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Jacqueline Mesmaeker, Drawing Now Art fair, preview (3)

Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
Pastels secs et crayon de couleurs sur papier, 21 x 29,7 cm

Jacqueline Mesmaeker, Valérie Sonnier, Drawing Now Art Fair, Paris, 20-24 mars

la galerie a le plaisir de vous annoncer sa participation à la 17e édition du Drawing Not Art Fair au Carreau du Temple à Paris et vous accueillera sur son stand C1. 

Nous exposerons des oeuvres de : 

JACQUELINE MESMAEKER

VALERIE SONNIER

Valérie Sonnier. Le jardin des Beaux-Arts,
Fusain et acrylique sur papier coréen, 150 x 210 cm, 2024
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier (9) x 29,7 x 21 cm

Du mercredi 20* au dimanche 24 mars 2024
11h à 20h (19h le dimanche)

17e édition de Drawing Now Art Fair
Carreau du Temple, Paris 3e

*journée accessible sur invitation uniquement, ouverture au public à partir du jeudi 21 mars 2024

Jacques Lizène. Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse, Centre Pompidou – Metz

Jacques Lizène participe à l’exposition Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse au Centre Pompidou à Metz. Du 31 décembre 2023 au 27 mai 2024. Galerie 2. Commissariat : Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, historiens de l‘art, associés à Gérard Wajcman et Paz Corona, psychanalystes. 

La pensée de Jacques Lacan est avec celles de Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Derrida et Gilles Deleuze, essentielle pour comprendre notre contemporanéité. Or, si des hommages et des expositions ont déjà considéré la plupart de ces figures intellectuelles, la pensée de Lacan reste à ce jour, sur le plan muséal, inexplorée, alors que ce dernier a entretenu une relation très forte avec les œuvres d’art. 

Lacan a fréquenté au plus près l’art et les artistes du XXe siècle (Salvador Dalí, André Masson, Georges Bataille, Pablo Picasso ou encore Dora Maar) et n’a eu de cesse de puiser dans l’art de tous les temps dans son enseignement. Plus de 40 ans après la mort du psychanalyste, l’exposition du Centre Pompidou-Metz explorera les relations privilégiées de Lacan avec l’art en mettant en résonance à la fois les oeuvres qu’il a lui-même indexées, les artistes qui lui ont rendu hommage, ainsi que les œuvres modernes et contemporaines qui font écho aux grandes articulations conceptuelles de sa pensée. 

Lacan ouvre un champ novateur qui s’inscrit au cœur de notre modernité et de notre actualité. On se débat aujourd’hui avec des problèmes de sexe, d’amour, d’identité, de genre, de pouvoir, de croyances ou d’incrédulité, autant de questions sur lesquelles le psychanalyste a apporté des repères précieux. 

Le parcours est à voir et à expérimenter comme une traversée des notions spécifiquement lacaniennes, à commencer par le stade du miroir, qui a fasciné nombre d’artistes et de cinéastes. Puis est interrogé le concept de lalangue, mot inventé par Lacan pour désigner une forme et une fonction du langage plus en prise avec ce que le psychanalyste qualifie de réel, et qui résonne avec le travail d’artistes qui ont joué avec les mots, le double sens, le babillage, voire le langage des oiseaux, sans oublier le rapport à la poésie. La section Nom-du-Père sera quant à elle l’occasion de repenser la notion patriarcale. S’ouvre alors la section de l’objet a, une invention de Lacan pour qualifier l’objet cause du désir en tant que manque, reste et chute, qui se déploiera en de multiples orientations : chute, phallus, sein, corps morcelé, merde, voix, rien, regard et enfin trou. 

La section La Femme n’existe pas est dédiée à la fameuse formule de Lacan qui insiste sur le fait qu’il n’existe pas d’essence de la femme, et montre les œuvres d’artistes qui mettent en perspective les représentations misogynes. La féminité est souvent multiple et la section mascarade rendra hommage au concept de Joan Rivière, repris à son compte par Lacan. La mascarade est à l’œuvre chez de nombreux artistes qui recourent aux travestissements, confirmant la position de Lacan pour qui l’anatomie n’est pas le destin, à savoir que le genre ne correspond pas nécessairement au sexe assigné à la naissance. 

