Archives de catégorie : Des expositions d’ailleurs / exhibitions artists

Constance Guisset, Jacques Lizène, conversation au Palais de Tokyo, Paris

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Dans la forêt de colonnes du Palais de Tokyo se dessine un passage haut, long et étroit, tel un cours d’eau qui sépare deux falaises. L’espace des « Trois Conversations » de Constance Guisset. Discuter, regarder ensemble, s’embrasser : trois escales dans le flux du public. Trois embarcations légères aux toits colorés et festifs. Amarrées ici ou là, elles proposent des voyages avec l’autre et des espaces de rêverie. Au dessus des surfaces confortables sont érigés des mâts retenant un tressage de lignes et de cercles. Des formes coniques qui se lèvent comme des voiles de bateaux et se métamorphosent dans une semi transparence graphique.

Pensée comme un lieu de convivialité, l’une des Trois Conversations est une assise équipée d’un écran de projection. Le Palais de Tokyo a invité Jacques Lizène (né en 1946, vit et travaille à Liège) à y diffuser certaines de ses œuvres vidéos :

1.
Puisque les visiteurs sont invités à se coucher sur les coussins de l’œuvre de Constance Guisset (et peut-être s’embrasser s’ils se couchent en couple), il est bon de leur déconseiller de procréer. (D’une manière générale, les choses étant ce qu’elles sont, Jacques Lizène ne procréera pas…Hopla ! Il subira volontairement la vasectomie, stérilisation par coupure des canaux déférents. Dès ce moment, il portera en lui une sculpture interne. 1970). Et parce qu’il est absurde de montrer un travelling sur un mur au plafond, Jacques Lizène propose :
Jacques Lizène
Travelling sur un mur (je ne procréerai pas), 1971
Titre initial : Jacques Lizène 1971, « Mur ». Film 8 mm transféré. 00 :02 : 56. Ed. Yellow.
La caméra balaie un mur de brique de gauche à droite, de droite à gauche, de gauche à droite. Le travelling est monotone, indigent et même un peu agaçant. On découvre en fin de séquence, tracé à la craie sur le mur, la phrase : « Je ne procréerai pas ». Un film manifeste, faisant référence au mythique mur de la clinique d’Ougrée, lieu de naissance du petit maître.

Jacques Lizène

2.
Puisque le visiteur est couché sur les coussins de l’œuvre de Constance Guisset, éteignons la lumière ! Si les visiteurs sont en couple (et que peut-être il s’embrasseront), le principe d’interruption leur rappellera le conseil lizénien de ne pas procréer. Jacques Lizène propose dès lors :
Jacques Lizène
Interruption de lumière, 1971
1971, NB, sans son, 8 mm, film transféré. 00 :03/39. Ed Yellow.
La caméra filme en plan fixe la prise électrique du projecteur qui éclaire le lieu de tournage. Après un très long moment, une main se glisse dans le champ et retire la prise de courant. Noir. Le générique sur panneau, tapé sur une Remington portative précise : « L’auteur n’apprécie pas vraiment son film. S’il l’a réalisé c’est parce qu’il se méprise un peu de temps en temps… (peut-être) ». Lizène ajoute aujourd’hui que les points de suspension sont céliniens et le (peut-être) référence à Beckett.

Jacques Lizène

3.
Afin de répondre aux « transitions colorimétriques douces et explosives qui éclatent dans le bâtiment », Jacques Lizène propose une suite de visages en quatre quarts, comme des sculptures génétiques, sur fond de paysages en quatre quart, une projection sur un rythme soutenu et un fond musical de musique génétique en sampling.
Jacques Lizène
AGCT (Acides de bases), Sculptures génétique, 1971, musique génétique 1987, en remake 2001
2001, vidéo couleurs, son, 00 :01 :16. Infographie et montage numérique : Dominique Castronovo. Mixage et son numérique : Bernard Secondini. Pré-mixage : Jean Marc Sulon. Réalisation AVCAN.

