Archives de catégorie : L’actualité à la galerie

Valérie Sonnier, Place des Vosges Hauteville House, les photographies, les dessins

Valérie Sonnier
Hauteville House, 2022
Crayon et cire sur papier 33,6 x 25,2 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le miroir de la chambre, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 53 x 72 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le miroir du salon rouge, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 38 x 53 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le fantôme du palier, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 53 x 72 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, 2022
Crayon et cire sur papier 33,6 x 25,2 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le fantôme de l’escalier, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 38 x 53 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le fantôme noir de l’escalier, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 53 x 72 cm,
Valérie Sonnier
Hauteville House, 2022
Crayon et cire sur papier 33,6 x 25,2 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le fantôme noir de l’escalier, II, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 38 x 53 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le miroir de la chambre, II, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 38 x 53 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, le miroir de la chambre, I, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier baryté, 38 x 53 cm
Valérie Sonnier
Hauteville House, 2022
Crayon et cire sur papier 33,6 x 25,2 cm

Michiel Ceulers – Loïc Moons, Cartoon laws of physics, les images (2)

Michiel Ceulers
Transhistoric willow tree motif / Tod im Herbst, Löwenzahnblatt / squeezed and passive, 2022 – 2023 
Gesso, acrylic, oil paint, Perspex, caulk, diamond dust, cardboard on canvas / artist made frame: cadapac, 143 x 122 cm.
Loïc Moons
Sans titre, 2023
Mixed media on canvas, 140 x 122 cm
Loïc Moons
Sans titre, 2023
Mixed media on canvas, 90 x 65 cm
Loïc Moons 
Sans titre, 2023
Mixed media on canvas, 160 x 140 cm
Michiel Ceulers
Brüder und Schwestern mit Vorzügen / Le donneur de vie (Anal Psych Chick), 2022 – 2023 
Oil, encaustic, caulk, glitter on canvas and canvas on board, 60 x 74,5 cm
Michiel Ceulers
Non liniair equation, 2023
Oil, encaustic, gloss paint, caulk, wood, mirror mosaic tiles on canvas, canvas on panel and canvas on styrofoam / artist made frame; cardboard and cadapac, 93 x 208 cm

Sandrine Morgante, You Gold Serie, les images (1)

Exhibition view
Exhibition view
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm
Sandrine Morgante, sans titre (de la série You Gold), technique mixte sur papier, 65 x 50 cm

Around Video Art Fair, Valérie Sonnier, Place des Vosges Hauteville House

L’amateur qui a déjà approché les œuvres de Valérie Sonnier se doute bien que celle-ci avait de très bonnes raisons de rallier la place des Vosges à Paris avant d’embarquer pour l’île anglo-normande de Guernesey. Les deux lieux sont hantés par le génie hugolien. Victor Hugo résida, en effet, au deuxième étage du 6 place Royale (aujourd’hui place des Vosges) de 1832 à 1848. Et, c’est à Guernesey, après Bruxelles et Jersey, que l’écrivain vécu l’essentiel de ses années d’exil, de 1854 à 1870, plus précisément à Hauteville House, au 38 de la rue Hauteville à Saint Peter Port.

En fait, alors qu’elle fréquente les fantômes depuis de nombreuses  années, Valérie Sonnier a décidé d’aller à la rencontre du Victor Hugo du Livre des Tables, de l’écrivain convaincu de l’existence d’une réalité spirite. Initié à cette science nouvelle des tables tournante par la poétesse Delphine de Girardin, Hugo espère pouvoir rentrer en communication avec sa fille Léopoldine, tragiquement disparue, un deuil compliqué et chargé de culpabilité pour l’écrivain, un deuil ravivé par l’exil. Léopoldine se manifestera au clan Hugo le 11 septembre 1853 lors d’une mémorable séance, un désormais classique du spiritisme d’hier et d’aujourd’hui. Très vite Hugo frise l’addiction : il est enragé de ces séances autour du guéridon. Durant deux ans, il se mettra à table tous les soirs, fidèle au système de communication primitif (un coup pour A, deux pour B, etc.) inventé par les sœurs Fox aux États-Unis en 1848, alors que sur le continent, on était depuis longtemps passé à des systèmes moins laborieux, du type cadran alphabétique ou écriture automatique. Au total, Hugo a conversé avec une centaine d’esprits, connus ou inconnus, personnages illustres ou abstractions personnifiées comme le Drame, la Poésie, l’Ombre du sépulcre, le Lion d’Androclès, la Mort. Celle-ci, lors de la séance du 19 septembre 1854 confiera à Hugo que Tout grand esprit fait dans sa vie deux œuvres : son œuvre de vivant et son œuvre de fantôme, ajoutant – et c’est presque du Hugo : Les mots s’effarent, le papier s’agite comme la voile d’un vaisseau dans la tempête, l’encrier devient abîme. Bigre… Parmi les esprits convoqués, on compte Isaïe, Socrate, Hannibal, Aristote, Eschyle, Platon, Jésus, Mahomet, Shakespeare, Molière, Rousseau, Diderot, Voltaire, Marat mais aussi Charlotte Corday, Robespierre, Lord Byron, Louis-Napoléon Bonaparte, André Chénier… Je pense que Valérie Sonnier n’a jamais croisé autant de fantomatiques célébrités, ni rue Boileau à Versailles, ni à Raray, ni au château de Montrésor, ni à Bad Gastein, ces lieux que l’artiste a filmés, dessinés, photographiés, ces lieux vides et peuplés de fantômes qui l’ont hantée.

