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Marie Zolamian, une mosaïque pour le Musée Royal des Beaux Arts d’Anvers (KMSKA), premières images

A l’occasion d’une visite du Ministre de la Culture de la Région flamande aux ateliers Mosaico di Due, atelier qui réalise la mosaïque dessinée par Marie Zolamian, grand œuvre destiné à accueillir le visiteur au futur musée des Beaux-Arts d’Anvers en voie de rénovation, le musée communique sur l’état d’avancement de cette réalisation.  Sur le site du musée d’une part, et par la diffusion d’un premier dossier de presse (voir extrait ci-dessous).  Quelques premières images surgissent enfin. Les voici également.

Rappelons que Bienvenue occupera une surface de 76 mètres carrés et pèsera trois tonnes. La mosaïque est composée de plus de 60 sortes de marbre de diverses provenances, mais essentiellement de Carrare, ainsi que de verre de Murano. Soit quelques  480.000 tesselles. Assemblée en atelier, elle sera posée in situ dans le courant de l’année 2021. Le nombre d’heures de mise en oeuvre afin de la réaliser est estimé à 60.000. C’est la plus grande mosaïque européenne de ces 20 dernières années.

Actuellement, à la galerie, il vous est possible de découvrir un ensemble de dessins et documents qui ont jalonné la recherche de l’artiste.

Le Communiqué du Musée :

FR.

(…) La mosaïque située en haut des escaliers devant l’entrée du musée a été remplacée par une nouvelle en 1977, à l’occasion de l’année Rubens. Basée sur un dessin original, et posée sur du béton. Elle ne peut être restaurée car les tesselles sont ancrées dans le béton. Ceci a ouvert la voie à une idée audacieuse : et si, cette fois, nous options pour un nouveau projet ? Marie Zolamian (Beyrouth, 1975) a été choisie pour proposer un concept original. Elle peint généralement à petite échelle, bien qu’elle ait également réalisé quelques projets monumentaux. C’est sa première mosaïque et c’est la plus grande mosaïque artistique européenne de ces 20 dernières années.
Marie Zolamian a étudié les arts visuels à l’Académie royale de Liège et à La Cambre à Bruxelles. Cette artiste aux racines arméniennes est fascinée par la mémoire, l’héritage et la tension entre la réalité et l’imagination. Dans sa conception de la nouvelle mosaïque du KMSKA, tous ces intérêts se rejoignent. Zolamian a cherché l’inspiration dans tout le musée, du bâtiment à ses collection, et bien sûr dans sa longue histoire. Peu à peu, elle a rassemblé une sélection d’œuvres qui l’attiraient instinctivement, afin de les réunir en un tout homogène. Zolamian appelle sa création un tapis de bienvenue, un grand puzzle de pièces de la collection, avec des têtes, des insectes, des mains, des couronnes. Les visiteurs avertis seront immédiatement informés de ce qui les attend dès qu’ils franchiront les portes du musée.
Pour le concept global de la nouvelle mosaïque, Marie Zolamian fait appel à l’héraldique anversoise. Tant les armoiries actuelles de la ville d’Anvers que l’écu attribué par Napoléon en déterminent les éléments essentiels : le château ou la tour, les mains et les abeilles. Zolamian a recherché ces trois éléments, ou ce qu’ils symbolisent, dans la collection. La tour se voit attribuer une place dans le dessin, symbolisée par la Tour de Babel de Jan Brueghel I, ou au sens figuré, comme symbole de la ville d’Anvers ou du gouvernement. Il n’y a pas d’abeilles dans la collection du musée : Marie Zolamian compense leur absence par l’introduction de nombreuses fleurs.
Deux pièces ne font pas partie de la collection du KMSKA, mais sont essentielles pour l’artiste : un plan d’Anvers de 1585 (Museum Plantin-Moretus) et l’estampe Allégorie de la difficulté à gouverner Pieter Van Der Borcht (Rijksmuseum Amsterdam). En plus de relier la ville et le musée, ces images donnent à Zolamian l’occasion de fusionner des parties séparées de manière homogène.
C’est le renommé atelier belge Mosaico di Due qui transforme cette composition en une peinture en pierres. Pour préparer sa création, Marie Zolamian s’est plongée dans le monde merveilleux de la mosaïque, soutenue par Gino Tondat et Sarah Landtmeters de Mosaico di Due; ils se sont tous les trois rendus dans les carrières de marbre de Carrare pour sélectionner sur place les couleurs et les types de marbre. Cela a permis à Marie Zolamian de mieux prendre en compte les possibilités et les limites du travail avec des matériaux qui ne sont pas disponibles dans toutes les couleurs. Oui, il y a des limites. Ainsi, Marie Zolamian découvre à Carrare combien il y a de nuances de blanc. Mosaico di Due utilise également du verre coloré lorsqu’une certaine couleur n’est pas disponible dans la nature et qu’elle est pourtant importante dans le dessin. Les mosaïstes utilisent également les veines spécifiques du marbre de façon inventive. Grâce aux veines, ils peuvent faire apparaître des ombres, des plis dans les vêtements ou des nuances de couleur. Cela crée de la profondeur et leur permet de modeler des figures, presque comme un peintre.

