Archives mensuelles : mai 2013

Honoré d’O, Jacques Lizène, Eran Schaerf, The Collection as a Character, Muhka, Anvers

The Collection as a Character is a review of the M HKA collection after 25 years of creative contingency: visions articulated by forceful personalities, opportunities presenting themselves, limitations inspiring novel solutions. In other words, this project attempts to portray the character of the collection as it has been shaped by the reality of institutional art collecting for the public domain.

M HKA, the Museum of Contemporary Art Antwerp, opened in 1987 with a retrospective of Gordon Matta-Clark, who had realised one of his last ‘cutting’ interventions, Office Baroque, in Antwerp ten years earlier. The museum is founded and funded by the Flemish Community. Its collection now consists of some 4,400 works by around 600 different authors from many different countries and contexts, grounded in the post-war avant-garde tradition in the region and mapping the emergence of today’s multi-polar international art world.

The historical basis of the M HKA collection is the extensive archive inherited from Antwerp’s International Cultural Centre, founded in 1970. Under the directorship of Flor Bex, who was also M HKA’s first director in 1987–2002, the ICC was an international cutting-edge exhibition venue and art production base. Another important source for the M HKA collection is the Gordon Matta-Clark Foundation, set up in 1979 to honour the late artist through an attempt to build a contemporary art museum in Antwerp around Office Baroque, which unfortunately failed.

The steady growth of the M HKA collection through acquisitions by the Flemish Community, donations and long-term loans continued, with a widened horizon, after Bart De Baere became director in 2002. The collection is continuously shown in various types of exhibition, inside and outside the museum.

The Collection as a Character is not only a large exhibition, put together by M HKA curators Anders Kreuger and Nav Haq. It is also a generously illustrated new book, edited by Anders Kreuger, that presents the M HKA collection as a ‘virtual exhibition’ with 200 selected artists. The book is organised around the notions of ‘image’, ‘action’ and ‘society’ that will continue to guide the development of the collection.

The ‘ensemble’ is key to understanding the M HKA collection. It is a coherent group of works that is significant in qualitative terms, and can be regarded as more than a presence of works or series of works by an artist. M HKA Ensembles is also the name of the museum’s online digital database. The new collection book functions as a hard-copy ‘portal’ for this source of information.

M HKA has important ensembles by prominent Flemish artists such as Luc Deleu, Paul De Vree, Jan Fabre, Toon Tersas or Luc Tuymans. Panamarenko is a special case, because of his donation to M HKA of his former home and studio at Biekorfstraat 2 in Antwerp, which opens to small groups of visitors in the summer of 2013.

M HKA also has significant ensembles by artists from other parts of the world, among them James Lee Byars, Jimmie Durham, Ilya Kabakov, C K Rajan, Wilhelm Sasnal, Yang Fudong and a number of artists from the former Soviet Union, India, China and North Africa. There are also sub-collections of a different kind, such as the Vrielynck Collection of objects from the prehistory of cinema or the newly started collection of artists’ novels.

M HKA is a member of L’Internationale, the confederation of European museums and other institutions that also includes Moderna Galerija in Ljubljana, Museu d’Art Contemporani (MACBA) in Barcelona, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía in Madrid, SALT in Istanbul and Ankara and Van Abbemuseum in Eindhoven. Together, the confederates represent a continent-wide collection of more than 70,000 works. The initiative is European, and generously supported by the European Union, but the question it tries to answer is international: ‘What is Europe’s place in the new multi-polar world?’

