Archives mensuelles : février 2018

Maen Florin, Commedia, Arco Madrid 2018, les images (2)

Maen Florin

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Maen Florin

Maen Florin
Commedia, 2015-2018
Ceramics

(…) En faisant fusionner avec virtuosité toutes ces réminiscences dans chacune de ses suites sculpturales, Maen Florin nous prend en otage au moyen d’un raffinement psychologique, d’une impression de lucidité coupable. Pourtant, son travail n’est jamais moralisateur : la morale entraîne toujours une simplification de la psyché. Maen Florin en revanche nous montre la complexité poétique de l’imagination aussi bien que de l’apparition troublante. C’est ce qui rend ses œuvres vulnérables et toutes-puissantes à la fois ; elles attirent notre regard, l’esquivent, provoquent une interaction déstabilisante entre notre attention et leur apparition inattendue. Leurs corps enfantins portent le poids de la conscience d’un monde adulte qui refuse de leur ressembler mais qui, en la personne du spectateur, sait parfaitement bien qu’il a devant les yeux l’image d’une profonde intériorité.
Nous n’avons donc pas d’autre choix que de nous soumettre au va-et-vient entre notre regard – oblique – et les regards baissés ou fuyants de ces icônes de la vie intérieure tourmentée, d’innombrables émotions et de sentiments insondables, tout ce domaine de la relation impossible que le sujet entretient avec lui-même. Et donc aussi : l’apparition de notre intériorité refoulée, des démons, fantômes et nains enfantins issus de notre propre arsenal d’images. Une intériorité qui nous apparaît comme une chose complètement « en-dehors » : comme extériorité.
Ce paradoxe nous met sans doute face à l’aspect le plus prégnant de cette œuvre : ce qui surgit de notre for intérieur, nous semble complètement étranger, obscène presque (dans le sens d’ob-scaenum : ce qui apparaît sur la scène mentale depuis un angle inattendu). Et qui, pourtant, est reconnaissable sous toutes ses différentes formes : celles-ci surgissent comme de vieux parents du petit bossu. Elles investissent le territoire crépusculaire en marge de la morale, là où règne une forme d’expression énigmatique, inexpliquée.
Priez pour moi, murmure le petit bonhomme bossu à la jeune femme dans la dernière strophe de la chanson populaire. Il ne dit pas pourquoi. Mais nous savons ce qu’il cache à la femme : qu’il n’est autre que le Soi incompris. Sa bosse est le bagage mental qui contient notre insaisissable conscience de nous-mêmes.
Tat tvam asi, dit l’ancienne incantation védantique en sanskrit – tu as toujours été cela : l’ultime étrange que tu es à toi-même, l’imagination du Soi. La conscience humaine souffrant de sa propre apparition – y compris sous la forme de toutes les choses étrangères auxquelles l’homme est confronté de nos jours : son prochain exotique, l’homme de couleur, l’étranger, le réfugié, le noble idiot, celui qui a des convictions politiques ou religieuses divergentes, la victime et le bourreau, l’immigrant et le SDF, le mendiant et le petit noyé rejeté sur une plage abandonnée, ou encore le visage des créatures intermédiaires maltraitées qui s’avancent dans la pénombre de la conscience refoulée. Ces associations contemporaines aussi se cachent dans l’encyclopédie d’expressions, de silhouettes et de postures auxquelles l’artiste nous confronte. C’est pour cette raison que l’œuvre de Maen Florin m’apparaît comme étant non seulement radicalement psychopoétique et iconographiquement intemporelle, mais aussi actuelle et pertinente socialement. Non pas parce qu’elle renvoie directement à notre actualité, mais parce qu’elle ouvre au fond de nous un espace imaginaire, où l’essence de ce qui nous est étranger se révèle appartenir à ce que nous avons de plus intime.

