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Jacques Lizène et le Capitaine Lonchamps, Désordres, extraits de la collection Antoine de Galbert, Mac Lyon

Jacques Lizène et le Capitaine Lonchamps participent à l’exposition Désordres, extraits de la collection Antoine de Galbert au Mac Lyon. 8 mars – 7 juillet 2024.

Jacques Lizène

On peut dire d’un collectionneur qu’il a un «œil » quand il achète l’œuvre d’un inconnu avant les autres, quand il parvient à définir sa propre place dans l’immensité vertigineuse de l’offre artistique, quand ses « coups de cœur » sont malgré tout étayés par des connaissances, quand il ose s’aventurer sur des terrains non encore explorés. (Antoine de Galbert)

Capitaine Lonchamps

Rester libre, ne pas se laisser influencer par le goût ou par les mots des autres, c’est peut-être la seule ligne qui a guidé et guide encore les choix d’Antoine de Galbert. L’éclectisme et l’impertinence savoureuse des œuvres de sa collection, dont l’exposition Désordres au macLYON présente des extraits, témoignent de l’œil audacieux de ce collectionneur.

Dans un désordre assumé, mais jamais complètement maîtrisé, l’exposition pose un regard sur les préoccupations, les errances, les luttes, les utopies, la violence et les rêves du monde, au fil d’un parcours divisé en une dizaine de salles sur l’ensemble du 2e étage du musée. Première œuvre de ce vaste ensemble, une courte animation en noir et blanc de
Radenko Milak voit s’effondrer la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris dans une atmosphère brumeuse qui rappelle celle des films expressionnistes allemands du
début du XXe siècle. Le ton est donné et la suite des œuvres décline les images inquiétantes de sociétés que l’on sent prêtes à s’écrouler ou à s’enflammer. Peinture, photographie, installation, dessin, assemblage et vidéo sont parmi les mediums employés par les artistes, certain·es inconnu·es et d’autres comptants parmi celles et ceux que l’on considère comme les grands noms de l’art.

Point central de cette exposition, un riche cabinet de curiosités rassemble des œuvres et objets relevant aussi bien de l’art moderne, de l’art contemporain, de l’art brut ou de l’ethnographie. Reflets de l’esprit du collectionneur, les deux vitrines qui le composent aspirent au décloisonnement, à défier l’ordre des catégories, des mouvements et des domaines qui organisent et régissent encore l’univers de l’art et les institutions muséales. Une céramique de l’artiste canadienne Shary Boyle côtoie ainsi un dessin de René Magritte, une tête marionnette du Vanuatu, une planche anatomique du XVIIIe siècle ou une petite sculpture textile de Yayoi Kusama. Dans ce même espace, l’irréversible de
la bombe atomique est présenté à côté d’un néon de Jean- Michel Alberola, L’Espérance à un fil. Si les œuvres n’hésitent pas à plonger dans les entrailles, à exposer le grimaçant,
le grotesque ou le monstrueux, on y découvre également des moments suspendus, des échappatoires surréalistes, psychédéliques ou magiques, et l’espoir de la reconstruction et de la réinvention.

Désordre d’une collection, désordre de l’art, désordre du monde, cette exposition dédiée à la collection Antoine de Galbert propose de naviguer dans la confusion et les éclats, plutôt que de prétendre à un universel lisse et peut-être utopique.

Capitaine Lonchamps s’est occulté

Nous avons appris hier l’occultation du Capitaine Lonchamps, à l’âge de 70 ans. Je republie ici cette notice que son ami André Stas a rédigé en 2011 pour le Guide de l’Irrévérence, paru à l’occasion d’une mémorable exposition au Centre Wallonie Bruxelles à Paris. Il neige en nos coeurs. Bon voyage, Capi. 

