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Sophie Langohr, Pixels of Paradise, Centre Wallonie Bruxelles à Paris

Sophie Langohr participe à l’exposition « Pixels of Paradise », au Centre Wallonie Bruxelles à Paris, exposition sélection de quelques contributions à la dernière édition de la Biennale Internarionale de la Photographie de Liège.
Du 30 janvier au 15 mars 2015. Vernissage le jeudi 29 janvier 2015 de 18h à 20h.

Photographies, vidéos et installations de : Robbie Cooper (UK), Damien Hustinx (B), Cyril Porchet (CH), Philippe Chancel (F), Sébastien Reuzé (F/B), Zoé Van Der Haegen (B), Sophie Langohr (B), Alexandre Christiaens (B), Ronald Dagonnier (B), Matthieu Gafsou (CH) et Raoef Mamedov (RUS).

Commissaire : Anne-Françoise Lesuisse, directrice artistique de BIP – Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège
Entre voir et croire, le lien est puissant et tortueux. Le pouvoir ne s’y est pas trompé, qu’il soit politique, médiatique ou financier. Aujourd’hui, en effet, la persuasion visuelle est intimement nouée à la manipulation, à la propagande ou à l’envoûtement. Le religieux, quant à lui, entretient vis-à-vis de l’image une relation ambigüe, faite d’adoration et de rejet. Entre la spiritualité de l’icône et le fétichisme idolâtre, le chemin est oblique et trouve jusqu’à aujourd’hui, dans l’image la plus contemporaine, des résonances…

L’image, et en particulier la photographie, fait preuve et nous porte à croire, à y croire. Or, nous le savons pour mieux l’oublier, l’image subjugue, ensorcèle, fascine et ne tient pas toujours ses promesses. Si l’image dit la vérité et ment en même temps, si l’image est mystique et triviale à la fois, ce paradoxe n’a pas échappé aux artistes qui, dans cette exposition, prennent un malin plaisir à le mettre pleinement en lumière, nous obligeant ainsi, ne fût-ce qu’un instant, à regarder autrement le charme agir…

L’exposition réunit une sélection d’œuvres présentées lors de BIP2014, la 9e édition de la Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège en Belgique (15 mars – 25 mai 2014). Construite depuis ses origines, en 1997, autour d’une thématique qui associe question de société et problématique d’image, la Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège – BIP soutient les artistes émergents, en menant un important travail de prospection en Fédération Wallonie-Bruxelles, et à l’étranger, tout en invitant des créateurs de renommée internationale.

Sophie Langohr proposera une sélection de sa série Drapery

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Louis Vuitton advertising campaign Fall/Winter 2013 de la série Drapery,photographie couleur (tirage jet d’encre), 2014.. Edition 5/5.

Alors que Sophie Langohr reçoit dans son atelier une équipe de télévision, la première image que capte la caméra est celle d’une table où s’amoncellent les revues de mode. Vu leur nombre, coiffeurs et manucures peuvent se faire attendre, il y a de la lecture en suffisance. Oui, l’artiste excelle dans la lecture de « Vogue » et d’autres magazines du genre. Sans cesse, elle en scrute les images. Et il me semble qu’après s’être intéressée aux Vierges, saintes et statues mariales, elle s’est soucié du sort des nymphes, ces divinités mineures irradiantes d’une véritable puissance à fasciner. Celles-ci traversent l’histoire depuis l’antiquité, obsolètes, renaissantes, survivantes, nymphes drapées, souvent érotiques, parfois inquiétantes, Vénus et jeunes vierges de la Renaissance, Ménades chrétiennes, martyres baroques, nymphes hystériques de Charcot. A la suite d’Aby Warburg qui voyait dans la «Ninfa» un fantôme féminin sans cesse retrouvé, Georges Didi Huberman, les a poursuivies de ses assiduités, considérant au travers des siècles la draperie, ce drapé tombé, comme « un outil pathétique ». Jusqu’à jeter la robe de la nymphe, en tas, chiffonnée.«Drapery» (2013-2014) est le titre générique d’une toute récente série de travaux de Sophie Langohr.

