Art Brussels 2017, 21 > 23 avril, Tour & Taxis, stand A22

La galerie Nadja Vilenne aura le plaisir de vous accueillir
sur son stand A22

Galerie Nadja Vilenne is pleased to welcome you at booth A22

21 – 23. 04. 2017.
Preview on 20.04.2017

Jacques CHARLIER
Olivier FOULON
Alevtina KAHKIDZE
Suchan KINOSHITA
Aglaia KONRAD
Jacqueline MESMAEKER
Benjamin MONTI
John MURPHY
Pol PIERART
Raphaël VAN LERBERGHE
Walter SWENNEN
Marie ZOLAMIAN

Thursday 20 April – 5 pm – 10 pm – Vernissage
Friday 21 April 11 am – 7 pm
Saturday 22 April 11 am – 7 pm
Sunday 23 April 11 am – 7 pm

Tour & Taxis
Avenue du Port 86C
BE – 1000 Brussels

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Aglaia Konrad, The Brutalism Appreciation Society, HMKV, Dortmund, les images

In the mid-1950s, the architectural style known as Brutalism emerged in the United Kingdom. It is characterized by exposed concrete walls and building materials such as metal and bricks. Today it is increasingly vanishing from the urban landscape, since these buildings, most of which are not protected as historical landmarks, are gradually being demolished.

At the same time, fan groups are forming, also in the Internet. They include, for example, the Facebook group The Brutalism Appreciation Society, whose 50,000+ members work to preserve the remains of urban architecture of the 1950s and 1960s. Inspired by the activities of this group, the exhibition The Brutalism Appreciation Society is showing 21 international artists who are engaging with the Brutalist architectural style of postwar modernism as well as a selection of contributions from the eponymous Facebook group.

Aglaia Konrad

Concrete & Samples II Blockhaus
16 mm transferred to video, color, 4:3, no sound, BE, 2009,
9’50 » Image Sébastien Koeppel. Editing Aglaia Konrad, Fairuz. Colorgrading Sébastien Koeppel. Produced by Auguste Orts

Concrete & Samples I Wotruba Wien
16 mm transferred to video, color, 4:3, no sound, BE, 2009, 13’37. Image Vincent Pinckaers . Editing Aglaia Konrad & Fairuz. Colorgrading Sébastien Koeppel.
Produced by Auguste Orts

Poursuivant son exploration des formes sculpturales de l’architecture, Aglaia Konrad parvient dans ce film à saisir toute la puissance brutaliste de l’Eglise de la Sainte Trinité (1976), chef-d’œuvre expressionniste de l’artiste autrichien Fritz Wotruba (1907-1975). Guidé par son approche tectonique de la sculpture de pierre, Wotruba réalise à Vienne une construction monumentale en misant sur l’empilement et l’enchevêtrement de gigantesques blocs de béton. La caméra d’Aglaia Konrad devient le meilleur témoin d’une architecture spirituelle unifiée dans le chaos, dont l’image primitive et atemporelle renvoie aux mégalithes sacrés de Stonehenge. Concrete & Samples II Blockhaus présente l’Église Sainte-Bernadette du Banlay de Nevers, conçue par Claude Parent et Paul Virilio. Monolithique, énigmatique, elle apparaît comme un bunker en béton brut. Construite selon une idée utopique, l’espace intérieur présente deux rampes obliques qui créent une dynamique spatiale. Dernier film de la trilogie, Concrete & Samples III Carrara montre la célèbre carrière de marbre du même nom. Ce paysage toujours en évolution paraît avoir été sculpté, semble comporter des architectures temporaires et fait de nombreuses références à l’histoire de l’art.

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Résonances, les images (3)

Résonances

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Pierre, plâtre polychrome, XXe siècle, Liège, Grand Curtius
de la série Open Geometric Structures, photographie noir et blanc, 66 x 100 cm, 2016.
Photo Charlotte Lagro

Jacques Lizène

Photo Charlotte Lagro

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964. Sculpture génétique 1971.En remake 2011. Technique mixte, 65 x 30 x 30 cm. Sur colonne : 158 cm
Photo Charlotte Lagro

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Sacs (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm
Photo Charlotte Lagro

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Molenbeek, (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm
Photo Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro,
And it was quiet (…),
plywood with oak veneer and mahogany stain, 2015

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Résonances, Charlotte Lagro, And it was quiet… more quiet than I could stand

