
Werfboek (2025) est un singulier tourniquet, une sorte de livre entrouvert, une colonne à classement. Suchan Kinoshita y serre l’archive matérielle de l’exposition, notes, croquis et photos, ainsi que les photographies (prises par Aglaia Konrad) d’une oeuvre dissimulée aux yeux du public. C’est son carnet de chantier.
Dans cette entreprise de rénovation, titre de l’exposition, Suchan Kinoshita révèle et réactive des espaces dormants et généralement invisibles au public. Elle utilise également certains de ces espaces pour y dissimuler ses propres oeuvres, ne les révélant que par les photographies disposées dans Werfboek, en l’occurence ses Isofollies, une constellation de monumentales scories, des rebuts pétrifiés et serrés dans du plastique noir industriel, oeuvre conçue in situ aux Emirats arabes unis avec des matériaux rebuts de la biennale de Sharjah en 2007. Un recyclage, en quelque sorte, comme l’est cette Rénovation où Suchan Kinoshita démembre la scénographie de l’exposition qui a précédé la sienne pour reconstruire une nouvelle situation, récupérant les matériaux pour de nouvelles créations.






photographies de l’auteur et de We Document Art