Neige, 2010, de la série Sciences et Voyages, Technique mixte sur imprimé trouvé, 15 x 16 cm
Neige, 2009, Technique mixte sur phtographie trouvée, 30 x 23 cm

Capitaine Lonchamps

par André Stas

Loger le parcours d’un tel personnage (né Philippe L. en 1953) dans une notice équivaut, mutatis mutandis, à enclore la Grande Pyramide dans une boule de neige. Proposer, en 1984, son Père Ubu (haut de 12 mètres !) pour le Prix Europe (au Musée d’Art moderne, à Ostende), relevait pour lui d’une «attitude» consistant à se présenter à tous les concours, à la seule fin de pouvoir dresser la liste des multiples refus qu’il allait essuyer. Le malheur voulut qu’il y décrocha la Merdaille d’Argent! Perturbé par cet « échec », il se prit donc à croire au bien-fondé de sa peinture libérée, adjoignant à la créature jarryque son propre héros: Max. Sa Maxification du Monde fut applaudie par tous ceux que l’art triste enquiquinait. Les délires iconiques de sa compagne de l’époque (Myriam Merch) étant présentés conjointement, le couple devint bientôt le fleuron d’une peinture sauvagement jubilatoire, aux insolences fort bienvenues. Le Hasard qui sait tout les fit croiser la route zigzagante de Stas (qui gardait un goût de trop peu de l’expérience éphémère de Frais d’Orifices). En intime connivence avec lui sur le plan de la ‘Pataphysique, démarra en 1986 l’aventure des Po$t-Zozo$, sept années de peinture collective, seule manifestation convaincante de la Figuration libre en Wallagonie (même si l’Histoire de l’Art officiel en fait fi). Galvanisé, le Capitaine pondit dans le même temps des détournements de tapis kitsch, puis nous « assit » avec ses fresques du tombeau d’Orèlie Antoine Ier, Roi de Patagonie, installations monumentales qui éberluèrent les esthètes autant que les Béotiens. Un dimanche caniculaire de 1989, le Capitaine, question de rafraîchir l’atmosphère, se prit à faire tomber la neige sur tout un pan d’une composition ravageuse des Po$t-Zozo$. Sans doute, ne se doutait- il pas de l’importance du geste pictural qu’il venait de poser. Subjugué par l’intense plaisir qu’il éprouva en multipliant ces points blancs, il clama qu’il venait d’inventer le «Neigisme», qui devint bientôt son arme froidement novatrice de Grand Perturbateur. Au fil du temps, le support de la toile d’une noirceur immaculée ne lui suffit plus et l’épidémie de flocons s’instaura partout selon une logique exponentielle, monomanie brouillant l’entendement que nous pouvions avoir de divers objets (choisis avec soin dans la mythologie du quotidien vulgaire) puis de l’image en général. Snowman (avatar « Spataphysique » de Fantômas) fit son apparition, insinuant sa mystérieuse présence dans les photographies dénichées aux puces, les chromos surannés ou les couvertures alléchantes de romans ou périodiques populaires. Le désole de ne point parvenir à commettre enfin, comme il en rêve, « la plus laide peinture du Monde » car la moindre « pauvre chose dont la laideur muette a des profondeurs d’expression comme le visage d’un imbécile» (Flaubert) acquiert étonnamment une certaine beauté, par la magie de sa subtile intervention nivale.

Paru dans Petit guide de l’Irrévérence, Editions Yellow Now, 2011.

Capitaine Lonchamps, Benjamin Monti, Tomber du Ciel, galerie de Wégimont

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 1999
Acrylique sur couette, 127 x 193 cm

Avec la complicité de François de Coninck et avec Capitaine Lonchamps, Bertrand Carrière, Dominique Castronovo & Bernard Secondini, Aurore Dal Mas, Lila Maria de Coninck, François de Coninck & Guy Jungblut, Thierry Falisse, Benoit Félix, Jacky Lecouturier, Barbara & Michael Leisgen, Perrine Lievens, Justine Montagner, Benjamin Monti, Jacques Louis Nyst, Sébastien Plevoets, Armand Quetsch, Lucia Radochonska, Alain Rivière, Jean-Michel Sarlet, Guido van der Werve, Manon Vanderweeghde.