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro,
And it was quiet (…),
plywood with oak veneer and mahogany stain, 2015

Invité à prendre la parole à la Skowhegan School of Painting and Sculpture en 1996, l’artiste Gary Hill introduit sa conférence en évoquant son arrivée même sur le campus de l’école, cette ancienne ferme sise au cœur d’un vaste domaine rural de 350 acres situé dans le Maine. « Well, hi, uh, dit-il, I don’t really know what I’m gonna do here ». Hill parle dès lors de son arrivée la veille, vers 11 heures du soir, il évoque Seattle, là où il vit et travaille, Philadelphie où en cette même année 1996 il expose « Withershins » à l’Institut d’art contemporain de l’Université de Pennsylvanie. Bangor, non loin de Skowhegan, aussi ; sans doute est ce là qu’il a atterri. Et il insiste sur le calme qui règne sur le domaine de Skowhegan, cette rupture avec la trépidance urbaine. « C’était si calme, dit-il, beaucoup plus calme que ce que je pouvais supporter ». Calme, oui, mais voilà. Dans le studio où il loge, il y a un réfrigérateur. Gary Hill en décrit même le contenu : des plats cuisinés, une bouteille de vin blanc, un pack de six bouteilles de Coca-cola, de l’eau minérale, du fromage et même quelques desserts. Et le bruit que fait ce frigo emplit tout l’espace, de façon entêtante, obsédante. S’ensuit dès lors un combat cornélien : faut-il débrancher le réfrigérateur ? Ou pas. Certes, le débrancher, c’est le retour assuré à la quiétude même, en accord avec le cadre naturel des lieux. Ce serait même un geste écologiquement responsable. Ne pas le débrancher, c’est évidemment préserver son contenu et le repas du lendemain. Incapable de s’endormir, Gary Hill décidera finalement de débrancher le frigo : « I turned it off ». Acclamations du public.

En résidence à Skowhegan durant l’été 2015, Charlotte Lagro a découvert l’archive sonore de cette conférence ainsi que la cuisine de l’une des maisons les plus anciennes du domaine, la Red Farm. Rustique et hors du temps, y trône entre fenêtre, vaisselier et buffet, un réfrigérateur carrossé. Incongru dans le décor, hiératique, polissé, cellier moderne et ronronnant, celui-ci deviendra très vite l’objet de toute son attention, au point de devenir l’objet central de ses préoccupations artistiques. Charlotte Lagro fera un film à propos de ce frigo, tandis qu’elle découpe sur le mur cette phrase de Gary Hill, comme un écho rencontré.

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Résonances, Emilio Lopez-Menchero, « Sacs », « Molenbeek »

Emilio Lopez Menchero

Invité à Bruges en 2008, c’est la contradiction entre tourisme et immigration, hospitalité, mobilité et centre fermé qu’Emilio López-Menchero pointera du doigt (Indonésie, 2008). Il y confronte deux imposantes sculpture, un nuage d’oreillers et une maison brugeoise aux pignons en escaliers, tous les signes extérieurs d’une confortable hospitalité hôtelière. La maison est pourtant un enclos grillagé et quatre porte-voix diffusent quatre voix de femmes aux accents chinois, indien, arménien et guinéen énumérant les nationalités recensées au centre fermé installé dans l’ancienne prison pour femmes de la ville, prévu initialement pour la détention d’étrangers(ères) en séjour illégal, puis également pour celle de demandeurs(euses) d’asile débouté(e)s. Quant au nuage de coussins, il est un hommage à la demandeuse d’asile nigériane Semira Adamou, tuée à Bruxelles National par étouffement lors d’une tentative d’expulsion. Le spectateur qui glissera son corps au cœur de ces oreillers de plumes y entendra Liza Minelli chanter le « Willkommen, Bienvenue, Welcome », du film « Cabaret » (1972), un refrain en boucle, une rengaine étouffée. M, le Géant (2007), ce Monsieur Moderne sans visage et à la silhouette neufertienne, ce monsieur anonyme et hypermoderne, qu’un jour Emilio López-Menchero introduisit dans une procession de géants historiques et folkloriques, est témoin de toute l’affaire. Il a même servi de cheval de Troie à l’artiste, afin de pénétrer dans l’ancienne prison de Bruges à la rencontre des illégaux et déboutés. Oui, le fil conducteur de toute l’œuvre d’Emilio López-Menchero tient dans cette quête d’émancipation. Tenter d’être, tenter de dire, tenter de faire. Des grands discours solennels et idéologiques, il s’émancipe aussi. Ce qui compte est la configuration même du terrain, celui où il agit, où il s’agira de mettre en place de singulières stratégies, ce qui importe est de trouver la juste expression qui traduira réflexion et ressenti, ce qui le mobilise consiste à continuellement s’inventer soi-même. Ces deux dessins, « Sacs » et « Molenbeek », titres ô combien évocateurs, appartiennent à une série produite à l’occasion de cette Indonésie –brugeoise. Ils ont aujourd’hui de tragiques résonnances.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Molenbeek, (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Sacs (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

