Archives par étiquette : Sophie Langohr

Sophie Langohr, Marie Zolamian, Les Mesures du Monde, Tourinnes-la-Grosse

Sophie Langohr et Marie Zolamian participent à l’exposition Les Mesures du Monde, commissariat d’Alain Bornain, l’occasion des Fêtes de la Saint Martin à Tourinnes-la-Grosse. Sophie Langohr expose à la Ferme du Rond-Chêne, Marie Zolamian en l’église Saint-Sulpice à Beauvechain. Exposition du 3 au 24 novembre 2019. 

 

Marie Zolamian, Les Bustes anonymes, 2011-2012

Communiqué de presse : 

Ce n’est pas un hasard si Alain Bornain, le commissaire de ces 54es Fêtes de la Saint-Martin, a proposé comme thème Les mesures du monde. En effet, son propre travail est jalonné par des questionnements relatifs au temps, son écoulement, sa mesure. Il interroge aussi notre rapport au monde en retravaillant et en détournant des images de la vie quotidienne ou à travers des chiffres et des statistiques qu’il égrène au fil de ses œuvres.

Ce thème, il l’a donc choisi parce qu’il fait écho à ses préoccupations, mais surtout parce que, pour lui, les mesures du monde et le rapport au monde, sont des sujets qui touchent chacun, qu’il soit artiste ou non.

De fait, nous faisons tous partie du monde et nous sommes tous pris dans des mesures du monde.  La première mesure du monde est bien sûr temporelle. Chaque individu est marqué par un temps. Un temps compté, plus ou moins long. Ensuite, nous sommes tous liés à un espace, de vie et de travail, mais aussi à un rapport à l’espace, nomade ou sédentaire. Cette dimension spatio-temporelle caractérise chaque individu, lui-même influencé par sa propre identité marquée, plus largement, par une époque et un lieu. Un Tournaisien de trente ans ressent-il le monde de la même manière qu’une Pékinoise de 80 ans ou qu’un New-yorkais du même âge dans les années vingt ?

Par ailleurs, de tout temps, les artistes ont été des récepteurs du monde. À son écoute, en dialogue avec lui, ils l’observent, cherchent à le mesurer, à en saisir les images, quitte à les détourner. De très nombreux artistes actuels sont ainsi occupés par des travaux de collecte, de comptage, d’inventaire, d’archivage. Ils mesurent. Alain Bornain a donc choisi un thème rassembleur, suffisamment large pour englober des artistes et des travaux fort différents.

Ainsi, certains artistes invités s’intéressent au temps, comme Romina Remmo qui expose le temps qui passe ou qui s’arrête. C’est aussi le cas de Roman Opałka. Cet artiste, décédé en 2011, a consacré tout son travail à compter le temps. D’autres artistes interrogent l’espace. André Delalleau souligne certains détails, ce qui modifie notre regard sur des lieux pourtant connus. Ronald Dagonnier, lui, interroge la forme des espaces, ce qui les crée et les habite. D’autres artistes proposent une réflexion sur la représentation du monde et la manière dont il est habité. Laurent Quillet s’immerge ainsi dans nos quotidiens pour en saisir des instantanés. Sophie Langohr s’empare de sculptures de toutes sortes pour en interroger le sens profond et nos perceptions de ces artefacts. Jérôme Considérant détourne des panneaux routiers qui deviennent des clins d’œil à notre culture et à nos interrogations profondes. Quant à Alain Bornain, il détourne des images de la vie quotidienne ou liste des noms, à la recherche de la vie anonyme, ordinaire. Enfin, deux artistes offrent un regard quasiment anthropologique sur la manière d’habiter le monde, sur les liens sociaux qui se tissent entre les Hommes ou sur les règles qu’ils s’imposent. Sylvie Macías Díaz le fait à travers deux visions de la femme dans notre société actuelle et Marie Zolamian en récoltant la mémoire et les souvenirs de nombreuses personnes, d’ici ou d’ailleurs.

