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Jacqueline Mesmaeker, Oeuvres 1975 – 2011, souscription

La galerie accueille, dès le 18 décembre prochain, Jacqueline Mesmaeker. Cette exposition intitulée « Le premier jour du mois » sera accessible jusqu’au 12 février et balisera le parcours de l’artiste. Cette exposition est organisée à l’occasion de la publication d’un très bel ouvrage édité par (SIC) & couper ou pas couper, ouvrage dirigé par Olivier Mignon.

Nous relayons ici l’offre de souscription à cette publication :

APPEL À SOUSCRIPTION
Jacqueline Mesmaeker
OEuvres1975 -2011
Disponible le 18 décembre 2011

les éditions (SIC) & couper ou pas couper ont le plaisir d’annoncer la parution de

Jacqueline Mesmaeker. OEuvres 1975·2011

Il s’agit de la première publication monographique consacrée à l’oeuvre de l’artiste belge Jacqueline Mesmaeker (Uccle, 1929). Un catalogue prèsente quarante et une oeuvres à l’ aide d’illustrations et de notices, auquel s’ajoute une douzaine de textes éclairant la démarche de l’artiste, ainsi qu’une biographie et une bibliographie.
Edité sous la direction d’Olivier Mignon, avec les contributions de Muriel Andrin, Michel Assenmaker, Koen Brams, Laurent Busine, Corinne Glandou. Luk Lambrecht, Anaël Lejeune, Lynda Morris, Raphaël Pirenne, Benoit Platéus, Dirk Pültau, Philippe André Rihoux, Georges Roque, Thierry Smolderen et Pierre Sterckx.

296 pages – 21. x 28 cm – ISBN: 978-2-9600632 -9-5

En souscrivant avant le 17 décembre, vous bénéficiez d’un tarif préférentiel sur le prix de vente publlc et contribuez à la publication de l’ouvrage.
Un exemplaire: 30 € (au lieu de35€ )
Frais d’expédition (Belgique) : 6€ pour l’envoi d’l exemplaire, 8€ pour l’envoi de 2 à 7 exemplaires
Frais d’expédition (Fr. AIl. GB. Lux. PB) : 15 € pour l’envoi d’un exemplaire

Pour vous éviter des frais d’expédition. le livre sera en dépôt à la galerie Nadja Vilenne, 5, rue commandant Marchand, 4000 Liège durant toute la durée de l’exposition de Jacqueline Mesmaeker, Le premier jour du mois . . . du 19 décembre 2011 au 12 février 2012. Vernissage le 18 décembre à 15h00. Une permanence sera également assurée au siège de SIC. 54 avenue Van Volxem 1190 Bruxelles, les 20 et 21 décembre de 14h00 à 20h00. Le paiement doit étre réalisé avant le 17 décembre sur le compte Triodos de (SIC) asbl: BE27 523080441973

Mentionner en communication : SOUSCRIPTION JM et préciser Nom, Prénom et Adresse.

Jacques Lizène à Metz, Y a-t-il une exception belge ?

… Non peut-être !

A l’initiative du Forum Irts Lorraine se déroule à Metz une quinzaine belge regroupant des créateurs de tout poil, y compris des brasseurs de bière. « Dix jours durant nous avons bon d’inviter artistes, graphistes, cinéastes, musiciens, brasseurs à venir babeler une fois du bonheur d’être belge », précisent les organisateurs.

Jacques Lizène y participe. La galerie associative Octave Cowbell projette jusqu’au 24 décembre le film « Un certain Art belge, une certaine forme d’humour », 1993

Un certain art belge, une certaine forme d’humour, documentaire fiction, 1993.
(1993, couleurs, son, 52 min, IRIS production, WIP et RTBF Liège, en collaboration avec Paul Paquay. Et la complicité active d’Anne Aimée)
Dans ce projet dont l’idée remonte à 1983, il s’agit de « remplacer par simulation vidéo des monuments parisiens par des œuvres d’artistes belges. Position pour une exposition virtuelle ». Faire sortir de terre parisienne, afficher en incrustation ou en simulation virtuelle, c’est-à-dire en trois dimensions, des œuvres d’artistes belges dont l’irruption iconoclaste ou dérisoire donne fugacement un autre sens aux lieux. Avec, notamment, la participation des artistes suivants : Jacques Charlier, Jan Carlier, Angel Vergara, Ria Paquée, Walter Swennen, Brigitte Kaquet, Sylvana Belletti, Charles François, Freddy Beunckens, Joseph Orban, Pierre-étienne Fourré, Louis de Koning, Babis Kandilaptis, André Stas, Pol Pierart, Capitaine Lonchamps, Eric Duyckaerts, Panamarenko, Susan Shup, Johan Muyle, Jef Geys, Guillaume Bijl, Luc Deleu, Leo Copers, Pierre Petry, Tony Pergola, Pol Hermotte, Marc Guiot et quelques autres dont Antaki.
Une vision de l’art contemporain belge, un partage de cimaise par incrustations d’images, un humour édenté. Un synopsis aux nombreuses idées non réalisées, ou piteusement réalisées, dont « cette imitation, rue Quinquanpoix, de Jean-Paul Belmondo dans Bande à part de Jean-Luc Godard » (en fait il s’agit de Samy Frey). Notons que le film débute par un remake de L’entrée d’un train en gare de La Ciotat , non réalisé en 1971, tourné ici, gare du Nord, à Bruxelles et Paris.