Stefan Hertmans, janvier 2017

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Maen Florin, Commedia, Arco Madrid 2018, les images

Maen Florin

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Maen Florin

IMG_1752bis

Maen Florin

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Maen Florin
Commedia, 2015-2018
Ceramics

(…) Because Maen Florin is able to blend all these reminiscences in each of her series of sculptures, she ensnares us with her psychological sophistication, while at the same time creating an impression of guilt-ridden lucidity. And yet her work is at no time moralistic: morality always has to do with a simplification of the psyche. She on the other hand shows us the poetic complexity, both of the imagination and of the appearance that bewilders. It is this that makes her sculptures at once so vulnerable and enormously powerful; they attract our gaze, they reject our gaze, they set up an unsettling exchange between our interest in them and their sudden appearing. Their childlike bodies shoulder the conscience of an adult world that has no intention of resembling them, but which, in the person of the viewer, knows full well that an image of buried inwardness is standing there before our eyes.
There is nothing else we can do, but submit to the oscillatory movement between our gaze from the corner of our eye and the closed or downcast gazes of these icons of the tormented inner life. It is a matter of the countless, unfathomable emotions and feelings that make up that entire domain of the impossible relation of the subject with itself. This also explains the appearing of our repressed interiority: of the demons, ghosts and childlike dwarves of our own stock of imagery. It is an interiority that impresses us as something completely ‘outside’ – as exteriority.
With this paradox we come perhaps face to face with the most urgent aspect of this work: that which originates in our deepest inner selves seems completely alien, almost obscene (in the sense of the Latin term obscaenus – that which appears on the mental scene from an unexpected quarter). And nonetheless it is recognizable in all these forms: they emerge as former family members of the hunchback. They occupy the twilight realm of morality, one that is dominated by riddling expressions but where there are no moral landmarks.
Pray for me, the hunchback murmurs to the young woman in the final verse of the folk song. He does not say why. But we know what it is that he does not tell the woman – namely that he is none other than the Self that is not understood. His hunchback is the mental rucksack that contains our elusive self-awareness.
Tat Tvam asi – this is the formula of the ancient Vedantic Sanskrit hymn: this is what you have always been, the ultimate stranger that you are for yourself, the image of the Self. The human awareness that suffers from its own appearance – also in the form of everything strange that human beings in our time are confronted with: the exotic fellow human, the person of ‘colour’, the foreigner, the refugee, the noble fool, the one with different religious or political views, the victim and the executioner, the immigrant and the homeless person, the beggar and the child washed up ashore on a deserted beach, or the face of the abused ‘in-between people’ who emerge out of the twilight of the repressed consciousness. These contemporary associations also lie concealed in the encyclopedia of expressions, forms and attitudes that the artist confronts us with. It is for this reason that, quite apart from its radical psycho-poetic and iconographically timeless character, I also experience the work of Maen Florin as being of contemporary social relevance. Not because it refers directly to our reality, but also because it opens an imaginary space in our own fundamental self, where the essence of what we find strange turns out to belong to our own deepest inner being.

Stefan Hertmans, januari 2017

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Jacques Charlier, Musée pour cible, Cabinet d’Amateur #13, MAC’s Grand Hornu

Jacques Charlier

Jacques Charlier, Soldes, 2017, 58 x 48 cm.