Tous ces artistes nous invitent à nous questionner sur notre propre vision du monde, à nourrir nos propres réflexions. Leurs œuvres peuvent être poétiques, esthétiques, voire parfois provocatrices, mais elles sont toujours autant de traductions d’un rapport au monde, autant d’invitations à penser notre propre mesure du monde. Les questions que ces artistes soulèvent trouvent un écho particulier aujourd’hui, alors que le monde bouge de plus en plus vite, qu’il est tout autant bouleversé que bouleversant. 

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On the Road, les images (6), Sophie Langohr, Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique 1964, sculpture génétique 1971, en remake 2018. Palmier croisé olivier croisé cactus. Technique mixte, h. 220 cm

Jacques Lizène
Art syncrétique 1964, sculpture génétique 1971, en remake 2018. Palmier croisé olivier croisé yucca. Technique mixte, h. 145 cm

Jacques Lizène
Art syncrétique 1964, sculpture génétique 1971, en remake 2018. Olivier croisé ananas. Technique mixte, h. 160 cm

Sophie Langohr
Sans titre, plâtre polychrome, XIXe siècle, Liège, Grand Curtius (détail)
Photographie couleur, 90 x 50 cm, 2016

Sophie Langohr
Sculpture en chêne d’après le moulage du creux dorsal de « Piéta »
Bois sculpté polychrome, fin du XVIe siècle, Liège, Grand Curtius,
46 x 20 x 24 cm, 2016.

Sophie Langohr
Sans titre. Image d’origine : statue de sainte par Jan van Stefferweert, 1509,
Photographie couleur, 42 x 32 cm, 2018

Sophie Langohr
Sans titre. Image d’origine: vierge à l’enfant d’origine catalane, XIVe s,
Photographie couleur, 42 x 32 cm, 2018

Sophie Langohr
Sans titre. Image d’origine: statue d’un saint, XVe s, Mosan,
Photographie couleur, 42 x 32 cm, 2018

Photos : Caroline Hannicq

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Sophie Langohr, CAMP À LA mermermer #2 – Creux, Les Brasseurs, Liège

Quatre artistes, Manon de la Kethulle, Sophie Langohr, Zoé Médard, Andrea Radermacher-Mennicken, et une critique d’art, Pauline Salinas, ont été invitées par mermermer à se réunir dans les Ardennes belges (Malmedy, août 2018) pour une semaine de vie commune et de production artistique intenses : Le camp à la mermermer #2. Cultivant l’esprit festif et (ré)créatif de l’imaginaire associé au « camp », cette résidence incite à la recherche et à la création personnelles, mais aussi collectives. Les intéressées échangent, créent, s’isolent, expérimentent… L’observation attentive portée aux pratiques et aux problématiques de chacun fait émerger un thème commun, articulant une réflexion propre au séjour. Ce processus aboutit à la réalisation d’une publication collective en tirage limité, envisagée comme espace de dialogue plastique.
L’exposition aux Brasseurs constitue le deuxième temps de la réflexion entamée durant la retraite estivale collaborative, entre mise en espace d’oeuvres individuelles et prolongement d’un travail en groupe.

28.11.18 – 15.12.18 CAMP À LA mermermer #2 – Creux

Vernissage ce samedi 23 novembre

Four artists: Manon de la Kethulle, Sophie Langohr, Zoé Médard, Andrea Radermacher-Mennicken, and an art critic: Pauline Salinas, were invited by mermermer to gather in the Belgian Ardennes (Malmedy, August 2018) for a week of intensive artistic production : Le camp à la mermermer #2. Cultivating a festive and creative (even recreational) spirit of the imagery of the « camp », this residence encourages to personal, but also collective, research and creation. Those concerned exchange views, create, withdraw, experiment… The attentive observation aimed at each of them practices and questions raises a common topic, articulating a proper reflection during the stay. This process results in the achievement of a collective publication in limited edition, conceived as a visual space for dialogue.
The exhibition at Les Brasseurs is the second phase of the reflection underway since the collaborative summer retreat, among the installation of individual artworks and the extension of a group work.