Conférence-performance : Vendredi 8 décembre à 18h, Jacques Lizène commentera la projection d’une série de ses films. Même lieu.

Par ailleurs, Jacques Lizène rentre d’un séminaire-workshop helvétique, invité par l’ECAV de Sierre. Avec les étudiants, il a réalisé des actions de rue d’art comportemental, envisagé de faire fumer des sapins genevois, installé virtuellement des AhahahArchitectures dans les cimes alpines, revisité les gisants, découpé des portraits génétiques, façon 1971, envisagé quelques derniers mots prononcés avant de mourir. Avec la complicité d’Alfred Jarry, Harald Szeeman, Alfred de Musset ou des étudiants eux-même. Il a également croisé des images de ces très beaux masques du Lötschental, expression populaire de la résistance du petit peuple face aux décisions unilatérales du pouvoir d’antan. Tous ces masques symbolisent la nature indomptée et indomptable de la vallée du Valais. Désormais, il y aura donc des « sculptures génétiques valaisanes, 1971, en remake 2011.

Honoré d’O, No polliplan Tic Tac Space, les images (suite et fin)

 

 

Trois extraits de (l’excellent) dossier pédagogique qui accompagne l’exposition :

L’oeuvre d’Honoré d’O est aussi insolite que prolifique, exhubérante et pleine de mystère à la fois. Lorsque Honoré d’O nous parle de son oeuvre, c’est fort souvent dans un singulier sabir où il mêle le français, le néerlandais et l’anglais, un discours tout en dérivés, aux nombreux néologismes, aux contractions imagées. Tout comme dans son oeuvre plastique, il utilise le paradoxe et l’oxymore, l’hybridité du langage. Il y a un grand amour du mot et de la langue dans le travail d’Honoré d’O, bien qu’à première vue chacune de ses réalisations semble «cacophonique» et «orgiaque». S’il y a amour de la langue dans ce travail, il y a aussi le plaisir de l’objet plastique le plus anodin ou du moins le moins visible, la gaine éléctrique destinée à rester calfeutrée dans les cloisons murales et qui devient une lance, un lasso téméraire ou bien même un tableau, le serre joint anodin qui se révèle hirsute et rigolo, le ruban d’isolation en mousse qui dessine des courbes et qui chatouille notre regard… Honoré d’O est un inventeur, un cabaliste plasticien, un poète savant qui met en image le langage des étoiles.

Ce qui frappe à prori dans les mises en espace d’Honoré d’O c’est l’éclectisme, le télescopage, l’amalgame,le parasitage, le frustre, la confusion… Ce sont des notions caractéristiques d’une époque et d’une culture compulsive prise entre la compilation des signes, le jeu des citations implicites et le déni du geste comme élément significatif du processus d’élaboration des images. Mais cet apparent chaos est organisé avec soin, ce désordre est feint, pour que l’on puisse, non s’y perdre, mais s’y retrouver ! De tout ce bric à brac surgissent des rencontres. Composée de ces petits riens mis en réseau, où se démultiplient les significations par autant d’éclosions, de greffes, de sutures et/ou de rejets, l’exposition d’Honoré d’O au Parvis cartographie un grand corps ouvert, celui du lieu dans lequel nous nous trouvons, où les flux d’images et de signes tissent des phénomènes et des mystères, en tous points semblables à ceux du vaste univers qui nous englobe.

Les murs et l’espace d’exposition sont envahis par une juxtaposition de signes linéaires, aux configurations géométriques ou organiques. Réalisés principalement en tuyau de pvc gris, matériau pauvre, ces signes sont d’abord remarquables par l’inventivité des combinaisons formelles qui semblent infinie. Ces variations illogiques peuvent être envisagées comme des hiéroglyphes indéchiffrables, à la manière de certaines peintures de Paul Klee qui soulignent la proximité entre écrire et dessiner. Pour l’artiste, ces signes peuvent être aussi l’équivalent des dessins de constellations.

Jacques Lizène, Museum of Affects, Ljubiana, l’Internationale

Jacques Lizène participe à un vaste programme international qui regroupe quatre institutions européennes : le Van Abbe Museum d’Eindhoven, le MACBA de Barcelone, le Muhka d’Anvers et la Moderna Galerija de Ljubiana en Slovénie. Cette Internationale souhaite, en sa qualité de cadre coopératif alternatif, parvenir à se profiler à travers des projets transnationaux et plurivoques et donner de la visibilité aux concordances qui caractérisent les collections respectives des musées participants. Ce premier projet est une approche innovante des avant-gardes des années 1956-1986, au travers d’expositions, de colloques et séminaires.
Museum of Affects réunit des œuvres d’art réalisées dans des conditions très différentes : sous des régimes totalitaires dans l’ancien bloc de l’Est et en Yougoslavie, sous la dictature de Franco en Espagne, sous la junte militaire argentine qui assassinait « l’ennemi public » ou la junte brésilienne qui l’exilait… Mais aussi des œuvres réalisées aux États-Unis qui dominaient le monde de l’art à cette époque, ou en Europe occidentale, qui considéraient les États-Unis comme son grand frère et son exemple. Néanmoins, on retrouve – à partir de cette diversité – des valeurs communes dans ces œuvres. Non pas les caractéristiques formelles, mais une notion d’intensité, et celle-ci fait office de fil conducteur : quel était l’enjeu de l’artiste quand il/elle a créé son œuvre ? Qu’est-ce qui comptait pour lui/elle à ce moment-là et quel résultat espérait-il/elle ?