Abordant ces nouvelles photographies, me revient en mémoire cette singulière exorde de Léonard de Vinci. «Et fais peu de plis, sauf pour les vieillards en toge et plein d’autorité» . Le conseil, émis par l’un des maîtres du plissé semble étonnant. Souvenons nous de cette «Draperie pour une figure assise» du Louvre, elle est en tout point remarquable. Au pinceau, à la tempera et avec des rehauts de blancs, Léonard, par le seul drapé, nous donne à voir un corps à peine indiqué, tant le peintre a étudié ce que l’on peut appeler le tombé des plis, la chute et la retenue de l’étoffe, par déploiements successifs, comme si l’impulsion du mouvement demeurait intacte même loin de sa source. Vasari lui-même en témoigne : «Léonard étudiait beaucoup sur nature, écrit-il, et il lui arrivait de fabriquer des modèles en terre glaise sur lesquels il plaçait des étoffes mouillées, enduites de terre, qu’il s’appliquait ensuite à peindre patiemment sur des toiles très fines ou des lins préparés : il obtenait ainsi en noir et blanc à la pointe du pinceau des effets merveilleux ; nous en avons des témoignages authentiques dans notre portefeuille de dessins» . Le conseil de Léonard, qui ajoute «imite autant que possible les Grecs et Latins dans leur manière de montrer les membres quand le vent presse les draps contre eux» tranche par sa singularité. C’est la reproduction de la nature des choses qui intéresse l’artiste, la nature même de la nature. Et cet art de la suggestion, où le fait de cacher met en valeur, n’est pas véritablement un concept qui appartient à la nature. Il est le produit de la main humaine qui tisse.

L’image actuelle, arty, sophistiquée, piochant d’ailleurs sans cesse dans les réserves des musées, happant le regard sur ce qui est rare et donc précieux a bien sûr perçu tout le potentiel de désir qu’un plissé peut contenir. Sophie Langohr a concentré son regard sur les mains, celles qui dans l’image publicitaire retiennent un drapé prêt à tomber, qui froissent le voile, le drap, l’étoffe. Ces mains caressent, dévoilent, protègent, étreignent, retiennent, s’alanguissent ou se crispent, incarnant l’éros et le langage du corps. Déjà, ce cadrage singulier ouvre notre regard sur de nouveaux territoires. Nous ne percevons plus le visible de la même façon ; le visible usuel est démonté, reconfiguré. Et c’est là comme un dévoilement, une autre façon de tomber le drap. Sophie Langohr accentue le trouble que ces images suggèrent, déroutant notre regard. Car comme Léonard plaçait des étoffes mouillées sur ses modèles de terre glaise, elle froisse, fripe, lisse et drape le papier glacé, singulières manipulations où chairs, draps et plis sur papier satiné finissent par se confondre dans la chute, la retenue, la crispation et l’étreinte. Entre consumation et consommation, elle renoue ainsi avec l’incarnation de l’icône et désincarne à la fois l’image de ces voiles et étoffes vides de corps, papier chiffonné, défroque de l’industrie de la consommation.
Derrière le voile qui se déploie, on attend qu’une vérité se révèle. Quand le voile sera tombé, aura-t-il vraiment disparu ? Y- aura-t-il une vérité sans voile, une chose nue enfin vue, enfin nommée ? En fait, n’est ce pas le voile lui-même qui dicte cette attente ? « En finir avec le voile, écrit Jacques Derrida , est le mouvement même du voile : il se dévoile, se réaffirme en se dérobant, et s’il en finit avec lui-même, il devient linceul ». Sophie Langohr réussit à entretenir le trouble, ambiguïté et l’équivoque. De la fabrique des images émane en effet une irrésistible attraction, une force persuasive capable d’emporter notre adhésion. C’est là son pouvoir d’envoûtement.

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Sophie Langohr, CWAC, Prix Raymond Flagothier, les images

Sophie Langohr

Sophie Langohr
La Perla advertising image, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 36 x 22 cm.

Sophie Langohr

Vue de l’exposition à la Châtaigneraie, Flémalle

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Irfé advertising image – Burn tool, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 54 x 40 cm.

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Valentino advertising image – Burn tool, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 34 x 51 cm.

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Devernois advertising image – Shift, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 50 x 61 cm.

Sophie Langohr

Vue de l’exposition à la Châtaigneraie, Flémalle

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Numero advertising image – Free transform, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 47 x 53 cm.