Selon la fameuse formule de Lacan, Il n’y a pas de rapport sexuel. Tel est le titre d’une section organisée autour de la réplique du Grand Verre de Duchamp, dans lequel la jouissance de la mariée du registre du haut s’effectue sans qu’il y ait de contact physique avec les célibataires du registre du bas. L’amour, qui est pour Lacan « ce qui supplée à l’absence de rapport sexuel » (Encore, Le Séminaire, Livre XX, texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil, 1975), est néanmoins ce qui ouvre à la jouissance – « Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir » (L’Angoisse, Le Séminaire Livre X, texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Seuil, 2004). Une section explorera la jouissance, féminine d’abord, dont Lacan situe l’acmé dans les jaculations mystiques figurées dans L’Extase de sainte Thérèse du Bernin, et qui trouvent des avatars contemporains dans les œuvres d’Anselm Kiefer, ORLAN, jusqu’aux performances des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence. 

Les dernières années de l’enseignement du psychanalyste font la part belle à la topologie, aux nœuds borroméens, aux bandes de Moebius et autres bouteilles de Klein. La dernière section de l’exposition reflète autant l’intérêt porté par Lacan pour les nœuds et tressages de François Rouan, artiste qu’il rencontra à la Villa Médicis et pour lequel il écrivit un texte, que l’influence des préoccupations topologiques de Lacan sur les artistes contemporains

Jacques Lizène, Couleur chocolat, peinture à la matière fécale [1977], en diptyque, 1993, 80 x 200 cm. Collection FRAC Poitou-Charentes.

Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé ont choisi une Peinture analitique du Petit Maître, Couleur chocolat, appartenant à la collection du FRAC Poitou Charentes. 

Dans le catalogue Collection, fin XXe, 1983-1995, Douze ans d’acquisitions d’art contemporain en Poitou-Charentes, on lira la notice suivante : 

Jacques Lizène, petit maître liégeois de la deuxième moitié du XXème siècle, se définit ainsi lui-même. Dans la lignée des artistes symbolistes et surréalistes belges, et d’autres plus proches comme Broodthaers, Lizène parle del’ art tout en le pratiquant, réalisant des installations, des performances et parfois des oeuvres au sens traditionnel du terme. Se situant dans le champ de l’art, Jacques Lizène précise qu’il est artiste de la médiocrité : Je peux faire des oeuvres médiocres ou même très mauvaises mais également des chefs-d’oeuvre (sic) en tes signifiant évidemment comme étant de l’art de ta médiocrité. Cela devient un travail sur l’idée de Jugement, qui appartient aussi à l’humour. La facétie en art (même quand elle semble manquer d’intérêt) a comme qualité principale, et c’est son mérite, d’être justement facétie.,, elle se suffit à elle-même’. Son discours critique est inclus dans l’oeuvre qu’il nous propose, c’est pourquoi l’expliquer est sans doute superflu. Aussi, la description précise de la pièce peut-elle servir de commentaire. Ayant vérifié que dans la célèbre boîte de conserve de Piero Manzoni, Merde d’artiste (1961), il n’y avait rien, Jacques Lizène décide en 1977 de devenir son propre tube de couleur  et, appliquant à la lettre les théories freudiennes, peint avec sa matière fécale. Afin d’obtenir des coloris variés et délicats il décide de contrôler tes aliments. Démarche : survivre … , boire, manger, déféquer, peindre avec, tenter la transformation en argent … pour, à nouveau boire et manger, déféquer, peindre avec, transformer sa peinture en argent … pour … etc …  Cette peinture analytique ou Mur des défécations est composée de briques peintes les unes après les autres, rappelant les constructions que l’on rencontre dans les villes du Nord. La merde est le luxe de la vie. Elle est, précisément, ce qui lui permet de continuer à être. ( .. .) Accepter la perte, c’est consentir à la vie. Interrompre le cycle, récupérer la matière pour peindre son mur, brique après brique, c’est donc faire de l’art avec son refus de la vie. Construire son oeuvre en acceptant de n’être’. . A plusieurs reprises, Jacques Lizène s· est exprimé sur L’art d’attitude, qui définit sa position parmi les artistes contemporains : C’est le choix d’un point de vue, et le positionnement de celui-ci, sur l’Homme et sur l’art. ( … ) Il y a donc attitude chez les Dadaïstes, le mouvement Fluxus et bien d’autres ( .. .) Quel est /’intérêt des nouveaux artistes d’art d’attitude ? Il est justement dans ce qu ‘Ils font émerger/’ attitude comme le significatif de leur oeuvre, et en cela, ils sont les révélateurs de ce qui sera peut-être reconnu comme la singularité fondamentale de l’art du XXème siècle: L’attitude en art.