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Resonances, Pol Pierart, 3 films (2)

FILM N°2, Une performance d’artiste

Pol Pierart
Film n°2, une performance d’artiste
Film super 8 numérisé, couleurs, son, 00:03:35

Pol Pierart

Pol Pierart

film2_3

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Une suite de performances d’artiste. Un peu ennuyeux, mais ne dure que trois minutes. L’artiste décide de se cogner la tête au mur, ensuite de sauter au plafond. Ca, c’est fait. Son épouse intervient lorsqu’il projette de grimper aux rideaux. Et lui propose, à titre de performance, de débarrasser le plancher.

FILM N°18

Pol Pierart
Film n°18
Film super 8 numérisé, NB, son, 00 :02 :03

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

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Résonances, Pol Pierart, trois films (1)

L’EXPERIENCE CONTINUE

De Pol Pierart, on connaît bien sûr la peinture, des acryliques sur toiles libres, parfois aussi grandes qu’un calicot, ses travaux sur papier, ses photographies au format d’une carte postale, un médium qu’il décline dans la simplicité du noir et blanc. A ces pratiques, ce glissement continuel d’un médium à l’autre, Pol Pierart a ajouté, au tournant des années 2000, la réalisation de films courts. Paraphrasant Paul Nougé, dont on sait que l’œuvre est capitale pour tout saboteur de langage, je serais tenté d’écrire qu’ainsi, « L’expérience continue », tant ces quatre média s’inscrivent dans une pure continuité, cette mise en jeu des mots, ces mots mis en Je, un continuum que l’artiste nuance en tirant parti des spécificités propres à chaque médium, – l’amplitude de la peinture, l’immédiateté des travaux sur papier, la mise en scène des photographies, le scénario des films – , soucieux, toujours, de travailler de la façon la plus économe qui soit. Lorsqu’on l’interroge sur ses travaux, Pol Pierart, précise, non sans un soupçon de malice, qu’il n’a d’autre revendication au travers de ses créations que celle de tout un chacun : changer le monde ! « La prétention ridicule de ce dessein, ajoute-t-il, ne vous échappera pas, mais ce qui importe réellement, c’est d’aller constamment dans ce sens ». Discret, Pol Pierart agit avec une constance non démonstrative, « qui a ceci d’imprévisible qu’elle continue de retenir le regard et de bousculer nos habitudes de vision ».

J’ai lu, un jour, que les photos de Pol Pierart étaient « trompeuses et drôles, affichant leurs faux airs de natures mortes et leurs vraies bizarreries ». Drôles, pas toujours, drôlement lucides, certainement. Son éditeur les argumente en les qualifiant de photographies calembourgeoises4 ; l’adjectif est singulier. La plupart du temps, ce sont de petites mises en scène appariant des mots et des objets. Des cartons – cartels, des écriteaux, parfois des inscriptions interagissent avec les objets posés dans le champ, voire, lorsque l’artiste quitte l’atelier, avec le paysage urbain. Ce sont de courtes phrases qui fonctionnent comme des énoncés aphoristiques, de petites sentences péremptoires ; elles résonnent comme des slogans, des lieux communs, des phrases de routine, des truismes proverbiaux ou des annonces publicitaires. Pol Pierart substitue une lettre, un phonème pour un autre, il remplace un mot par un autre qui lui est proche, phonétiquement ou sémantiquement. Il bouscule les isotopies, il cherche une efficacité toute perlocutoire, il détourne et modifie le sens; plus simplement, il considère le langage comme une pâte à modeler, en toute irrégularité. (…)