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Dondup advertising image – Perspective warp, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 31 x 41 cm.

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Escada advertising image – Gradient tool, photographie couleur marouflée sur aluminium, de la série Touching Up, 2014, 59 x 43 cm.

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Sophie Langohr, prix Raymond Flagothier, La Châtaigneraie Flémalle, vernissage vendredi 9 janvier

Sophie Langohr

Sophie Langohr, Touching up Dondup advertising image 2014 (Perspective warp), photographie couleur, 31 x 41 cm, 2014

Silvana et Cécile Flagothier confient au Centre culturel de Flémalle et à La Châtaigneraie l’organisation d’un prix annuel à la mémoire de Raymond Flagothier (1947-2013), conseiller communal et échevin de Flémalle. Ce prix est destiné à soutenir la création contemporaine sous toutes ses formes. Il s’agit de découvrir et de promouvoir de nouveaux talents qui s’expriment dans le domaine de l’art et de la culture (plasticiens, musiciens, danseurs, écrivains, chercheurs universitaires…). Cette première édition du Prix est dédié à l’art plastique et à l’architecture.

Le prix a été décerné à Sophie Langohr

Exposition des candidats et de la lauréate, Sophie Langohr, du 10 au 31 janiver 2015 – vernissage le vendredi 09 janvier à 18h30

Thierry ADAM – BINOHM – Olivier BOVY – Yves BUFFALO – Alexia CREUSEN – Nathalie DE LANNOIS – Grégoire FAUPIN – Thierry GROOTAERS – Monique HIGNY – Sophie LANGOHR – Nathalie LEGAYE – Benjamin MONTI – Magali PIRENNE – Sébastien PLEVOETS – Charles-Henry SOMMELETTE – Geneviève VAN DER WIELEN – Sophie VERBROUCK – Marylou WATHELET – Marie ZOLAMIAN

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Sophie Langohr, Exercices de Styles

Sophie Langohr

Vue d’exposition

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Jean par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Gaspard Ulliel par Martin Scorcèse pour Chanel, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (37 x 52 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Saint Mathias par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Ricky Hall, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium,
2 x (55 x 44 cm), 2013 -2014.

Je repense à Ludwig Feuerbach, disciple et critique de Hegel, à cet extrait que Guy Debord n’hésita pas à placer en exergue de sa « Société du Spectacle » en 1967 : « Et sans doute notre temps préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être, écrit le philosophe. Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux, le sacré grandit à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l’illusion croît, si bien que le comble de l’illusion est aussi le comble du sacré » . Sophie Langohr, a parfaitement perçu cette dialectique, cette dichotomie – et cette confusion – entre illusion et sacré, jusqu’à la profanation, dirais-je, dans le plein sens du terme : rendre l’image sainte et pieuse plus profane encore que ce qu’elle est, réduire cette image, tout en la sublimant, à une image du désir et du bonheur que l’on ne peut que désirer sans jamais l’atteindre. Corps glorieux, corps du Bienheureux et de la Bienheureuse, celui de la résurrection de la chair, serait-ce celui de la résurrection christique ou celui d’un jeunisme effréné, d’un idéal starifié, d’un modèle égériaque, arty, auréolé de toute la gloire et du mystère de la création comme de la transfiguration ? (…)
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Exercices de Styles, vernissage ce samedi 13 décembre à 18 h

Rachel Laurent, Manège

La galerie Nadja Vilenne a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition collective

EXERCICES DE STYLES

Une exposition collective avec :
Eleni Kamma, Sophie Langohr, Rachel Laurent, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Emilio Lopez-Menchero, Benjamin Monti,
Sébastien Plevoets, Pol Pierart, Valérie Sonnier, Jeroen Van Bergen, Marie Zolamian

Vernissage le samedi 13 décembre 2014 à 18 h.
Exposition du 14 décembre 2014 au 31 janvier 2015. La galerie sera fermée du 21 décembre au 5 janvier

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Sophie Langohr, Maastricht Unexpected Art Spaces, Skin

Sophie Langohr

Sophie Langohr
Valentino advertising campaign 2011 de la série Drapery,
photographie couleur contrecollée sur alu, 40 X 60 cm, 2014.