Jacqueline Mesmaeker, projections, Seaenmaximiliaan, Ostende, ce 16 septembre

Jacqueline Mesmaeker
Enkel zicht naar zee, 11 min, 1978.
Seanemaximiliaan
 
an initiative by Gawan Fagard & Gwendolyn Lootens,
 
Resilience in collaboration with Cinemaximiliaan, KAAP, Monokino, chef on the move, Stad Oostende

For the first time, Seanemaximiliaan will be organized by the founders of Cinemaximiliaan. Gawan Fagard and Gwendolyn Lootens swapped Brussels for Ostend a few years ago and decided to focus on their own artistic work. They invite the many friends they made over these years to a warm family day by the sea, a joint dinner and a carefully curated program of silent films and video works. 

Everyone welcome from 12 noon to join at the beach for talks, open mic, interventions, drinks and for a shared dinner at KAAP prepared by Chef on the move. The film program starts at 8pm. 

 

Film program curated by Gawan Fagard & Monokinoin collaboration with Cinemaximiliaan & KAAP

 o Agata Jastrzabek, Superbody 861, 12 min. Super8 & 16mm > HD, BE 2023

o Gwendolyn Lootens, moving moments, 3 min. HD, BE 2023

o Saodat Ismailova, Her right, 15 min. HD, UZB 2020

o Nicolas Kozakis & Raoul Vaneigem, A Declaration of the Right of Human Beings, 5 min. HD, BE 2020

o Angela Al Souliman, Ocean Tree, 11 min. HD, BE 2023

o Jacqueline Mesmaeker, Last shot, 3 min, 2006-2010; Until it fitted, 6 min, 2007; Enkel zicht naar zee, 11 min, 1978. Super8 & 16mm > HD, BE

o Med Hondo, Ballade aux sources, 25 min. 16mm, MAUR 1965

KAAP, Zeedijk, Koning Boudewijnpromenade 10, 8400 Oostende

Jacqueline Mesmaeker
UNTIL IT FITTED
2007
Réalisation: Jacqueline Mesmaeker
Prise de vue et montage: Jacqueline Mesmaeker, Philippe Van Cutsem 5’29’’, mini DV numérisé, couleur, sans son
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 09-08-a-16.58.53.jpg.
Jacqueline Mesmaeker
LAST SHOT
2006-2010
Réalisation: Jacqueline Mesmaeker
Prise de vue: Jacqueline Mesmaeker
Montage: Jacqueline Mesmaeker, Gérald Fenerberg
2’53’’, super 8 et mini DV numérisés, couleur, sans son

Aglaia Konrad, Mystery 3 Elefsina Mon Amour Elefsina, les images

Aglaia Konrad, OBSTAKLES, 2023
6 recto/verso uv print on canvas, metal rings, diameter 370 cm

A propos de OBSTAKLES, la dernière production d’Aglaia Konrad, Katerina Gregos, commissaire de l’exposition Mystery 3 Elefsina Mon Amour : in search of the third paradise, écrit ceci : 