Artists in the exhibition The Collection as a Character:

Vito Acconci, Vyacheslav Akhunov, Alain Arias-Misson, Charif Benhelima, Guillaume Bijl, Sergey Bratkov, James Lee Byars, David Claerbout, Vaast Colson, Honoré δ’O, Manon de Boer, Berlinde De Bruyckere, Thierry De Cordier, Paul De Vree, Luc Deleu, Mark Dion, Lili Dujourie, Marlene Dumas, Jimmie Durham, Róza El-Hassan, Jan Fabre, Robert Filliou, Andrea Fraser, Bernard Frize, Anna Bella Geiger, Jef Geys, Douglas Gordon, Sheela Gowda, Keith Haring, Kati Heck, Rebecca Horn, Craigie Horsfield, Hamlet Hovsepian, Alfredo Jaar, Cameron Jamie, Donald Judd, Ilya & Emilia Kabakov, Gulnara Kasmalieva & Muratbek Djumaliev, K P Krishnakumar, Barbara Kruger, Jacques Lizène, Goshka Macuga, Mark Manders, Sergey Maslov, Rita McBride, Guy Mees, Andrei Monastyrski, Antoni Muntadas, Maurizio Nannucci, Bruce Nauman, Cady Noland, Maria Nordman, ORLAN, Ria Pacquée, Panamarenko, Hermann Pitz, Koka Ramishvili, Guy Rombouts, Thomas Ruff, Wilhelm Sasnal, Eran Schaerf, Allan Sekula, Steven Shearer, Cindy Sherman, Daniel Spoerri, Imogen Stidworthy, Ana Torfs, James Turrell, Luc Tuymans, Patrick Van Caeckenbergh, Koen Van den Broek, Jan Van Imschoot, Jan Vercruysse, Lawrence Weiner, Franz West, Yang Fudong and others

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Raphaël Van Lerberghe, In senso figurato, Venise Off

sic

_(SIC) participe à la 55ème Biennale de Venise. L’association représentera la Fédération Wallonie Bruxelles dans le Off.

_ (SIC) propose dans ce contexte un projet de résidence réunissant artistes plasticiens, poètes et écrivains, qui aura cours du 1er juin au 30 septembre 2013, et qui donnera lieu à la création et à l’alimentation, en temps réel, d’un site internet, et d’une publication à paraître à l’automne 2013.

Les participants sont: Jan Baetens, Claude Cattelain, William Cliff, Jean DL, Lara Gasparotto, Pierre Gérard, Louise Herlemont, Guy-Marc Hinant, Pierre Lauwers, Messieurs Delmotte, Christophe Terlinden, Jean-Philippe Toussaint, Thierry Van Hasselt, Raphaël Van Lerberghe et Thierry Zéno.

Raphaël Van Lerberghe (1978) : est principalement connu pour son travail sur l’image, en grande partie consacrée au dessin. Les phrases ou mots dessinés balisent un univers dont la cohérence s’appréhende dans un dialogue unissant les œuvres, le contexte d’exposition et le regard du spectateur. Chaque proposition est un insert minimum, le point d’appui à partir duquel l’artiste élabore un agencement polysémique ouvrant le champ de nouveaux possibles. Il s’est aussi attaché à l’étude du son et est ainsi à l’origine de plusieurs pièces sonores.

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Benjamin Monti, Sans tambour ni trompette, Le Lieu Unique, Nantes

Sans tambour, ni trompette
Michael Dans, Erik Dietman, Benjamin Monti, Mrzyk & Moriceau,
Daniel Nadaud, Roland Topor et Didier Trenet.
30 mai – 11 août 2013

Admirateur de l’oeuvre protéiforme de Roland Topor, le commissaire d’exposition et directeur de centre d’art Bertrand Godot propose au lieu unique un projet collectif réunissant sept artistes autour de cette figure tutélaire, qui en est à la fois l’invité d’honneur et le huitième artiste.
Sensible à la bêtise, figure de l’excès et de la jouissance, personnage subversif et provocateur, Topor se moque du genre humain comme de lui-même. Explorant les envers de décor, les travers de l’espèce humaine et l’érotisme, les artistes invités, à l’image de Roland Topor interrogent ici ces notions.
Sans tambour, ni trompette présente dans la cour du lieu unique plus de 200 oeuvres, créées pour l’exposition ou déjà existantes, comme autant de prétextes à (re)découvrir l’univers des artistes invités : l’absurdité vitale des pièces de Michael Dans, les oeuvres insolentes mais non moins élégantes d’Erik Dietman, le corpus iconographique hybridé de Benjamin Monti, l’entre « rêve et réalité » de Mrzyk & Moriceau, les jeux de construction de Daniel Nadaud et le goût de Didier Trenet pour les arts libertins du XVIIIe siècle. Dans le sillage de Topor, ces artistes contemporains continuent ainsi d’explorer les interstices, les marges, ce qui existe (ou non) «de l’autre côté de la page».

