JOËLLE TUERLINCKX

 

Préoccupée par le mouvement du temps, son accélération, sa densité, dans la foulée de l’installation de son «Solar Room», salle d’exposition saturée de rayons ultra-violets dans laquelle elle rassemble une collection de ses ‘papiers blancs’, Joëlle TUERLINCKX révèle dans les chambres DECENNIUM et EARL GREY, cette dernière plus vieille de 64 jours que la précédente âgée de 94 + 5 ans, l’épaisseur du temps, appliquant à l’éponge ou à la brosse de fines couches de thé. Au bord des expositions de Walter Swennen, ensuite d’Orla Barry, avec lesquels elle instaure un mode de conversation, Joëlle Tuerlinckx y décline également deux fois six blocs d’espace-temps à dimension d’une usagée carte du monde renversée interrogeant au travers du vocabulaire d’un travail, du travail lui-même et de l’archive de celui-ci, la compression du temps, son mouvement en strates. S’inspirant d’une part d’un dispositif muséal, de l’autre de techniques de restauration des œuvres d’art du passé, elle donne au temps sa pleine mesure poétique, révélant ainsi l’existence d’un temps plastique. (J-M.B)

 

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optimisé pour safari, chrome et firefox  |  propulsé par galerie Nadja Vilenne  |  dernière mise à jour  06.02.2016