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Emilio Lopez Menchero, Sophie Langohr, Jacques Lizène, Dans le fond, c’est très pragmatique, IKOB Eupen

Emilio Lopez-Menchero, Sophie Langohr et Jacques Lizène participent à l’exposition « Dans le fond c’est très pragmatique, les collections du BPS22, de la Space Collection et de l’IKOB en dialogue »
Vernissage le 28 octobre à 17h.
Exposition du 30 octobre 2018 au 13 janvier 2019

Emilio López-Manchero, Trying to be Dutroux, Photographie, 79,5 x 63,7 cm, 2009, Courtesy : Space Collection

Avec : Maria Thereza Alves, Jérôme Considérant, Dear Hunter, mounir fatmi, Benoît Félix, Jean-Guillaume Ferrée, Dirk Dietrich Hennig, Günther Förg, Katie Heck, Myriam Hornard, Djos Janssens, Eva L’Hoest, Sophie Langohr, Jacques Lizène, Emilio López-Menchero, Sylvie Macías Díaz, Xavier Mary, Yerbossin Meldibekov, Cindy Sherman, Armand Simon, Johan Tahon, Raphaël Zarka.

Partant de la philosophie du pragmatisme selon laquelle n’est vrai que ce qui fonctionne, l’IKOB, la SPACE Collection et le BPS22 rassemblent leurs collections le temps d’une exposition. Dans un climat politique et culturel tendu, les institutions culturelles sont souvent obligées de bricoler, de s’adapter et de choisir l’action afin de pouvoir poursuivre leurs missions. Dans ces situations, le pragmatisme dont elles doivent faire preuve est envisagé comme une stratégie de survie dans l’art, comme une voie de résistance. Si les œuvres des trois collections dialoguent d’un point de vue conceptuel, stylistique et/ou anecdotique, c’est avant tout les pragmatismes liés aux contraintes de l’exposition qui, dans un souci d’efficacité, régissent celle-ci.

Starting from the philosophy of pragmatism that only what works is true, IKOB, SPACE Collection and BPS22 bring their collections together for the time of an exhibition. In a tense political and cultural climate, cultural institutions have to tinker, adapt themselves and take special measures to pursue their mission. In these situations, the pragmatism they must show is considered as a survival strategy in art and as a way of resistance. If the works of the three collections dialogue from a conceptual, stylistic and/or anecdotal point of view, it is above all the pragmatics associated with the constraints of the exhibition that guides their intermingling in a desire for efficiency.

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Sophie Langohr, Collection Divers au Jardin du Paradoxe, Regards sur le Cirque Divers

Quel rapport peut-il bien y avoir entre  Alfred Laoureux, le couturier Demma Gvasalia, concevant la collection Automne Hiver 2017-18 de la maison Balenciaga, quelques vierges martyres de Francisco Zurbaran, les Hommes au thermos de Michel Antaki, la Secte des Trench Léopard d’Eric Duyckaerts et Chrisitane Gillon, la collection de printemps de Jacques Charlier et la théâtralisation  du quotidien façon Cirque Divers ? Analysant la mode comme vecteur de la théâtralisation du quotidien, cette grande affaire du Cirque, inspirée de la Société du Spectacle de Guy Debord, Sophie Langohr tisse le lien entre toutes ces choses aux relations à première vue improbables.  Le point de départ est cette collection de printemps conçue  par Jacques Charlier en 1987, destinée à un mémorable défilé performatif. Charlier conçoit un tissu imprimé couvert d’une déclinaison d’objets quotidiens. Avec la collaboration des doigts d’or couturiers de proches du Cirque Divers, il crée une collection de prêt à porter et un décor domestique, à la fois singulièrement fantasque et plongeant dans le mystère de l’uniformisation. Changer de look et d’image de marque, l’effet comique est garanti, comédie à laquelle chacun de nous participe quotidiennement, en fabriquant des signaux pour communiquer, qu’ils soient vestimentaires, gestuels ou langagiers.