Une introduction par Patrick Gyger, directeur du lieu unique scène nationale de Nantes:

Les enfants qui dessinent dans leurs cahiers de littérature ne finissent probablement pas tous instituteurs ou grammairiens, bien heureusement. Leur vision n’est pas construite sur des adverbes, ni des règles syntaxiques. Mais parfois le texte, s’il est particulièrement libre, n’en fait qu’à sa guise, et sourd entre leurs doigts tâchés sous d’autres formes.
Les quadrillages ne retiennent pas leur trait dans leur rigidité; au contraire, ils les appellent à tracer dans les marges, puis au-delà de la page, sur leur table, les murs de l’école, le monde. Les blancs poussent à des révolutions quotidiennes et sans violence, à retourner la prose de l’intérieur pour en présenter les coutures.

Dans le sillage d’encre de Roland Topor, singulier et trop onirique pour opérer réalistement, sept artistes continuent d’explorer les espaces entre les lignes, pour en faire émerger comme de rien, décidément sans tambour ni trompette, des univers intimes observés par réfraction.
Car, loin d’être un hommage rétrospectif à Topor, l’exposition s’intéresse à des processus de création qui lui étaient chers, à l’inintelligible par les mots, à l’émergence de la forme. Bertrand Godot (qui cite comme inspiration Le geste et la parole d’André Leroi-Gourhan) s’émeut du parcours d’images tirées des circonvolutions les plus primitives des cortex, pour venir naître des mains, sans même le passage par le verbe.

Cette interrogation sur le glissement mystérieux de la vision intérieure à l’image extérieure explique une scénographie sous forme symbolique de corps humain: vitrine double à l’entrée fonctionnant comme meurtrière sur l’intérieur, main triomphante de Didier Trenet, tête d’Erik Dietman, boyau de Mrzyk et Moriceau. Les cimaises viennent former une trame stricte, telle un chantier de fouilles archéologiques, permettant de faire apparaître progressivement, comme par strates, des artefacts qui se présentent comme des miroirs de l’esprit.

Le lien avec Roland Topor n’est pas celui de la filiation directe (même si les accoitances paraissent légion). Un projet autour de cette grande figure du décalage ne pouvait d’ailleurs que prendre une approche tangentielle. Topor apparaît comme une figure tutélaire, porteuse d’une belle liberté de ton, d’une pratique ludique, anarchisante et pataphysique, à la technicité souvent marquée. Les artistes présentés ici ont donc été choisis pour la route particulière qu’ils ont empruntée, sinueuse au point d’être presque invisible parfois, qui lie leur pratique aux mondes du dedans.

Il ne faudra donc pas s’étonner des croisements sur les motifs évoqués, les schémas mentaux explorés: érotismes grotesques, vanités magnifiées, souvenirs distendus, fragments et collages improbables, la plupart issus d’envies et de besoins fondamentaux, mais sublimés, faisant de l’ensemble un vaste cabinet de curiosités personnelles, d’histoires fantasmées, de pulsions vénéneuses et d’imaginaires viscéraux.
Et si le visiteur ressent quelque nostalgie face à ce corps géant et gris, qui n’est autre que celui de l’Artiste, c’est qu’il y voit par intermittence des portes dérobées sur une ère de liberté révolue, le monde de l’enfance, où il se laissait encore aller aux dessins dans la marge.

Roland Topor
Sans tambour, ni trompette est une exposition collective conçue autour de la figure de Roland Topor.

