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Jacques Lizène, 144 tentatives de sourire, 1974

Passage de Retz, Salle 2.


144 tentatives de sourire... mais l'on sait le vécu quotidien de la plupart des individus, Accompagné de 881 tentatives de rire enregistrés sur cassette, tout d'une traite, 1974, 135 photos NB 16 x 11,5 cm, par groupe de 15 sous plastique.

 

Et une tentative de sourire d’un petit maître liégeois de la seconde moité du XXe siècle. photographie argentique NB et texte imprimé. 73 x 57cm.1974

Jacques Lizène, Petit Maître liégeois de la seconde moitié du XXe siècle. Edition Yellow 26.1 - 16.2.1974. Catalogue : 144 tentatives de sourire (extraits)

 

Ha ! ha ! ha ! Rire lizénien. S’esquisse dans les Tentatives de sourire ; s’entend, depuis 1974, dans les Tentatives de rire, se lit dans les entretiens que l’artiste donne à la presse. Entre parenthèses, parfois à la demande de l’artiste, parfois par les auteurs, en fonction de leur accoutumance à la logorrhée lizénienne. Se reconnaît de très loin dans les vernissages. De Lizène, Jean-Yves Jouannais a déclaré qu’il « passe sa vie à rire très fort ». Rire parfois noir, rire parfois jaune (surtout celui du public mondain peu enclin à l’inconvenance). Récemment redéfini en ricanement (2008), par rapport au rire hystérique de Gino de Dominicis, D’Io (1971). Si l’artiste italien rend hommage à Zarathoustra, le rieur véridique (« J’ai sanctifié le rire : Ô vous, hommes supérieurs, apprenez donc à rire ! »), Lizène ricane des écrits d’Emile Cioran, auteur du Traité de décomposition et de l’Inconvénient d’être né.

Ha! ha! ha! Lizénian laughter. Is hinted at in the Attempts to Smile; heard, since 1974, in the Attempts to Laugh, can be read in the artist’s interviews with the press. Parenthetically, sometimes at the artist’s request, sometimes by the authors, depending on their familiarity with Lizénian logorrhoea. Can be identified from a great distance in openings. Jean-Yves Jouannais has said that Lizène “spends his life laughing very loudly.” The laughter is sometimes dark, sometimes forced (especially that of good society, which has little inclination for unseemliness). Recently redefined as a snigger (2008) in relation to the hysterical laughter of Gino de Dominicis (D’Io (1971). Where the Italian artist pays homage to Zarathustra, the true laughter (“I have sanctified laughter: O you, higher men, you must learn to laugh!”), Lizène sniggers at the writings of Émile Cioran, author of A Short History of Decay and The Trouble with Being Born