Dans le cadre de MUAS #2, Maastricht Unexpected Art Spaces, divers lieux à Maastricht, du 18 octobre au 16 novembre :

Sophie Langohr & Charlotte Lagro

Charlotte Lagro
Hoogbrugstraat 42, Maastricht
06 52 15 46 70

Skin. A duo presentation by Sophie Langohr & Charlotte Lagro about the human skin as a canvas and an object of research.
Visual artist Sophie Langohr (Liège, 1974) revisits the history of art by testing and reinterpreting iconographic codes expressed in historical paintings and sculptures. In doing so, Sophie simultaneously questions our current systems of representation. The new work she presents here is a follow-up to her recent series Drapery, which was shown at the last International Biennial of Photography and the Visual Arts in Liège (BIP Liège, 2014).
The work of Charlotte Lagro (Maastricht, 1989) deals with themes such as the human body and the choreo-graphy of daily acts. Simplicity, soberness, precision and concentration play a central role, both in the creation and presentation of her work. Charlotte’s work has been nominated for several prizes, including the Hermine van Bers Prijs in 2013.

MUAS #2 presents the work of artists from this region. The theme of this edition is 1.5 hours. The MUAS partnership will showcase the work of artists who live close-by and yet seem far away – a distance of 1.5 hours away by car. The idea is based on a radius of 100 km from Maastricht – an exciting region that offers a diversity of artistic environments and discourses.

Opening + after-openings party on 18 October 2014

Everyone is welcome. All locations will open at the same time on Saturday 18 October at 12 a.m. At 5 p.m., there will be an after-opening drink at Intro in situ. All locations will be open at the same time: from 12 a.m. to 5 p.m. during the opening weekend on Saturday 18 and Sunday 19 October, every Thursday and Friday during office hours and during the finissage on Sunday 16 November 2014.

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Sophie Langohr, Jacques Lizène, Emilio Lopez-Menchero, Ambigu, Space, Liège

Dans la foulée des Gender Cafés, la SPACE Collection et le Madmusée proposent une sélection d’oeuvres de différentes périodes et provenances qui abordent, de manière souvent poétique, les questions de l’identité et de l’image.

Steven Cohen, Marine Dricot, François Hers, Sophie Langohr et Armand Rassenfosse, Aurélie William Levaux, Jacques Lizène, Emilio Lopez-Menchero, Jacques Ochs, Marinella Parente, François Bernard Râcle, Aurie Ramirez, Eric Tchéou, Denyse Willem.

Expo visible du 17/10 au 13/12 : du jeudi au samedi de 14h à 17h30 ou sur rendez-vous
Vernissage le jeudi 16/10 à partir de 18h
Le 20/11 à 20h : introduction aux « gender studies » par Charlotte Pezeril et Céline Van Caillie

Trying to be Cindy

Emilio López-Menchero
Trying to be Cindy, 2009
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 122 x 60 cm. Édition 5/5

Emilio López-Menchero ne pouvait que s’emparer du célèbre cliché que Man Ray fait de Marcel Duchamp déguisé en femme, cette photo d’identité travestie de Rrose Selavy, « bêcheuse et désappointante, altière égo » de l’artiste, « Ready Maid » ducham¬pienne. Habiter Rrose Selavy (2005) est l’archétype du genre, du transgenre. De même, il était en quelque sorte attendu, ou entendu, qu’il incarne également Cindy Sherman (2009). Depuis ses tout premiers travaux il y a plus de trente ans, l’artiste américaine se sert presque exclusivement de sa propre personne comme modèle et support de ses mises en scène. Regard sur l’identité, frénésie à reproduire son moi, son travail est ultime enjeu de déconstruction des genres entre mascarade, jeu théâtral et hybridation. De Cindy Sherman, Emilio López-Menchero a choisi l’un des « Centerfolds » réalisés en 1981, ces images horizontales, comme celles des doubles pages des magazines de mode et de charme, commanditées par Artforum mais qui ne seront jamais publiées, la rédaction de la célèbre revue d’art estimant qu’elles réaffirment trop de stéréotypes sexistes. L’artiste américaine — et du coup Emilio López-Menchero — incarne une femme vulnérable, fragile, sans échappatoire, captive du regard porté sur elle.