S’ils sont aujourd’hui numérisés, les films de Pol Pierart, ont été réalisés avec une caméra super 8, un format que l’artiste a choisi non par nostalgie, mais bien pour l’aspect familier, voire même familial du format, son caractère courant et sans prestige, ce grain de l’image tellement pictural et si particulier. Les photographies de l’artiste sont de petit format, les films le seront aussi, dépassant rarement les trois minutes. En amont, ils sont très précisément écrits, la postproduction se résume dès lors à peu de choses. Le plus souvent, seul le bruit mécanique du projecteur accompagne le défilement des images. Pol Pierart renoue – c’est naturel – avec le cinéma muet : ses cartons, cartels et inscriptions prennent ici tout leur sens. A la fois scénariste, réalisateur et acteur de ses images, une seule complice prête son concours pour des scénarii en duo, aussi graves que drôles, parfois même désopilants. C’est, une fois encore, l’économie des moyens mis en œuvre qui prime ; ces films – sketches en sont d’autant plus percutants et incisifs. Réalisés pour la plupart dans l’environnement familier du cinéaste, ce sont des films courts cousus de petites choses décousues, de celles qui tissent le quotidien. L’un ou l’autre sortent de ce cadre domestique, tel cet « Autoportrait avec ma ville » (2005), une longue déambulation au gré des paysages urbains, des enseignes et inscriptions en tout genre que le cinéaste repère et associe, phrasant ainsi l’espace urbain : «dans une ambiance de joie», «liquidation», «Bourgeois», «crise», «monstres», «donner sa vie», «tu dois collaborer» se succèdent au fil des plans, littéralement extraits du paysage urbain. On repensera au détournement dialectique situationniste, à la théorie de la dérive de Guy Debord, cette technique de passage hâtif dans des ambiances variées, indissociablement lié à la reconnaissance d’effets de nature psycho géographique et à l’affirmation d’un comportement ludique et constructif, une dimension qui, c’est sûr, plane sur toute l’œuvre de Pol Pierart, comme une attitude inscrite au cœur même du travail.

Film N°16

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart

Pol Pierart
Film n°16
Film super 8 numérisé, NB, son, 00:02 :25

La vie quotidienne, serait-ce tout ou rien ? La caméra de Pol Pierart enregistre les activités matinales d’une femme. Se lever, se laver, boire du thé, faire le ménage, lire un magazine, s’habiller, enfiler son manteau, quitter la maison. Le réalisateur corrige le carton sur lequel est écrit « tout ou rien » et le transforme en Toujours Rien.

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Résonances, Sophie Langohr, Open geometric structures

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Pierre, plâtre polychrome, XXe siècle, Liège, Grand Curtius
de la série Open Geometric Structures, photographie noir et blanc,
66 x 100 cm, 2016.

(…) La volonté de proposer un point de vue traverse en fait la plupart des oeuvres de Sophie Langohr. On la retrouve dans la série des Open Geometric Stuctures où elle montre, selon une vision frontale, la base – usuellement invisible – de statues à l’effigie du Christ ou de saints catholiques pour l’occasion couchées au sol. Avec ces pièces qui ne sont pas sans rappeler les Primary Structures du Minimal Art, l’artiste propose de renverser le pouvoir de séduction de l’iconographie religieuse : les images devenues abstraites rayonnent non pas depuis ce qui a été façonné pour émerveiller mais depuis ce qui existe dans une réalité cachée. Ce travail s’accompagne par ailleurs d’une suite de sculptures réalisées par moulage des creux intérieurs qui apparaissent dans les photographies. En ressortent des noyaux qui épousent des contours indéfinissables, à la limite de la non-figuration. Pour Sophie Langohr, l’opération « revient à faire ‘accoucher’ d’anciennes statues religieuses, des figures aussi bien féminines que masculines, de nouvelles formes primitives et organiques, à l’état embryonnaire. » Curieux croisement avec la pensée de Cynthia Fleury qui reconnaît que la Foi puisse être autre chose qu’une identification à une tutelle dogmatique ; elle équivaudrait « plutôt à l’ ‘Ouvert’ du poète Rilke, un sentiment mystérieux face au Réel, à l’accueil et à l’exploration de perspectives inconnues. » (…) Pierre Henrion

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Aglaia Konrad, The Brutalism Appreciation Society, HMKV, Dortmund

Aglaia Konrad

Aglaia Konrad
Shaping Stones, 2016
Installation au Musée M, Leuven

Aglaia Konrad participe à l’exposition :

The Brutalism Appreciation Society
HMKV Dortmund
8.04.2017 > 24.09.2017
Opening on Friday, 7 April 2017, at 7 pm at the HMKV at the Dortmunder U, Level 3
Leonie-Reygers-Terrasse, 44137 Dortmund, Germany

In the mid-1950s, the architectural style known as Brutalism emerged in the United Kingdom. It is characterized by exposed concrete walls and building materials such as metal and bricks. Today it is increasingly vanishing from the urban landscape, since these buildings, most of which are not protected as historical landmarks, are gradually being demolished.