Since the early 1990s, Aglaia Konrad’s photographic practice has examined the social, economic, political and historical parameters that shape architecture, public space and human geography in large urban centres and their environs. In particular, she focuses on the impact of globalization and rapid economic growth on urban space, observing the transformations taking place therein, in a series of homogenized non-spaces (suburbs, urban centers, transportation hubs). Konrad’s new photographic series OBSTAKLES (2023) is based on research in Elefsina and the wider areas of the Thriasian field that define and determine the routes of the distribution of goods. From the port of Piraeus where they arrive, to the hinterland of Elefsina where they are distributed and spread all over Europe, the Fyli landfill, where material waste is collected, the TITAN Cement industry, Hellenic Petroleum, and Chalyvourgiki steel mill and further afield to Salamis island, Aglaia Konrad documents the traces, effects and processes (political, physical, structural) of continuous commercial activity and its intersections with the environment, cultural heritage and social relations. Visual fragments and elliptical signs of consumer society and the supply chain make up the visual vocabulary of the OBSTAKLES series. Konrad observes and documents the multiple, intertwined mechanisms of production, distribution and disposal of goods, which take the form of a perpetual cyclical process in late capitalism. Her gaze departs from the logic of conventional representation and landscape photography, with the focus on places as lived spaces, emphasizing, rather, the need to analyze issues of landscape, architecture and interaction through a multi-level investigation that touches on intimate aspects of human history and culture. For the artist, her own artistic practice cannot be separated from the architectural particularities of the space where she presents her photographs. OBSTAKLES takes into account the specific space of the X – Bowling Art Center, and is presented in large double-sided circles, creating an architectural rhythm that disrupts traditional photographic forms of presentation, while reflecting the circular nature of the subject matter itself. The circle evokes: the wheel, coins, a clock, binoculars, or a flashlight while suggesting movement, rhythm and performativity. Finally, as part of her solo presentation at X – Bowling Art Center, Konrad also presents three videos which highlight the complex, very particular landscape of Elefsina: the antiquities, the urban construction and the sea surrounding the area, with close-ups of the circular ripples, a commentary on the ecological impact of tourism and overdevelopment.

Aglaia Konrad s’explique à propos de cette nouvelle production : 

The work was specially developped for this very particular space. Its part of my artistic practise to work with and from out the space and in the case of Bowlingspace
I didn’t want to divide the space by walls but use the existing columns structure (an analogy to the ancient columns).  I want the visitor to experience the work and the architecture of the space where its exhibit, work and display become inseparable.
The big circles are the work, caring the images and constructing a temporary architecture in the space. And there is no front or back you can walk through the space and see different imagery, as the circles are carrying images on both sides.

The narrative is a human activity looked at in the landscape of what I call the ‘banana’, reaching from Elefsina to Piraeus, a banana of human history starting at the archeological site in Elefsina going to Piraeus, as an example. A narrative of production, distribution, consumption, economies, ecologies, landscape.  Products being delivered at the port of China in Piraeus, transported to Elefsina for further distribution throughout Europe,

Departure for the circles was money, round are the coins of early civilisation and round is the image of a bitcoin.  But also a photographic lens, an zoom, a wheel, a clock etc
Like the scattered stones lying around purposelessly, the chain of industrial economical activities have sprawled over the landscape, with its daily routine from mythological past til ultramodern service industries. A hebdomeros feeling of time being past and passing.
Trade – Retail – Landfill – Walls – Sea – Migration – Ruins, decay, entropy….

Jacques Lizène, Argos TV, Quelques séquences d’art sans talent, 1979

Parallèlement à l’exposition consacrée à l’art vidéo en Belgique durant les années 70, Argos TV diffuse durant de mois de décembre à la fois dans sa vitrine, 62 rue des Commerçants à Bruxelles et sur son site internet, Argos TV, les séquences d’art sans talent de Jacques Lizène (1979). 