(I) A Wégimont du 3 octobre au 1er novembre 2015

(II) et au Churchill du 1er octobre au 31 novembre 2015

Et si notre trop complexe et retorse époque avait, au moins encore un peu, besoin de croire au Père Noël, aux cadeaux tombés du ciel, aux chimères impalpables, aux voeux furtifs que l’on ne peut s’empêcher d’adresser aux étoiles filantes ?… Non pas histoire de se repaître là de niaise superstition, d’espoirs naïfs, de rêverie infantile ou de fuite – trop adulte, celle-là – dans les éthers ou les paradis irrémédiablement artificiels… Mais bien plutôt de saisir les occasions de garder les yeux dans les airs, de décoller les pieds d’une terre trop terre-à-terre, de laisser nos imaginaires vagabonder dans des formes libres, indécises, imprécises ; de nourrir la conscience, somme toute, que le monde qui nous accueille est bien plus infini que ce que nous pouvons percevoir ou concevoir. De jouer aussi avec les mots, comme on jongle avec les nuages.
Tomber du ciel c’est s’inviter et s’inventer, s’ajouter et troubler, mourir et renaître, ne faire que passer. S’il est vrai, comme le disait Mallarmé, qu’un coup de dés jamais n’abolira le hasard, c’est aussi accepter que l’homme sur terre ou dans les airs ne maîtrise pas tout : la chance ou le coup du sort nous bousculent, le symbolique nous transcende, le spirituel nous fait pouffer ou éternuer, autrui nous happe, le temps nous avale, les meilleurs s’en vont, nos ombres nous précèdent et l’art, l’art, souvent nous dépasse.
Bonne veine ou infortune, bout de sonde ou coin de météore, foudre bénie ou pluie de grenouilles, oiseau chevrotiné ou arc-en-ciel, révélation mystique ou héritage d’Amérique : ce qui nous tombe de nulle part a souvent de quoi surprendre. Nous avons réuni ici des créateurs de tous ordres, provenances et générations. Ils n’ont en commun que le ciel, parfois un horizon, et c’est déjà beaucoup. Et s’il ne s’agit pas, nez en l’air, d’égrener patiemment le chapelet des béatitudes esthétisantes ou des joliesses de calendrier, il ne s’agit pas non plus de bouder son plaisir à voir passer au loin les nuages, les merveilleux nuages (même s’il faut bien convenir qu’il est rare qu’un nuage prenne la forme d’un nuage), et à récolter ce qui, de là-haut, descend questionner, nourrir ou éblouir notre regard, nos repères, nos certitudes. Chaque matin, il nous faut redescendre d’un cirrus, d’un stratus, d’un cumulus, chaque soir y remonter ; enfants, on n’en faisait pas tout un plat. Nous aurons donc l’âge de nos ailes, brûlées parfois à trop de désir.
Le ciel, c’est notre lieu commun et pourtant toujours lointain, étranger… Le ciel, bien malin qui peut prédire ce qu’il lâche, où il va, et quand il tombe.
Le mieux est encore de faire mine que le ciel, c’est nous.
Emmanuel d’Autreppe, commissaire de l’exposition

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titres (Marie Delex)
Encre de chine sur papier, 3 x 21 x 29,7 cm
2012

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Capitaine Lonchamps, une couverture de neige pour Jean-Luc Dalcq

Capitaine Lonchamps fait sa rentrée littéraire et illustre la couverture de « Les texticules du Diable et autres éjaculations psychotiques » de Jean-Luc Dalcq.

Le Liégeois (d’adoption) Jean-Luc Dalcq est né dans la seconde moitié du vingtième siècle. Depuis, il a inventé le conceptualisme subjectif, c’est-à-dire l’art de voyager autour de son chanvre ou de son chancre, selon les jours ; il a été rédacteur publicitaire mais s’est repenti ; il a écrit des textes en tous genres (nouvelles, roman, poèmes licencieux ou non, aphorismes, contes, chansons…) ; il est compositeur, interprète, powète, philobof et explorateur (de l’existence).