Comme dans le cas de Cindy Sherman, les mises en scène de ces « Trying to be » ne sont destinées le plus souvent qu’à la photographie, plus rarement à la vidéo. Emilio López-Menchero se transforme par le maquillage, le costume, les accessoires, il tente de surveiller son régime avec pondération, contrôle le poil, et surtout prend la pose, la pose la plus proche de l’icône de référence, mais dans une totale réappropriation person¬nelle, le plus souvent fondée sur une recherche documentaire qui bien souvent oriente le processus de (re)création.

vasectomie

Jacques Lizène
Peinture nulle en remake 1993, Vasectomie Youppie ! Rupture de procréation… et le sperme part en fumée.
Technique mixte sur toile, 120 x 100 cm

Vasectomie, 1970. La vasectomie est une méthode de contraception qui consiste à sectionner ou bloquer chirurgicalement les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes. Lizène l’affirme comme sculpture interne en 1970, s’ôtant ainsi toute possibilité de se reproduire. Œuvre non certifiée, sinon par le discours autorisé de l’artiste, y compris quelques anecdotes telle celle concernant ce professeur auprès duquel Lizène se renseigne sur les modalités de l’intervention chirurgicale et qui, plaisanterie de carabin, l’envoie chez un confrère gestionnaire d’une banque du sperme. Elle donne lieu à une déclaration, une confirmation irréversible du refus de procréer affirmé en 1965 : « Dès ce moment, il portera inscrite en lui l’œuvre nommée Coupure. Il ne procréera pas et tourne ainsi le dos au jeu des générations, résolument ». Lizène définit cette sculpture comme Art d’attitude, ne se revendique pas directement du body art, plutôt du Non-perçu du body art. La vasectomie lizénienne est l’image même d’un art qui se refuse à la production, à la productivité.

rassenfosse1

Armand Rassenfosse (1862 – 1934), Nu aux pantoufles rouges, huile sur carton, 35 x 26,8 cm, non daté

etude de genre

Sophie langohr, Le genre, une étude d’après Armand Rassenfosse, photographie couleur marouflée sur aluminium, 35 x 26,8 cm, 2014.

Abordant cette question du genre, Sophie Langohr revisite un nu féminin à l’allure androgyne d’Armand Rassenfosse, tableau issu d’une collection privée liégeoise. Revisitant l’histoire de l’art, éprouvant et interprétant les codes iconographiques du passé tout en interrogeant nos actuels systèmes de représentation, Sophie Langohr, usant des actuels outils infographiques détourne la peinture de Rassenfosse, recompose ce nu empruntant le visage et le sein à une Baigneuse de Bouguereau, l’épaule à une autre Baigneuse célèbre, celle de Dominique Ingres. Le dos, la fesse et la cuisse proviennent d’une photographie académique, à l’usage des artistes, signée par Gaudenzio Marconi. Le mollet appartient à un nu masculin de Nicolas Abildgaard tandis que la coiffure a été confiée à Prada. Ainsi pose-t-elle la question du bon goût, du canon et de la norme du genre pictural. C’est même là comme une étude de genre.

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Sophie Langohr, Like a Virgin, Maria als Wonder Woman, Odapark, Venray (Nl)

Sophie Langohr

Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège, nouveau visage à partir de Emily di Donato pour Maybelline, de la série New Faces 2011-2012, photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm

Sophie Langohr participe à l’exposition Like a Virgin, Maria als Wonder Woman, organisée par Oda Park à Venray (Nl). Du 21 septembre au 15 février 2016

A propos des New Faces de Sophie Langohr : voir le site de la galerie

Le communiqué de presse :

Al een aantal jaren spelen we in Odapark met de gedachte een tentoonstelling aan Maria te wijden, niet op de bekende en traditionele wijze, maar op onze eigenwijze manier. Echter het is een project waarvan je denkt dat het altijd nòg meer tijd kan gebruiken, omdat het altijd nòg beter kan. Met het plotseling wegvallen van ons project in de Cannerberg bij Maastricht besloten we het nu voor het voetlicht te brengen. Eenvoudigweg omdat het zo bij ons hoort, bij onze basis maar ook omdat het past bij een periode van bezinning.