Valérie Sonnier a donc filmé en Super 8 l’appartement de la place des Vosges et Hauteville House à Guernesey. A Paris, la caméra nous fait découvrir le salon chinois, la chambre de l’écrivain, elle s’arrête sur les portraits de famille, celui de Léopoldine par Auguste de Chatillon, ceux de Georges et Jeanne, celui de Madame Hugo par Louis Candide Boulangé, celui de l’écrivain enfin, iconique, par Léon Bonnat. L’objectif glisse, les plans sont noir et blanc ou mordorés, comme si la caméra traquait l’invisible, l’indicible. Elle s’attarde bien plus longtemps à Guernesey : l’arrivée en bateau à Saint-Pierre-Port, tout d’abord, le jardin, les lignes de Hauteville House, aux terrasses si caractéristiques. On visitera d’ailleurs par le haut, découvrant d’abord le look-out, cette pièce singulière, emblématique, toute en transparence, là où Hugo écrivit Les Misérables.  La lumière y est marine. Dans la maison, l’antre, serais-je tenté de dire, le regard glisse sur les objets, les miroirs, les lustres, les tapisseries, les damas, les faïences, les bois gothiques, ce décor somptueux, excentrique, chargé de symboles, spectaculaire et théâtral, un décor composé dans ses moindres détails par l’écrivain lui-même. Ici aussi la caméra quête tant le souffle des esprits que l’esprit des lieux et enregistre l’atmosphère fluidique de l’homme vibrant à sa périphérie… Le diffus, le flou, l’insaisissable, les cadrages étranges, l’illusion aussi, Valérie Sonnier renoue avec les principes de la photographie spirite, cette écologie (ou cette économie) du spectre interagissant avec le milieu des vivants. J’ai lu dans une notice concernant Hauteville House que Victor Hugo avait fait graver sur le banc de pierre du jardin, ce banc qu’il avait voulu orienté vers la France, la phrase suivante : L’immensité dit l’être, l’éternité dit l’âme. C’est tout dire.

Hugo, es-tu là ?

Valérie Sonnier
PLACE DES VOSGES, HAUTEVILLE HOUSE Film super 8, 11’30
2022
Un film de Valérie Sonnier
Habillage sonore et musical : Michaël Tainturier – Post production image Clark Sebat

Around Video Art Fair, Brussels, Valérie Sonnier, ces 29-30 septembre et 1er octobre.

La galerie participe à Around Video Art Fair et y projettera le film de Valérie Sonnier : Place des Vosges – Hauteville House. Nous vous accueillerons au Floor 3 Room 320.

SCHEDULES OF THE FAIR: 

VIP Preview: (by invitation only) : Friday 29.09.2023: 14h00 – 19h00

Public Opening Days: Saturday 30.09.2023: 14h00 – 19h00 &  Sunday 01.10.2023: 14h00 – 18h00

ADDRESS:  Moxy Brussels City Center, Rue de Prince Albert 2, Elsene / Ixelles, 1050 Brussels, Belgique.