Chaise découpée, Art Syncrétique 1964, en remake. 2008. 83 x 40 x 35 cm. 12. Etre son propre tube de couleur, 1977. Peinture à la maière fécale. Peinture analitique (sans y). Remake 1995. Technique mixte sur toile. 100 x 80 cm 13. Peinture à la matière fécale, 1977. Dessin médiocre d’art syncrétique, 1964. Olivier croisé sapin croisé palmier croisé cactus. Remake 2010 et projection vidéo. Technique mixte sur toile, 200 x 150 cm (collection Muhka)

Le communiqué du musée de Ljubjana

26 November 2011 – 29 January 2012
Museum of Contemporary Art Metelkova
Ljubljana, Slovenia
Opening of the exhibition, Saturday, 26 November, 8 p.m.

Curated by: Bart de Baere, Bartomeu Marí with Bojana Piškur, Leen De Backer, Teresa Grandas 

The Museum of Affects exhibition brings together four important European museums: Moderna galerija, Ljubljana, the Museu d’Art Contemporani de Barcelona (MACBA), Barcelona; the Van Abbemuseum, Eindhoven; and the Museum van Hedendaagse Kunst, Antwerpen (M HKA). The institutions have joined forces to challenge the present canons of art history and replace them with transnational, pluralistic cultural narratives and approaches.

How to go about this? How to address similarities and differences in a new way? The Museum of Affects exhibition is one possible approach. It brings together works that emerged out of various events between 1957 and 1986. The circumstances under which these works were produced range from the totalitarian regimes in the former Eastern Bloc and Yugoslavia to the cultural oppression under Franco’s regime in Spain and the specific situation in the Lowlands. In addition, pop art, minimalist, and conceptualist works from the then hegemonic North American art system are included in the show.

The main focus of the exhibition is not the formal and cultural positioning of these works, neither is it a comparative analysis between them, but rather the notion of affects, the power of affecting and being affected. We define this power as a resonance with artworks, where artworks become events made of intensities, which leave certain traces in space and time and, above all, on or within our bodies and minds.

Affects involve both feeling and cognition; a sensory experience and an intellectual activity. What is more, affects are also a change, a politics, a rupture, an unknown power. Affects cannot be instrumentalized because they cannot be read or represented. On the other hand, affects can be controversial, especially when linked to certain ideologies and/or totalitarianisms.

What then are the intensities that inform a work? What is the potentiality of an artwork? How do we think of art as event? And how do we work out the antagonisms between affects, representation and the art system in the exhibition itself?

Questions such as these force us to think beyond the defined methodologies of academic art history and its formal analyses, which might incite a different kind of approach towards the exhibited works; or more precisely, the idea of the exhibition is not so much about interpreting the works of art as it is about the specific affective experiences that these works trigger.

For this reason the following groupings were applied: the desire for actual social change through the critique of the system and the media; the desire for symbolic social change and the creation of alternative systems; understanding the world by making invisible structures or energies visible; using the world as material for ironic critique; the desire to articulate the world as semantics and immediacy; and articulating the self in the world as experience.

Participating artists:

Francesc Abad, Marina Abramović, Vito Acconci, Eugenia Balcells, John Baldessari, Dimitrije Bašičević Mangelos, K.P. Brehmer, Stanley Brouwn, James Lee Byars, René Daniels, Paul De Vree, Luc Deleu, Daniel Dewaele, Lili Dujourie, Miklos Erdely, Öyvind Fahlström, Esther Ferrer, Robert Filliou, Dan Flavin, Ferran Garcia Sevilla, Jef Geys, Tomislav Gotovac, Eulalia Grau, Ion Grigorescu, Grupo de Artistas de Vanguardia, Grup de Treball, Tibor Hajas, Richard Hamilton, Nigel Henderson, René Heyvaert, Hamlet Hovsepian, Sanja Iveković, On Kawara, Julije Knifer, Jiři Kovanda, Vladimir Kuprijanov, Jacques Lizene, Ivica Matić, Danny Matthys, Guy Mees, Miralda, Jan Mlčoch, Andrej Monastirsky, Muntadas, Bruce Nauman, Video-Nou / Servei de Vídeo Comunitari, the OHO group (Milenko Matanović, Marko Pogačnik), Panamarenko, Carlos Pazos, Josep Ponsatí, Manolo Quejido, Joan Rabascall, Gerhard Richter, Martha Rosler, Benet Rossell, Ed Ruscha, Mladen Stilinović, Ilija Šoškić, Petr Štembera, Toon Tersas, Anne-Mie Van Kerckhoven, Josip Vaništa, Andy Warhol, Lawrence Weiner

 

Honoré d’O, No Polliplan Tic tac space, les images (4)

Honoré dO, grisailles, drawing system

grisaille
nf (gri-zâ-ll’, ll mouillées, et non grizâ-ye)
Peinture qui se fait avec du blanc et du noir, et qui représente des objets supposés blancs. Les grisailles sont une imitation du bas relief. Faire de la grisaille. Travailler en grisaille. Peindre en grisaille. Terme de peinture sur verre. Grisailles, verres peints en tons légers.Esquisses préparatoires où les couleurs locales ne sont point indiquées. Peinture ne comprenant que des tons gris.