Depuis quelques années, Sophie Langohr jalonne son itinéraire d’une suite de recherches qui, revisitant l’histoire de l’art, éprouvent et interprètent les codes iconographiques du passé tout en interrogeant nos actuels systèmes de représentation. Cette fois, elle dessine sa propre collection, une collection Divers, reprenant des chutes du tissu imprimé de Charlier qu’elle marie à d’autres étoffes. L’artiste a régulièrement mis en exergue, notamment dans la série des New Faces, les prétentions artyde l’industrie du luxe et de la beauté. Elle met ici en rapport une récente collection de la maison espagnole Balenciaga et une série de tableaux du maître sévillan Zurbaran. Celui-ci s’intéressa aux Saintes martyres, les représentant loin de tout dolorisme, à la fois habitées par le divin et héroïnes, richement parées, vêtues d’incroyables et raffinées tenues, portant la palme du martyre et les instruments de leur torture. Fils de drapier, Zurbaran, écrit Florence Delay, est un véritable « peintre couturier » dont Cristóbal Balenciaga s’inspira lui-même. Revoici donc une collection d’objets, bien plus terrifiants que les objets quotidiens de Foncièrement la Petite Maison, les thermos des employés planqués dans leur attaché-case photographiés par Michel Antaki, les trench léopard des quinqua qui font leurs emplettes pistées par le duo Duyckaerts-Gillon, les costumes et collections d’Alfred Laoureux, désormais catalogué au Musée de l’Homme de Jacques Lennep, les objets qui parsèment le tissu imprimé de Charlier. C’est à ce dernier d’ailleurs que Sophie Langohr a confié le soin de dessiner ces instruments du tourment, afin de les appliquer sur les sacs de ces martyres qui occupent le chœur de l’église Saint-Antoine, défilé surprenant, proche d’une mascarade que n’aurait pas désavoué le Cirque Divers.

Sophie Langohr (avec Jacques Charlier)
Collection Divers, 2018

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Sophie Langohr, Weil ich ein Mädchen bin, Oda Park Venray

Sophie Langhor participe à l’exposition jubilée de Oda Park à Venray aux Pays Bas. Du 16 juin au 27 novembre. Vernissage ce dimanche 17 juin. 

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège, nouveau visage à partir de Emily di Donato pour Maybelline, de la série New Faces, 2011 – 2012, photographies couleurs marouflées sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège, nouveau visage à partir de Natasha Poly pour Givenchy, de la série New Faces, 2011 – 2012, photographies couleurs marouflées sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

Le communiqué de presse :

Odapark wijkt – sinds de eerste dag 25 jaar geleden – af in doen en laten. Het kunstinstituut is anders dan anderen. En dat blijft, zo leert de aanstaande jubileumexpositie, ‘Weil ich ein Mädchen bin’, met 25 kunstenaars uit binnen- en buitenland. De expositie zal zich tot het eind november presenteren in wisselende samenstellingen van kunstenaars.

De jubileumexpositie ‘Weil ich ein Mädchen bin’ zoekt toenadering tot de mythische figuur en naamgeefster aan het park: de heilige Oda. De legende vertelt dat Oda – beeldschoon en blind – geboren is aan het einde van de 7e eeuw als Schotse koningsdochter. Ze koos haar eigen weg als vrouw, leefde in isolement, was symbolisch blind voor wat de maatschappij van haar verwachtte en trok ten alle tijden haar eigen plan. Voor Odapark is zij een leidend voorbeeld.

En nu, eeuwen later, brengt zij de thematische leidraad samen voor de tentoonstelling bij het 25-jarig bestaan van Odapark, vijf invalshoeken: blind, vrouw, emancipatie, vluchtelingen, vogels.

