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Jacques Lizène à Metz, Y a-t-il une exception belge ?

… Non peut-être !

A l’initiative du Forum Irts Lorraine se déroule à Metz une quinzaine belge regroupant des créateurs de tout poil, y compris des brasseurs de bière. « Dix jours durant nous avons bon d’inviter artistes, graphistes, cinéastes, musiciens, brasseurs à venir babeler une fois du bonheur d’être belge », précisent les organisateurs.

Jacques Lizène y participe. La galerie associative Octave Cowbell projette jusqu’au 24 décembre le film « Un certain Art belge, une certaine forme d’humour », 1993

Un certain art belge, une certaine forme d’humour, documentaire fiction, 1993.
(1993, couleurs, son, 52 min, IRIS production, WIP et RTBF Liège, en collaboration avec Paul Paquay. Et la complicité active d’Anne Aimée)
Dans ce projet dont l’idée remonte à 1983, il s’agit de « remplacer par simulation vidéo des monuments parisiens par des œuvres d’artistes belges. Position pour une exposition virtuelle ». Faire sortir de terre parisienne, afficher en incrustation ou en simulation virtuelle, c’est-à-dire en trois dimensions, des œuvres d’artistes belges dont l’irruption iconoclaste ou dérisoire donne fugacement un autre sens aux lieux. Avec, notamment, la participation des artistes suivants : Jacques Charlier, Jan Carlier, Angel Vergara, Ria Paquée, Walter Swennen, Brigitte Kaquet, Sylvana Belletti, Charles François, Freddy Beunckens, Joseph Orban, Pierre-étienne Fourré, Louis de Koning, Babis Kandilaptis, André Stas, Pol Pierart, Capitaine Lonchamps, Eric Duyckaerts, Panamarenko, Susan Shup, Johan Muyle, Jef Geys, Guillaume Bijl, Luc Deleu, Leo Copers, Pierre Petry, Tony Pergola, Pol Hermotte, Marc Guiot et quelques autres dont Antaki.
Une vision de l’art contemporain belge, un partage de cimaise par incrustations d’images, un humour édenté. Un synopsis aux nombreuses idées non réalisées, ou piteusement réalisées, dont « cette imitation, rue Quinquanpoix, de Jean-Paul Belmondo dans Bande à part de Jean-Luc Godard » (en fait il s’agit de Samy Frey). Notons que le film débute par un remake de L’entrée d’un train en gare de La Ciotat , non réalisé en 1971, tourné ici, gare du Nord, à Bruxelles et Paris.

Conférence-performance : Vendredi 8 décembre à 18h, Jacques Lizène commentera la projection d’une série de ses films. Même lieu.

Par ailleurs, Jacques Lizène rentre d’un séminaire-workshop helvétique, invité par l’ECAV de Sierre. Avec les étudiants, il a réalisé des actions de rue d’art comportemental, envisagé de faire fumer des sapins genevois, installé virtuellement des AhahahArchitectures dans les cimes alpines, revisité les gisants, découpé des portraits génétiques, façon 1971, envisagé quelques derniers mots prononcés avant de mourir. Avec la complicité d’Alfred Jarry, Harald Szeeman, Alfred de Musset ou des étudiants eux-même. Il a également croisé des images de ces très beaux masques du Lötschental, expression populaire de la résistance du petit peuple face aux décisions unilatérales du pouvoir d’antan. Tous ces masques symbolisent la nature indomptée et indomptable de la vallée du Valais. Désormais, il y aura donc des « sculptures génétiques valaisanes, 1971, en remake 2011.