Voir ou revoir 

Les Séquences d’art sans talent se composent d’une suite de clips et de pitreries parfaitement affligeantes. Jacques Lizène dans le rôle du Petit Maître liégeois, artiste de la médiocrité et de la sans importance, suit du doigt une tache sur l’écran, repousse la mire d’une pichenette, chante mais on ne l’entend pas, contraint son corps à rester dans le cadre de l’image, forme un étron en pressant un tube de couleur, se dandine et se désagrège entre deux petites femmes nues qui dansent en bord d’écran, une plume glissée entre les fesses, finit par brandir un drapeau blanc. Sur fond de projection d’une petite femme agitant ses seins nus, il prend ensuite la posture d’un minable cuisinier burlesque au visage enfariné débitant à grands coups de couteau son concombre, son aubergine, sa carotte, non pas son sexe, enfin c’est tout comme. Réalise finalement une peinture minable façon action-painting en crachant sur l’objectif de la caméra. Jacques Lizène a pris position pour l’art sans talent dès 1966, disqualifiant ainsi ses propres œuvres afin de couper toute tentative de critique fondée sur l’idée de jugement, ce qu’il fait au fil de ces séquences les déclarant mauvaises, à refaire, pas assez ratées, sans intérêt, insignifiantes, d’un infantilisme navrant, ineptes, injustifiables, inexpressives. Revendiquant la place du clown, Lizène joue à l’égo, affirmant la présence de l’artiste, et se dilue sans cesse. Avec un sens consommé de la provoc et du loufoque, il use des nombreuses manipulations qui émaillèrent les temps héroïques de l’art vidéo, split-screens, incrustations, virage des couleurs et prend ainsi à rebours la grande machine à hypnose que sera la télévision. Celle-ci ne s’y trompera pas. Le film est réalisé par le centre de production de la RTBF Liège en 1979. Il est prévu qu’il soit diffusé par l’émission Vidéographie en mars 1980, il est censuré par la hiérarchie ertébéenne quelques heures avant sa diffusion et ne sera mis au programme de l’émission qu’un an après, en avril 1981. Notons enfin que certaines de ces séquences renvoient à d’autres œuvres du Petit Maître, Contraindre le Corps, Être son propre tube de couleurs – peinture à la matière fécale, Minable Music-Hall et, bien sûr, Vasectomie, youppie.

Séquences d’art sans talent consists of a series of clips highlighting the antics and utterly outrageous behaviour of Jacques Lizèe. In the role of the Petit Maître liégeois, artiste de la médiocrité et de la sans importance [Little Master from Liège, artist of mediocrity and unimportance], Lizène follows a spot on the screen with his finger, pushes the test card away with a snap of his fingers, sings inaudibly, forces his body within the frame, makes a turd by squeezing a paint tube, waddles and disintegrates between two small naked female figures dancing at the edge of the screen with a feather between their buttocks, and ends up waving a white flag. Against the backdrop of a woman shaking her naked breasts, he then assumes the posture of a pitiful burlesque cook with a floured face, slicing up his cucumber, aubergine, carrot… not exactly his sex – well, it might as well be. Finally, he makes a shabby action painting by spitting on the camera lens. Since 1966, Jacques Lizène has taken a stand for talentless art, belittling his own works to head off any judicious criticism. Throughout these sequences, he declares them bad, to be redone, not failed enough, uninteresting, insignificant, glaringly infantile, inept, indefensible, and inexpressive. Claiming the clown’s place, Lizène plays with the ego, emphasises the artist’s presence, and constantly undercuts himself. With a consummate sense of provocation and zaniness, he uses the numerous manipulations that marked the heroic days of video art: split screens, chroma-keying, and colour shifts, thereby turning the great hypnosis machine of television on its head. The latter would not be fooled, though. The film was produced by RTBF Liège in 1979. It was to be shown on the Vidéographie programme in March 1980 but was censored by the RTBF hierarchy just a few hours beforehand and was not broadcast until a year later, in April 1981. It should be noted that some of these sequences refer to other works by the Petit Maître: Contraindre le Corps, Être son propre tube de couleurs – peinture à la matière fécale, Minable Music-Hall and, of course, Vasectomie, youppie.

Aglaia Konrad, Umbau, FOMU Antwerpen, les images (3)

Aglaia Konrad, BT 19, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, RAUMPLAN I(WO) UV print on poster paper, Dimensions variable 2022
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Footnote 1. CAT Digital print 42 x 30cm, 2020
Aglaia Konrad, Footnote 3. Concrete Digital print, 42 x 30cm, 2022
Aglaia Konrad, Footnote 2. Rückbaukristall Digital print 42 x 30cm, 2015
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, BT 17, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 24, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 13, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 23, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 02, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 22, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 08, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86cm, 2021
Aglaia Konrad, Jewel Chain Demolition trash, metal chain. Dimensions Variable 2022

Jacques Lizène, CAP : un groupe, un éditeur, centre d’art contemporain EXIT, Château de Petit Leez

CAP : un groupe, un éditeur – 8 Mai – 19 juin 2022

L’exposition commémore les cinquante années du CAP (Cercle d’art prospectif) et des éditions Yellow Now dont les activités furent régulièrement associées au groupe et à ses artistes.

