Tokonoma. Acte Un dès le 31 mai

 

Une exposition en permanent processus

Suchan Kinoshita, Aglaia Konrad, Willem Oorebeek, Eran Schaerf, Olivier Foulon, Walter Swennen,
Chris Kimpe (architect), Joerg Franzbecker (curator)
And guests

Du 31 mai au 30 septembre 2012
Parallel Events Manifesta 9

Tokonoma est une alcôve, au plancher surélevé en tatami, aménagée dans un mur de la pièce de réception de la maison japonaise. Depuis la fin de l’ère Muromachi, il permet de recevoir une peinture et un arrangement floral. Symboliquement, c’est également un espace mental qui invite au recueillement et qui favorise le bon accueil des invités.
Tokonoma est également le titre, provisoire, de cette exposition qui regroupera, dans un même dispositif, Suchan Kinoshita, Aglaia Konrad, Willem Oorebeek, Eran Schaerf, Olivier Foulon, Walter Swennen, Chris Kimpe (architect), Joerg Franz Becher (curator), ainsi que, peut-être, d’autres artistes invités, en fonction de l’évolution de ce projet, total processus qui ne s’arrêtera qu’à la fin du mois de septembre.

Son point de départ est en fait une mise à échelle d’une installation de Suchan Kinoshita, récemment créée pour l’exposition « Impossible Community » à Moscou : « Diagonale Dialemma ». Il s’agit d’une installation, où une seule diagonale assure l’équilibre et la stabilité d’une série de plans verticaux de divers matériaux et de divers formats. Ceux-ci crée des intervalles de temps ; en latin, ce qui se nomme « dialemma ».
Cette architecture, cette sculpture, qui interagit avec l’espace de la galerie, crée au creux de ses propres rythmes, des espaces mentaux, des intervalles d’espace et des temps différents. Le tokonoma traditionnel est également considéré comme un espace mental, un espace de pensée. L’installation agit ainsi en soi ; elle est aussi un dispositif, une scène, un espace dramaturgique, un espace de jeu aux multiples coulisses, une possibilité d’actes et même de tableaux, si l’on s’en réfère à la terminologie théâtrale.
La coulisse n’est-elle pas à l’origine une glissière qui permet le déplacement des panneaux distribués de chaque côté de la scène, panneaux qui ont pour fonction de dissimuler les espaces latéraux et d’accentuer la perspective ? Cette succession de panneaux verticaux n’est pas sans rappeler la succession des grilles mobiles des réserves des musées.

Ainsi, le dispositif s’ouvrira aux œuvres des autres artistes participants au processus, le dispositif permettant, au fil du temps, d’élaborer de nouveaux dialogues entre les œuvres, un dialogue mené collectivement, ponctué d’ « intermezzi », des compositions intercalées entre d’autres entités pourrait-on dire, basculant cette fois dans le vocabulaire musical.

Le processus est en marche. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, Suchan Kinoshita investit l’espace de la galerie et une première journée de travail a réuni les principaux protagonistes du projet pour une approche très concrète de cette diagonale qui traverse et transcende le dispositif. Dès le week-end d’ouverture de Manifesta 9 à Genk – Waterschei, du 31 mai au 3 juin, un premier « statement » sera proposé au visiteur, invité, dès ce moment, à suivre ce processus qui dès lors, au fil de rencontres ou de découvertes individuelles, nourrira, en dialogues, le propos de ce Tokonoma, titre provisoire et praticable mobile. C’est dire que ce communiqué n’est que le premier d’une série tout aussi processuelle.

Il n’y a pas de vernissage immédiat de cette exposition. Celui-ci aura lieu fin juin. L’exposition est accessible dès ce 31 mai, à l’occasion de l’ouverture de Manifesta 9. Rendez-vous à la galerie dès lors durant ce week-end d’ouverture, du 31 mai au 3 juin. Durant le moi de juin, la galerie est accessible aux heures habituelles.