Archives par étiquette : Capitaine Lonchamps

Art Brussels 2013, les images (2)

Honoré d’O
Sans titre, 2006

Technique mixte, dimensions variables

A droite :
Walter Swennen
Bleu et rouge sur jaune, 2012
Huile sur toile, 100 x 120 cm.

Aglaia Konrad
Undecided frames, 2012
photographies couleurs, 54 x 41 cm (Ed 5/5)

Emilio Lopez Menchero
Pater, 2012
Huile sur toile, 150 x 133 cm.

Capitaine Lonchamps
Neige (de la série Feuillade, Barabas), 2011
Technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

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Capitaine Lonchamps, le paradis perdure, Château-Gontier, les images (2)

Capitaine Lonchamps
Neige (Snow Emeu)
2011
technique mixte sur objet trouvé, 175 x 130 x 60 cm

Capitaine Lonchamps
Neige
2010
Technique mixte sur toile trouvée, 77 x 59 cm

Capitaine Lonchamps
Neige (Snow grenouille)
2013
Technique mixte sur objet trouvé.

paradis13

Capitaine Lonchamps
Neige, 2010 (pneu neige)
2010
technique mixte sur objet trouvé
diam 110 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2010
2010
Technique mixte sur image imprimée, 100 x 70 cm

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Capitaine Lonchamps, le paradis perdure, Château-Gontier, les images (1)

Capitaine Lonchamps
Neige, 2013 (snow pelican)
2013
technique mixte sur objet trouvé (fontaine), 195 x 50 x 50 cm

paradis2

Capitaine Lonchamps
Neige (snow varan)
2010
technique mixte sur objet trouvé, 300 x 100 x 90 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2009 ( Snowman et le tigre mangeur d’homme)
2009
Technique mixte sur toile trouvée
145 x 120 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 20105 (Cendrillon)
2010
technique mixte sur tapisserie trouvée, 50 x 70 cm

Jacques Halbert et Capitaine Lonchamps, le Paradis perdure

paradis5

Capitaine Lonchamps
Neige (Snow Emeu)
2011
technique mixte sur objet trouvé, 175 x 130 x 60 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011 (Snow croco)
2011
technique mixte sur objet trouvé, 170 x 60 x 30 cm

Capitaine Lonchamps
Neige (Snowman), 2011
2011
Technique mixte sur photographie trouvée, 49 x 40 cm

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Capitaine Lonchamps, Le Paradis perdure, chapelle de Genêteil, Château-Gonthier

Certes, ils ont déjà partagé l’une ou l’autre toile, l’un enneigeant les cerises de l’autre. Jamais néanmoins n’ont-ils eu l’occasion d’exposer ainsi, en duo. La rencontre était attendue, inévitable même, tant leur activité, monomaniaque – n’ayons pas peur de mots – procède d’une même énergie et d’une même opiniâtreté. La cerise est mystérieusement apparue très tôt dans l’œuvre de Jacques Halbert (Bourgueil, 1955) ; elle est devenue le seul motif de son œuvre, une véritable folie, confesse-t-il, « peindre des cerises partout, tout le temps, et ne penser qu’à ça ». Pataphysicien, disciple de cette science des solutions imaginaires et des exceptions, Capitaine Lonchamps (Spa,1953), pose, lui, l’impondérable d’un flocon de neige, partout et en tout temps également. Lonchamps enneige, et ne « neige pas qui veut », déclare-il. De la neige, il fait une exception.

paradis

Eternel retour aux origines, réaction face à tous les académismes, inlassable répétition d’un même motif pictural, comme si sans cesse il fallait réinventer la peinture, l’un et l’autre déclinent leur activité de toutes les manières, y compris performatives.

Bourlingueur cerisiste, proche de Fluxus, entretenant un rapport étroit avec les arts de la table, pâtissier patissé et merle moqueur réinventant les avant-gardes minimales et conceptuelles, Jacques Halbert pratique un art d’attitude, au sens où l’entend Ben Vautier. La cerise est son empreinte, pour reprendre le terme toronien, qu’il la peigne de la façon la plus illusionniste qui soit, sur fond bleu, ou qu’il l’applique sur tout support, de l’all over à la simple ponctuation. Suivant la leçon d’Alfred Jarry, Capitaine Lonchamps, « maquille du calme uniforme du chaos la diversité impuissante des grimaces » ; ses Neiges sont une expérience de méditation, d’appropriation, d’hallucination, de contamination du monde. Lonchamps réinvente l’élémentaire avec rien, conscient que même l’absurdité est une utile découverte, que le sommeil peut être élevé au rang des Beaux Arts, qu’il est nécessaire de photographier les courants d’air, que la neige est une harmonie à haut risque, que poser un flocon d’ouate en un lieu précis n’est pas une expérience phénoménologique mais bien la certitude qu’on ne peut préjuger de l’importance des choses. Tous deux renouent ainsi avec la révolte supérieure de l’esprit, ce qui forgea la Modernité même.