Les texticules du Diable, Jean-Luc DALCQ, couverture du Capitaine Lonchamps, collection Les p’tits Cactus, 86 pages, ISBN: 978-2-930659-37-4, septembre 2015, 7 €

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps,
Neige, 2010 de la série Le petit Parisien, supplément littéraire illustré du 10 mars 1896. Le crime du bois de Vincennes, un père assassin de son fils. Technique mixte sur imprimé, 26 x 26 cm

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Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène, En attendant… Collection # 6, Le Quartier, Quimper

Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène participent à l’exposition En attendant… / Collection # 6 au Centre d’Art Contemporain de Quimper, une présentation de la collection de Bertrand Godot.
Le quartier, 10 esplanade François Mitterrand 29000 Quimper. Exposition du 4 juin au 30 août

Benjamin Monti

Benjamin Monti, sans titre, 2010. Encre de chine sur papier « Perspecta », papier millimétré bicolore pour dessin en perspective. 21 X 29,7 cm

En attendant …

Attendre, il n’y a peut-être que ça à faire. Les salles d’attentes sont souvent vouées à un rendez-vous précis, avec le dentiste, le maire, un conseiller pour une recherche d’emploi, etc. Ici, le rendez-vous c’est vous. Il n’y a pas de destination précise, tous les ingrédients sont là : chaises, plantes, poster, éclairage, etc.

Je propose d’être là pour attendre diverses choses : le devenir de notre humanité, celui du centre d’art Le Quartier, de l’art en général, et de la vie en particulier.

De par mon nom familial, je me suis attaché à l’attente. Bien sûr Samuel Beckett est récurrent dans mon histoire personnelle. Maintes et maintes fois, lors de rendez-vous, on m’a interpellé avec la bonne blague « Oh, on vous attendait Mr Godot ! Bon, on a déjà dû vous la faire … ». N’ayant pas d’attache géographique natale (peut-être Audierne désormais ?), je me suis donc raccroché à ce territoire qu’est mon nom.

Très vite, étudiant aux Beaux-Arts d’Angoulême, je me suis posé la question de la production d’œuvres ou d’autres choses d’ailleurs : à quoi ça sert ? Pour qui ? Pourquoi ? N’y a t-il pas suffisamment de choses répétées dans l’art ? Dans la vie ?
J’ai donc préféré, avec le temps, montrer des œuvres plutôt qu’en faire, ne rien ajouter.
Après une courte carrière politique, je me suis senti capable uniquement de montrer l’art sous toutes ses formes, le reste m’important peu.

Cette collection, je ne l’ai pas voulue, elle s’est imposée d’elle-même suite à des dons d’artistes exposés, devenus des amis par la suite.
Je ne suis pas collectionneur, je le suis devenu par la force des choses.
Cette proposition faite par le centre d’art Le Quartier de montrer ma collection, me permet pour la première fois de mettre ensemble un puzzle, reflet évident de ma pensée.

Dans cette salle d’attente, le visiteur devient acteur !

Bertrand Godot, le 8 avril 2015

Artistes : Saâdane Afif, Pierre Ardouvin, Neal Beggs, Pierre Besson, Fred Biesmans, Etienne Bossut, Lilian Bourgeat, Olaf Breuning, Jean-Baptiste Bruant, David Michael Clarke, Philippe Cognée, François Curlet, Michael Dans, Denicolaï & Provoost, Eric Dietman, Florence Doléac, Marcel Dinahet, Christelle Familiari, Hans-Peter Feldmann, Michel François, Bertrand Gadenne, Paul-Armand Gette, Jef Geys, Henri Guitton, Jacques Halbert, Hippolyte Hentgen, Joël Hubaut, Anabelle Hulaut, Guillaume Janot, Ann Veronica Janssens, Jacques Julien, Yann Lestrat, Claude Lévêque, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Gilles Lopez, Mathieu Mercier, Benjamin Monti, Jasper Morrison, Mrzyk & Moriceau, Daniel Nadaud, Claes Oldenburg, Jean-Luc Parant, Bruno Peinado, Charles Pennequin, Pascal Rivet, Yvan Salomone, Jean-Michel Sanejouand, Joe Scanlan, Alain Séchas, Christophe Terlinden, Didier Trenet, Christophe Vigouroux, Vuillemin

