Fizzles ! Les Images (4)

Exhibition view
Exhibition view

Un ensemble d’une vingtaine de dessins médiocres et minables 1964 – 1966, art syncrétique, le sexe et la multitude, projets de paysages en bord de cadre, buildings gondolants. Art spécifique 1970. Avion comme Picasso n’en a pas fait, 1980. Projet de sculpture nulle, 1987. Sculpture génétique culturelle 1984, Petits dessins médiocres 2009. Projet de sculpture à exposer dans une galerie d’art de la ville. Crayon sur papier, 1965. Techniques mixtes sur papier et photocopies, une impression sur transparent. Une sélection faite par Michel Assenmaker. Bon nombre sont recto verso. Nous révélons les verso ici. 

Jacques Lizène
Dessin médiocre,
Art syncrétique, 1964
Crayon sur carton, recto verso,
19 x 17 cm
Jacques Lizène
Dessin médiocre, art syncrétique, 1964
Crayon et encre sur carton, recto verso, 22,5 x 17,5 cm
Jacques Lizène
Dessin médiocre,, art syncrétique,, 1964
Crayon sur carton,, recto verso,, 15 x 18 cm
Jacques Lizène
Dessin médiocre,, Art syncrétique, 1964
Crayon sur carton, recto verso,, 16 x 15 cm
Jacques Lizène
Dessin médiocre,, art syncrétique,, 1964
Crayon sur carton, recto verso,, 17 x 21 cm

Fizzles ! Les images (3)

Jacques Lizène
Peinture nulle, art syncrétique [1964] et sculpture génétique [1970], s.d.
Technique mixte sur peinture trouvée
 
Michel Assenmaker 
Firenze, 2023
Collage
 
Jacqueline Mesmaeker
Scotch, 2009
Projets de couverture pour l’ouvrage Le dess(e)in : entre projet et procès.
Technique mixte sur papier
Exhibition view
Exhibition view
Jacqueline Mesmaeker
Couloir, 2023
Technique mixte sur papier
Exhibition view
Jacqueline Mesmaeker
Variables, 2020
Technique mixte sur papier
Jacqueline Mesmaeker
Variables, 2020
Technique mixte sur papier

Fizzles ! Les images (2)

 

 

Dans la pièce de séjour de l’appartement de Jacqueline Mesmaeker, pièce qui est aussi son atelier, cette cascade de mots imprimés sur le mur, des  mots contenant un F, une colonne lexicale poétique et fantaisiste. Accrochée par-dessus, une photographie  d’une statuette étrusque, une œuvre de Michel Assenmaker et Céline Willame. En fait, celle-ci fut la première à être accrochée sur ce pan de mur tout à côté de la table de travail de l’artiste. La cascade de mots est venue se glisser par-dessous.

Jacqueline Mesmaeker a proposé de transposer le tout, à échelle réelle.  Répéter trois fois l’installation, les deux premières colonnes,  telle celle qui  existe dans l’appartement, la troisième en remplaçant la Nudité étrusque par un Contour clandestin d’un objet familier conservé dans cette même pièce de séjour.

Jacqueline Mesmaeker
Cascade, 2023
& M. Assenmaker – C. Willame, Nudité étrusque. 

Lettrage et photographie couleurs

Jacqueline Mesmaeker
Cascade, 2023
& Sans titre, de la série Circus, 2021.

Lettrage et technique mixte sur papier 

M. Assenmaker – C. Willame, Nudité étrusque. 
Jacqueline Mesmaeker, Sans titre, de la série Circus, 2021.
 

Fizzles ! Les images (1)

Vue d’exposition
Jacques Lizène
Peinture nulle, art syncrétique [1964] et sculpture génétique [1970], s.d.
Technique mixte sur peinture trouvée, 34 x 27 cm
Michel Assenmaker 
Firenze, 2023
Collage, 17,5 x 23,5 cm
Jacqueline Mesmaeker
Scotch, 2009
Projets de couverture pour l’ouvrage Le dess(e)in : entre projet et procès.
scotch sur papier, (2x) 29,7 x 21 cm

Jacqueline Mesmaeker (1929-2023)

Nous avons la profonde tristesse de vous annoncer le décès de Jacqueline Mesmaeker, survenu la nuit dernière. Jacqueline avait 94 ans. Nous sommes fiers d’avoir accompagné cette très grande dame durant toutes ces années. Au revoir, Jacqueline, nous te souhaitons bon voyage de l’autre côté du miroir. Ton œuvre, magistrale, reste au monde. Elle est précieuse.