At the same time, fan groups are forming, also in the Internet. They include, for example, the Facebook group The Brutalism Appreciation Society, whose 50,000+ members work to preserve the remains of urban architecture of the 1950s and 1960s. Inspired by the activities of this group, the exhibition The Brutalism Appreciation Society is showing 21 international artists who are engaging with the Brutalist architectural style of postwar modernism as well as a selection of contributions from the eponymous Facebook group.

The HMKV exhibition is being presented in parallel to Documenta in Kassel and Skulptur Projekte in Münster.

An exhibition with contributions by Bettina Allamoda (DE), Jordi Colomer (ES), Darco FBI (DE/FR), EVOL (DE), Darko Fritz (HR), Anne-Valérie Gasc (FR), Niklas Goldbach (DE), Freya Hattenberger & Peter Simon (DE/PL), Alekos Hofstetter (DE), Martin Kohout (CZ), Aglaia Konrad (AT/BE), Nicolas Moulin (FR), Reto Müller (CH), Andrea Pichl (DE), Heidi Specker (DE), Philip Topolovac (DE), Kay Walkowiak (AT), Ruben Woodin Dechamps & Oscar Hudson (UK), Tobias Zielony (DE)

Curator : Dr. Inke Arns

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Résonances, Jacques Lizène, sculpture génétique, art syncrétique 1964

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964. Sculpture génétique 1971.En remake 2011. Technique mixte, 65 x 30 x 30 cm. Sur colonne : 158 cm

Le registre des « sculptures génétiques » participe du double principe du collage et du montage – tel qu’il est présent dans nombre d’œuvres canoniques de la modernité (Max Ernst, avant tout, mais aussi Eisenstein, Heartfield, Erró, Rauschenberg, Godard, Jorn, etc…). Pour Lizène comme pour tous ceux-là, il s’agit de faire entrer en collision deux éléments hétérogènes (prélevés dans les registres les plus divers), suffisamment éloignés pour produire un effet de heurt ou d’incongruité (il s’agit de réunir ce qui logiquement n’aurait jamais dû l’être) et pourtant ajustables, harmonisables (la rencontre doit aussi avoir un caractère d’évidence). Mais ce qui singularise Lizène, c’est que l’effet de surprise ou d’émerveillement n’est jamais dénué d’une certaine dimension burlesque (seuls quelques collages d’Erró s’aventurent dans cette direction-là), résultant notamment d’une transgression des classifications et des hiérarchies admises. D’où par exemple, le «montage» d’une statuette d’art primitif et d’une sculpture classique ; l’hybridation de deux ou plusieurs visages (Freud-Hitler, Proust-Kafka, Lizène-Picasso) ; l’irruption d’un regard féminin dans l’image du buste de Sade par Man Ray ; l’ajout d’éléments farcesques et perturbateurs (les faux-nez) à certains portraits ; la création d’objets paradoxaux (la Guitare-pioche, la Guitare à deux manches) ; le télescopage de deux moitiés de meubles (chaises, canapés) appartenant à des styles opposés ; l’invention de végétaux d’une « dualité » défiant toutes les lois de la nature (un sapin «mutant» soudainement en palmier, un arbre dont le tronc se développe brusquement à l’horizontale, en formant un angle droit) : les variations, on le sent, sont infinies. Mais ce qui fait la singularité de Lizène, aussi, dans ce répertoire, c’est qu’il peut se concrétiser dans tous les langages dont il dispose : ces collisions peuvent tout aussi bien s’incarner dans des collages d’images ready-made, des dessins tracés à la main, des créations d’objets (résultant à l’occasion de ces dessins), des vidéos (les techniques de l’incrustation, ici, font merveille) des détournements de sculptures, des actions de rue (l’inénarrable performance où il aborde les passants, pour leur apposer sur le visage le fragment photographié d’un autre visage, les transformant de facto en sculptures génétiques vivantes), et même des inventions de symboles (son fameux drapeau belge, peut-être pas entièrement ironique, résultant de la conjonction de la moitié du lion flamand et de la moitié du coq wallon…) (Guy Scarpetta)

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