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Exercices de Styles, vernissage ce samedi 13 décembre à 18 h

Rachel Laurent, Manège

La galerie Nadja Vilenne a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition collective

EXERCICES DE STYLES

Une exposition collective avec :
Eleni Kamma, Sophie Langohr, Rachel Laurent, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Emilio Lopez-Menchero, Benjamin Monti,
Sébastien Plevoets, Pol Pierart, Valérie Sonnier, Jeroen Van Bergen, Marie Zolamian

Vernissage le samedi 13 décembre 2014 à 18 h.
Exposition du 14 décembre 2014 au 31 janvier 2015. La galerie sera fermée du 21 décembre au 5 janvier

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Capitaine Lonchamps, enneiger des mécaniques, musée de Chinon

La contribution du Capitaine Lonchamps à l’exposition « Roulez des mécaniques » au musée de Chinon, exposition conçue par Cindy Daguenet, dans le cadre de la Biennale Patrimoine et Art Contemporain « Songe d’une nuit d’été », quelques images vintage d’outillages provenant de la Société Métallurgique Hainaut Sambre à Couillet et de la Siderurgica José Maria Aristrain à Beasain dans le nord de l’Espagne. Pousseuses, transporteurs à rouleaux et scies à chaud enneigés.

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Société Métallurgique Hainaut Sambre à Couillet), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Siderurgica José Maria Aristrain, Beasain, Espagne), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Scie à chaud à attaque directe du moteur, diam de la lame : 1350. Train de 500 à 3 cages trio et une cage duo, Siderurgica José Maria Aristrain, Beasain, Espagne), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Transporteur à rouleaux, Société Métallurgique Hainaut Sambre à Couillet), 22,5 x 16 cm.

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Société Métallurgique Hainaut Sambre à Couillet), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Pousseuse d’une force de 15 T pour lingots, train de 500 à 3 cages trio et une cage duo, Siderurgica José Maria Aristrain, Beasain, Espagne), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Train de 500 à 3 cages trio et une cage duo, Siderurgica José Maria Aristrain, Beasain, Espagne), 16 x 22,5 cm

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Siderurgica José Maria Aristrain, Beasain, Espagne), 16 x 22,5 cm

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Capitaine Lonchamps, Roulez des mécaniques, Musée et galerie contemporaine de Chinon

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
Technique mixte sur photographie vintage (Société Métallurgique Hainaut Sambre à Couillet), 16 x 22,5 cm

Quinze lieux en Val de Loire accueillent les collections du Frac Centre, du Frac Pays de la Loire et du Frac Poitou-Charentes, ainsi que de nouvelles productions, proposant ainsi un ambitieux parcours mêlant art contemporain et patrimoine.

Songe d’une nuit d’été – parcours initié en 2012 – déploie, lors d’une seconde édition au travers d’approches thématiques multiples, un ensemble d’expositions sur le territoire. Elles rassemblent un corpus d’œuvres qui propose un regard sur des pans du réel, faisant naître des face-à-face, des conversations et des dialogues riches de sens. La force des œuvres réside dans des alliances sensibles : le paysage lié à l’industrie, le progrès à l’histoire, l’architecture à l’expérimentation, le langage à la représentation, la fragilité au pouvoir, le réel à l’imaginaire, la mémoire à la narration, la poésie à l’humour. La diffusion des œuvres participe à un rayonnement et une valorisation de lieux patrimoniaux exceptionnels, marqués par une histoire et une architecture singulières.