 


Photos : Alain Alquien. Le Parvis CAC, Tarbes.

Honoré d’O, No Polliplan Tic tac space, les images (3)

(si le langage remplace le titre)

Ces objets, sculptures et volumes semblent pouvoir évoluer à leur gré et, se déployant ou se repliant sur eux-mêmes, envahissent de manière quasi organique l’ensemble de l’espace.  Honoré d’O compose ici une exposition comme il peindrait un « all-over » dans l’espace et se sert sans exclusive des murs, sols, plafonds et des objets les plus insolites  : rouleaux de papier toilette, tubes PVC, pinces à linge et pelles à tarte,  pour composer des oeuvres tentaculaires, ubuesques mais toujours poétiques.

Or, c’est dans ce labyrinthe – élaboré de façon empirique puisqu’il est toujours constitué des mêmes éléments arrangés, ré-arrangés et présentés en de nouvelles combinaisons – que le visiteur devra faire un choix d’un itinéraire s’il veut s’échapper de ce méandre contaminant. Pour cela, il est possible qu’il soit invité à participer ou qu’il ait à manipuler un sculpture, bouger un tube…
Car,  comme de coutume, l’exposition est conçue de manière vivante  et ludique, dans une interaction directe avec la déambulation/respiration du spectateur dans l’espace.

Magali Gentet

 

Photos : Alain Alquien. Le Parvis CAC, Tarbes.

 

 

Encore un entretien avec le Petit Maître, podcast

Jacques Lizène était l’invité ce jeundi 24 novembre de Pascal Paradou pour l’émission « Culture Vive », le rendez-vous culturel quotidien de RFI qui prend le pouls de l’actualité artistique dans les capitales du monde et raconter la culture telle qu’elle se vit en France. Podcast avec petite chanson médiocre.

[powerpress]

Et quelques images, encore, de l’exposition « Désastre Jubilatoire » qui se termine ce week-end au Passage de Retz

 

Séquence avec enregistrement sonore. Pieds 1971. Première petite chanson médiocre. Pieds, 4 photographies NB, 45 x 58 cm. 1 cassette préenregistrée. 1971

Mais qu’y a-t-il sur mes souliers ?
Deux lacets lacés ou délacés
Mais qu’-a-t-il sous mes souliers ?
Deux semelles caoutchoutées
Et qu’y a-t-il dans mes souliers ?
Deux chaussettes et deux pieds
Et qu’y a-t-il au bout de ces deux pieds ?
Dix doigts agités, agités
Hop ! La la la
Hop ! La la la

Exemple de Petite Chanson médiocre, 1971, 1980, remixée en 2000. Affligeant.
Jacques Lizène en a créé plusieurs dizaines, toutes plus minables les unes que les autres, qu’il chante d’une voix nasillarde, sur fond de forte rythmique et autres bruitages agaçants. Lizène a gravé un vinyle, ensuite, en 2000, un remake d’une vingtaine de titres, parmi lesquels Vasectomie Youppie !,  L’Amour, la Mort, Courte Catastrophe, Le Slip, La Somnolence, l’Ennui, La banane n’est pas l’ananas ou Le Lendemain de la veille. À écouter, en effet, un jour de gueule de bois.

But what’s that on my shoes?
Two laces tied or untied
But what’s that under my shoes?
Two rubberised souls
And what’s that in my shoes?
Two socks and two feet
And what’s that at the end of those two feet?
Two busy, busy toes
Hup! La la la
Hup! La la la

Example of a Mediocre Little Song, 1971, 1980, remixed in 2000. Pathetic. Jacques Lizène has created several dozen, each more pathetic than the next, which he sings in a nasal voice with annoying sound effects and a strong background beat. Lizène then cut an album in 2000, a remake of about twenty tracks, including Vasectomy Yippee!, Love, Death; Short Catastrophe; Underpants; Somnolence; Boredom; Bananas are not Pineapples; The Morning After the Night Before. To indeed be listened to when you have a hangover

totem vidéo avec neige.

En haut :
Minable music-hall en vidéo art.