La Fondation Kanal à Bruxelles a récemment acquis plusieurs œuvres importantes de Jacqueline Mesmaeker. Il y a quelques semaines, Les équipes de Kanal réalisaient dans l’appartement – studio de l’artiste, ce court métrage afin de documenter ces trois acquisitions. C’est l’ultime entretien que Jacqueline Mesmaeker a accordé, une dernière opportunité de l’écouter parler de sa pratique artistique

Fizzles ! Michel Assenmaker, Jacques Lizène, Jacqueline Mesmaeker, une introduction

fizzles !

Nous cherchions quelque chose qui étincelle, lueur ou lumière, éclair, éclat ou trait, quelque chose qui émerveille. Énoncer en un mot ce qui pétille, ce qui craque, crépite, jaillit. Nous cherchions un mot qui contiendrait toutes sortes de petites fulgurances. Nous pensions champagne et petites bulles gazeuses qui éclatent avec un bruit léger. Nous en avions les yeux pétillants. Pétiller, révéler un trait de caractère, un sentiment, une émotion, manifester l’impatience, la vivacité, la spontanéité, la malice. La langue française est tellement riche ! Et, finalement, nous avons trouvé fizzle. La langue anglaise est parfois plus concise, et même très imagée. Pétiller, to fizzle. Avec un f qui attise les braises et provoque l’étincelle, avec deux z, comme un trait de gin-fizz. Nous étions d’accord : fizzle correspondait bien à ce que nous voulions dire et montrer. Y ajouter un point d’exclamation accentuerait l’éclair de tout ce qui fulgure.

Puis, Michel est revenu, nous annonçant que Fizzles était aussi le titre d’un livre de Samuel Beckett, ce qui ne pouvait que le ravir. Et nous de même. Fizzles, ce sont huit courtes pièces en prose : Il est tête nue. Le klaxon est toujours là. Un oiseau lointain. J’ai renoncé avant la naissance. Lieu fermé. Vieille terre. Encore. Pour en finir une fois de plus. Ces courtes pièces ont été publiées en anglais pour l’édition élaborée en 1973 par Samuel Beckett et Jasper Johns, trente-trois taille-douce du second accompagnant le texte du premier, une merveille de livre d’artistes. Précisons bien que l’édition de 1973 fut publiée en langue anglaise car, en fait, Beckett les avait d’abord rédigées en français et publiées sous le titre de… Foirades. Voilà donc le ratage, le fiasco, la débandade et le naufrage de retour. Jacques Lizène nous revient au galop, zz’héro de toute bérézina. To fizzle out, partir en eau de boudin. Partager quelques foirades avec Samuel Beckett… Nous nous sommes dit que le Petit Maître en aurait eu le regard pétillant. fizzles ! – avec un point d’exclamation –  était définitivement adopté. Et nous avons conclu que tout cela amuserait beaucoup John Murphy.

Oui, mais adopté pour quoi ? Adopté pour un titre d’exposition, pardi. Une exposition en trio, rassemblant Michel Assenmaker, Jacques Lizène et Jacqueline Mesmaeker. Une exposition, une règle du jeu, un protocole précis. Michel Assenmaker est écrivain, critique d’art, commissaire d’expositions. Il a enseigné l’art et la littérature à Bruxelles, à Bordeaux, à Maastricht, à Pékin. Citons parmi ses publications L’Écart & L’accolade (2015), Poser, roman (2014), Vingt-Cinq / Vingt-Cinq (2009), Etés (2006). Il y a ses Cahiers aussi, ou la revue Copie de Voyage qu’il a  créée avec Olivier Foulon. Parmi les artistes avec lesquels il a travaillé, on compte Stanley Brouwn, Sherrie Levine, Giovanni Anselmo, Peter Downsbrough, Bernd Lohaus, John Murphy, Olivier Foulon, Eric van Hove, Rachida Azdaou, Sylvie Eyberg, Jacqueline Mesmaeker, Sophie Nys, Pascal Convert. Nous aurions pu l’inviter en tant que commissaire d’exposition. Oui, mais voilà, Michel Assenmaker est aussi un assembleur d’images. Il collecte, collectionne, trie, confronte, photographie parfois aussi, il marie les images en duo. Ou pas. Il assemble, compose, dispose. Des œuvres d’art, des objets, des cartes postales, des pochettes de disque, des photographies ou des images de film.  Dès lors pourquoi ne pas l’inviter à la fois comme assembleur d’images et comme commissaire d’exposition ? La règle du jeu se précise. Voici l’artiste commissaire invité à montrer ses propres travaux et ceux de deux autres artistes, travaux qu’il choisira. Il connaît bien Jacqueline Mesmaeker, il a moins connu Jacques Lizène mais s’est immergé dans l’œuvre protéiforme du Petit Maître liégeois, particulièrement l’œuvre tracée, l’œuvre dessinée.  

