyer, sur l’autre écran, et à une performance évoquant l’événement historique.

Eleni Kamma

A l’étage, dans le Pakhuis de Netwerk, une sélection de clips vidéo explore le thème de la ‘parrhesia’, si important dans les films les plus récents de Kamma. La scénographie, fragmentée et spontanée, joue sur la forme avec un pouvoir analogue à celui des paroles prononcées. C’est évident dans la formidable œuvre sonore « Note Il: Introduction », et puissant dans l’énigmatique installation « Yar bana bir eglence: Seven Notes on Parrhesia ». Aujourd’hui, à l’ère de l’information rapide, la transition de la communication orale à la communication écrite semble occuper une place mineure dans l’histoire cosmopolite. La voix de Karagoz s’est tue au XIXe siècle, quand la satire politique a été interdite. Le pouvoir social du théâtre oral a été étouffé par l’influence du théâtre occidental et par l’écriture. L’installation de Kamma offre au spectateur un espace libre dans lequel réfléchir sur le passage silencieux d’un ancien médium né de la voix du peuple, et qui a bien tenu la route, si on le compare à nos espaces publics numériques, excessivement urbanisés et excessivement contrôlés.

Eleni Kamma

In this solo exhibition, Eleni Kamma unveils her new film project “Yar bana bir eglence: Notes on Parrhesia” – complemented by an episodic landscape of video clips – and autonomous installations spread out over four exhibition spaces. The presentation was conceived as an experience-focused environment in which individual viewers can move freely to create their own narrative paths.

The work “It takes courage and breath to speak up” features autonomously as a possible prologue of the exhibition, encouraging a thoughtful approach from the start. In this video work, Kamma reflects on the Greek ‘parrhesia’ or freedom of speech, a notion that stands for the expression of opinion while also alluding to an obligation to speak out in service of the greater good – in spite of file vulnerability that the individual may experience as a consequence. The choreographic movement of the camera captures three performers who occupy a theatre space representing a typical public agora. They come together as a community and together summon the courage to voice their thoughts freely, ultimately disbanding to forge their own paths. ‘Yar bana bir eglence’ is the customary opening sentence in traditional Turkish shadow theatre, Karagoz. The central theme in this form of street theatre, which remained immensely popular until the late 18th Century, is the amusing interaction between the two protagonists. Hacivat embodies the better-educated well to do in society, while Karagoz is the outspoken representative of the man on the street, venting his opinions through ‘parrhesia’. This projected image stokes the imagination, but it is the voice
of the narrator that assumes the more dominant role. The narrator utters what the people dare not speak but still wish to hear. He airs their grievances regarding social injustices. He freely criticises from the shadows of local politics, commanding an almost preposterous level of expressive freedom in a totalitarian regime such as the Ottoman Empire. During her residency in Istanbul in 2013, Kamma witnessed the civil protests in Taksim Gezi Park. It struck her that a clear link could be made between the way in which the public space is currently taking -a new shape and how it did so in the Ottoman era: through ‘parrhesia’ and political satire, public participation and humour. A keenly relevant observation of current affairs that she has translated into her most recent work.

The work Play it, Emin. Walking along the Russian Monument at Ayastefanos, presented as a diptych of side-by-side images, takes the destruction of the Russian memorial in Ayastefanos on 14 November 1914 as its point of departure. Although the documentary footage of this symbolic nationalistic action is now lost, the event itself is viewed as marking the genesis of Turkish film. The destruction of the Russian monument heralded the beginning of WWI and the end of the Ottoman Empire. Kamma invited Karagoz master Emin Senyer to depict this destructive act in a shadow play. He based his interpretation on existing documentary material: three photos and a description of the event from two different sources, the personal memoires of the lieutenant involved and newspaper reports. Kamma made recordings in the district of Florya, where the destruction of the monument took place 100 years ago. The images are juxtaposed with Emin Senyer’s creative process and evocative performance of the historical event on the other screen.

ln the upper spaces of Netwerk’s Pakhuis, a selection of video clips explore the theme of ‘parrhesia’ that is so prominent in Kamma’s most recent film work. The scenography, fragmented though unforced, plays with form with a power analogous to that of the spoken word. This is very apparent in the rhetorical work Note Il: Introduction, and equally powerful in the enigmatic installation “Yar bana bir eglence: Notes on Parrhesia”. Now, in the rapidly evolving information age, the transition from oral to written communication seems to occupy a minor footnote in cosmopolitan history. The voice of Karagoz was silenced in the 19th Century when political satire was made forbidden. The social power of oral theatre was lost due to the influence of Western theatre culture and the introduction of the written word. Kamma’s installations offer the viewer a free space in which to ref1ect upon the quiet passing of the old medium that was brought to life by the voice of the people, and holds these thoughts up in comparison with our now excessively monitored urban and digital public spaces.