1982 (projet 1981), couleurs, son, U-matic transféré sur DVD, 27’59. Production RTBF Liège. (Avec la collaboration, entre autres, de Paul Paquay, du groupe La Vatory, d’un chien et d’une chienne anonymes, etc.…)
Mauvaise fantaisie académique et art de banlieue, le minable music-hall en vidéo art est une suite de scénettes ou capsules particulièrement médiocres du Chanteur-en-dessous-de-tout à la fontaine de cheveux. Deux chiens copulent tandis que Lizène chante «elles naaaissent,  elles baaaisent », La banane n’est pas l’ananas interprété avec une chorale d’enfants, « La Démocratie » chantée avec une ballerine, « La Somnolence », « Le Lendemain de la Veille », le totem de moniteurs, la danse nulle et autres minables chefs d’œuvres. Avec la complicité, bien sûr, du groupe La Vatory et un certain nombre d’images superflues. « Ce sont des clowneries faussement naïves, écrira Emmanuel d’Autreppe, mais qui prennent déjà à rebours, ou de biais, l’emprise de la grande machine à hypnose ou des principaux dispositifs de vision, le diktat omniscient du Big Brother consumériste à balayage électronique ».
Part 1. Deux chiens copulent tandis que le petit maître à la fontaine de cheveux chante : «  elles naissent, elles survivent, elles baisent, elles pondent et puis elles meurent ». Jacques Lizène se met une prise de courant dans le nez en chantant l’ennui et chorégraphie sa danse nulle, Sylvana Belletti se balance face à une corde de pendu.
Part 2. Le chanteur en dessous de tout, La Somnolence, le totem de moniteurs vidéos.
Part 3. « La banane n’est pas l’ananas ». Un chef d’œuvre médiocrissime accompagné d’une chorale de fillettes et jeunes femmes aux grimaces dignes des pitreries du petit maître. C’est le haut de l’affiche du plus minable des music-halls.
Part 4.  Le Chanteur-en-dessous-de-tout et la ballerine câbliste.
Part 5.  Le lendemain de la veille, le guitariste et la cuvette de doubles vécés.
Part 6. Les images superflues.

En bas:
Quelques séquences d’art sans talent 1979.

1979, Couleurs, son, U-matic transféré sur DVD, 9’11, production RTBF. Vidéographie.
« Jacques Lizène (artiste de la médiocrité et de la sans importance) présente : l’art banlieue ou banlieue de l’art, Quelques séquences d’art sans talent (1979). Revendication : considère que l’artiste de la médiocrité a le droit à la célébrité et à l’argent plus que l’artiste talentueux qui, lui, peut se contenter de son art. Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ». Les séquences d’Art sans talent se composent d’une suite de clips et de pitreries à refaire en pire ! Pas assez raté !
Part 1. Sur fond de messages les disqualifiant (mauvais, très mauvais, à refaire, trop mal fait pas assez raté, sans intérêt, texte insipide, idée faible), une suite de petites pitreries parfaitement affligeantes. Jacques Lizène suit une tache du doigt sur l’écran (mauvais), repousse la mire d’une pichenette, chante mais on ne l’entend pas (personnage insignifiant), contraint son corps à rester dans le cadre de l’image, forme un étron en pressant un tube de couleur (infantilisme navrant).
Part 2. Deux petites femmes nues se dandinent avec une plume entre les fesses en bord d’écran, tandis que la silhouette du petit maître se désagrège et finit par brandir un drapeau blanc. Inepte, inexpressif, injustifiable, insuffisant, sans intérêt.
Part 3. Sur fond de petite femme agitant ses seins nus, le petit maître en minable cuisinier burlesque s’enfarine le visage, se maquille de concentré de tomate et débite à grands coups de couperet son concombre, son aubergine, sa carotte, mais non, pas son sexe, enfin c’est tout comme. Même pas misérable, un chef d’œuvre d’art nul.
Part 4. Peinture minable. Le petit maître crache sur une vitre, réalisant ainsi une peinture minable façon action-painting.

 

Sculpture nulle, bétonnière rythmique, bétonnière, billes, micro et amplificateur de son, rehaussée de dessins médiocres façon 1964, 120 x 130 x 70 cm, 2007

A propos des Petites chansons médiocres et du Chanteur en dessous de tout, cet avis d’André Stas, complice de la première heure :

Chanson Médiocre (petite). À l’entrée « Minable Music-hall par le Chanteur-en-dessous-de-tout », vous saurez tout de la genèse de l’invraisemblable succès des petites chansons médiocres. Depuis « Il faut adorer l’école, adorrer, adorrrer l’école… même si l’on préfère la croupe de la blonde petite Nicole… car elle vous apprendra la manière d’être rôdé aux rôles, rrôdé aux rrôles, rrrôdé aux rrrôles, rrrrôdé aux rrrrôles… » jusqu’à « NADA, c’est le mot qu’écrivit Goya au bas d’une toile couleur caca… Nada… pas Basta !… » en passant par « Oyez, oyez, c’est Noël ! Fiente de tourterelle… Ventre de pucelle… Vieux caleçon couleur Isabelle… », il nous en aura pondu plus d’une bonne centaine, l’ami Jacques ! Toutes philosophiquement extravagantes, lamentablement géniales (si vous nous permettez cet oxymoron bienvenu). Tantôt il plaignait la pauvre petite Poupette, petite chienne croisée griffon : « Elle, c’est son maître qui la maintient loin de la saillie ; lui, c’est les maîtresses qu’il n’a pas qui le laissent et le délaissent là ! » Tantôt, il affirmait qu’il ne serait pas papa, « non pas papa, non pas ! » ou que la banane n’est pas l’ananas, car « la banane n’a pas ce que l’ananas a… ». Lizène, accompagné par un rasoir électrique, un moulin à café, une boîte à musique, un réveille-matin ou encore par des musiciens d’occasion maltraitant leur instrument ou imitant le cri de la mouette, rieuse ou non, asséna aux auditeurs sidérés sa vision si personnelle de notre triste monde, tout empreinte d’une poésie brute, « dont le besoin se faisait généralement sentir », comme aurait dit le Père Ubu. Après les fêtes de fin d’année, il pondait Le Lllendemain de la vvveille, où il se présentait comme chantant la tête impérieusement engloutie par la cuvette des W.C. pour complaire à son estomac révulsé. Pâques devenait pour lui la « fête des petits pets » (vu qu’on avait forcé sur les œufs durs). Les vacances arrivaient-elles : « Partir… Vous pouvez partir… Sans moi !… car il vous faudra de toute façon revenir… Ha ! ha ! ha ! » La Grande Ménagerie traitait-elle de « la drogue », le chanteur en-dessous de tout confessait que, pour sa part, il s’adonnait à la Somnolence. Chaque semaine, nous pouvions être assurés qu’il allait nous confronter au « jamais entendu », que sa verve ébouriffante s’apprêtait à littéralement nous asseoir, tant c’était astap, comme on disait jadis (traduire : à s’ taper l’ derrière par terre à la cadence du pas ordinaire). La médiocrité musicale revendiquée haut et clair finissait pas ne plus du tout s’avérer ennuyeuse : l’esthétique de l’échec aboutissait ! On en venait quasi tous à trouver ça vraiment Beau ! Plus intéressant, en tout cas, que les étronneries du hit-parade. « Exister, c’est insister », comme l’a si intelligemment énoncé Johnny Hallyday, et Lizène, à force de taper et retaper encore sur les mêmes tympans, parvint à commettre de petits chefs-d’œuvre, que la génération des kids actuels encense d’ailleurs éperdument ! En son pays, le prophète est nul… Dont acte ! (A.S.)