Jacques Lizène

4.
Afin de contempler dans le ciel des AhahahArchitectures gonflables avec ascenseur à vide d ‘air, exposition virtuelle de Jacques Lizène en son musée virtuel, Jacques Lizène propose cette œuvre auto-publicitaire :
Jacques Lizène
Ahahaharchitectures gonflables, musée virtuel, en remake 2012
Vidéo, couleurs, son, 00 :11 :48, 2012. Infographie et montage numérique : Dominique Castronovo. Bande son sur une musique de Jacques Lizène. Réalisation AVCAN.
Proposition pour une exposition virtuelle, 1983-1984 partout dans le monde, y compris au Palais de Tokyo, dans un musée gonflable avec ascenseur à vide d’air, gonflable qui n’a rien à voir avec le zeppelin de Panamarenko.

Jacques Lizène

5.
Parce que la position couchée est particulièrement indiquée pour assister à un concert et singulièrement à un concert de musique à l’envers, Jacques Lizène propose :
Jacques Lizène
Pièce pour musique à l’envers, 1979 en remake 2012, performance. Edaneres de Navnevohteeb Giwdul, pour violons et contrebasse.
Vidéo HD, couleurs, son, rushes 1 prise de la performance, 00 :17 :32. Réalisation AVCAN, 2012. Production galerie Nadja Vilenne.

Jacques Lizène

Npuveau cycle d’expositions au Palais de Tokyo à partir du 21 octobre.

Mise à jour ce 13 octobre :
Nous apprenons que l’assise du siège doit subir une restauration urgente. Les vidéos de Jacques Lizène seront mises en place début décembre ! Un petit ratage qui n’est pas pour déplaire au Petit Maître, hop !

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Olivier Foulon, Lauréat du prix Bernd Lohaus, LLS 387, Antwerpen

Olivier Foulon

Olivier Foulon
Chapeaux, 2006
Carrousel de 80 diapositives

La Fondation Bernd Lohaus et LLS387 espace d’art actuel
annonce la proclamation du Prix Bernd Lohaus, attribué à

OLIVIER FOULON

la remise du prix sera faite par Eva Wittocx, senior curator Musée M, Louvain, ce vendredi 9 octobre 2015 à 19 heures.

Vernissage à partir de 18 h., exposition jusqu’au 1 novembre 2015.
LLS387 Lange Leemstraat 387 2018 Antwerpen tel: 32 (0)497 48 17 27
heures d’ouverture: jeu-dim de 14 à 18 h. et sur rendez-vous.

Following the death of artist Bernd Lohaus in 2010, Anny De Decker and her children, Jonas and Stella Lohaus established the Bernd Lohaus Foundation on 21 August 2012. This purpose of this private foundation is to maintain and promote Bernd Lohaus’s art and ideas.
In addition to organizing exhibitions, lectures and symposia and inventorying and archiving Lohaus’s oeuvre, the Foundation also aims to support artists and art mediators. Thus the Bernd Lohaus Prize was created, an annual award of 10,000 euros to be presented to an artist in four successive years and to an art mediator in the fifth year. This last award reflects Lohaus’s ten years (1966-1976) as co-gallerist of the Wide White Space Gallery in Antwerp.

Le palmarès du prix Bernd Lohaus :

2015 : Olivier Foulon (Eva Wittockx)
2014 : Gert Robijns (Catherine De Zegher)
2013 : Maurice Blaussyld (Jan Hoet)
2012 : Lien Hüwels (Kasper Kônig)

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Raphaël Van Lerberghe, Les Mondes Inversés, BPS 22 (2)

Raphaël Van Lerberghe

Raphaël Van Lerberghe

Marguerite (Flowchart), 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

Cocrou, 2012-2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

Dos, 2015
bois et métal, 22,5 × 31cm

Raphaël Van Lerberghe

Entrada, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

How long, 2015
graphite sur papier et collage, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

Input/output, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Sur de vieilles cartes postales, emblèmes d’une vision stéréotypée des lieux, régions, fêtes et héros (y compris du Tiercé), l’artiste appose des cadres; les éléments ainsi isolés se déforment et se reforment, acquérant un sens nouveau, amplifié par leur inscription dans un réseau de chaînes sémantiques mentales. D’un recadrage à un autre, d’un détail isolé à une phrase, d’une photographie à un dessin décalqué, d’un agrandissement à une découpe, de l’un à l’ensemble, du tout à la partie, Raphael Van Lerberghe élabore des séquences significatives, suggère des associations, induit des questionnements, reformalise les événements et coïncidences de l’existence de tout un chacun. Réorganisant plutôt par suggestions que par assertions, il compose des petites cartographies mouvantes, aux réminiscences multiples (psychanalytiques, biographiques, poétiques, humoristiques, formelles, etc.) qui résonnent bien au delà de leur cadre et trouvent écho dans les autres œuvres de l’exposition.