25 Kunstenaars

De tentoonstelling opent op de dag van het 25-jarig bestaan van de Stichting Odapark en loopt tot en met 27 november, de gedenkdag van Oda. Een lange periode waarin diverse kunstwerken worden afgewisseld in de presentatie. Daarmee is de tentoonstelling bij de opening een heel andere dan die het publiek op 27 november aantreft in Odapark. Voor het geheel zal steeds worden geput uit werk van 25 kunstenaars uit binnen en buitenland. Zie de namen hieronder. Bovendien zullen gedurende de tentoonstelling 25 verrassende activiteiten worden georganiseerd.

Er verschijnt een catalogus die gepresenteerd zal worden bij de finissage, de feestelijke afsluiting van de tentoonstelling op 27 november. Hierin wordt elke kunstenaar beschreven waarvan werk gedurende deze periode te zien is geweest in de expositie.

‘Weil ich ein Mädchen bin’, jubileumexpo, 17 juni – 27 november 2018.
Met werk van: Aurora Meccanica (IT), Suzanne Berkers (NL), Berlinde Bruckyere (B), Franco Gori (NL/IT), Jessica Harrison (GB), Jerry Kowalsky (NL-D), Sophie Langohr (B), Theo Lenders (NL), Linda Lenssen (NL), Jeanny van Lieshout (NL), Andrew Millar (GB), Ted Noten (NL), Bart Ramakers (B), Mel Ramos, Tanja Ritterbex (NL), James Rosenquist (US), Roel Sanders (NL), Cindy Sherman (US), Piet Siebers (NL), Mieke Smits (NL), Sr.X (ES), Ceal Warnants (GB), William Sweetlove (B), Bas de Wit (NL), Marjolein Wortmann (IT-NL).

Sophie Langohr, Jacques Lizène, Marie Zolamian, De vous à moi, galerie de Wegimont

Ernest Marneff

Ernest Marneff, tête de femme, huile sur carton

Sophie Langohr, Jacques Lizène et Marie Zolamian participent à l’exposition « De Vous à Moi », exposition sur la thématique du portrait . Au travers des collections de la Province de Liège ou sur des invitations faites à des artistes résidant dans la dite province.

Galerie de Wégimont
Domaine provincial de Wégimont
Du 11 novembre au 17 décembre

Vernissage ce vendredi 10 novembre à 18h

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J. Charlier, J. Lizène, S. Langohr, B. Monti, M. Zolamian, La Leçon d’Anatomie, La Boverie, Liège

Numa Boucoiran

Numa Boucoiran, La leçon d’Anatomie à usage des artistes, 1873, Université de Montpellier

Jacques Charlier, Jacques Lizène, Sophie Langohr, Benjamin Monti et Marie Zolamian participent à l’exposition La Leçon d’Anatomie (commissaire Marie-Hélène Joiret), à la Boverie, à l’occasion du 30e anniversaire du C.H.U. de Liège. L’exposition « La Leçon d’Anatomie. 500 ans d’histoire de la médecine » présente à La Boverie du 21 juin au 17 septembre 2017 un ensemble unique de plus de 120 œuvres où Art ancien et Art contemporain, mêlés, montrent bien la variété de nos attitudes devant les fragilités de notre condition.

La Boverie
Du 21.06 au 17.09.2017

Félicien Rops

ROPS Félicien, Le Massage, Sans date, Héliogravure sur papier Japon, sans justification de tirage, 26×19,7 cm, Province de Hainaut Coll. BPS22,Charleroi.