Sandrine Morgante, You Gold serie

Sandrine Morgante,
You Gold serie,
technique mixte sur papier, 65 x 50 cm,
2023

D’une part, la claque de quelques slogans nous enjoignant à pratiquer la performance, la prouesse, la mobilisation totale des ressources individuelles et collectives, cette optimisation qui ne peut que nous amener à la réussite, au succès, au confort et à la richesse. Make it possible, Just do it, Think big, Get rich, do more, High Speed, The beginning of a New Aventure. D’autre part, une série d’entretiens, de conversations, que l’artiste a menés avec des hommes et des femmes souffrant de ce que l’on appelle communément le burnout. Sandrine Morgante investit le champ du syndrome d’épuisement professionnel, désigné par cet anglicisme [ˈbɝnaʊt], un syndrome qui combine une fatigue profonde, un désinvestissement de l’activité professionnelle, un sentiment d’échec et d’incompétence dans le travail, résultat d’un stress professionnel chronique : l’individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner. Dans cette nouvelle série de dessins, intitulée You Gold, Sandrine Morgante dessine littéralement le burnout, reprenant injonctions et confidences, slogans et récits de souffrances. Je suis tétanisée, j’arrive plus à bosser, toutes ces injonctions contradictoires qui vous tombent dessus, j’ai complètement péter les plomb, plus c’est dysfonctionnel et plus vous êtes embarquée dans cette espèce de folie, J’aimerais démissionner, j’en peux plus, j’étouffe, c’est moi qui n’ait pas réussi à gérer la pression… Graphiques performatifs, bulles, trous noirs, majuscules, polices tantôt dynamiques et séductives, tantôt hachées et désordonnées, cris ou murmures, la composition de ces dessins au format d’affiche traduit le choc des mots, la perte de soi, les déflagrations systémiques et toutes ces histoires individuelles. 

Michiel Ceulers – Loïc Moons, Cartoon laws of physics, les images (1)

Loïc Moons
Sans titre, 2023
Technique mixte sur toile, 140 x 120 cm
Michiel Ceulers 
Raouls Gemälde auf einer New Yorker U-Bahn-Linie anstelle der Halle Poort 
(Riding the E-Train), 2023 
Oil, acrylic, oil stick, gloss paint, Perspex, caulk and Dymostrip on canvas and canvas on wooden pannel / artist made frame: cardboard. 39 x 58,5 cm
Loïc Moons
Sans titre, 2023
Mixed media on canvas, 170 x 144 cm
Michiel Ceulers
Halt mit Malen (Dead End), 2023 
Acrylic and oil on canvas and metal, 84,5 x 74,5 cm
Loïc Moons
Sans titre, 2023
Mixed media on canvas, 50 x 36 cm
Michiel Ceulers
L’esprit des lois bédéistes, 2022 – 2023 
Oil, acrylic, gloss paint, spray paint, caulk, wood, cardboard, metal lid, mirror mosaic tiles, screws on canvas and canvas on board / artist made frame: cardboard, 113 x 121 cm.

Paréidolie, Marseille, Le Second Rayon, Valérie Sonnier

Chaque année, Paréidolie, Salon international du Dessin contemporain, consacre son Second Rayon au dessin érotique. 

Valérie Sonnier, 2013
Sans titre (de la série Faire le photographe)
Crayon et cire sur papier, 17 x 21 cm
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 043-782x1024.jpg.
Valérie Sonnier, 2013
Sans titre (de la série « Faire le photographe »)
Crayon sur papier, 21 x 16,5 cm
Valérie Sonnier, 2013
Sans titre (de la série Faire le photographe)
Crayon et cire sur papier, 17 x 21 cm
Valérie Sonnier, 2012
Sans titre (de la série « faire le photographe »)
Crayons de couleurs sur papier, 20,7 x 15  cm

Paréidolie Marseille, preview, Gaetane Verbruggen

Gaetane Verbruggen, Sans titre, fusain marouflé sur bois, 2023, 13,75 x 20,8 cm

Peintre et dessinatrice, Gaëtane Verbruggen développe un travail tout en silence sondant le secret des images. Ses fusains et dessins évoquent des lieux oubliés, remplis d’histoire, dotés de lumière diffuse et intimes, des lieux qui nous permettent d’imaginer un passé, un historique fictif. Le tableau est une fenêtre ouverte. Où se trouve dès lors, si seulement elle existe, la limite entre la réalité et l’imagination ? Pouvons-nous jongler avec le visible et l’invisible produit par une lumière naturelle ? Gaëtane Verbruggen convoque l’intime et le public, le perceptible et l’imperceptible.

Gaetane Verbruggen, Sans titre, fusain marouflé sur bois, 2023, 20,8 x 13,75 cm
Gaetane Verbruggen, Sans titre, fusain marouflé sur bois, 2023, 13,75 x 20,8 cm