Topor a développé un univers personnel à travers les nombreux médiums qui s’offraient à lui, laissant une oeuvre foisonnante. Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris en 1964, Roland Topor se fait connaître dès le début des années 60 par l’éclectisme de sa production artistique. Alors qu’il participe en tant que dessinateur à la revue Bizarre, Topor publie son premier conte, L’amour fou. En 1962, il se lance dans un croisement expérimental des arts plastiques, du théâtre et du cinéma, en co-créant le groupe Panique avec l’écrivain Arrabal, le cinéaste Jodorowski et le romancier Sternberg.
Après une quarantaine d’années de carrière, Topor est aujourd’hui célèbre pour ses milliers de dessins, ses centaines de livres, ses films et dessins animés (La planète sauvage avec René Laloux en 1973), ses émissions de télé (Téléchat et Palace dans les années 80) et ses mises en scène de pièces de théâtre (Ubu roi avec Jérôme Savary en 1992).

Ce dessinateur, écrivain et cinéaste était aussi graveur, illustrateur, auteur de BD, dessinateur d’affiches, créateurs de chansons et de comptines, créateur de décors et de costumes pour le théâtre et l’opéra, acteur de cinéma, nouvelliste, dramaturge, romancier, peintre… Étonnant artiste, son catalogue raisonné l’est tout autant.
Un illustrateur inclassable

L’oeuvre dessinée de Topor n’est rattachée à aucun courant artistique de la deuxième moitié du XXe siècle, même si l’artiste suivait l’art de son temps avec un oeil avisé et aiguisé. Ainsi, dans ces années où le Nouveau Réalisme* et Fluxus* vivaient leurs plus belles heures, le jeune étudiant aux Beaux-Arts préférait le dessin à l’objet ainsi que la technique de la gravure* (notamment l’eau-forte*) à l’affiche sérigraphiée.
De cette pratique de la gravure, il en a hérité l’une de ses caractéristiques stylistiques et graphiques : la technique des hachures. Ses premiers dessins sont de petits formats réalisés à l’encre de chine. Le trait raide de ses oeuvres en noir et blanc, se transforme dans les années 70 par l’utilisation de crayons de couleur, d’aquarelle* et d’acrylique*. Habitué à ces techniques mixtes*, il expérimente l’aérographe* et les bombes de couleur pour s’attaquer dans les années 80 à de très grands formats.
Même si Topor a travaillé de nombreuses fois pour la presse (Le Monde, L’Express, Le Canard enchainé, Charlie Hebdo, The New York Times, Die Zeit…), il ne s’est jamais considéré comme un véritable dessinateur de presse, encore moins comme un dessinateur de satire politique. Ce qui a piqué l’appétit de ce fou de littérature, c’est l’illustration des ouvrages de grands auteurs comme Georges Sand, Les frères Grimm, Charles Perrault, Carlo Collodi…

De son parcours personnel (inscrit aussi dans l’histoire du XXe siècle) Topor en aurait tiré son goût pour un rire décalé, critique, parodique et corrosif.
« Parce qu’il a des origines juives polonaises, parce qu’il est issu d’une famille de « pogromés », l’humour a été pour lui un exutoire crématoire, marquant son temps et ses époques au rythme de ses hantises. Si l’horreur est absurde, elle est donc risible. Il en fait son condiment, sulfureux. »
Tomi Ungerer, à l’occasion de l’exposition Roland Topor à la Galerie Martel, 2010
En effet, fils du peintre et sculpteur Abram Topor, Roland Topor est né en 1938 à Paris. Emigrés de Varsovie au début des années 30 en France, ses parents échappent aux rafles durant l’Occupation et protègent leur fils en l’envoyant dans une ferme en Savoie.
En 1961, Topor reçoit le grand prix de l’humour noir pour la parution de son premier album de dessins, Les Masochistes. Puis, de 1961 à 1966, il collabore au magazine satirique Hara-Kiri, dont il partageait le culte de l’humour noir, décapant et cynique.
De Roland Topor, on retient l’image d’un homme qui rit fort et s’amuse à traiter avec humour les thèmes de la sexualité et de la mort.

