(...) La révélation de cette expo sera la Française Valérie Sonnier, dont les tableaux carrés de frondaisons florales vives et joyeuses surprendront autant que ses petits dessins à la mine de plomb, précis, presque méticuleux, réalistes. Et ce, même s'ils n'étaient un peu trop sombres, exécutés dans une tonalité volontairement appuyée pour les densifier et leur apporter ce brin de mystère indéfinissable, accentué par les cadrages serrés de détails d'un site, une belle maison bourgeoise et un jardin, livré à lui-même et dont on aimerait découvrir les méandres de l'histoire.

Entre le contraste des grandes peintures florales, abondsamment colorées et lumineuses, et les dessins noirs légèrement brillants, vient se glisser un film bien étrange, en noir et luminosités, dans lequel apparaît très épisodiquement un être fantomatique qui semble hanter les lieux. On n'en saura pas plus, si ce n'est qu'on a la certitude que l'artiste nous raconte une histoire qui nous reste à imaginer.

Claude Lorent dans le supplément Art de la Libre