À l’occasion du lancement de la nouvelle mouture de sa revue annuelle DITS, entièrement remaniée sur le plan graphique et rédactionnel, le MAC’s présente dans la salle de l’aile nord du Grand-Hornu un ensemble d’œuvres et d’archives documentant le contenu, tant artistique que culturel et critique, de ce dernier titre consacré au thème du musée et de sa critique par des artistes contemporains d’envergure internationale, aussi différents que Noah Purifoy, Tamar Guimarães, Yto Barrada, Fiona Tan, Dayanita Singh, Fred Wilson, Jacques Charlier, Christoph Büchel, Wesley Meuris ou encore Jompet Kuswidananto. Cette sélection de documents, allant de la carte postale à la coupure de presse en passant par le livre, la lithographie, le film ou encore la carte postale, sera montée en dialogue avec un choix d’œuvres issues de la collection du MAC’s et interrogeant plus indirectement le concept de musée dans le monde actuel ; avec des œuvres notamment de Joachim Koester, Hans-Peter Feldmann… Conçue par l’ensemble des historiens d’art du MAC’s ayant contribué à la rédaction de l’ouvrage, l’exposition se présente comme le prolongement dans l’espace de leur réflexion critique, sa version pop-up en quelque sorte. En liaison avec le centre de documentation du Grand-Hornu qui occupe également l’aile nord, le public aura accès à l’espace convivial d’une minibibliothèque contenant une sélection d’ouvrages en lien direct avec le contenu de la publication et de l’exposition.

Du 11 février au 08 avril 2018.

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Maen Florin, Arco Madrid 2018, une introduction

Maen Florin

Installation view, ceramics on wooden construction

(…) En faisant fusionner avec virtuosité toutes ces réminiscences dans chacune de ses suites sculpturales, Maen Florin nous prend en otage au moyen d’un raffinement psychologique, d’une impression de lucidité coupable. Pourtant, son travail n’est jamais moralisateur : la morale entraîne toujours une simplification de la psyché. Maen Florin en revanche nous montre la complexité poétique de l’imagination aussi bien que de l’apparition troublante. C’est ce qui rend ses œuvres vulnérables et toutes-puissantes à la fois ; elles attirent notre regard, l’esquivent, provoquent une interaction déstabilisante entre notre attention et leur apparition inattendue. Leurs corps enfantins portent le poids de la conscience d’un monde adulte qui refuse de leur ressembler mais qui, en la personne du spectateur, sait parfaitement bien qu’il a devant les yeux l’image d’une profonde intériorité.
Nous n’avons donc pas d’autre choix que de nous soumettre au va-et-vient entre notre regard – oblique – et les regards baissés ou fuyants de ces icônes de la vie intérieure tourmentée, d’innombrables émotions et de sentiments insondables, tout ce domaine de la relation impossible que le sujet entretient avec lui-même. Et donc aussi : l’apparition de notre intériorité refoulée, des démons, fantômes et nains enfantins issus de notre propre arsenal d’images. Une intériorité qui nous apparaît comme une chose complètement « en-dehors » : comme extériorité.
Ce paradoxe nous met sans doute face à l’aspect le plus prégnant de cette œuvre : ce qui surgit de notre for intérieur, nous semble complètement étranger, obscène presque (dans le sens d’ob-scaenum : ce qui apparaît sur la scène mentale depuis un angle inattendu). Et qui, pourtant, est reconnaissable sous toutes ses différentes formes : celles-ci surgissent comme de vieux parents du petit bossu. Elles investissent le territoire crépusculaire en marge de la morale, là où règne une forme d’expression énigmatique, inexpliquée.
Priez pour moi, murmure le petit bonhomme bossu à la jeune femme dans la dernière strophe de la chanson populaire. Il ne dit pas pourquoi. Mais nous savons ce qu’il cache à la femme : qu’il n’est autre que le Soi incompris. Sa bosse est le bagage mental qui contient notre insaisissable conscience de nous-mêmes.
Tat tvam asi, dit l’ancienne incantation védantique en sanskrit – tu as toujours été cela : l’ultime étrange que tu es à toi-même, l’imagination du Soi. La conscience humaine souffrant de sa propre apparition – y compris sous la forme de toutes les choses étrangères auxquelles l’homme est confronté de nos jours : son prochain exotique, l’homme de couleur, l’étranger, le réfugié, le noble idiot, celui qui a des convictions politiques ou religieuses divergentes, la victime et le bourreau, l’immigrant et le SDF, le mendiant et le petit noyé rejeté sur une plage abandonnée, ou encore le visage des créatures intermédiaires maltraitées qui s’avancent dans la pénombre de la conscience refoulée. Ces associations contemporaines aussi se cachent dans l’encyclopédie d’expressions, de silhouettes et de postures auxquelles l’artiste nous confronte. C’est pour cette raison que l’œuvre de Maen Florin m’apparaît comme étant non seulement radicalement psychopoétique et iconographiquement intemporelle, mais aussi actuelle et pertinente socialement. Non pas parce qu’elle renvoie directement à notre actualité, mais parce qu’elle ouvre au fond de nous un espace imaginaire, où l’essence de ce qui nous est étranger se révèle appartenir à ce que nous avons de plus intime.

