Archives mensuelles : septembre 2022

Jacques Lizène, Vidéographie, take #1, cinéma Nova, Bruxelles, ce 2 octobre

Jacques Lizène, Quelques séquences d’art sans talent (1979), video, 11′
Jacques Lizène, Quelques séquences d’art sans talent (1979), video, 11′
Jacques Lizène, Quelques séquences d’art sans talent (1979), video, 11′

Si la réputation du festival expérimental de Knokke (1949 à 1975) n’est plus à faire, une autre initiative mérite tout autant d’être mise en lumière… En 1976, le paysage télévisuel belge se limite à la BRT et la RTB. Cette dernière lance Videographie, émission dédiée à l’art vidéo et aux nouvelles technologies, produite et réalisée avec l’ambition de se différencier, formellement et artistiquement, de la télévision institutionnelle. Véritable OVNI anticonformiste, ce programme pionnier de la télé européenne va durer jusqu’en 1986, d’abord à un rythme bimensuel puis mensuel, permettant la diffusion d’un large éventail de vidéos et de films issus de l’avant-garde belge et internationale.

Vidéographie se profile comme de l’anti-télévision : les spectateurs sont mis en condition de voir et comprendre les dessous de la fabrication de l’émission, et invités par la même occasion à une réflexion autour de l’image télévisuelle. L’émission peut être elle-même prétexte pour expérimenter différents dispositifs sur le plateau : celui-ci peut se muer en atelier pédagogique ou en salon de discussion… Tout est source de réappropriation et d’invention, même les génériques. Rétrospectivement, avec un recul de plusieurs décennies, l’esthétique singulière qui se dégage de « Vidéographie » est d’autant plus jouissive et épatante qu’elle est advenue sur une télévision publique. Cap alors sur les années ’70, décennie qui a vu l’émergence de la vidéo-art en Belgique, où des artistes et cinéastes ont commencé à s’approprier et expérimenter avec la vidéo, medium historiquement lié à l’évolution de la télévision.

Cette séance dédiée à la vidéographie et à quelques artistes qui en ont marqué les débuts, sont organisées en collaboration avec Cinéma Nova et la SONUMA (archives de la RTBF) et font parties de l’exposition THE 1970S:_. organisée chez ARGOS

VIDEOGRAPHIE : TAKE #1

Quelques extraits et moments emblématiques des débuts de l’émission TV Vidéographie : une présentation de ce qu’est la vidéo légère, une introduction au fonctionnement d’une caméra « paluche » et d’un synthétiseur image, et quelques considérations de l’époque autour de l’art vidéo. Pour compléter le programme, quatre courts métrages réalisés par des artistes/cinéastes devenus incontournables dans l’histoire du cinéma et de la vidéo-art belges.Jacques Louis Nyst, Aile 4 neige (1978), video, 19′

Jacques Louis Nyst, Le tombeau des nains (1975), video, 2′

Jacques Lizène, Quelques séquences d’art sans talent (1979), video, 11′

Michel Blondeel & Boris Lehman, Marcher ou la fin des temps modernes (1979), video, 27′

→ En présence de Jacques Delcuvellerie, Dick Tomasovic, Boris Lehman

Jacqueline Mesmaeker, Prix de l’AICA Belgium

L’Association Internationale des Critiques d’Art, section belge (Aica Belgium – ABCA/BVKC) communique : 

AICA Belgium (ABCA / BVKC), a l’honneur de remettre cette année le Prix annuel de l’exposition la plus remarquable de 2020-2021 aux trois expositions personnelles de Jacqueline Mesmaeker : Enkel Zicht Naar Zee, Naar West, CC Strombeek, 10.01– 04.03.2020; Ah quelle aventure, Bozar, Brussel/Bruxelles, 19.05 – 21.07.2020 ; De page en page, Raveel Museum, Machelen-aan-de-Leie.
 
Nous félicitons l’artiste, le commissaire, Luk Lambrecht, les auteurs du beau livre Quelle aventure ! publié par MER et B&L qui les accompagne; textes de Luk Lambrecht, Lieze Eneman, Michel Baudson, Jean-Michel Botquin, Saskia De Coster, Anne Pontégnie, Melanie Deboutte, Sophie Lauwers, Philippe Van Cauteren.
 
Depuis 2016, chaque année, l’Association belge des critiques d’art ABCA/BVKC décerne son prix d’honneur à la meilleure exposition de l’année précédente, visant ainsi à souligner la valeur d’une exposition contribuant au discours de l’art d’aujourd’hui.
Les prix précédents ont été décernés à :
2015: Lili Dujourie, « Folds in Time – Plooien in de tijd » (S.M.A.K., Gand et Mu.ZEE, Ostende)
2016: Mira Sanders, « Inland Voyages in an Inland Voyage » (ARGOS, Bruxelles)
2017: « The Absent Museum » (WIELS, Bruxelles)
2018: James Lee Byars, « The Perfect Kiss » (M HKA, Anvers)
2019 : Pieter Vermeersch (M Museum Leuven)
 