L’exposition  » Roulez les mécaniques  » , organisée en quatre lieux dans la ville de Chinon, convoque le pouvoir de la machine et la mesure du temps sous un angle à la fois imagé et imaginaire. Elle revient sur un siècle de recherches et de propositions artistiques. La thématique de l’art et de la machine traversera des oeuvres issues de cette fascination ou de ce trouble sur les progrès techniques et la mécanisation de notre société. Des œuvres majeures y sont présentées telles La boîte en valise de Marcel Duchamp, La Méta-chaos de Jean Tinguely, ou Le cours des choses de Fischli & Weiss. En 1922, en Italie, paraît « Le manifeste l’art et la mécanique futuriste » de Vinicio Paladini et Ivo Pannaggi. Ce mouvement célèbre la machine, nouvelle idole des artistes. Deux ans plus tard, Fernand Léger et Dudley Murphy emboitent le pas en réalisant le « ballet mécanique » avec la participation de Man Ray à la caméra. « Aucun scénario. Des successions d’images rythmées, c’est tout » F.L. Et cette fascination pour les objets manufacturés, la mécanique en tant qu’outil de production, et les progrès techniques. Quant à Marcel Duchamp, il réalise « Anémic Cinéma » en 1925, court-métrage où des expérimentations cinétiques sont réalisées avec des disques (des plaques en rotoreliefs) qui tournent et dévoilent des effets optiques.Le ballet mécanique de Léger ainsi qu’Anémic Cinéma de Duchamps figurent également dans les oeuvres exposées.

Artistes : Bernd et Hilla Becher, César, Marcel Duchamp, Jean Dupuy, Fischli & Weiss, Jacques Halbert, Nils Guadagnin, Diango Hernandez, Paul Kos, Florent Lamouroux, Capitaine Lonchamps, Antti Lovag, Pol Bury, Minimaforms, Nam June Paik, Mimmo Rotella, Gabriel Orozco, Jean Tinguely, Fernand Léger & Dudley Murphy, David Michael Clarke,…

Le Carroi-Musée
Galerie contemporaine de l’Hôtel de Ville
du 29 juin au 19 octobre 2014

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Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène, Le Mur, collection Antoine de Galbert, La Maison Rouge, Paris

Capitaine Lonchamps et Jacques Lizène participent à l’exposition « Le Mur, collection Antoine de Galbert » à la Maison Rouge à Paris. Vernissage ce vendredi 13 juin. Exposition du 14 juin au 21 septembre.

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps, Neige, acrylique sur toile trouvée, 63 x 52 cm, 2010

Le communiqué de presse :

À l’occasion de son 10e anniversaire, la maison rouge présente du 14 juin au 21 septembre 2014, Le mur – collection Antoine de Galbert, onzième volet de la série d’expositions consacrées aux collections privées.