Eleni Kamma
Oh, for some more Amusement!
DI 19.04 — SA 13.06 2015
Netwerk / centre d’art contemporain
Houtkaai 15
9300 Alost
Belgique

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Jacqueline Mesmaeker, A Breathcrystal, Project Arts Centre, Dublin

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
L’Androgyne, 1986
2. Avion en phase d’approche
Technique mixte, 161 x 35 cm et 210 x 50 cm

Project Arts Centre presents
A BREATHCRYSTAL
24 April 2015-30 May 2015 11.00am – 8.00pm

Guest curated by Mihnea Mircan (BE)

Artists: Jean-Luc Moulène (FR), Lonnie van Brummelen and Siebren de Haan (NL), Katerina Undo (GR), Miklos Onucsan (RO), Tom Nicholson (AU), Phillip Warnell (UK), Jonas Staal (NL), Fabio Mauri (IT), Jacqueline Mesmaeker (BE), Lawrence Abu Hamdan

A Breathcrystal is concerned with ideas around contamination. The gallery will become a space for cross-pollination, symbiosis and infestation, uncovering intriguing connections and contradictions between a group of international artists and their artworks.
The exhibition will include works by a number of international artists, and is brought to you by guest curator Mihnea Mircan as an extension of his earlier project Allegory of the Cave Painting for Extra City Kunsthal in 2014.
The project was originally inspired by ancient Australian rock drawings – the Gwion Gwion/ Bradshaw paintings. A set of vividly pigmented cave drawings perpetually regenerated by a fungus that inhabits them, causing them to resist conventional dating protocols for thousands of years.
An archaeological study found that the enduring colour of these prehistoric representations is due to the fact that the painted surface has been fully colonized by the fungus. An acid component released by their photosynthesis etches the pictures deeper into the rock wall activating a process of permanent rejuvenation, rendering the Gwion Gwion images as ‘living pigments’.
By conventional standards, such paintings would be considered contaminated yet, in this instance infestation carries new meaning. Bacteria reproduce the paintings and warp the timeline of their existence – probably made 40,000 years ago, but also remaking again now and into the future through the process of contamination.
Life and art, sculpture and painting, the interiority and exteriority of the body, colonialism and modernist emancipation, ritual and scientific observations, prehistory and modernity – the artistic projects brought together in A Breathcrystal purposefully blur these distinctions, cross-breed categories and produce hybrid forms of reality.

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Sophie Langohr, Jacques Lizène, Marie Zolamian, Focus à l’Ambassade à La Haye

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique 1964, chaises découpées et croisées en remake 2011

Sophie Langohr, Jacques Lizène et Marie Zolamian participent tous les trois à l’exposition « Focus sur 25 artistes » qui se tient à la Résidence de l’ambassadeur de Belgique aux Pays-Bas, à La Haye.
Cette exposition regroupe des oeuvres qui proviennent de la Collection de la Province de Liège.
Les oeuvres de Marc Angeli, Michel Antaki, Dario Caterina, Jacques Charlier, Martin Coste, Alain Denis, Jenny Donnay, Pierre Gerard, Fanny Germeau, François Goffin, Philippe Herbet, Laurent Impeduglia, Djos Janssens, Alain Janssens, Tatiana Klejniak, Sophie Langhor, Jacques Lizène, Jacques-Louis Nyst, Pierre Petry, Marianne Ponlot, Jonathan Sullam, Elodie Timmermans, Vincent Ubags et Marie Zolamian ont trouvés leurs places à La Haye et y resteront jusque fin janvier 2016

Marie Zolamian

Marie Zolamian
Château Intérieur, 2014, sculpture en acier

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Peinture nulle 1964, sur l’idée de mettre n’importe quel objet sur la tête 1994, en remake 2010

photos in situ : Jacky Lecouturier

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Benjamin Monti, Pen is Art, Maison de l’Image, Auderghem

Benjamin Monti participe à l’exposition « Pen is Art » à la Maison de l’Image (Seed Factory)
Du 24 avril au 30 septembre 2015
Vernissage le 23 avril à 19h
19, Avenue des Volontaires, 1160 Auderghem.