Enkel Zicht Naar Zee, Naar West, CC Strombeek
Ah quelle aventure, Bozar, Brussel/Bruxelles,
De page en page, Raveel Museum, Machelen-aan-de-Leie

Art on Paper Brussels, Espace Vanderborght, 6 – 9 octobre

Jacques Charlier, La courbure de l’art, planche originale, 50 x 35 cm

La galerie participe au Salon Art on Paper, qui se tient du 6 au 9 octobre en l’espace Vanderborght à Bruxelles et montrera des oeuvres de : 

Jacques Charlier, Werner Cuvelier, Alevtina Kakhidze et Jacques Lizène

Journée professionnelle : mercredi 5 octobre – Accès public : du jeudi 6 au dimanche 9 octobre de 12 à 19h. Espace Vanderborght, rue de l’Ecuyer 50 à 1000 Bruxelles 

Infos

Jacques Lizène, Around Art Vidéo, Lille, tentatives et interruption

Jacques Lizène (1946-2021)
Tentative de dressage d’une caméra
Tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra, 1971
Portapack Sony transféré et numérisé, NB, son, 2’11.
Production Yellow Now, Liège

Elle est docile la caméra ? Allez, fait le beau, la caméra ! Claquant du doigts, Jacques Lizène tente de dresser une caméra. Couchée, la caméra ! Ensuite, d’un bout à l’autre de l’écran, le Petit Maître, tente d’échapper à la surveillance de cette même caméra. Œuvre à la fois filmique et performative, cette séquence réalisée en 1971 est le troisième film de Jacques Lizène, après Travelling sur un mur (je ne procréerai pas) et Absence de sujet filmé, et témoigne des débuts de l’art vidéo en Belgique. Cette œuvre apprivoise, entre lucidité et maladresse, ce nouveau médium entré dans le champ des arts plastique, elle est aussi d’une grande conscience politique, mettant en jeu la domination des médias, la soumission à l’ordre dominant, le discours sur la servitude volontaire.

Jacques Lizène (1946-2021)
Interruption de lumière, 1971
Film NB sans son, 8 mm transféré, 3’39
Production Yellow Now, Liège 

Un seul long plan fixe long de plus de trois minutes : la caméra fixe une prise électrique au bas d’un mur. Une main apparaît dans le champ et retire la prise. Noir. Interruption de lumière. Coupure. Le générique, tapé sur la Remington portative de l’artiste précise : « L’auteur n’apprécie pas vraiment son film. S’il l’a réalisé, c’est parce qu’il se méprise un peu de temps en temps… (peut-être) ».

Ce film s’inscrit dans un cycle d’œuvres où l’on retrouve Volet Clos, Noir Funèbre, Extinction de l’œuf et bien sûr la Vasectomie, sculpture interne : D’une manière générale, les choses étant ce qu’elles sont, Jacques Lizène ne procréera pas…Hopla ! Il subira volontairement la vasectomie (stérilisation par coupure des canaux déférents). Dès ce moment, il portera en lui une sculpture interne. Coupure

Jacques Lizène, Around Art Vidéo, Hôtel Moxy, Lille, 30 sept – 2 octobre

La galerie participe à la deuxième édition de Around Art Vidéo à Lille et projettera quelques films des années 70 de Jacques Lizène, également présent à Bruxelles dans l’exposition The 1970s, organisée par ARGOS.

Vernissage le vendredi 30 septembre de 18 à 22h . Samedi 1 et dimanche 2 octobre : de 14 à 19h. Hotel Moxy-Mariott. Rue Jean Bart, 59000 Lille, France

Aglaia Konrad, Umbau, FOMU Antwerpen, les images (3)

Aglaia Konrad, BT 19, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, RAUMPLAN I(WO) UV print on poster paper, Dimensions variable 2022
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Full Circle Avebury Handmade gelatin silver print on baryta paper, aluminium, glass, metal
4 prints of 104 x 126, 2016
Aglaia Konrad, Footnote 1. CAT Digital print 42 x 30cm, 2020
Aglaia Konrad, Footnote 3. Concrete Digital print, 42 x 30cm, 2022
Aglaia Konrad, Footnote 2. Rückbaukristall Digital print 42 x 30cm, 2015
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, I love Rückbau, Video, color, sound, flatscreen, 16:9 vertical, 19 min.2020
Aglaia Konrad, BT 17, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 24, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 13, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 23, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 02, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 22, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 08, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86cm, 2021
Aglaia Konrad, Jewel Chain Demolition trash, metal chain. Dimensions Variable 2022

Valérie Sonnier à la Maison Victor Hugo, Paris

Valérie Sonnier est l’invitée de la Maison Victor Hugo à Paris et convoque son fantôme. Dès ce 27 octobre. Ouverture exceptionnelle pour la Nuit Blanche ce 1er octobre. 

