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Jacques Lizène, encore du désordre

A l’occasion de l’exposition « les Maîtres du désordre », actuellement à Bonn et prochainement à la Caixa à Madrid, cette séquence réalisée par l’excellent Mensomadaire de Canal +

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À la base, concept anthropologique, le trickster est l’équivalent du fripon, personnage mythique que l’on retrouve dans toutes les sociétés et qui a pour fonction, en transgressant les lois, de réenchanter le monde. « C’est le négatif qui fait surgir le positif », résume d’ailleurs le commissaire de l’expo. Non contents d’occuper le musée des arts premiers, les tricksters ont envahi Paris et Loïc Connanski en a déniché à la galerie Loevenbruck  toute une bande réunie autour du plasticien Arnaud Labelle-Rojoux.

Méchant, obscène et vulgaire, le pire d’entre eux est l’ Oncle Gourdin, le trickster que mettent en scène Xavier Boussiron et Sophie Perez. En comparaison, Philippe Mayaux qui peint des tableaux à la fois gais et macabres (la vie, la mort, l’amour) est un cannibale gentil. Le trickster liégeoisJacques Lizène, lui, se présente comme un prince du ratage et le prouve en exécutant en exclusivité pour Mensomadaire une œuvre médiocre.

Trickster chamanique, Benjamin Blaquart nous invite pour sa part à des rituels blasphématoires (de grâce, éloignez les enfants !) auxquels participe parfois une drôle de Chose. L’effet immédiat de tant de tricksters accumulés est de déclencher auprès du néerlandais Frank Vroegop une frénésie créatrice telle qu’il se métamorphose en Peintre sauvage.

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