WORKS
EXPOSITIONS
BIOGRAPHIE
Sophie Langohr
Image Numéro - transformation manuelle, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 50 x 61 cm, 2015.
Sophie Langohr
Image Escada - dégradé, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, x cm, 2015.
Sophie Langohr
Image La Perla, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 36 x 22 cm, 2014
Sophie Langohr
Image Valentino - densité +, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 34 x 51 cm, 2014.
Sophie Langohr
Image Irfé - densité +, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 54 x 40 cm, 2014.
Sophie Langohr
Image Devernois - décalage, de la série Touching Up,
photographie couleur marouflée sur aluminium, 49 x 61 cm, 2015.
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TOUCHING UP
« Manipulation digitale » : Sophie Langohr y recourt souvent. Pour décrire cette opération virtuelle, les mots renvoient pourtant au corps : la main et le doigt. Dans sa série Drapery, Sophie Langohr file la métaphore sur plusieurs registres, jusqu’au trouble. Des images – de l’imaginaire – sont bel et bien « matériellement » chiffonnées sur leur support de papier. Le tout est re-photographié, fixant un mille-feuilles où le réel, l’image et le virtuel s’entremêlent, s’interrogent et se répondent : la main image fait mine de froisser le papier qui est son support-même, et dans le même geste, le tissu ou la peau.
Que voir ? Que croire ? Rompue aux sortilèges et aux subterfuges de l’image publicitaire, Sophie Langohr explore obstinément la « trahison des images ». La main qui touche – mais que touche-t-elle ? – évoque celle de saint Thomas, tentant de dissiper par les sens son incrédulité. Mais toute tentative d’accéder au réel est vaine ; il est inatteignable, perdu dans le dédale des images et les strates virtuelles. Dans la société du spectacle, il n’y a de foi qu’aveugle.
La main touche et retouche : dans la série Touching Up, un doigt vient marquer une zone de l’image selon des procédés classiques de retouche digitale. Ce sont toujours des mains féminines, où il est difficile de ne pas deviner celle de l’artiste elle-même, présente dans la gestation de l’image et représentée, revendiquant son statut de créatrice – et de manipulatrice. (Yves Randaxhe)