A l’avant plan du » Jardin des délices » (1503) de Jérôme Bosch campe une femme nue. En guise de couvre-chef, elle porte deux cerises. Nombreux sont les fruits de taille immense et les baies rouges sur le panneau central du Jardin des Délices, cette extension du paradis terrestre où l’humanité nue se livre à toutes sortes de divertissements. Dans ce même esprit, Jacques Halbert et Capitaine Lonchamps transforment la chapelle de Genêteil en Nef des Fous. Le premier y installe quelques véritables cerisiers, en floraison, défiant ainsi le cours des saisons. Afin d’accéder aux fruits, il a conçu des escabeaux de verger, aux marches et contre marches couverts de cerises à l’huile, sur châssis, sur fonds bleus et acidulés. Capitaine Lonchamps, lui, enneige les animaux de cet Eden, des crocodiles et des serpents, des tigres et des varans, des émeus, des grenouilles et des pélicans. Il ponctue de neige des Impressions d’Afrique, chères à Raymond Roussel, les menhirs et dolmens de Carnac, des planches naturalistes et autres toiles trouvées.

Jacques Halbert, rabelaisien facétieux se réjouissant que le jus de cerise se prenne encore au jeu de la peinture à l’huile et Capitaine Lonchamps, sérieux comme ne peut l’être qu’un Pataphysicien le répètent ainsi à l’unisson : ici, le Paradis perdure.

 

Vernissage samedi 06 avril à partir de 18h00
Exposition du 06 avril au 16 juin 2013
Chapelle de Genêteil – Centre d’art contemporain[sociallinkz]

Sophie Langhor, Capitaine Lonchamps, Pol Pierart, Valérie Sonnier, rétrospective

Une certaine idée de l’image cinématographique est au centre des quatre expositions simultanées que propose la galerie Nadja Vilenne. Valérie Sonnier, professeur aux Beaux Arts de Paris, réalise des films super 8 ayant tous pour sujet une maison familiale, aux étranges mystères indéfinissables. Ses dessins méticuleux, ses peintures prolongent et anticipent son propos et agissent comme une écriture filmique. Capitaine Lonchamps, artiste spadois pataphysicien et neigiste a décidé d’enneiger un ensemble exceptionnel d’anciennes photos des films muets de Louis Feuillade, rendant ainsi hommage à Fantômas et rejoignant ainsi Breton et Aragon, Max Ernst et René Magritte. Pol Pierart produit lui aussi de petits films super 8 où se mêlent humour et noirceur. Ses dessins, peintures et photographies évoquent angoisses existentielles et contradictions humaines en de nombreux jeux de langage, un  continuel sabotage poétique riche de sens. Enfin Sophie Langohr transforme les égéries de la mode et du luxe, retouchant leur icône, comme on retouche les publicités des magazines, jusqu’à les faire ressembler à une série de statues mariales saint sulpicienne conservée au Grand Curtius à Liège. De l’objet culte à l’objet de  culte, le propos est incisif. La transfiguration est stupéfiante et le questionnement fondamental.

Consulter les dossiers propres à chaque exposition et les télécharger en pdf :

– Sophie Langohr
– Capitaine Lonchamps 
– Pol Pierart
– Valérie Sonnier

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Langohr, Lonchamps, Pierart, Sonnier, finissage. Guests : Dominique Castronovo & Bernard Secondini

Capitaine Lonchamps, Sophie Langohr, Pol Pierart, Valérie Sonnier : finissage ce dimanche 3 mars de 15 à 18h.

Guests : Dominique Castronovo et Bernard Secondini, « Il n’y a plus d’histoire. Il n’y a plus rien à vivre », 389 min.

On le sait, paradoxalement, la parole investit le cinéma muet, et pas seulement parce que les acteurs nous donnent à voir de continuelles faces volubiles. La parole ne cesse d’affirmer sa présence au creux de l’image ainsi que dans son intermittence. Ainsi, les nombreuses lettres, cartes de visites, télégrammes, coupures de presse filmés en plan fixe : Louis Feuillade, par exemple, en fera grand usage afin d’expliciter les intrigues dont ses films rendent comptent. Ainsi, de même, ces inter titres, ces sous-titres, ces cartons qui jalonnent les films et qui précisent la narration. Ils consistent en l’intrusion, au cœur d’une succession d’images nécessairement en mouvement, de textes qui constituent une sorte de calligraphie spécifique, créant une alternance qui apparaît comme la transgression d’oppositions diverses : celle du geste et du mot écrit, du mouvement et de la fixité, des différentes « couleurs » du gris et des mots blancs sur un fond noir… Ces cartons anticipent, annoncent, donnent naissance. Il chuchotent et exigent du spectateur une démarche active. Avec le muet, c’est l’œil qui écoute.

Souvent, sachons le pour la petite histoire, ces cartons ont disparus ; et souvent, il a fallu dès lors les reconstituer sur base des synopsis retrouvés dans les archives des maisons de production. Sur les copies, on les a, en effet, coupé, on les a remplacé, on les a traduit en d’autres langues. Le cinéma muet s’exporte bien plus facilement que le parlant. On leur a même donné parfois des accents plus régionaux en fonction du réseau de distribution des films. Et puis surtout, pour d’inévitables raisons d’économie, les techniciens ont souvent moins chargé de nitrate ces endroits spécifiques de la pellicule. Les cartons s’estomperont dès lors plus vite que ne le fera l’image filmique.