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Raphaël Van Lerberghe, Les Mondes Inversés, BPS 22 (1)

Raphaël Van Lerberghe

Raphaël Van Lerberghe
Divers
2012-2015
©Leslie Artamonow

Sur de vieilles cartes postales, emblèmes d’une vision stéréotypée des lieux, régions, fêtes et héros (y compris du Tiercé), l’artiste appose des cadres; les éléments ainsi isolés se déforment et se reforment, acquérant un sens nouveau, amplifié par leur inscription dans un réseau de chaînes sémantiques mentales. D’un recadrage à un autre, d’un détail isolé à une phrase, d’une photographie à un dessin décalqué, d’un agrandissement à une découpe, de l’un à l’ensemble, du tout à la partie, Raphael Van Lerberghe élabore des séquences significatives, suggère des associations, induit des questionnements, reformalise les événements et coïncidences de l’existence de tout un chacun. Réorganisant plutôt par suggestions que par assertions, il compose des petites cartographies mouvantes, aux réminiscences multiples (psychanalytiques, biographiques, poétiques, humoristiques, formelles, etc.) qui résonnent bien au delà de leur cadre et trouvent écho dans les autres œuvres de l’exposition.

Raphaël Van Lerberghe

1939, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

La Cerdanya, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

He-goat, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

La cravate, 2015
bois et métal, 21× 40 cm

Raphaël Van Lerberghe

I saw you, 2015
graphite sur papier et collage, 21× 29,7 cm

Raphaël Van Lerberghe

Mon chevalier, 2015
graphite sur papier découpé et carte postale, 21× 29,7 cm

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Eleni Kamma, SoundImageCulture – Installations, Argos, Bruxelles

Eleni Kamma

Opening Saturday October 3th 2015 // 18:00 – 21:00

The Brussels workspace SoundImageCulture l (SIC) coaches audiovisual art projects on the interface between anthropology and the visual arts. Every year, the various workshops in which professional artists and thinkers guide and advise the participants, result in some ten exciting film projects. It strikes us that in the past years the number of multiscreen works and installations has increased exponentially. For the first time, Argos presents six of these large-scale works. At the same time, SIC launches its online platform, where all the audiovisual works that were created in the period 2007-2015 can be viewed.

SoundImageCulture – Installations presents work by Piero Bisello & Maxime Le Bon, Sander Tas and Danja Cauwberghs, Margaux Schwarz, Eleni Kamma, Davide Tidoni and Eva la Cour.

dim. 04.10.2015 – dim. 18.10.2015
11:00 – 18:00
Location:
Argos
Werfstraat 13 rue du Chantier
1000 Brussels
info@argosarts.org
+32 2 229 00 03

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Emilio Lopez-Menchero, M. le Géant, Les Mondes Inversés, BPS22, Charleroi

Emilio Lopez Menchero

Architecte de formation, Emilio López-Menchero a régulièrement détourné, dans ses œuvres, le livre de l’architecte Ernst Neufert, Les Eléments des projets de construction, l’une des bibles du Modernisme, pour en souligner l’absurdité. Il s’empare cette fois de la figure humaine utilisée dans les plans d’architecte, pour en faire un géant. Hérités de rites médiévaux, les géants sont portés dans les rues les jours de fêtes populaires. Si leur physionomie et leur taille sont variables, ils possèdent quelques attributs stylisés (expressions faciales, vêtements, etc.) qui les identifient et en font des symboles de l’identité collective de la communauté où ils sont portés. A l’inverse, M. Le Géant semble avoir pour toute singularité de ne pas en avoir. Il devient le symbole froid d’une humanité désincarnée.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

Emilio LÓPEZ-MENCHERO
M. Le Géant, 2007
Production Province de Hainaut. Œuvre en dépôt à la Maison des Géants, Ath ©Leslie Artamonow