Dans les années 60, Roland Topor fréquente de nombreux artistes surréalistes, comme Arrabal avec qui il a co-fondé le groupe Panique ou André Breton, père fondateur du Manifeste du Surréalisme*. Comme à son habitude, il gardait une certaine distance et maintenait un regard critique : « Je suis rapidement sorti m’acheter des Kleenex. J’étouffais ! Tu comprends, il ne fallait pas éternuer quand Breton prophétisait, les conneries étaient sévèrement punies, on n’avait pas le droit de choisir ses amis. Breton, c’était le seul juge du bien et du mal, un vrai proviseur ! » (Roland Topor, Actuel, 1973)
Pourtant, son oeuvre témoigne d’une extrême sensibilité à l’univers du Surréalisme : l’omniprésence de l’érotisme, de l’imaginaire, du rêve et des métamorphoses… Caractéristiques contradictoires pour un artiste qui défendait sa singularité. Myriam Boucharenc, professeur à l’université de Nanterre, a qualifié ses rapports avec ce courant artistique de « mi-voleur, mi-volage à l’héritage » Dans son article En Topor dans le texte, elle explique que Topor était un artiste entretenant des relations d’attraction / répulsion avec le Surréalisme et aimant « butiner » selon ses envies artistiques. Topor s’est aussi intéressé au Surréalisme belge, qui remontait selon lui à Bruegel en passant par Ensor et qui serait une tradition populaire locale « où la folie est ordinaire et toujours chargée d’humour ». « L’art de Topor participe de cette tradition : faire surgir, par de petites inversions, le merveilleux du quotidien, sans jamais émettre de jugement moral, en accompagnant les constats les plus cruels d’un grand éclat de rire ». (Vincent Simon, texte critique à l’occasion de l’exposition Roland Topor à la Galerie Martel, 2010).

Le commissaire :

Commissaire de l’exposition Sans tambour, ni trompette, Bertrand Godot est aussi responsable artistique de la Chapelle du Genêteil. Rattaché au Carré, scène nationale de Château-Gontier en Mayenne, ce centre d’art contemporain a pour vocation d’être un lieu d’expérimentation et de production artistique. Admirateur de l’oeuvre protéiforme de Roland Topor, Bertrand Godot a réuni sept artistes contemporains autour de cette figure tutélaire.
Pour Bertrand Godot, la présence à Nantes de Roland Topor ainsi que les artistes invités était évidente. Elle prend place dans une ville célébrée par André Breton dans son récit autobiographique Nadja en 1928, où sont nés des grands noms du Surréalisme comme Pierre Roy, Jacques Vaché, Claude Cahun ou Julien Gracq et où une importante exposition a été présentée en 1994, Le Rêve d’une ville, Nantes et le surréalisme.
Le titre de cette exposition, Sans tambour, ni trompette est emprunté à un dialogue du film de François Truffaut, Domicile conjugal, dans lequel l’acteur principal cherche un titre pour son roman et propose celui-ci.

Le corpus iconographique hybridé de Benjamin Monti

Benjamin Monti est un collectionneur d’images, de curiosités imprimées, de copies et d’oeuvres originales. À partir de ce corpus iconographique, il crée des oeuvres hybrides au carrefour des écrits littéraires, des arts graphiques et des arts plastiques.
Très actif dans la sphère du fanzinat, Benjamin Monti a participé à une centaine de publications pour des fanzines ou pour des petites structures éditoriales.
Depuis une dizaine d’années, il expérimente sans cesse de nouveaux dialogues entre le texte et le dessin (à l’encre de chine et au crayon), notamment par le roman graphique et le journal intime.
Fort de ces techniques, Benjamin Monti présente au lieu unique des dessins de petits formats (dont certains n’ont jamais été montrés) et réalisés sur des supports tels que cartes routières ou papier millimétré.