Sont exposés les membres du CAP depuis sa fondation en 1972 : Pierre Courtois, Jacques Lennep, Jacques Lizène, Jacques Louis Nyst et Jean-Pierre Ransonnet. Les œuvres sélectionnées datent des années 1970, période cruciale dans l’histoire de l’avant-garde. Des vidéos sont par ailleurs diffusées, rappelant que le groupe fut un pionnier de l’art vidéo en Belgique. Précurseur, il formula aussi, dès ses débuts, les principes d’une esthétique relationnelle. Une cinquantaine d’artistes belges et étrangers, de Boltanski à Vostell, participèrent aux expositions et publications, parmi lesquelles Mémoire d’un Pays noir en 1975 et Le Jardin, lectures et relations en 1977. La Maison de la culture de Namur consacra au CAP, en 2002, une rétrospective, accompagnée d’une publication retraçant son histoire.

La galerie Yellow débuta, en 1969, avec une exposition de Jacques Lizène. À partir de 1972, elle entama, sous le nom de Yellow Now, une activité éditoriale qui, depuis, n’a jamais cessé. Plusieurs ouvrages ont été consacrés au CAP et à ses membres : des livres d’artistes pionniers (Nyst, Pour un visiteur futur, 1975 – Ransonnet, Lierneux, Les lieux et les liens, 1976 – Lennep, Alfred Laoureux collectionneur, 1979) ; des ouvrages collectifs pluridisciplinaires (Le Jardin, 1977 – Relation et relation, 1981), ainsi que des monographies consacrées à Lizène. Ransonnet et Lennep.

Centre d’art contemporain EXIT  – Château de Petit Leez.

EXIT11 Rue de Petit-Leez 129 5031 Grand-Leez Belgium

Alevtina Kakhidze, témoignage dans le Quotidien de l’Art

Lu l’article de Rafaël Pic dans Le Quotidien de l’art

…. S’ils étaient surtout des observateurs, les artistes sont donc devenus acteurs, volontairement ou malgré eux. Certains ont pu rejoindre l’Ouest, Bruxelles, Paris, la Pologne… La plupart sont en Ukraine, cachés dans les caves ou prêts à prendre les armes. Pavlo Makov, qui doit représenter l’Ukraine à la Biennale de Venise (laquelle maintient pour l’instant la présence du pavillon russe), a annoncé avec ses commissaires (Lizaveta German, Maira Lanko, Borys Filonenko) que les préparatifs de son installation étaient suspendus. Aux dernières informations, il était toujours à Kharkiv, deuxième ville du pays, que les troupes russes ont investie hier. Face aux bombardements, les artistes ont continué de produire. Alevtina Kakhidze, actuellement à 25 km de Kiev, avait prévu d’aller à un vernissage ce jeudi. Elle qui a vécu aux Pays-Bas en 2004-2005, enseigné à Rennes en 2015 et 2018, et qui avait actuellement des projets à Lviv ou en Estonie, a tenu un journal graphique pendant la montée des périls du mois de février. L’humour noir y maquille l’attente anxieuse puis le déluge de feu. « J’ai reçu des invitations de nombreux pays – Autriche, Portugal, Suisse – mais je n’ai pas l’intention de quitter l’Ukraine. C’est évidemment une escalade extrême mais nous vivons depuis 8 ans dans une situation instable, turbulente. Il y a eu Maidan à l’automne 2013 avec la répression violente des forces de l’ordre puis l’occupation du Donbass. Ma mère vivait là-bas, sous le feu, et est morte en 2019 au check-point… » Si son site personnel est désormais inaccessible, elle explique que la communauté d’artistes tente de rester en contact par messagerie. « Nous essayons de créer une stratégie commune pour collecter de l’argent à l’étranger et le faire parvenir à ceux qui en ont besoin ici. Nous avons eu un Zoom avant-hier, nous conservons beaucoup d’amis dans la communauté artistique en Russie. Mais il est clair qu’il est impossible de coexister avec les envahisseurs, avec ce poison totalitaire, qui représente une société différente de celle en laquelle nous croyons. »….

Lire la totalité de l’article ici

Sa dernière exposition à la galerie, en 2018

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