L’hôpital du C.H.U est le fruit d’une longue gestation qui a débuté dans les années 60. Sa conception, confiée à l’architecte liégeois Charles Vandenhove, prévoit dès le départ, l’intégration d’œuvres d’art. Construit au Sart Tilman lors de la décennie suivante au cœur des 172 hectares acquis par le Recteur de l’époque, Marcel Dubuisson, il a officiellement été inauguré le 13 décembre 1985. Deux ans plus tard, l’entité hospitalière a acquis son autonomie juridique en obtenant un statut distinct de celui de l’Université. Cette indépendance juridique a débouché sur la création d’un conseil d’administration avec un pouvoir décisionnel propre. La date qui a marqué les mémoires et qui fait sens est donc celle du 1er avril 1987. Pour célébrer ses trente années d’existence, le C.H.U de Liège s’invite dans le grand espace central du nouveau musée liégeois pour une exposition qui s’articule autour de quatre grands axes : un cabinet de curiosité qui laisse place à la réflexion sur la place de la médecine dans l’art et de l’art au service de la médecine ; une mise en regard entre des œuvres anciennes et œuvres d’art contemporain portées par une thématique commune, la médecine ; une confrontation entre œuvres d’art abstrait et des photographies prises au microscope ; une mise en avant des artistes présents au C.H.U.
Pratiquer la médecine et y recourir, c’est aussi, au-delà des techniques mises en œuvre, affronter les interrogations les plus fondamentales qui se posent depuis toujours aux humains, car la maladie, la souffrance et la mort, inhérentes à leur condition, leur posent les problèmes philosophiques et religieux essentiels, placent médecins et patients devant des problèmes éthiques souvent graves et suscitent en eux des désirs contradictoires. Les artistes ont de tout temps illustré ce questionnement éternel. Ils le font avec une riche diversité, passant du drame à l’ironie, de la pédagogie à l’anecdote, de l’horreur à la beauté. C’est dans ce sens que le C.H.U a conçu son exposition en collaboration avec des institutions de renoms comme l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines ou encore le Centre wallon d’art contemporain « La Châtaigneraie », dont la directrice, Marie Hélène Joiret, assure le commissariat de l’exposition.

Jacques Charlier

Jacques charlier, Peinture cérébrale, 1989, collection BPS22, Charleroi

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Résonances, les images (3)

Résonances

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Pierre, plâtre polychrome, XXe siècle, Liège, Grand Curtius
de la série Open Geometric Structures, photographie noir et blanc, 66 x 100 cm, 2016.
Photo Charlotte Lagro

Jacques Lizène

Photo Charlotte Lagro

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964. Sculpture génétique 1971.En remake 2011. Technique mixte, 65 x 30 x 30 cm. Sur colonne : 158 cm
Photo Charlotte Lagro

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Sacs (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm
Photo Charlotte Lagro

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Molenbeek, (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm
Photo Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro,
And it was quiet (…),
plywood with oak veneer and mahogany stain, 2015

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Résonances, Sophie Langohr, Open geometric structures

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Pierre, plâtre polychrome, XXe siècle, Liège, Grand Curtius
de la série Open Geometric Structures, photographie noir et blanc,
66 x 100 cm, 2016.

(…) La volonté de proposer un point de vue traverse en fait la plupart des oeuvres de Sophie Langohr. On la retrouve dans la série des Open Geometric Stuctures où elle montre, selon une vision frontale, la base – usuellement invisible – de statues à l’effigie du Christ ou de saints catholiques pour l’occasion couchées au sol. Avec ces pièces qui ne sont pas sans rappeler les Primary Structures du Minimal Art, l’artiste propose de renverser le pouvoir de séduction de l’iconographie religieuse : les images devenues abstraites rayonnent non pas depuis ce qui a été façonné pour émerveiller mais depuis ce qui existe dans une réalité cachée. Ce travail s’accompagne par ailleurs d’une suite de sculptures réalisées par moulage des creux intérieurs qui apparaissent dans les photographies. En ressortent des noyaux qui épousent des contours indéfinissables, à la limite de la non-figuration. Pour Sophie Langohr, l’opération « revient à faire ‘accoucher’ d’anciennes statues religieuses, des figures aussi bien féminines que masculines, de nouvelles formes primitives et organiques, à l’état embryonnaire. » Curieux croisement avec la pensée de Cynthia Fleury qui reconnaît que la Foi puisse être autre chose qu’une identification à une tutelle dogmatique ; elle équivaudrait « plutôt à l’ ‘Ouvert’ du poète Rilke, un sentiment mystérieux face au Réel, à l’accueil et à l’exploration de perspectives inconnues. » (…) Pierre Henrion

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