Honoré d’O, El Hotel electrico, Muhka, Antwerpen

Honoré d’O participe à l’exposition El Hotel Electrico (curator Edwin Carels) au Muhka à Anvers/Antwerpen. Il conçoit pour l’occasion une variation sur « if language substistutes the title ».

Muhka
du 21 février au 11 mai 2014

Honoré d'O

À quel moment l’animation se hisse-t-elle au rang d’art visuel? Que reste-t-il de l’animation quand elle quitte la salle de projection ou l’écran de télévision pour se manifester dans d’autres espaces? L’exposition El Hotel Eléctrico – Chambres Libres part en quête de différentes possibilités du phénomène ‘animation’ au sens large, et prend pour point de départ le média sous ses premiers aspects, lorsque les conventions et clichés de l’industrie cinématographique n’imposaient pas encore leurs limites et restrictions à cette discipline artistique.

Quand l’animation quitte le cadre délimité de l’écran de cinéma pour apparaître au musée, elle n’offre plus une expérience exclusivement visuelle au spectateur, mais crée un lieu qui incite à l’exploration. El Hotel Eléctrico est conçu comme un essai visuel, une expérience spatiale. L’animation est envisagée ici comme l’accession à un champ de force : la manipulation d’images et d’objets dans des salles de musée « mises en scène », le franchissement d’intervalles.
Quand on « se présente à la réception » d’El Hotel Eléctrico, on arrive dans une autre dimension spatio-temporelle. À l’instar de l’hôtel, le musée est un lieu où chaque visiteur est un hôte provisoire. La tension entre le public et l’intime, les intérieurs neutres et les objets personnalisés, la veille et le sommeil, le travail et la rêvasserie, génère des paradoxes ludiques dans chaque « chambre » d’El Hotel Eléctrico.
El Hotel Eléctrico offre un cadre alternativement joyeux et macabre, monochrome et chamarré, magique et secret à des œuvres de Robert Breer, David Claerbout, Robert Devriendt, Léon Foucault, Sara van der Heide, Pierre Huyghe, Katrin Kamrau, Julien Maire, Anthony McCall, Lars Morell, Matt Mullican, Philip Newcombe, Honoré d’O, Roman Ondák, Cornelia Parker, Philippe Parreno, Bart Prinsen, The Quay Brothers, Yann Sérandour, Tommy Simoens, Michael Snow, Clare Strand, Javier Téllez, Luc Tuymans.

When does animation become art? What remains of animation when it leaves the cinema or TV screen, and manifests itself in other spaces? The exhibition El Hotel Eléctrico – Rooms Available sets out in search of the many expressions of the phenomenon of ‘animation’ in a broader sense, starting with the medium in its earliest forms, at the time when this artistic practice was not yet constrained by the conventions and clichés of the film industry.

When animation leaves the confined frame of the movie screen and pops up in a museum, it no longer offers the visitor a purely visual experience, but rather creates a space in which exploration is encouraged. El Hotel Eléctrico was conceived as a visual essay, a space-related experience. Animation here is understood as entering a force field: the manipulation of images and objects in ‘staged’ museum rooms, the bridging of intervals.
In El Hotel Eléctrico, visitors step into another time and space. For much like a hotel, a museum is a place where every visitor is but a temporary guest. The tension between public and private, between neutral interiors and personalized objects, between waking and sleeping, and between working and dreaming creates playful contrasts in every single ‘room’ of El Hotel Eléctrico.
El Hotel Eléctrico presents an alternatingly merry and macabre, monochromatic and brightly coloured, magical and mysterious framework for works by Robert Breer, David Claerbout, Robert Devriendt, Léon Foucault, Sara van der Heide, Pierre Huyghe, Katrin Kamrau, Julien Maire, Anthony McCall, Lars Morell, Matt Mullican, Philip Newcombe, Honoré d’O, Roman Ondák, Cornelia Parker, Philippe Parreno, Bart Prinsen, The Quay Brothers, Yann Sérandour, Tommy Simoens, Michael Snow, Clare Strand, Javier Téllez, Luc Tuymans.

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