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Suchan Kinoshita, Honoré d’O, Alevtina Kakhidze, 6th Moscow Biennale

Suchan Kinoshita, Honoré d’O ainsi que Alevtina Kakhidze, qui exposa à la galerie (Untitled Excerpts, 2006) et dont la galerie vient de montrer quelques dessins lors de Art Brussels 2015 participent à la sixième biennale de Moscou. Celle-ci sous le commissariat de Bart De Baere (MUHKA, Antwerpen), Defne Ayas (Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam) et Nicolaus Schafhausen, (Kunsthalle Wien), change de cap pour cette édition et concentrera ses activité sur 10 jours, du 22 septembre au 1er octobre.

biennale de Moscou

Under challenging circumstances, the Moscow Biennale of Contemporary Art opts for a radical format and changes its structure: the biennale will be condensed into ten days. Artistic, discursive and reflective moments will shape the space. Located in the Pavilion No.1 of VDNKh, it is here that the Moscow Biennale will evolve as a think tank in real time.

Bart De Baere, Director of MUHKA, Antwerp; Defne Ayas, Director of Witte de With Center for Contemporary Art, Rotterdam; and Nicolaus Schafhausen, Director of Kunsthalle Wien, Vienna, will co-curate the 6th Moscow Biennale of Contemporary Art, which will take place from September 22 to October 1, 2015.

The title of the biennale is How to Gather? Acting in a Center in a City in the Heart of the Island of Eurasia. The central pavilion of VDNKh will become a site to embrace art and thinking in action, encompassing daily keynotes by thinkers, in situ work and performances by artists as well as workshops with Russian and international cultural figures. Artists such as Flaka Haliti, Rana Hamadeh, Fabrice Hyber, Alevtina Kakhidze, Suchan Kinoshita, Hanne Lippard, Taus Makhacheva, Amalia Ulman, Anton Vidokle, Peter Wächtler and Qiu Zhijie; writers such as Robert Menasse and Mian Mian; and system thinkers such as Ulrike Guérot, Kirill Rogov, Maya van Leemput, Saskia Sassen and Yanis Varoufakis will convene to find answers to questions such as: What are the fundamentals of a better life?, What are the grounds on which to formulate a constituency? Who are we (people, city, nation, empire, etc.)? What will Moscow be like in the future? All these questions primarily address an urgent dilemma: How can we live together?

After this ten-day gathering, different archival formats will follow up on the biennale, including a feature documentary by Singaporean film director Ho Tzu Nyen, a website with annotated documentation, a book, and a documentary exhibition from October 3 until November 1, 2015 at the site where the biennale took place, the central pavilion of VDNKh.

The 6th Moscow Biennale unfolds as a declaration of intent and an invitation to engage. The project, organized and supported by the Ministry of Culture of the Russian Federation, advances the development of new cultural spaces in Moscow, while the question mark in its title requires discussion and participation.

The curators are not proposing answers; instead they aim to create a situation that addresses the futures of humankind, art in its numerous forms and the Eurasian tradition of Russia, all in the setting of the VDNKh, Moscow’s All-Russia Exhibition Centre. A site symbolic of the USSR’s bringing together of traditions, the VDNKh embodies a history of Soviet nationhood as a village of pavilions and fountains. As the curators put it, “Art offers the possibility to gather, the possibility to cease being one, to become two, and perhaps more. It bears the potential to transcend the interpersonal sphere into a veritable soviet.” The potential implied is that of a return to communal, proto-Soviet roots, a search for rapprochement without loss of individuality.

In addition, the Moscow Biennale will include the auxiliary programs Special Guests, Special Projectsand Parallel Program, presenting works by artists who define the face of Russian and Western art today. Projects by Special Guests will be presented at leading venues, including Louise Bourgeois at Garage Museum of Contemporary Art, Anish Kapoor at the Jewish Museum and Tolerance Center, and many others.

The biennale is organized by the Ministry of Culture of the Russian Federation, the Government of Moscow, VDNKh and the Moscow Biennale Foundation.

The commissioner of the biennale is Joseph Backstein.

Honoré d’O

Honoré d'O

Le deuxième commandement. 23 septembre.