NL.

De mozaïek die boven aan de trappen voor de museumingang ligt, werd in 1977, voor het Rubensjaar, vervangen door een nieuwe. Gebaseerd op het oorspronkelijke ontwerp, en gelegd op beton. De mozaïek kan niet zomaar gerestaureerd worden, omdat de steentjes verankerd zijn in het beton. Hierdoor lag de weg vrij voor een gedurfd idee: wat als we deze keer opteren voor een nieuw ontwerp? De keuze viel op Marie Zolamian (Beiroet, 1975) om een origineel concept uit te denken. Meestal schildert ze op kleine schaal, al realiseerde ze ook al enkele monumentale projecten. Het is wel haar eerste mozaïek. Het is meteen het grootste Europese kunstmozaïek van de laatste 20 jaar.
Marie Zolamian studeerde beeldende kunst aan de Koninklijke Academie van Luik en La Cambre in Brussel. Deze kunstenares met Armeense roots is gefascineerd door geheugen, erfgoed, en het spanningsveld tussen realiteit en verbeelding. In haar ontwerp voor het nieuwe mozaïek van het KMSKA vloeien al deze interesses samen. Zolamian zocht inspiratie in het volledige museum, van gebouw tot collectie, en natuurlijk zijn lange geschiedenis. Beetje bij beetje bracht ze een selectie werken bij elkaar die haar instinctief aantrokken. Om ze dan te verenigen tot een homogeen geheel. Zolamian noemt haar creatie een welkomsttapijt in steentjes, een grote legpuzzel aan onderdelen uit de collectie, met hoofden, insecten, handen, kronen. Alerte bezoekers krijgen meteen een introductie in wat hen te wachten staat eens ze de deuren van het museum binnenstappen.
Voor het totaalconcept van de nieuwe mozaïek vertrekt Marie Zolamian van de Antwerpse heraldiek. Zowel het huidige wapenschild van de stad Antwerpen als het schild toegekend door Napoleon bepalen de kernelementen: de burcht of toren, handen én bijen. Zolamian zocht in de collectie naar deze drie elementen, of wat ze symboliseren. De toren kan daarbij letterlijk een plek krijgen in het ontwerp, zoals De toren van Babel van Jan Brueghel I, of figuurlijk, als symbool voor de stad, Antwerpen of bestuur. Het gebrek aan bijen in de collectie compenseert de kunstenares door bloemen te gebruiken.
Twee onderdelen komen niet uit de KMSKA-collectie, maar zijn voor de kunstenares essentieel: een plan van Antwerpen uit 1585 (Museum Plantin-Moretus) en de prent Allegorie op de moeilijkheid van het besturen van Pieter Van Der Borcht (Rijksmuseum Amsterdam). Behalve dat ze stad en museum verbinden, verschaffen deze afbeeldingen Zolamian de mogelijkheid om aparte onderdelen homogeen samen te voegen.
Het vermaarde Belgische mozaïekatelier Mosaico di Due zet het ontwerp om van collage en tekening tot een schilderij in steentjes. Ter voorbereiding van haar creatie, dompelde Marie Zolamian zich onder in de wondere wereld van de mozaïek, gesteund door Gino Tondat en Sarah Landtmeters van Mosaico di Due. Met z’n drieën trokken ze naar de marmergroeven van Carrara om ter plaatse kleuren en soorten marmer te selecteren. Zo kon Zolamian beter rekening houden met de mogelijkheden en beperkingen van werken met materiaal dat niet in elke kleur beschikbaar is. Hoewel, beperkingen. Marie Zolamian ontdekt in Carrara hoeveel tinten wit er wel niet bestaan. Mosaico di Due gebruikt ook gekleurd glas als een bepaalde kleur niet voorhanden is in de natuur en die toch belangrijk is binnen het ontwerp. De mozaïekleggers weten bovendien ook de aders eigen aan marmer inventief te gebruiken in het ontwerp. Dankzij de aders kunnen ze schaduwen weergeven, plooien in kleding of kleurnuances. Zo ontstaat diepte en kunnen ze figuren modeleren, bijna zoals een schilder. Het van nature eerder vlakke medium wordt er veel levendiger door.

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