Après dix expositions proposant des univers de collectionneurs variés, cette date anniversaire est l’occasion de montrer enfin largement la collection du fondateur et président de la maison rouge, Antoine de Galbert, une part d’intimité qui lui est chère et qu’il n’a jusqu’à présent que peu dévoilée. Mais à l’inverse des précédents projets autour de collections particulières, réalisés avec des commissaires qui ont fait des choix représentatifs dans de larges corpus d’œuvres, l’accrochage imaginé par Antoine de Galbert comporte cette fois-ci une spécificité remarquable : « L’idée de cette exposition est née de l’observation quotidienne de ma bibliothèque, où le classement alphabétique des monographies crée d’invraisemblables voisinages. Jean Dubuffet cohabite avec Marcel Duchamp sur le même rayonnage. Cette arche de Noé me donne la sensation que tous les artistes naviguent sur le même fleuve pour les mêmes raisons, comme le remarque Christian Boltanski : « Que ce soit Aloïse, moi ou un artiste du 16e siècle, ce sont les mêmes questions qui sont posées : la mort, la recherche de la beauté, la nature, le sexe… Les sujets en art sont très limités. Seuls les mots et les vocabulaires diffèrent (…) ». La bibliothèque est tout à la fois archive de la collection, souvenirs visuels d’un long voyage et musée imaginaire du collectionneur. […] Délaissant l’idée déjà explorée par certains commissaires d’expositions, d’un accrochage par ordre alphabétique, j’ai choisi de présenter l’essentiel des œuvres de ma collection, s’accrochant au mur, à l’aide d’un logiciel renseigné seulement par leurs formats (encadrées) et leurs numéros d’inventaires. Ce travail a été confié à un informaticien qui a utilisé la méthode dite de Monte Carlo, bien connue des mathématiciens, qui vise à calculer une valeur numérique en utilisant des procédés aléatoires, c’est-à-dire des techniques probabilistes. L’appellation de cette formule fait allusion aux jeux de hasard pratiqués dans les casinos. Les œuvres sont accrochées sans distinctions de forme, de taille, de médium, d’histoire, de valeur commerciale ou de notoriété des artistes. Pour garder un minimum de cohérence, seules les œuvres d’art moderne et contemporain de la collection y figurent. Toutes ont été créées par des artistes d’âge, de sexe ou de nationalité divers. Sans doute auraient-ils souhaité voir leurs œuvres installées dans des conditions parfaites, sur un mur blanc, à une hauteur idéale, relativement éloignées de celles de leurs confrères. Que tous me pardonnent cet accrochage qui peut sembler irrespectueux. Je souhaite aussi que les commissaires d’expositions, que je respecte et avec qui la maison rouge travaille très souvent, ne voient pas dans ce mur une remise en cause de leur légitimité, ou encore moins une quelconque critique de ma part. Il reste à savoir, car j’écris ces lignes avant de voir le résultat, si notre public pourra vraiment regarder et appréhender ces œuvres. Comme dans la vie quotidienne, « l’irregardable » attise de toute façon le désir de regarder. » (Antoine de Galbert in Le Mur, éd. Fage, catalogue de l’exposition)

Cette exposition ne présente pas la totalité de la collection d’Antoine de Galbert dans la mesure où en sont exclues les installations, les sculptures, les vidéos, l’art primitif ou l’art plus ancien. Elle ne donnera donc au visiteur qu’une image partielle de la collection. Le Mur sera plutôt l’occasion de soulever un certain nombre de questions liées à l’acte-même de collectionner, d’accrocher, de stocker, de montrer les œuvres… C’est aussi un portrait diachronique d’un collectionneur, qui dévoile ses choix et ses goûts, sans rien renier de ce qu’il aime ou a aimé. La sélection est finalement déléguée au visiteur, qui devra inventer son propre parcours, en s’appuyant à son tour sur son regard, sa curiosité, ses goûts… Ce dévoilement atypique prolonge à sa manière la présentation des œuvres d’Antoine de Galbert dans l’exposition inaugurale de la fondation, L’intime, le collectionneur derrière la porte, où des œuvres de son vestibule, accrochées à touche-touche, accueillaient les premiers visiteurs de la maison rouge.

Pour apporter une dimension supplémentaire de jeu au projet, Antoine de Galbert a invité Claude Rutault à réagir à cet accrochage aléatoire. L’artiste, dont la peinture est toujours en relation étroite avec les murs sur lesquels elle s’expose, a proposé d’actualiser pour la première fois la dé-finition/ méthode collection 23, apparitions, 2012, qui consiste à disséminer dans le parcours de l’exposition d’une collection des toiles de formes et de dimensions variées peintes de la même couleur que le mur sur lequel elles sont accrochées. Sera également présentée la dé-finition/méthode diptyque/rutault 2011, entrée dans la collection Antoine de Galbert il y a quelques mois, sous forme d’échange. La toile d’Eugène Leroy qu’il possède est associée à une toile de Rutault de mêmes dimensions, peinte de la même couleur que le mur.

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