The oeuvre van Honoré δ’O consists of sculptures, assemblages and chain-reactions. It is many-facetted to say the least, and always in motion. The artist was born in 1961 as Raf Van Ommeslaege and reborn in 1984 in Ghent as Honoré δ’O. This rebirth and choice of artist’s name is connected to his take on art and life which, according to him, are interchangeable. Honoré δ’O settles scores with the static nature of art. His art works are dynamic and know no definitive form – they are always in movement. The everyday objects and materials that he uses continually change, split and multiply in an endless variety of ways. Here the details are certainly as interesting as the whole. At first sight his installations indeed look like a disordered multiplicity of materials, but on closer view you see that it’s full of considered compositions and that the details contain an ordered chaos. The same elements also return in different combinations. Honoré δ’O’s art is not ponderous, but light-footed and playful. We are always invited to play along and become part of the composition. Because of the size of his installations, the visitor can contemplate it from different viewpoints and discover new meanings.

Honoré δ’O focusses on one of the ten biblical commandments every day. The commandment of the day is voiced at intervals; in Russian on the full hour, in English on the half hour, in Chinese or Hebrew/Flemish/Hindi on the quarter hours. Honoré composes 10 delineations on the Ten Commandments. Everyday a specific reflection on the commandment of the day will be performed. Honoré will edit the consecutive abidances into one screening The Ten Commandments: How To Gather. Besides Honoré offers a sign: a barrier. The barrier as symbol of human rule and regulation, but being placed on the height where it can also articulate our relation to upper strata.

Suchan Kinoshita

Before her career as an artist, Suchan Kinoshita, the child of a German mother and Japanese father, worked in the theatre as actor, director and set builder. These experiences informed her views, as an artist, on the role of the spectator as an active observer and the multiple and individual interpretation of a work of art. Kunoshita’s works of art unfold in the course of time, as dynamic processes in which the personal relationship between the spectator and the work take shape. The place and time of the presentation play an important part. As far as she is concerned, static depictions and representations of ‘something else’ are only a distraction. Kinoshita’s mixed background and her experience in multiple artistic disciplines are clearly visible in her work, in which she looks for boundaries, transgresses them, and ignores them. One theme that Kinoshita regularly addresses is the experience of time and space. Important here are both the different conceptions of time and space in the two cultures in which she is rooted, as well as the different ways in which time and space are employed and depicted in the disciplines of theatre, music and visual art. She combines the process-based approach of theatre and music with the generally more static nature of visual art.

‘To Whom It May Concern’, different contributions for different moments during the ten days of Moscow.

Alevtina Kakhidze

Alevtina Kakhidze

Alevtina Kakhidze was born in eastern Ukraine. Having lived in Kiev and in Muzychi (Central Ukraine) since 1995, with the exception of two years research term at the Jan Van Eyck Academy in Maastricht (2004-2006) she declares about her multi-level culture identity. Art practice’s of Kakhidze are based on personal experiences and imagination, talking about consumer culture, gender, love, culture of protest, experience of war, plants and dogs, experience of war, plants and dogs.

Alevtina Kakhidze will have three video-chanelled news broadcasts from VDNKh every day during the ten days of the Moscow biennial. At midday there will be Future News, which is all about vision. In the afternoon there will be Present News, about events happening at that moment in VDNKh. The Past News in the evening is based on a text about Strawberry Andreevna, who lives in Zhdanovka, a small town to the northeast of Donetsk that has seen some of the heaviest fighting in the war in 2014.

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Emilio Lopez-Menchero et Raphaël Van Lerberghe, Les Mondes Inversés, BPS22, Charleroi

BPS 22 - Charleroi

Suite à d’importants travaux de rénovation, le BPS22 devient le Musée d’art de la Province de Hainaut. Le lieu rouvre ses portes dans le cadre de Mons 2015, Capitale européenne de la Culture, avec Les Mondes Inversés, une exposition consacrée aux relations entre l’art contemporain et les cultures populaires. Grande exposition inaugurale, Les Mondes Inversés rassemble des œuvres d’une quarantaine d’artistes puisant de diverses façons dans les racines des cultures populaires. De tout temps, ces derniers se sont inspirés des cultures qui les entouraient. Objets anciens, techniques artisanales, modèles d’organisation sociale, pratiques comportementales, rituels collectifs… les sources sont variées. Aujourd’hui encore, en Europe et ailleurs, les plasticiens sont nombreux à y ressourcer leur inspiration.