Chanteur-en-dessous-de-tout. À l’aube des années 80, Jacques Delcuvellerie, caressant l’idée de faire renaître une radio de création, prit contact avec ses potes de l’équipe du Cirque Divers, 
jamais en panne d’idées déjantées. Naquit ainsi le concept de « Radio Titanic », sorte d’Hara-Kiri sonore, qui, pendant deux saisons (un vrai miracle !), chaque samedi matin, défraya la chronique, tant pour son cynisme permanent que pour sa propension au mauvais goût. Le statement en était : « Jadis, la situation était grave mais pas désespérée ; aujourd’hui, la situation est désespérée mais ce n’est pas grave. » La dernière heure (entre 11 h. et midi), intitulée la Grande Ménagerie, permit à la joyeuse bande de littéralement « se lâcher » en assénant son point de vue éminemment (im)pertinent sur la société contemporaine. Après avoir donné largement la parole à des personnages inclassables, inventeurs de cosmogonies, Messies autoproclamés, fous littéraires de tout poil, collectionneurs hors normes, chanteurs de rues, voire un athlète forain simple d’esprit (dans la séquence intitulée S’il te plaît, dessine-moi un mutant), un thème hebdomadaire était choisi, volontairement provocateur ou simplement absurde, les outrances passant sur antenne indignant régulièrement tant la direction des programmes ébranlée qu’une solide 
cohorte de « chers auditeurs » choqués. Par exemple, si l’on abordait les vacances, c’était en ne parlant que des innombrables touristes qui se tueraient sur les routes ou, s’il était question des amourettes de l’été, celles-ci n’étaient envisagées que sous l’angle des maladies vénériennes. Ce thème était choisi le lundi, au cours d’une soirée plus que copieusement arrosée. Le mardi et le mercredi, chacun concoctait ses contributions dans son coin (fausses pubs débilissimes, Petites Annonces de la Petite Annick, billets d’humeur, sketches assassins, gags pénibles, canulars téléphoniques décapants, interviews lamentables, …), matériel enregistré le mercredi et le jeudi puis monté le vendredi. Comme Jacques Lizène assistait – en indéfectible ami, venant écluser à l’œil – aux agapes du lundi, Jacques Delcuvellerie, se souvenant de l’émission Dérive (3eme programme, avril 1979) où il avait invité le Petit Maître à interpréter ses Petites Chansons médiocres pour cassettophone à placer dans les musées et les galeries d’art (1971), lui suggéra de composer chaque semaine une chanson de trois minutes sur le thème hebdomadaire de la Grande Ménagerie : le Chanteur-en-dessous-de-tout était né et le Minable Music-hall allait désormais « scier » sur les ondes de la RTBF 1er programme, en toute fin d’émission, c’est-à-dire juste avant le grand journal de midi.
Assez vite, Jacquounet se piqua au jeu, conviant bon nombre de ses amis à l’accompagner, le plus « médiocrement » possible (of course). Toujours est-il que la mayonnaise prit, au point qu’il dut bientôt, impérieusement (car à la demande générale), se produire en public ! Ainsi, une série de six concerts délirants fut organisée au Cirque Divers, chaque dernier vendredi du mois, le groupe la Vatory (Silvana Belletti, André Stas et Charles Van de Velde) assurant la plus grande part du chaos sonore censé soutenir la voix nasillarde de la Méga- Star. Un « Festival de la chanson minable » fut organisé par Radio Titanic face au Casino de Spa, avec le Chanteur-en-dessous-de-tout en vedette. Lizène adopta pour ses prestations, plus inimaginables les unes que les autres, un look « à la Klaus Nomi » et, outre les guitares (parfois liées par le manche), drums assortis d’une poubelle en métal, synthés aux sons odieusement trafiqués et autres instruments à vent ou à pets, il encombrait l’espace scénique d’objets aussi bruyants qu’abracadabrants (une bétonneuse dans laquelle brinquebalaient impitoyablement quelques dizaines de billes, un vélo renversé dont une gamine faisait tourner la roue arrière, les rayons rencontrant une carte à jouer fixée par une pince à linge, une mobylette voire un grosse cylindrée mettant les gaz à intervalles irréguliers, pour n’en citer que quelques-uns). Ces « prestations » incongrues (insupportablement grandioses) possédaient leurs fans inconditionnels et l’aventure musicale du Petit Maître perdura, même bien après que la Radio de la Méduse (surgeon de Radio Titanic) eut cessé d’exister. Ne reste qu’à rappeler, pour mémoire, le commentaire qui ponctuait la fin de chaque petite chanson diffusée au grand dam des mélomanes indignés : djingel suivi de : « C’était… le Minable Music-hall par le Chanteur-en-dessous-de-tout. » Puis (voix de Delcuvellerie) « Vraiment, tout le monde peut le faire ! » (voix de Lizène) : « Oui, mais la place est déjà prise. » (A.S.)

