Benjamin Monti participe aux expositions inaugurales de l’Espace Constantin Chariot, installé à Bruxelles, dans l’ancien bâtiment ATOMA construit en 1924, vaste complexe industriel de 4000 m² qui vit naître le célèbre cahier à roulettes et feuilles détachables du même nom. L’oeil trompé occupe l’Espace Carnets de croquis (ECC) de l’Espace Constantin Chariot (ECC).
L’OEIL TROMPÉ
Pour sa première exposition, l’Espace Carnets de Croquis (ecc), département spécifique de l’Espace Constantin Chariot (ECC), s’ouvre à trois imaginaires qui ont pour dénominateur commun d’emmener le visiteur dans une gymnastique de l’œil, qui se joue des codes et des outils de la représentation. Ce jeu désarçonne le spectateur. Le premier regard sur l’œuvre purement figurative fait naître un second regard. Ce mouvement rétinien, fait basculer le spectateur vers l’abstraction subtile d’un monde onirique et enchanteur. Il retrouve ainsi la joie de l’enfant et le plaisir d’un œil vierge, débarrassé des codes et des conditionnements socio-culturels.
– Appliquant à son art pointu du portrait les ressorts propres de la caricature, Denis De Rudder trompe l’œil du spectateur, qui en vient à douter des codes établis de la représentation.
– Benjamin Monti, à l’encre de chine, redonne vie à des papiers imprimés -d’origine très diverses – qu’il collectionne. L’artiste nous invite, à travers ses séries “Perspecta” et ”Courage-Organisation”, dans une intimité où le réel est englouti par les lois du rêve.
– La relieuse Lola Roy-Cassayre crée des “objets-carnets” au départ des dessins de Lionel Vinche. Par le carnet, elle enferme, elle cadre, elle découpe, elle refuse l’accès, elle compose avec des morceaux choisis révélant ainsi une approche nouvelle de l’œuvre de Lionel Vinche. Par là-même, l’artiste trompe à nouveau notre œil en faisant du carnet une création à part entière, un objet design inédit.