Emilio Lopez-Menchero et Raphaël Van Leberghe participent tous deux à cette exposition de réouverture.

ARTISTES : Marina Abramovic, Carlos Aires, Ghada Amer, Art Orienté Objet, Marcel Berlanger, David Brognon & Stéphanie Rollin, Paulo Climachauska, Jeremy Deller & Alan Kane, Wim Delvoye, Gabriele Di Matteo, Jimmie Durham, Kendell Geers, Michel Gouéry, Carsten Höller, Aram Kamrooz, Mike Kelley, Gareth Kennedy, Emilio Lopez-Menchero, Paul McCarthy, Johan Muyle, Amy O’Neill, Grayson Perry, Javier Rodriguez, Joe Scanlan, Yinka Shonibare MBE, Pascale Marthine Tayou, Boris Thiébaut, Gert & Uwe Tobias, Patrick Van Caeckenbergh, Eric Van Hove, Raphaël Van Lerberghe, Joana Vasconcelos, Thierry Verbeke, Marie Voignier & Vassilis Salpistis, Ulla von Brandenburg.

Le Communiqué de presse :

Les Mondes Inversés rassemble un ensemble significatif d’œuvres d’art contemporain empruntant, de diverses façons, aux cultures populaires. Celles-ci inspirent en effet de nombreux artistes qui y puisent des objets, des formes, des modes de fonctionnement, des idées, des modèles d’organisations sociales différents, des pratiques comportementales, des rituels collectifs, etc. Cette ex- position réunit un corpus d’œuvres répondant à ce « renversement symbolique » des formes de « haute » et de « basse » cultures ; mou- vement qu’exprime le titre de l’exposition, emprunté à l’ouvrage de l’historien de la piraterie, Christopher Hill.
Par « culture populaire », il convient de distinguer les traditions et formes d’art propres aux classes populaires (« low culture ») et les formes d’art propres aux élites cultivées (« high culture »). Certes, cette notion recouvre énormément d’ambiguïtés et n’a cessé, de- puis le 18e siècle, date à laquelle un intérêt particulier se formule pour ces matières, de connaître des extensions et recentrages divers, produits par les différentes disciplines qui la concernent (littérature, histoire de l’art, ethnographie, histoire, etc.) comme par les cultures linguistiques qui l’ont abordée (par exemple, les nuances sémantiques entre Volkskunde, Folklore, Art folk, etc.)
C’est pourquoi, dans la foulée du célèbre critique Stuart Hall, cette exposition appréhende cette articulation comme une «lutte permanente» entre «low culture» et «high culture» ; lutte dans laquelle les artistes, de tout temps, ont joué un rôle essentiel par des citations, des emprunts formels, méthodologiques ou concep- tuels, voire des appropriations; à la manière dont certains écri- vains comme Villon, Rabelais ou Montaigne ont, à la fin du Moyen Age et à la Renaissance, cherché dans la langue et dans l’art po- pulaires une nouvelle source d’inspiration et de création.

Il importe de préciser clairement que le terme culture populaire ne recouvre pas ici l’expression anglo-saxonne «popular culture», laquelle désigne les formes d’expression diffusées massivement par les technologies de l’information et de la communication (mu- sique pop, héros de cinéma, publicité, etc.), depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale et recensées sous l’expression « pop-culture ».
Ainsi, un artiste comme Wim Delvoye applique à ses œuvres le transfert trivial observé par Bakhtine dans le carnaval; Jeremy Deller recense, dans ses «Folk Archive», les formes de créations quotidiennes de personnes ordinaires, convaincu que la créativité d’une population ne se mesure pas seulement par ses institutions culturelles officielles (musées, théâtres, etc.) ; Gabriele Di Matteo fait réaliser des peintures par des artisans peintres napolitains, traditionnellement chargés de la réalisation des tableaux utilisés lors des processions religieuses ; etc.
Cette recherche s’étend à la situation actuelle mondiale (postco- lonialisme et globalisation), afin d’ouvrir le champ de prospection à des artistes issus d’autres continents, comme Yinka Shonibare qui explore les enjeux du colonialisme en lien avec les questions de races et de classes. De surcroît, cette réflexion s’impose par son actualité car, à l’heure de la mondialisation, plusieurs ap- proches d’auteurs issus du tiers-monde proposent des solutions pour sortir de l’alternative entre repli identitaire (l’émergence des Etats-nations est corollaire de l’intérêt pour les cultures populaires au 18e siècle) et uniformisation culturelle à l’échelle planétaire (globalisation).