 

Dessin minable de trois sculptures nulles (reconstitution/installation) : 6000 biles au sol, 1970, guitare électrique à pioche, 1979 et bétonnière rythmique avec micro sur pied, 1979, acrylique sur toile, libre 210 x 210, 1985.

Mediocre (Little) Song. At the entrance, “Pathetic Music-Hall by the Lowest-of-the-Low Singer,” you will know everything about the genesis of the incredible success of the mediocre little songs. From “Il faut adorer l’école, adorrer, adorrrer l’école… même si l’on préfère la croupe de la blonde petite Nicole… car elle vous apprendra la manière d’être rôdé aux rôles, rrôdé aux rrôles, rrrôdé aux rrrôles, rrrrôdé aux rrrrôles…” to “NADA, c’est le mot qu’écrivit Goya au bas d’une toile couleur caca… Nada… pas Basta!” and “Oyez, oyez, c’est Noël! Fiente de tourterelle… Ventre de pucelle… Vieux caleçon couleur Isabelle,”[1] he has turned out a good hundred ditties, our friend Jacques! All philosophically extravagant, lamentably brilliant (if you will allow that welcome oxymoron). One moment he was commiserating with poor little Poupette, a little dog, a griffon half-breed: “Her master is keeping her far from the mount; with him, it’s the mistresses he doesn’t have that leave him and abandon him there!” Another, he was stating that he would never be a father: “Dad no! oh no no Dad!” or that “the banana don’t got what the pineapple got.” Lizène, accompanied by an electric razor, a coffee grinder, a music box or an alarm clock, or by stand-in musicians maltreating their instruments or imitating the cry of a seagull, sometimes laughing and sometimes not, laid down his very personal vision of our sad world to his stunned listeners, infused with a rough and ready poetry, “whose call was generally heard,” Père Ubu would have said. After the New Year’s celebrations, he turned out Le Lllendemain de la vvveille, in which he presented himself singing with his head imperiously engulfed by the toilet bowl in order to oblige his upset stomach. Easter became the “feast of little farts” for him (‘cos they overdid it with the hard-boiled eggs). When the holidays came round, “Go… You can go… Without me!… ‘cos you’ll to have to come back, anyway… Ha! ha! ha!” And if the Grande Ménagerie talked about “drugs,” then The Lowest-of-the-Low Singer confessed that he gave in to Sleepiness. Every week, we could be sure that he was going to present us with the “never heard,” that his invigorating verve was going to knock us flat on our seats, because it was so astap, as they used to say in those days (translation: enough to make you bang – “à se taper” – our buttocks on the ground to the rhythm of an ordinary step). The loudly asserted musical mediocrity turned out to be not at all boring: the aesthetic of failure was getting somewhere! In the end we all thought it was really Beautiful! More interesting, at any rate, than the shite in the hit parade. “To exist is to insist,” as Johnny Hallyday so intelligently averred, and Lizène, by dint of banging and banging again on the same eardrums, managed to put out some small masterpieces, that the current generation of kids is now praising to the skies! In his own land, the prophet is worthless. Message received loud and clear. (A.S.)