“ Tout dit dans l’infini quelque chose à quelqu’un “, de Valérie Sonnier établit des liens entre les maisons de Victor Hugo, celle de la place des Vosges et Hauteville House à Guernesey. Évoquant la relation de Victor Hugo  au spiritisme, des apparitions fantomatiques viennent rendre hommage aux êtres ayant vécu dans ces deux lieux. Un film super 8  réalisé à Paris et à Guernesey, ainsi que des photographies de fantômes à Guernesey dans la lignée des photographies spirites, des dessins de Hauteville House, une table spirite, des images transparentes dans des cadres anciens prennent place au sein même de l’appartement de Victor Hugo et dialoguent avec l’esprit du lieu. (Gérard Audinet, Directeur des Maisons de Victor Hugo, Paris / Guernesey)

Valérie Sonnier, Le fantôme de Hauteville House, 2022

Aglaia Konrad, Umbau, FOMU Antwerpen, les images (2)

Aglaia Konrad, BT 16, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 cm x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 10, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
sur le mur: Aglaia Konrad, A LOOS (Chiminée) Digital print on canvas 500 x 1170 cm (Variable), 2022
Aglaia Konrad, BT 03, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 20, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 01, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 126 x 86 cm, 2021
Aglaia Konrad, BT 15, Inkjet print on fine art paper, aluminium, framed, 86 x 126 cm, 2021
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm
Aglaia Konrad, Frauenzimmer / Antwerpen, 2022
Glass windows from the Brodzki/Lambrichs building, metal stands 210 x135 x 2,5 cm

Jacques Charlier, Jacques Lizène, The 1970s, Argos, Bruxelles, vernissage ce 24 septembre

THE 1970s: _ met en évidence une époque particulièrement prolifique pour la production artistique en Belgique, durant laquelle l’expérimentation audiovisuelle s’est accélérée. A partir de 1970, de nombreux artistes explorent pleinement les possibilités créatives et technologiques du cinéma et de la vidéo. L’exposition se positionne sur l’axe géoculturel Liège-Anvers en faisant quelques détours importants par Bruxelles, Namur, Alost et Knokke; marquant ainsi une période au cours de laquelle de nombreux artistes développent de nouvelles méthodes de production souvent collaboratives, immatérielles et interdisciplinaires.

THE 1970s: _ est la première manifestation publique d’un projet de recherche initié par argos en 2018. L’exposition présente les résultats de ce projet en quatre grands thèmes : les moyens de production, les événements, les collectifs d’artistes et l’interdisciplinarité. Ces quatre chapitres sont explorés au rez-de-chaussée, tandis que l’étage supérieur est dédié au potentiel utopique qu’offre le médium vidéo. THE 1970s: _ reconstitue plusieurs installations phares de l’époque et inclut une série d’oeuvres numérisées, produites à l’origine en U-matic, Sony Open Reel, 16 mm et Super 8.

commissaires:

Dagmar Dirkx avec Niels Van Tomme

artistes:

Lili Dujourie, Marc Verstockt, Jacques Charlier, Daniël Dewaele, Frank Van Herck, Filip Francis, Raoul Van Den Boom, Daniël Weinberger, Barbara & Michael Leisgen, Jacques Lennep, Groupe CAP, Edith Dewitt, Gary Bigot, Hubert Van Es/Flor Bex, Chris Goyvaerts, Robert Stéphane, Guy Jungblut, Jan Debbaut, Luc Deleu, Leo Copers, Roger D’hondt, Joëlle De La Casinière, Philippe Van Snick, Philippe Incolle, Yves De Smet, De Nieuwe Coloristen, Guy Schraenen, Maurice Roquet, Bernard Queeckers

Jacques Lennep, jeux avec un écran, 1974

THE 1970s: _ highlights a remarkably prolific era of artistic production in Belgium that saw the acceleration of audiovisual experimentation. From 1970 onward, artists started fully exploring the creative and technological possibilities of video and film. Played out predominantly across the geo-cultural axis of Liège – Antwerp, with important digressions in Brussels, Aalst, Namur, and Knokke, it marks a period during which artists developed new forms of production that were often collaborative, immaterial, and interdisciplinary in nature.

THE 1970s: _ is the first public manifestation of a long-term research project argos launched in 2018. The exhibition divides the findings of this research into four main themes: means of production, events, artist collectives, and the interdisciplinary. These four chapters are explored on the ground floor, while the upper floor is dedicated to foregrounding the utopian potential of video and film. THE 1970s: _ recreates a selection of key installations from the era, while also presenting a series of digitised art works originally shot on U-matic, Sony Open Reel, 16mm, and Super 8.

curated by:

Dagmar Dirkx with Niels Van Tomme

featuring artists:

Lili Dujourie, Marc Verstockt, Jacques Charlier, Daniël Dewaele, Frank Van Herck, Filip Francis, Raoul Van Den Boom, Daniël Weinberger, Barbara & Michael Leisgen, Jacques Lennep, Groupe CAP, Edith Dewitt, Gary Bigot, Hubert Van Es/Flor Bex, Chris Goyvaerts, Robert Stéphane, Guy Jungblut, Jan Debbaut, Luc Deleu, Leo Copers, Roger D’hondt, Joëlle De La Casinière, Philippe Van Snick, Philippe Incolle, Yves De Smet, De Nieuwe Coloristen, Guy Schraenen, Maurice Roquet, Bernard Queeckers