SYLVIE MACIAS DIAZ, FEMMES D'INTÉRIEUR

 

Sylvie Macias Diaz

Femmes d'intérieur

Technique mixte sur imprimé trouvé, 2003

Souvenir des jeux d'enfants et des décalcomanies à reporter sur des décors préimprimés, Sylvie Macias Diaz revisite les modèles convenus de la vie moderne et de la condition de la femme à la maison. Réutilisant des modèles de revues de décoration des années 50, y insinuant en calques et transparence de petites bonnes femmes nues ou habillées oisives ou dans l'activité des gestes de la quotidienneté. Notes de bon goût et de style, signifiance des couleurs, conseils à l'usage d'une domesticité bien étudiée et d'un bonheur conforme en tous points, nous sommes loin des macro perspectives du féminisme des années soixante. La vie, la femme, seraient-elles décalquées ? La question, avec ironie, est justement posée. Et l'artiste de décliner ces situations entendues en contrepoint d'une de ses architectures de cageots, cube monumental clos sur lui-même. Sans issue. Cette exposition est en fait le complément à celle organisée par le Muhka à Anvers sous le titre de "Sans issue", l'artiste invitée par le musée à installer ses productions récentes en dialogue avec des oeuvres de la collection.

 

"Tout d'abord, entre Pistoletto, Filiou, Candy Nolan et Guy Mees, elle tient sa place, se positionnant d'emblée en bonne compagnie. Ensuite elle est inévitable car l'une de ses réalisations bloque pratiquement le passage de la salle : une construction géométrique simple en cageots à fruits. Une architecture fragile mais présente comme une tour inaccessible. Celui qui se trouverait à l'intérieur serait cloîtré. Au mur, une série de panneaux publicitaires des années 50 opposent des intérieurs modèles. Le bonheur de la maison à portée de main ! Et l'artiste d'y ajouter des femmes transparentes qui se confondent donc avec leur intérieur, avec les tâches qui les y attendent. N'y seraient-elles pas cloîtrées ? Un jeu de miroir et l'arte povera, comme chez Pistoletto, auquel on ajoute le recyclage d'actualité. Un regard perçant et critique." (Claude Lorent, La Libre Belgique, 15 octobre 2003)

 

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optimisé pour safari, chrome et firefox  |  propulsé par galerie Nadja Vilenne  |  dernière mise à jour  06.02.2016