Lowest-of-the Low Singer. At the dawn of the 1980s, Jacques Delcuvellerie, who had a pet idea of reviving creative radio, got in touch with his friends from the Cirque Divers team, who are never short of wacky ideas; This gave rise to the concept of a “Radio Titanic,” a kind of aural hara-kiri, which, for two seasons (a real miracle!) every Saturday night, hit the headlines, both for its permanent cynicism and its propensity for bad taste. The statement was: “In the past, the situation was serious but not desperate; today, the situation is desperate but not serious.” The last hour (between 11 a.m. and midday), entitled La Grande Ménagerie, gave the merry band a chance to literally “let go” and hammer home its eminently (im)pertinent views on contemporary society. Having given plenty of speaking time to a number of uncategorisable people, – inventors of cosmogonies, self-proclaimed messiahs, literary madmen of every stripe, oddball collectors, street singers and even a simple-minded fairground athlete (in the sequence entitled Please Draw Me a Mutant) –, a weekly theme was chosen, either deliberately provocative or simply absurd, with the outré talk on the air regularly outraging both the seriously shaken programme managers and the solid cohort of “shocked” dear listeners. For example, if the subject was holidays, then they talked about the countless tourists who would be killed on the road, or if summer romance was the theme, then these were considered solely in terms of VD. This theme was chosen on a Monday, in the course of a very liquid soirée. On Tuesday and Wednesday, they all got on with cooking up their own contributions (moronic false advertisements, Little Annick’s Classified Ads, comment pieces, super-snide sketches, lame jokes, ha-ha phone hoaxes, pathetic interviews, etc.), which material was recorded on Wednesday and Thursday and then edited on Friday. Since Jacques Lizène – a faithful friend, always here for the (free) beer – was present at the Monday feast, Jacques Delcuvellerie, recalling the programme Dérive (third programme, April 1979) on which he invited the Minor Master to perform his Mediocre Little Songs for Cassettophone to Be Placed in Museums and Art Galleries (1971), suggested that every week he compose a three-minute song on the weekly theme of La Grande Ménagerie And so the Lowest-of-the-Low Singer was born and the Pathetic Music-Hall would now “scrape away” on the airwaves with RTBF’s first programme, right at the end of the show, that is, just before the big midday new broadcast.
Jacquounet soon acquired a taste for the exercise and invited a good number of his friends to back him, as “mediocrely” as possible (bien sûr). Anyway, it all went very well and pretty soon, he was obliged (by popular demand) to perform in public. Hence the series of six crazy concerts organised at the Cirque Divers on the last Friday of each month, with the group Vatory (Silvana Belletti, André Stas and Charles Van de Velde) providing most of the aural chaos supposed to support the Megastar’s nasal twang. “A Pathetic Song Festival” was organised by Radio Titanic opposite Spa Casino, starring the Lowest-of-the-Low Singer. Lizène chose a “Klaus Nomi” look for his increasingly incredible performances and, in addition to the guitars (sometimes with their necks tied together), drums with a metal dustbin, synths with horrendously adulterated sounds and various wind or fart instruments, he cluttered the stage with objects as noisy as they were preposterous (a cement mixer pitilessly churning a few dozen marbles, an overturned bicycle with a young girl turning its back wheel so that its spokes came up against a playing card held by a clothes peg, a moped and even a big motorbike regularly roaring into action, to mention but some of them). These incongruous (unbearably grandiose) “performances” had their diehard fans and so the Minor Master’s musical adventure continued, even well after the Radio de la Méduse (surgeon of Radio Titanic) no longer existed. All that remains is to recall the commentary that followed each of these little songs broadcast to the great displeasure of indignant music lovers, a jingle followed by: “That was…. the Pathetic Music-Hall by the Lowest-of-the-Low Singer.” Then (Delcuvellerie’s voice), “Really, anyone could do that!” (Lizène’s voice): “Yes, but someone already is.” (A.S.).


[1] “You’ve got to love school, lurve school, lurrvvee school… even if you prefer little blond Nicole’s rump… ‘cos she’ll teach you how to get into your role, into errr ole, intterr err ole, intterrr er ole…”; “NADA is the word written by Goya at the bottom of a poo coloured canvas… Nada… not Basta”; “Oyez, oyez, Christmas is a comin’! Guano of pigeon… Belly of virgin… Old pants the colour of Karen.”

 

Marie Zolamian, encore un lieu d’élection

Marie Zolamian, Les bustes anonymes, 2011

Vernissage du Prix Jeune Création 2011, prix organisé par la Ville de Liège, le vendredi 25 novembre. Les Drapiers, rue Hors Château, 4000 Liège.

Neuf artistes ont été retenus par le jury : Cathy Alvarez Valle, Manuel Alves Pereira , Nicolas Bomal, Thierry Hanse, Laurent Impéduglia , Mathieu Labaye, Aurélie William Levaux, Pica Pica et Marie Zolamian. Exposition accessible jusqu’au 24 décembre.

 

 

Olivier Foulon, Melanchotopia, Rotterdam

Presentation by Olivier Foulon, Thursday 24 November 2011, 7 pm.

Steffen Jageburg - Olivier Foulon's location of investigation: Mauritsplaats, Rotterdam

For MelanchotopiaOlivier Foulon dives into Rotterdam’s history of public art commissions. His contribution to the exhibition involves an interpretation of the history of Ring, a work by German artist Isa Genzken commissioned by Commissie Beelden in de stad [Commission Sculptures in the city] in 1988. Genzken intended to install a monumental ring sculpture, made of steel, in the city center of Rotterdam. The ring would have been installed at an angle, leaning on two buildings seperated by a street (the Mauritsplaats). Although production had started, the sculpture was never completed, allegedly because some inhabitants of the concerned buildings believed that the sound of the wind blowing through the empty ring would be too disturbing. Genzken’s sculpture was thus abandoned and discarded in parts.

Location: Witte de With, Melanchotopia epicentrum (3rd Floor).
Entrance: € 2,50 incl. Melanchotopia exhibition guide, free with Rotterdampas / MJK
Reservation not necessary.