Benjamin Monti

Benjamin Monti, Court-circuit, encre de chine sur papier, 2014

La plupart des sociétés, qu’elles soient primitives, antiques ou actuelles ont peu ou prou produit des images du membre viril de l’homme. Dans la partie contemporaine de cette exposition, La Maison de l’Image incite les auteurs à en produire une vision ludique qui évacue les symboles phalliques tels que la colonne ou autre pierre dressée, pour se concentrer de façon impertinente sur le Pénis pur et dur…

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Art Brussels 2015, preview, un cabinet d’amateur

Marie Zolamian

Marie Zolamian
Sans titre
Aquarelle sur papier d’après Peter Van der Borcht, « Allegory on the difficulty to gouverne a diverse nation », 2015

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Image Numéro – transformation manuelle de la série Touching Up, 2015
Photographie couleur sur aluminium, 51 x 60 cm

Jacques Charlier

Jacques Charlier
Ian Wilson, 1975
Encre, 1 planche 29,7 x 21 cm

Raphaël Van Lerberghe

Raphaël Van Lerberghe
Sans titre (à mi-voix), 2015
Bouchons d’oreilles colorés, 30 x 24 cm

Jacques Charlier

Jacques Charlier
Konrad Fischer, 1975
Encre sur papier, 10 planches, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Monti Benjamin
Sans titre, 2010,
crayon de couleur sur papier trouvé, 21 x 12 cm

 

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titres, 2010 – 2014
Encres de chine sur dessins trouvés d’E.Taly, 22,7 x 14,5 cmSans titre
Coupe d’une Racine (Chlorophytum)
Tradescantia virginica
Douve du foie, appareils génitaux

Raphaël Van Lerberghe

Raphaël Van Lerberghe
Sans titre (cygne cygne) 1,2,3 et 4. 2015
Crayon sur papier. 21 x 29,7 cm

Alevtina Kakhidze
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Alevtina Kakhidze
Sans titres
Encre sur papier, 4 x 14 x 20 cm

Marie Zolamian, Ne pas confondre la réalité des images, Chênée

Marie zolamian, aquarelle sur papier d’après Peter Van der Borcht, « Allegory on the difficulty to gouverne a diverse nation », 2015

« Ne pas confondre la réalité des images » est un travail que j’aurais voulu faire en 1990, à mon arrivée en Belgique. J’avais alors 15 ans et je désertais le Liban.
Vingt-cinq ans plus tard, j’ai voulu comprendre comment pouvait réagir un groupe d’adolescents, de jeunes adultes européens, qui n’ont jamais vécu la guerre, qui ne la connaissent que par les résonances de l’Histoire et des actualités. Au fil de vingt-cinq entretiens menés avec des jeunes du Centre communal des Jeunes de Chênée, j’ai inscrit mon travail dans la mission pédagogique des Commémorations du Centenaire de la Grande guerre (étalée entre 2014 et 2018), confrontant celle-ci aux réflexions que ces jeunes développent par rapport aux guerres et conflits actuels. Que connaissent-ils des guerres, comment celles-ci les impressionnent-elles, comment vivent-ils le spectacle médiatique de ces conflits ? Que suscitent chez eux les concepts d’engagement, de résistance ou d’héroïsme ? Vivant dans un pays en paix, ressentent-ils des craintes ou de la détresse face à la situation du monde ? Quels regards portent-ils sur les vérités médiatiques, principale source de l’histoire contemporaine auprès des jeunes gens ? Quelle empathie ou insensibilité développent-ils face à la violence réelle ? Quels sont leurs rapports au réel, aux idéologies parfois contradictoires, quelle consistance accordent-ils à la politique ?
Dans l’ancienne Maison communale de Chênée, le travail s’intègre dans la salle Culture-Mariage. La polyphonie des voix des jeunes, interprétée par une seule voix féminine, agit comme un flot mémoriel actuel, en dialogue, avec des portraits de « Morts pour la patrie » et une allégorie peinte d’après Pieter van der Borcht intitulée « Allégorie sur la difficulté de gouverner une nation diversifiée ». Contrairement à l’Histoire, les témoignages ne cherchent pas des vérités ou des faits, ce sont des moments de partage de pensées personnelles, intimes et sans préambule.