Stefan Hertmans, janvier 2017

Maen Florin

(…) Because Maen Florin is able to blend all these reminiscences in each of her series of sculptures, she ensnares us with her psychological sophistication, while at the same time creating an impression of guilt-ridden lucidity. And yet her work is at no time moralistic: morality always has to do with a simplification of the psyche. She on the other hand shows us the poetic complexity, both of the imagination and of the appearance that bewilders. It is this that makes her sculptures at once so vulnerable and enormously powerful; they attract our gaze, they reject our gaze, they set up an unsettling exchange between our interest in them and their sudden appearing. Their childlike bodies shoulder the conscience of an adult world that has no intention of resembling them, but which, in the person of the viewer, knows full well that an image of buried inwardness is standing there before our eyes.
There is nothing else we can do, but submit to the oscillatory movement between our gaze from the corner of our eye and the closed or downcast gazes of these icons of the tormented inner life. It is a matter of the countless, unfathomable emotions and feelings that make up that entire domain of the impossible relation of the subject with itself. This also explains the appearing of our repressed interiority: of the demons, ghosts and childlike dwarves of our own stock of imagery. It is an interiority that impresses us as something completely ‘outside’ – as exteriority.
With this paradox we come perhaps face to face with the most urgent aspect of this work: that which originates in our deepest inner selves seems completely alien, almost obscene (in the sense of the Latin term obscaenus – that which appears on the mental scene from an unexpected quarter). And nonetheless it is recognizable in all these forms: they emerge as former family members of the hunchback. They occupy the twilight realm of morality, one that is dominated by riddling expressions but where there are no moral landmarks.
Pray for me, the hunchback murmurs to the young woman in the final verse of the folk song. He does not say why. But we know what it is that he does not tell the woman – namely that he is none other than the Self that is not understood. His hunchback is the mental rucksack that contains our elusive self-awareness.
Tat Tvam asi – this is the formula of the ancient Vedantic Sanskrit hymn: this is what you have always been, the ultimate stranger that you are for yourself, the image of the Self. The human awareness that suffers from its own appearance – also in the form of everything strange that human beings in our time are confronted with: the exotic fellow human, the person of ‘colour’, the foreigner, the refugee, the noble fool, the one with different religious or political views, the victim and the executioner, the immigrant and the homeless person, the beggar and the child washed up ashore on a deserted beach, or the face of the abused ‘in-between people’ who emerge out of the twilight of the repressed consciousness. These contemporary associations also lie concealed in the encyclopedia of expressions, forms and attitudes that the artist confronts us with. It is for this reason that, quite apart from its radical psycho-poetic and iconographically timeless character, I also experience the work of Maen Florin as being of contemporary social relevance. Not because it refers directly to our reality, but also because it opens an imaginary space in our own fundamental self, where the essence of what we find strange turns out to belong to our own deepest inner being.