En découle tous ces assemblages de petites choses. Jacqueline Mesmaeker parlerait d’une exposition en péripéties. Bon nombre des œuvres de Michel Assenmaker et de Jacqueline Mesmaeker rentreraient bien dans la collection virtuelle de Jacques Lizène. Michel Assenmaker se dit certainement que tout cela nous regarde, en pleine altérité entre l’œuvre d’art et son regardeur. Il y a donc des suites d’images, des cascades de mots, des projets d’entassements de toiles, des couloirs, des variables, des cartes postales, des reproductions d’œuvres du passé, des sculptures nulles, des contours, des portraits génétiques ou pas, du rose, des répétitions, des armatures, des œufs, des films, des déclarations, des recouvrements, des découvertes à faire et des choses recouvertes : le point initial de l’exposition consiste, en effet, en cette cascade de mots de Jacqueline Mesmaeker, tous contenant un f (comme dans fizzle), partiellement recouverte par la photo d’une statuette étrusque, photo signée Céline Willame et Michel Assenmaker, un dispositif que Jacqueline Mesmaeker a créé dans son appartement bruxellois. Il y a donc aussi bon nombre de ces petites choses que l’on ne verra pas, des rouleaux non déroulés, des dessins ou des notes cachés au verso. Fizzles ! suppose aussi la malice, Lizène aurait dit la facétie. Avec un f comme dans… Oui, vous me suivez… Fizzles !

JMB

Armel Job, Benjamin Monti, Souvenirs de ma tante Esther, Editions La Pierre d’Alun

Souvenirs de ma tante Esther, textes de Armel Job, dessins de Benjamin Monti, éditions La Pierre d’Alun. Cet ouvrage de 64 pages, au format 11 x 14 cm, est tiré à 500 exemplaires . Trente premiers exemplaires de tête, sous étui, signés et numérotés de 1 à 30 par Benjamin Monti sont accompagnés d’un tirage pigmentaire, signé par l’artiste.

Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm
Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm
Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm
Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm
Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm
Benjamin Monti, sans titre, encre de chine sur papier, 29,7 x 21 cm

Agenda Décembre 2023

Michiel Ceulers

– London, Stellatundra, groupshow, Sim Smith London, du 23 novembre au 16 décembre 2023

 Alevtina Kakhidze

– Zwolle (Nl) Kaleidoscope of (H)istories – art from Ukrainen, museum De Fundatie, Zwolle 14 octobre – 8 janvier 2024.

Aglaia Konrad

– Montreal (Ca), The Lives of Documents - Photography as Project, Canadian Centre for Architecture Quebec, 3 mai – 3 mars 2024

– Hasselt, This is Us, Z33, du 1 octobre au 18 février 2024

Jacques Lizène

– Louvain-la-Neuve (B), The Grid, trame, grille, matrice, musée L, du 5 octobre au 11 février 1024

– Liège (B), Fizzles ! Michel Assenmaker, Jacques Lizène, Jacqueline Mesmaeker, galerie Nadja Vilenne, du 7 décembre au 28 janvier 2024

Jacqueline Mesmaeker

– Liège (B), Fizzles ! Michel Assenmaker, Jacques Lizène, Jacqueline Mesmaeker, galerie Nadja Vilenne, du 7 décembre au 28 janvier 2024

John Murphy

– Luxembourg (L), Deep Deep Down, présentation de la collection, MUDAM, du 30 juin au 18 février 2024

– Luxembourg Art Week, the fair, galerie Nadja Vilenne, du 9 au 12 novembre 2023

– Vienna (Austria) History Tales. Fakt und Fiktion im Historienbild, Gemäldegalerie der Akademie der bildenden Künste Wien, 27septembre 2023 – 26 mai 2024

 

 

Aglaia Konrad, revue de presse

Lu dans la livraison de novembre de D’Architecture, revue professionnelle française d’architecture ce texte, très éclairant, d’Anne Frémy sur une facette importante de la pratique artistique d’Aglaia Konrad. Suivi d’un porte folio d’installations. 

Anne Frémy est iconographe, photographe, vidéaste et scénographe. Elle est docteur en architecture (« L’image édifiante ». Thèse soutenue en 2016 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles). Parallèlement à son œuvre personnelle (expositions, éditions), elle collabore régulièrement avec des agences d’architecture, comme consultante, scénographe, iconographe, photographe ou vidéaste.