Ancien hôtel de Ville de Chênée
Place J Willem, 1. 4032 Liège
Vernissage le 24 avril à 17h30.

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Eleni Kamma, Oh, for some Amusement!, Netwerk Aalst

Eleni Kamma

Eleni Kamma (°1973 Athènes) a été invitée par Netwerk à présenter son dernier film, Yar bana bir eğlence (Oh, for some Amusement!) dans une exposition individuelle.

Les idées qui sont à la base de Yar bana bir eğlence ont émergé en 2013, pendant la résidence d’Eleni Kamma à Istanbul, où elle a été témoin des manifestations civiles de Taksim Gezi Park. Avec cette réalité comme matériau source, et son expérience personnelle de citoyenne grecque et chypriote, elle crée dans son travail un espace de réflexion sur la géopolitique de l’espace post-Empire Ottoman. Le projet, qui inclut film, œuvres plastiques, performance, théâtre et activisme politique, n’a jusqu’à présent été présenté (en même temps qu’il se développait) que de manière fragmentaire.

Netwerk soutient la production de l’artiste et présente les différentes phases de ce travail sous la forme d’installations autonomes.

Eleni Kamma (°1973 Athens) has been invited by Netwerk to unfold her latest film project, Yar bana bir eğlence, (Oh, for some Amusement!) into an individual exhibition.

The ideas for Yar bana bir eğlence arose in 2013, during Eleni Kamma’s residency stay in Istanbul, where she witnessed the civil protests in Taksim Gezi Park. With this raw reality as source material, and, with her personal background as a Greek and Cypriot citizen as her driving force, she creates within her work a space for reflection on the geopolitical map of the post-Ottoman Empire. The multi-layered project, which spans the areas of film, visual art, performance, theatre and political activism, has so far (during the creation process) only been displayed fragmentarily.

Netwerk supports the artist production-wise as well as contextually in translating the various facets and episodes of the project to a new set of autonomous installations.

Netwerk, Aalst
du 19 avril au 13 juin
Vernissage le samedi 18 avril à 20h

Eleni Kamma

Parallèlement, Eleni Kamma participera au On & For Production [Edition I], initié par Auguste Orts (BE) en collaboration avec LUX (GB) and Art Brussels (BE), les 24 et 25 avril à Bruxelles.

On & For Production is conceived as a twofold event: on one hand, it provides a professional context for artists to share film projects in development in order to get conceptual and strategic feedback and to find co-producers. On the other, it is an occasion for organisations, professionals and artists who have a consolidated expertise in artistic film production, to share, discuss and disseminate different modes of working.

Eleni Kamma (BE/GR) / producer: Jubilee (BE), Joachim Koester (DK) / producer: Auguste Orts (BE), Stephen Sutcliffe & Graham Eatough (GB) / producer: LUX (GB), Isaías Griñolo (ES) / producer: Centro de Arte Dos de Mayo animeront les Professional Work Sessions, durant la journée du 25 avril. Eleni Kamma mettra l’accent sur un second volet de son projet : Yar bana bir eğlence: Seven Notes on Parrhesia.

Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia is the second part of a project whose first part, titled Oh, for some amusement!, took the form of an installation.
Oh, for some amusement! is a multi-media installation that unfolds in space and time, operating as an experimental platform where major and minor “national” narratives (within the context of contemporary nation states of the previous Ottoman Empire) come together, unfold and cross over through cinematic, theatrical and reading formats. By looking back at the moment of transition from the domination of the voice of one speaking for many in non-presentational, eastern participatory forms of spectacle (Karagoz & Ortaoyunu) to the domination of the image in representational, mass-media spectacle (first silent movies and first national cinemas — Turkish, Greek, Egyptian, etc—), the work examines how conditions of spectatorship affect questions of citizenship and social bonding today.
The single-screen (short) movie Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia. highlights how ‘parrhesia’ (the courage to speak out in public ) form the basic principle of both the Karagoz shadow theater as the Gezi Park demonstrations. The film questions how far the current (social) political protest in the states still need a theatrical form and in how far creativity and humor are an indispensable carrier in the development of the public discourse in which the ‘people’ speaks back. Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia. interweaves seven individual episodes/notes, each with its cinematographic and aesthetic approach. The raw material as it is available now, consists of genres such as documentary , theater – performance, interviews, reconstructions, found footage and historical images.

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Jacqueline Mesmaeker, Jorge Semprun, Rectangle, les images (2)

Jacqueline Mesmaeker

Good evening Jacqueline,
Yes it was Jorge, Jaime’s father, who was in the image that you were referring to. He is the one who ran away from Franco, who was deported and wrote about the Camps, who joined the exiled Spanish Communist Party, and went on to be a screenwriter for Costa Gavras and Alain Resnais.
And yes, it is his son Jaime who had ties to the Situationist International. The confusion probably comes from the fact they died within one year of each other: Jaime in 2010, Jorge in 2011.
Have a nice evening!
Cédric

Dear Cédric,
It seems I intuitively decided to name Semprún, who I had never read, but whose name brought to my mind movies from 60’s and 70’s… A rich time, full of new vibrations, enthusiasm and ideals. We watched “Z”, “La guerre est finie” and all the movies he wrote condemning the dictatorships of that age. Over time we no longer heard his name, and his movies ended up in the archives of film history.
Twice in 2014 I heard his name mentioned and his work being praised on the radio. Recollection hit me and I wanted to go deeper. Your billboard project was a good way for all of us to learn more. Stirring curiosity to teach and share, because he is by no means a soccer star!
He’s a reserved man, an elegant observer of human behavior, in turn irritated and amused. He writes tenderly about innocence, the old bourgeoisie and his father: a man out of time. He makes us laugh. He talks about his time in The Hague, Belgian custom officials, their hats, their way of overdoing it………….
Wishing you a good night.
Jacqueline

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jorge Semprún 2015
Impressions sur A4, pochettes plastique, dimensions variables.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jorge Semprún 2015
Impressions sur A4, pochettes plastique, dimensions variables.

(photographies Xavier Pauwels)

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Marie Zolamian, Fondation Bolly Charlier, galerie Juvénal, Huy

Marie Zolamian participe à l’exposition des nominés au Prix de la Fondation Bolly Charlier, cru 2015
Avec : Stephane Balleux, Olivier Cornil, Dominique Castronovo et Bernard Secondini, Sébastien Plevoets, Laurent Impeduglia, Sophie Legros, Marie Zolamian, Elodie Moreau et Marcel Berlanger

Vernissage et proclamation ce vendredi 10 avril de 19 à 21h. Exposition accessible du samedi 11 avril au dimanche 10 mai 2015.

Marie Zolamian

Marie Zolamian

Marie Zolamian

Marie Zolamian
Between Fantasy and Denial, 2012
Vidéo PAL, son, couleurs, 00:24:56

Dans la tasse de verre posée devant la fenêtre, il y a de l’or liquide. A travers le scintillement des paillettes qui composent le fluide précieux, on peut observer le coucher du soleil sur Birzeit. Les variations de la lumière déclinent toutes les couleurs de l’or et donnent au reflet qui se prolonge sur le rebord de la fenêtre tantôt des accents aigus, comme un fragment de soleil acéré, tantôt l’apparence d’une simple trace qui cherche à se fondre dans la surface. ‘Between fantasy and denial’, le titre de cette vidéo, provient d’une phrase repérée à Birzeit et qui circule dans plusieurs villages palestiniens. La pièce réfère directement aux citernes d’eau qui se trouvent sur les toits de Cisjordanie. Ces cylindres noirs et massifs évoquent des éléments inquiétants : insectes géants, armes étranges ou explosifs. Ils contiennent de l’eau, un bien précieux dans les pays du Moyen-Orient et dont le contrôle est un enjeu géostratégique important du conflit israélo-palestinien. Figurer ces citernes comme une tasse de liqueur flamboyante dans laquelle le regard plonge avec une délectation certaine, y loger le crépuscule qui porte toujours en lui la promesse que demain sera un autre jour, tient tout autant du fantasme que de la volonté de renverser le cours des choses.