Het gebied waarin Odapark ligt, heette voorheen Reyndersbos en werd in de volksmond Notarisberg genoemd. Eind 19e eeuw werd het aangekocht door Zusters Ursulinen die een klooster met pensionaat beheerden dat verbonden was aan meisjesgymnasium Jerusalem, gelegen in het centrum van Venray. Zij zagen de berg als een mooie plek voor de jonge meisjes die hier ‘zouden kunnen stoeien en lawaaien, zoveel zij wilden’, aldus de nonnen. Zo ontstonden een park met een heuvelachtig karakter, een bos met dennen, struiken en uitheemse boomsoorten, een speelweide en talloze prieeltjes én werd er een Theehuis gebouwd, gelegen op een berg van waaruit de meisjes, uiterst goed, in het blikveld van de zusters, in de gaten gehouden konden worden.

In het katholiek meisjesonderwijs stond lang Maria centraal. Het effect op meisjes die opgevoed werden op katholieke meisjesscholen was enorm, ze groeiden op in een methode die niet vrij van schade was. Vaak liet het onderwijs een diepe impact achter op het karakter van de scholieren. Immers niets verdwijnt zonder een spoor na te laten. En vaak stelden we ons – zelf ook groot geworden met katholiek meisjesonderwijs – de vraag hoe zich dit alles verhoudt tot Maria?

Bij katholieken is Maria het voorbeeld van de ideale vrouw. Het beeld van haar als nederige en nooit twijfelende dienstmaagd, werd vaak gebruikt om de vrouw haar plaats te wijzen. Als vrouw, meisje, moest je net als Maria zijn, dat was het streven. Maar een verdomd lastig streven want Maria was en is een onnavolgbaar voorbeeld. Tegelijkertijd fungeert zij als grootste troostverstrekker. Dat is wel te zien als een dubbelheid waarvan we nooit meer helemaal loskomen.

De rol van Maria is in de devotie van zusters, nonnen, van de grootste importantie. Ze verenigt in zich een aantal aspecten waarin zij zich herkenden en die ze wilden overdragen, hoe dan ook, op de vrouwelijke leerlingen. Maria was de maagd, bruid, koningin, bemiddelaar en moeder. Ze was het enige voorbeeld dat vrouwen werd aangereikt. Maar Maria’s zuiverheid is onhaalbaar, haar opoffering, vermogen tot gehoorzaamheid, niet vol te houden en een vrijbrief voor schuldgevoel en gevoelens van onvermogen. Er is niet in haar schaduw te staan, maar het was lang de enige plek die werd aangewezen.

Toch wordt Maria collectief aanbeden. Meer mensen (zelfs mannen) bidden tot Maria dan tot God of Jezus, omdat de laatsten als niet toegankelijk genoeg worden gezien. Als moeilijk ervaren, en als ‘niet vurig’ genoeg. Maria zorgt ervoor dat mens en god bij elkaar komen. Ze is de ultieme moeder, die we allemaal wel willen zijn, maar wij kunnen geen maagd en moeder tegelijk zijn. In gehoorzaamheid en zelfopoffering moet je alles kunnen verdragen in haar lijn, maar dat lukt ons als geëmancipeerde vrouwen steeds minder. Ze is een verplicht gesteld voorbeeld maar nooit haalbare kaart. Maria is de belangrijkste vrouw in het Nieuwe Testament, maar er staat in de Bijbel niet veel over haar leven geschreven. Wat we weten van haar komt uit andere historische bronnen. En ook daarin barst het van de tegenstrijdigheden en onzekerheden. Voor haar naam zijn 60 verklaringen, de betekenis afhankelijk van het gebied van oorsprong. In de Egyptische variant staat haar naam voor ‘schoon’ en ‘welgevormd’. In het Hebreeuws verwijst haar naam naar ‘verbitterdheid’ en Hiëronymus omschreef de betekenis ervan als ‘druppel van de zee’. Wat haar naam ook zegt, deze verhaalt vooral van tegenstellingen.

Wonder Woman is een Amerikaanse superheld(in), een comic-book karakter, ontstaan in 1941. Tot aan de jaren zestig waren de enige drie superhelden die hun eigen stripboek hadden: Superman, Batman en Wonder Woman. De culturele impact van het personage is gestaag gegroeid door de jaren heen, en zij heeft lang gediend als iconisch voorbeeld van de feministische beweging en een blijvend symbool van vrouwelijke macht en kracht. Ze lijkt wel wat op Maria maar is tevens haar tegenpool. Daar waar Maria nooit enig emancipatorisch gevoel ontwikkelde of opriep, kan Wonder Woman al 73 jaar die lacune vullen.