BPS22 - Charleroi

La Rénovation du BPS 22

Depuis février 2014, des travaux d’extension transforment le BPS22 en Musée d’art de la Province de Hainaut. Le projet a été confié, par concours, au bureau d’architecture Archiscénographie, déjà auteur précédemment des rénovations du Musée Félicien Rops, à Namur, et des Abattoirs, à Mons (en collaboration avec Matador).
Le programme prévoit la transformation d’une aile en une immense « white box » de 800 m2, répondant aux normes muséologiques (salle Pierre Dupont) ; tout en conservant le bâtiment industriel « brut » de 1.200 m2 particulièrement adapté aux formes d’art contemporain expérimentales et qui a fait l’identité du BPS22 (Grande Halle). Avec ces deux grands espaces distincts, ce sont deux expériences de l’art qui sont ainsi proposées : l’une, contex- tuelle, liée à l’histoire du site et du bâtiment ; l’autre, aseptique, atemporelle et atopique, telle que le propose la tradition moder- niste depuis les années 60.
En outre, l’accent a également été mis sur la diversification des es- paces. Plusieurs petites salles (Grenier, Mirador, Project room) ont été créées, permettant désormais au BPS22 d’accueillir des pro- jets artistiques de plus petits formats, des expériences « décalées », des recherches originales ou des œuvres plus intimistes. Une scène a également été créée pour accueillir des performances ou des concerts singuliers. Enfin, un studio permet d’héberger les artistes qui développeront des productions in situ.
Outre l’espace d’entrée entièrement reconfiguré afin de favoriser la circulation dans les salles d’exposition, y compris des personnes à mobilité réduite, l’accent a été mis sur l’une des actions-phares du BPS22, la médiation, grâce à l’aménagement de deux salles (L’Atelier et Le Labo). Une troisième salle est également dédiée aux activités menées avec les habitants du quartier (Le Local).
Par la diversité de configurations muséologiques et volumétriques proposées, le BPS22 est désormais particulièrement adapté pour répondre aux différents besoins de la création contemporaine. Par ses surfaces d’exposition disponibles, il devient l’un des plus grands musées d’art de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par la multiplication de ses espaces de médiations, il sera à même de remplir sa mission de sensibilisation à l’art et de développement d’une citoyenneté critique. Après travaux, le BPS22 reste donc un projet culturel ambitieux, toutefois dans un budget réaliste puisque le montant total des travaux (TVA et honoraires compris) n’excède pas cinq millions d’euros !

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Jacques Charlier, Sophie Langohr, Emilio Lopez-Menchero, Portraits d’artistes, SMart, Bruxelles

Sophie Langohr

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège, nouveau visage à partir de Kate Winslet pour Lancôme de la série New Faces 2011-2012, photographies couleurs marouflées sur aluminium,
(2) x 50 x 40 cm. Edition 5/5

SMart constitue une collection d’œuvres d’art dont la thématique « Portraits d’Artistes » met en perspective ses missions. Cette collection se construit autour trois 3 axes destinés à cerner le « portrait d’artiste » aujourd’hui: Autoportraits et portraits d’autres artistes, et artistes fictifs. Évocations et réinterprétations d’œuvres d’autres artistes. Les rapports artiste- société.

Pour la première fois, cette collection est montrée dans son intégralité, l’exposition accompagnée d’un catalogue en trois tomes. La collection compte à ce jour plus de 300 œuvres de 50 artistes de disciplines diverses. Elle réunit des œuvres à partir des années 60, tant d’artistes reconnus que de créateurs émergents.

Du 18 septembre au 11 novembre
LaVallée – rue Adolphe Lavallée straat 37, 1080 Brussels
Expo accessible tous les samedis et dimanches de 14h à 18h ou sur rendez-vous

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