Stefan Hertmans, januari 2017

(…) Al conseguir Maen Florin que todas estas reminiscencias se superpongan virtuosamente en cada una de sus series escultóricas, nos secuestra con un refinamiento psicológico, con una impresión de lucidez culpable. Sin embargo, su obra no es en ningún momento moralista: la moral siempre tiene que ver con la simplificación de la psique. Maen Florin nos muestra, por el contrario, la complejidad poética tanto de la imaginación como de la aparición desconcertante, por eso sus esculturas son también tan indefensas y soberanas al mismo tiempo; atraen nuestra mirada, esquivan nuestra mirada, provocan una interacción perturbadora entre nuestra atención y su aparición inesperada. Sus cuerpos infantiles cargan con la conciencia de un mundo adulto que no quiere parecerse a ellos, pero que, en la persona del espectador, sabe muy bien que allí hay ante nuestros ojos una imagen de interioridad soterrada.
No queda más remedio, por tanto, que someternos al movimiento pendular entre nuestra mirada, de reojo, y las miradas abatidas o huidizas de estos iconos de la vida interior atormentada. Innumerables e insondables emociones y sentimientos, todo ese territorio de la relación imposible del sujeto consigo mismo. De ahí también, la aparición de nuestra interioridad reprimida, de los demonios, fantasmas y enanos infantiles de nuestro arsenal de imágenes particular. Una interioridad que nos resulta algo completamente «externo»: exterioridad.
Con esta paradoja nos encontramos tal vez ante el aspecto más urgente de esta obra: lo que surge de lo más profundo de lo interior parece completamente extraño, casi obsceno (en el sentido de obscaenus: lo que aparece desde un rincón inesperado en la escena mental). Y, a pesar de todo, es reconocible en todas estas figuras: surgen como viejos parientes del hombrecillo jorobado. Ocupan el territorio crepuscular de la moral, en el que impera la expresión enigmática, pero ninguna explicación moral.
«Reza por mí», murmura el hombrecillo jorobado a la muchacha en la última estrofa de la canción popular. No dice por qué. Pero nosotros ya sabemos lo que le oculta a la mujer: que él no es otro más que el propio Yo incomprendido. La joroba es la mochila mental en la que se esconde nuestra conciencia inaprensible.
Tat Tvam asi, dice el antiquísimo conjuro védico en sánscrito: tú siempre has sido eso como el definitivo extraño que eres para ti mismo, la imaginación del Yo. La conciencia humana que padece de la aparición de sí misma, también en la forma de todo lo extraño con lo que se ve confrontado el hombre de hoy en día: el prójimo exótico, el hombre de color, el extranjero, el refugiado, el noble idiota, el que tiene ideas religiosas o políticas distintas, la víctima y el verdugo, el inmigrante y la persona sin hogar, el mendigo y el niño ahogado en una playa abandonada de la mano de Dios, o el rostro de criaturas intermedias maltratadas que se nos presentan desde la conciencia reprimida. También estas asociaciones contemporáneas se ocultan en la enciclopedia de expresiones, figuras y posturas con las que nos enfrenta la artista. Es por esa razón que para mí la obra de Maen Florin, además de radicalmente psicopoética e iconográficamente atemporal, resulta actual y socialmente relevante. No porque se refiera directamente a nuestra actualidad, sino porque abre en el fondo de nosotros mismos un espacio imaginario donde la esencia de lo que nos es extraño termina por formar parte de nuestro interior más profundo.

© Stefan Hertmans, enero de 2017
© de la traducción Julio Grande, enero de 2018

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Arco Madrid 2018, Maen Florin, 21-25.02

ARCO

La galerie Nadja Vilenne aura le plaisir de vous accueillir sur son stand 7B10

Galerie Nadja Vilenne is pleased to welcome you at booth 7B10

Maen Florin

MAEN FLORIN

ARCO MADRID – 36 INTERNATIONAL CONTEMPORARY ART FAIR
21 – 25 February 2017

Only professionals:
Wednesday 21 and Thursday 22, from 12 to 8 p.m.
Open to the public:
Friday 23, Saturday 24 and Sunday 25, from 12am to 8pm.
Official Inauguration: Thursday 22 at 10 am. By invitation of inauguration only.

Where:
FERIA DE MADRID
Halls 7 and 9

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