Marie Zolamian

Marie Zolamian
À servir, 2013
Gouache sur papier, 21 x 13.5 cm

Comme dans un continuum, Marie Zolamian complète ici le dispositif mis en place d’une lente procession de femmes, esquisses sur papier inspirées de miniatures orientales et persanes. Elles sont prêtresses et servantes, évoquent à la fois le don, l’altérité, l’ivresse des sens et la soumission. Il fut question de l’huile et de l’eau ; toutes, cette fois, font l’éloge et l’offrande du vin, ce rituel séculaire, qui tout comme ceux qui concernent l’eau lustrale, se situe au carrefour des cultures et des civilisations. Je repense au poème mystique d’Ibn Al Fâridh, cet auteur du treizième siècle, à ces célèbres vers d’ «Al-Khamriya» : «Prends-le pur, ce vin, ou ne le mêle qu’à la salive du Bien-Aimé ; tout autre mélange serait coupable…». Et devant l’or liquide de la tasse en verre de Birzeit, le coeur du poème mystique résonne singulièrement : « Notre verre, écrit Ibn Al Ffâridh, était sa pleine lune, lui, il est un soleil ; un croissant le fait circuler. Que d’étoiles resplendissent au fond du verre quand on s’en abreuve».

Marie Zolamian

Marie Zolamian
À servir, 2013
Gouache sur papier, 21 x 13.5 cm

Marie Zolamian

Marie Zolamian
À servir, 2013
Gouache sur papier, 21 x 13.5 cm

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Jacqueline Mesmaeker, Jorge Semprun, Rectangle, les images (1)

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Bonsoir Jacqueline,
C’est bien Jorge, le père de Jaime, que vous évoquiez dans votre image. C’est bien lui aussi qui fuit l’Espagne de Franco, connu et écrivit sur les camps, s’engagea au Parti Communiste Espagnol exilé, et fut scénariste de Costa Gavras et Alain Resnais.
Et c’est bien son fils, Jaime qui fut lié à l’internationale situationniste. La confusion vient sûrement du fait qu’ils sont morts à un an d’intervalle, le fils en 2010 et le père en 2011.
Belle soirée!
Cédric

Cher Cédric,
Il me semble que j’ai intuitivement choisi de nommer Semprún, que je n’avais pas lu, mais dont le nom évoquait des films montrés dans les années 60 / 70… une période riche de nouvelles vibrations et d’enthousiasme, d’idéal aussi. Nous allions voir “Z”, “La guerre est finie” et tous les films dont il était le scénariste, dénonçant les dictatures de l’époque. Et puis au fil du temps, on n’entendait plus ce nom et les films passaient dans les collections des cinémathèques.
En 2014, par 2 fois, venant de la radio, j’entends ce nom et des éloges. Cette réminiscence “a fait mouche” et j’ai voulu en savoir plus. Votre projet de calicot était idéal pour que nous en sachions tous plus. Ceci est un réflexe d’enseignement et de partage. Intriguer pour chercher: Non, ce n’est pas une vedette de foot !
C’est un homme de la discrétion tout en élégance et humanité, un observateur agacé ou amusé. Il écrit des passages très tendres de la naiveté, ancienne bourgeoisie, de son père complètement hors du temps; cela provoque le rire; Il parle de son séjour à La Haye, des casquettes des douaniers belges qui font de l’excès de zèle………….
En vous souhaitant bonne nuit.
Jacqueline

Jacqueline Mesmaeker

I’m a foot fan 1979 2009
Réalisation : Jacqueline Mesmaeker
Prise de vue : Jacqueline Mesmaeker
Montage : Reggy Timmermans, Philippe Van Cutsem
Playfellows : Vincent Baudoux, Jean Glibert, Olivier Goossens Bara, Marc­Henri Wajnberg, Konstantinos Zeppos.
​No balloon​
7’44, super 8 numérisé, couleurs, sans son.

(photographies Xavier Pauwels)

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