Benjamin Monti montre une cinquantaine de dessins dans l’exposition.

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Sophie Langohr, New Faces, Grand Curtius Liège, des images

Vierge (Immaculée conception)
Terre cuite polychrome, 119e siècle
Prison Saint Léonard
Réserves du Département d’Art religieux et d’art mosan du grand Curtius, Liège.

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège,
nouveau visage à partir de Emily di Donato pour Maybelline, de la série New Faces 2011-2012, photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

Curtius2

Sainte Thérèse de Lisieux
Plâtre polychrome, fin 19e – 20e siècle
Ombret, église Notre Dame (désaffectée)
Réserves du Département d’Art religieux et d’art mosan du Grand Curtius, Liège.

A l’arrière-plan :
Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège,
nouveau visage à partir de Natasha Poly pour Givenchy de la série New Faces 2011-2012, photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

Ensemble de statues mariales et de statues de saintes des Réserves du Département d’Art religieux et d’art mosan du Grand Curtius, Liège.

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège,
nouveau visage à partir de Nathalie Portman pour Dior de la série New Faces 2011-2012, photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

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Jacques Lizène, Kunst Tour 2013, Maastricht

A l’invitation du collectif SLIB, Jacques Lizène participe à la 14e édition du Kunst Tour de Maastricht, entièrement consacrée à l’Humour dans l’art. Wiebengahal, du 17 au 20 mai.

Jacques Lizène
Art génétique 1971 en remake 2012
Technique mixte, Agrandissements en tirage numérique d’un collage, plastifié mat, rehaussé à l’acrylique et à l’encre. Dimensions : 141 x 101 cm.
L’œuvre est rebaptisée, pour l’occasion : Humour sans humour, humor zonder humor.
On remarquera particulièrement les rehauts néo déco, qualifiés par le petits maître, de telluriques et incandescents !

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Aglaia Konrad, Vues d’en haut, Centre Pompidou, Metz

Aglaia Konrad participe à l’exposition « Vues d’en haut » produite par le Centre Pompidou à Metz. Commissaire : Angelica Lampe.

Le Communiqué du Centre Pompidou :

L’exposition Vues d’en haut revient sur un sujet de fascination : la vue de la terre depuis le ciel, des premières photographies aériennes au XIXe siècle jusqu’aux images satellites au XXIe siècle, tout en analysant la manière dont cette vue d’en haut a transformé le regard des artistes.

Depuis quelques années, la vue aérienne suscite un regain d’intérêt, comme en témoignent le succès des photographies prises par Yann Arthus-Bertrand depuis son hélicoptère ou la popularité de Google Earth. L’exposition Vues d’en haut prend appui sur cette actualité pour remonter aux origines de la photographie aérienne et explorer son impact sur la création artistique et, de fait, sur l’histoire de l’art.

Les premiers clichés aériens pris par Nadar, aux alentours de 1860, permettent aux artistes de découvrir pour la première fois le monde réel vu du ciel. La hauteur du point de vue brouille le relief, les saillies et les creux. La terre devient une surface plane, où les repères se confondent et se perdent. Elle devient méconnaissable.

Fascinés par ce basculement optique, les peintres impressionnistes tels Gustave Caillebotte, Camille Pissarro et Claude Monet commencent à faire disparaître l’horizon de leurs tableaux en aplatissant les paysages urbains, tandis que le photographe de la presse illustrée Léon Gimpel exploite l’effet spectaculaire de la vue plongeante.

Avec l’essor de l’aviation, la vue d’en haut séduit également l’avant-garde, des premières compositions cubistes de Pablo Picasso et Georges Braque jusqu’aux vues urbaines de Fernand Léger et Gino Severini, en passant par « La Tour Eiffel » de Robert Delaunay.