Wonder Woman’s bedenker is William Moulton Marston, in de VS in het midden van de vorige eeuw een psycholoog van importantie, en de uitvinder van de leugendetectortest (Wonder Woman heeft als superheld een wapen in de vorm van een lasso die kan aangeven of iemand liegt of de waarheid spreekt). Door zijn werk als psycholoog ontwikkelde Marston de overtuiging dat vrouwen harder werkten en nauwkeuriger waren, bovendien eerlijker en betrouwbaarder dan mannen. Marston stelde dat het heersende gevoel van vrijheid in de jaren 40-50 een mannelijke aangelegenheid was met een anarchistische en gewelddadige inslag. De tegengestelde vrouwelijke variant ervoer hij als gebaseerd op liefde en een ideale vorm ervan. In comic books, zag hij ‘grootst mogelijke educatieve potentie’, zoiets als een school in de vorm van popcultuur.

Maria en Wonder Woman zijn in LIKE A VIRGIN te zien in in schilderijen, fotografie, tekeningen, comic books, beelden en beeldjes, en video’s. Niet als tegenstelling maar als equivalente (door mannen uitgevonden) voorbeelden voor vrouwen, die veel op elkaar lijken maar waarvan de impact enorm verschillend kan zijn. Het is dus de keuze waar het op aankomt, en die keuze is ook bij te stellen. Voor de duidelijkheid: dit is geen tentoonstelling enkel voor vrouwen… maar dat hoeven we niet uit te leggen aan jongens en mannen wereldwijd die Maria net zo goed aanbidden en die Wonder Woman nog in veel grotere getalen lezen – én bekijken – dan vrouwen…

Bij de tentoonstelling verschijnt een cultuur-participatie-project van Nature, waarbij boodschappen, vragen, wonderen en verzoeken aan Maria door bezoekers aan de tentoonstelling in een Maria-fles gedaan kunnen worden. Een groeiende toren, richting hemel, die zal verworden tot een sculptuur die een permanente plaats zal krijgen na afloop van de tentoonstelling in het Beeldenbos van Odapark. Het project is onderdeel van het renovatieplan in samenwerking met Heidemij en de restauratie van het Josef-Prieeltje in naam van Marijke Cieraad, curator en medeoprichter van Odapark (en voormalig scholiere van gymnasium Jerusalem).

Ook verschijnt een publicatie, met het prozaverhaal Gebed zonder einde van Pascalle Mansvelders uit 2009 met foto’s van Franco Gori waarop Limburgse meisjes en vrouwen te zien zijn in de lijn van kernverhaal en tentoonstelling. Het verhaal is te vinden als bijlage hier beneden.

Voor LIKE A VIRGIN wordt tevens het publiek uitgenodigd eigen Maria (of Wonder Woman) beeldjes in te brengen voor een plek in de tentoonstelling. Tenslotte is dit een expositie in de lijn van Odapark voor en met het publiek. Zie binnenkort voor meer info onder: oproepen…

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Sophie Langohr, Glorious Bodies, les images (2)

Sophie Langohr

Sophie Langohr

Saint Philippe par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Olivier Langendries par Max Zambelli pour Boglioli, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (55 x 40 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Saint Paul par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Spyros Christopoulos, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, (38 x 32) et (38 x 27 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Saint Jude par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Jeff Bridges par Mario Sorrenti, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (100 x 75 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Saint Jacques majeur par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Julien Doré par Yann Rabanier, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (57 x 46 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Sophie Langohr

Saint Barthélemy par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Mariano Ontanon par Mert&Marcus pour Givenchy, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (45 x 33 cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Sophie Langohr

Saint Matthieu par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Dimitris Alexandrou par Errikos Andreou, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (33 x 45cm), 2013 -2014.

Sophie Langohr

Jésus par Gérémie Geisselbrunn (1595 – 1660) photographié comme Justin Passmore par Kai Z Feng pour Horst Magazine, de la série Glorious Bodies, photographies noir et blanc marouflées sur aluminium, 2 x (52 x 41 cm), 2013 -2014.

 

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