Dans leur remake de la saga des dix épisodes des « Vampires » de Feuillade, tournés en 1915 et 1916, film que Castronovo et Secondini titrent « Il n’y a plus d’histoire. Il n’y a plus rien à vivre », les auteurs semblent résolument avoir fait le contraire. Ici, ce ne sont plus que les cartons qui subsistent, l’image s’est, elle, irrémédiablement évaporé. Ainsi, des huit premières minutes du premier épisode – La tête coupée –, il ne reste qu’une image désespérément noire, ponctuée de quatorze cartons qui commentent de façon d’autant plus elliptique une image disparue : – L’action a lieu à Paris vers 1915. – Arrivée matinale dans la place citadine de Philippe Guérande, grand reporter du Mondial. – Le dossier Vampire – On l’a volé. – Mazamette ! – Vous l’avez volé ! – Allez chercher la police ! – L’argent, je comprends, mais le dossier – pourquoi ? Pourquoi ? – Maintenant, M. Guérande, nous y sommes tous les deux, morts ou vifs ! – Monsieur Guérande, le patron veut vous voir – Courrez vite là-bas ! A vos frais ! – Madame Guérande, la mère de Philippe. – Je me souviens que ton père avait un ami d’enfance qui habitait un château près de Saint-Clément-sur-Cher. – En Sologne, au château de la Chesnaye : le docteur Nox. – Mrs Simpson, la multimillionnaire américaine qui désire le château. (…). On l’avouera, le récit touche à l’absurde. Castronovo et Secondini se sont ainsi livré à un long travail d’effacement. Ils ont remplacé les 1920 plans qui constituent l’ensemble des épisodes des « Vampires » de Feuillade par du noir, ne conservant que les 418 cartons qui en constituent la trame textuelle. Le film ne se présente plus que sous la forme de longs plans noirs entrecoupés de cartons, et ce durant 389 minutes exactement. « Des films des années 10, tous les acteurs ont disparus et les lieux aussi, constatent-ils. Il n’y a plus rien, seuls les cartons qui ne veulent plus rien dire ».

« Dominique Castronovo et Bernard Secondini semblent dévider depuis une éternité un interminable ruban : celui de la disparition ou de la dissolution du sens, celui de la mort des images et de leur éternelle renaissance, écrit Emmanuel d’Autreppe. Par leurs extrêmes, la ruine et la profusion se touchent, se confondent. (…) Tout, chez eux, est accumulation, éclatement et remembrement, tout fait farine au moulin du concept (tragique, ironique, souvent les deux), et la puissance de leur acharnement donquichottesque, subtil et monomaniaque égale assurément celle du vent lui-même. Avec la même certitude de se perdre et de perdurer, par-delà l’accumulation et la dissolution des images, par-delà les bribes de signification que nous tentions d’y glaner en plein vol ». On ne peut, vraiment, mieux dire. S’instaure en effet ici, une dialogue de sourd entre le spectateur et ce qui est projeté, parce qu’il n’y a plus rien à voir, parce qu’il n’y a plus qu’à entendre, par intermittence, ce que lit l’œil.

Les 418 cartons des Vampires de Feuillade sont à voir ce dimanche 3 mars en parallèle aux photographies de Feuillade enneigées par le Capitaine Lonchamps.

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Capitaine Lonchamps, Nyctalope, les images (4)

Capitaine Lonchamps, Nyctalope

« Barrabas », 1920 de Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 11,5 x 16 cm

Capitaine Lonchamps, Nyctalope

« Barrabas», 1920 de Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 12 x 17 cm

Capitaine Lonchamps, Nyctalope

Judex, 1917, de Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 7 x 10 cm

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Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Emilio Lopez Menchero, FFWS/REW, les images

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Et où pourquoi comment où ?, vidéo, son, couleurs, production galerie Nadja Vilenne, 1996-2004, 10 mi

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez-Menchero
Trying to be Balzac, vidéo-performance, 2002. 06’38″

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Interruption de lumière.
1971, NB, sans son, 8 mm, projet vidéo transféré sur DVD, 3’39. Ed. Yellow

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Capitaine Lonchamps, Nyctalope, les images (3)

Capitaine Lonchamps, nyctalope

« Barrabas », 1920 de Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

Capitaine Lonchamps, nyctalope

« Barrabas », 1920. Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

Capitaine Lonchamps, Nyctalope

«Marfa, c’est à toi !»
La danseuse Marfa Koutiloff endosse le corps de la Vampire, comme un
envol, comme un geste d’encre

« Les Vampires. Episode 2. La bague qui tue ». Louis Feuillade 1915
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

Capitaine Lonchamps, Nyctalope

«Un peu avant l’aube
L’exécuteur muet.
A moi ! Fandor !»

« Juve contre Fantômas », 1913. Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

capitaine Lonchamps, Nyctalope

Tous ceux qui portent au bras le tatouage « b.r.a.s. » ne peuvent jamais échapper
au terrible Barrabas.

«Barrabas», 1920 de Louis Feuillade
Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

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