Suite au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la peinture abstraite de Kasimir Malévitch et El Lissitzky, ou encore celle de Piet Mondrian, s’inspire des images aériennes de champs de bataille. Dans les années 1920, les photographies prises du ciel circulent au Bauhaus, où elles fascinent Paul Klee, Vassily Kandinsky et Laszlo Moholy-Nagy. En naît un nouveau style photographique, la Nouvelle vision, qui bascule chez Germain Krull, André Kertesz ou Alexandre Rodtchenko les perspectives pour faire apparaître un monde étrange et irréel. En parallèle, l’enivrement provoqué par la vue d’en haut, la vue des dieux et des puissants, marque aussi bien les collages dada que les tableaux italiens de l’aéropeinture futuriste. On le retrouve par ailleurs en architecture chez Le Corbusier.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les grands espaces américains sont sublimés dans les peintures abstraites de Sam Francis, Lee Mullican et Georgia O’Keeffe. La vue aérienne se révèle constitutive du Land Art chez Robert Smithson ou Dennis Oppenheim. Elle permet de dévoiler les structures invisibles à l’œil, tels les réseaux d’urbanisation de la ville moderne qui intéressent autant les artistes que les architectes. Aujourd’hui, les images du monde vu du ciel prennent une fonction de veille face aux dangers écologiques par exemple. La vue d’en haut est devenue « super-vision ».

Suivant un fil chronologique jusqu’en 1945, puis abordant l’art d’après-guerre, le visiteur évolue, à travers huit chapitres thématiques, dans le temps mais aussi dans l’espace, au fur et à mesure des avancées technologiques, puisque les premières œuvres présentent une vue depuis un ballon, vue qui peu à peu s’élève à hauteur d’avion, puis de satellite.

Jusqu’à nos jours, plasticiens, photographes, architectes et cinéastes ne cessent d’explorer les facettes de cette vision insolite. Sur plus de 2000 m2, l’exposition plonge dans le rêve d’Icare et offre à travers plus de 350 œuvres en dialogue – peintures, photographies, dessins, films, maquettes d’architecture… – un panorama inédit à travers l’art moderne et contemporain.

Du 17 mai au 7 octobre 2013
Lieux : Galerie 1 , Grande Nef

Aglaia Konrad, Faut Fold, Aquarium Valenciennes, 2001

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Suchan Kinoshita, Isofollies, revue de presse

Lu sur le site le Salon, cette recension à propos de l’exposition Locus Solus, Avenue de Jette, Institut de Carton.

(…) Guide: Paul van der Eerden
Kinoshita’s Isofollies and Bambara

Bolis When I first saw the Kinoshita’s Isofollies, they seemed familiar to me even though I had never seen them before. They reminded me of the objects the Bambara from Mali call Boli. Bolis are sacred objects that are seen as the accumulations of secret knowledge accessible only to the initiated. They are containers for the collective memory and for the history of the tribe. The Bambara take care of them, ‘nourishing’ them with libations of blood, millet beer and other substances that enhance the Boli’s power. Their surface is a closed and impregnable crust of different materials. To the initiated, they have a presence that goes beyond the object itself: they are real, and as such they not only take up their actual space, as objects, they also occupy a mental space in the memory and ideas of the people. Kinoshita’s Isofollies have the same closed appearance: they look like mysterious aliens. And, when you encounter them for the first time, you only can guess about the actual content of the work, or about its meaning. The Isofollies are containers of debris, leftovers from previous shows that Kinoshita has now wrapped in plastic. Like the Bolis, they are accumulations of material, and they capture their own space. They clearly don’t want to be realistic sculptures, but they are what sculptor Tony Smith calls ‘presences’. They don’t question the nature of sculpture, just as the Bolis don’t question ‘art’, but they are present, they occupy their own space, in reality and in the memory or conscience of the viewer. And so, in my memory, I had an image of a Boli I had seen somewhere. And although memory isn’t reality, it is felt or experienced as real. I had never seen the Isofollies before, but, in the associations they prompted in my mind with objects of a different nature, they became familiar, real.(…)

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