CAPITAINE LONCHAMPS

LE BON POINT, INSTRUCTIF, AMUSANT ET BRUXELLOIS

 

Pataphysicien, soit...Mais cela n’explique pas tout. Si la méthode d’appropriation du Capitaine Lonchamps conserve sa fraîcheur, le motif de neige qui recouvre obsessionnellement les images trouvées par l’artiste n’est pas le seul responsable (images ordinaires, fréquemment dénuées d’intérêt iconographique exceptées certaines attendrissantes illustrations enfantines). Cette neige appliquée avec une précaution maniaque, mais sans préciosité ostentatoire, est dotée d’une puissance critique qui excède le détournement post-dada et burlesque. Les conséquences de cette entreprise finalement minimaliste de l’artiste enneigeur (du Toroni hystériquement désordonné), sont incertaines pour l’oeil et l’esprit. C’est précisément la raison pour laquelle on ne se lasse pas de ce parti pris, réduit convenons-en. Réduit en effet, mais il fallait y penser !

 

Il fallait penser à ce geste dont on ne peut décider s’il désigne (dénonce ?) la sottise de la majeure partie des images produites ou s’il pointe (extrait ?) la beauté secrète qui gît dans le phénomène proprement dit de l’image. C’est cette incertitude qui (me) laisse dans un suspens, un blocage même, de l’interprétation. La neige - la peinture pour tout dire - renforce-t-elle la banalité des images du monde ou dérange-t-elle les stéréotypes ? " (Dominique Païni)

 

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optimisé pour safari, chrome et firefox  |  propulsé par galerie Nadja Vilenne  |  dernière mise à jour  06.02.2016