Jacqueline Mesmaeker et Werner Cuvelier participent à l’exposition Time Elapsed, conçue par Pierre-Philippe Hofmann. Imprimerie de la Banque Nationale – Bd de Berlaimont 56, 1000 Brussels. Vernissage le 16 avril de 14 à 18h. Exposition du 17 au 27 avril 2023
[EN] How does time affect the way we feel or the way we produce art? TIME ELAPSED brings together a variety of pieces that attempt to answer this essential question in their own manner.
[NL] Hoe beïnvloedt tijd de manier waarop we de werkelijkheid ervaren of de manier waarop we kunst produceren? TIME ELAPSED brengt verschillende werken samen die op hun eigen manier deze essentiële vraag proberen te beantwoorden.
[FR] De quelle façon est-ce que le temps agit sur notre façon de ressentir ou notre façon de produire des oeuvres? TIME ELAPSED rassemble des pièces hétéroclites qui tentent de répondre à leur façon à cette question essentielle.
Les Portes Roses, Les Antipodes, Secrets Outlines, Les Régentes, J’ai vu que tu n’as pas vu, Le Salon des Placards, Il pleut, il pleut, il pleut !, Melville 1891, et bien d’autres… Les opus qui font directement référence à la littérature sont nombreux dans l’œuvre de Jacqueline Mesmaeker. L’artiste entretient une relation intime avec les livres, tantôt sources d’inspiration, tantôt lieux même où s’opère le travail. Ils occupent une bonne place dans son atelier- appartement où l’artiste conserve tant d’objets, de souvenirs et d’archives qui accompagnent, nourrissent et constituent le jalonnement des créations. Les idées véhiculées, les listes de mots, la typographie, les images, les notes et signets, les reliures et les couvertures, les souvenirs autobiographiques que ces livres convoquent, sont autant de moments de respiration qui, tous, participent au grand souffle de l’existence.
Pour cette Bibliothèque, Jacqueline Mesmaeker a choisi dix de ses livres, dont elle a décidé de scanner la couverture. Puis, pour des raisons singulières qui n’appartiennent qu’à elle, elle les a rangé par couples, suscitant autant de dialogues et colloques singuliers qui n’appartiennent qu’à elle.
Il était temps de donner les détails nécessaires à l’exécution des escaliers. Le grand cousin avait dit à Paul de préparer ces détails ; mais Paul, comme on peut le supposer, ne s’en était pas tiré à son honneur et n’avait fourni que des traits parfaitement inintelligibles aux autres aussi bien qu’à lui-même, malgré les indications sommaires fournies par l’architecte en chef.
« Allons, dit le grand cousin, il faut nous mettre à cette besogne ensemble.
« Le père Branchu et le charpentier demandent les détails.
« Prenons d’abord le grand escalier et traçons sa cage Nous avons pour la hauteur du rez-de-chaussée, compris l’épaisseur du plancher, 4 mètres, 50 centimètres, les marches ne doivent pas avoir plus de 15 centimètres de hauteur chacune ; il nous faut donc compter trente marches pour arriver du sol du rez-de-chaussée au sol du premier étage. De largeur ou de pas, suivant le terme admis dans les constructions, une marche doit avoir de 25 à 30 centimètres, pour donner une montée facile ».
Eugène Viollet -Le-Duc, Comment on construit une maison. Histoire d’une maison. Paris, 1873.
Jacqueline Mesmaeker fait ici référence à l’histoire de l’art et à l’architecture, plus précisément à Viollet-Le Duc. L’escalier a les mêmes proportions que celles prescrites dans son oeuvre « Histoire d’une Maison », chaque marche a une hauteur de 15 cm et une profondeur de 30 cm pour monter facilement l’escalier, un escalier comme un quai en bord de Seine qui invite à la conversation.
Avant que j’oublie…. Mais oui, Jacqueline Mesmaeker pratique aussi le land art. Facétieuse, la voici qui propose de réintroduire les taupes dans nos jardins publics. L’artiste s’était déjà préoccupée de la disparition des lucioles ; cette fois, elle nous invite à protéger les taupes, ces petits mammifères fouisseurs vivant dans des galeries souterraines creusées dans la couche meuble de terre arable du sol, et dont la présence est signalée par les petits monticules de terre déblayée constituant les taupinières.
Les promeneurs verront-ils ces taupinières sur les pelouses de l’Abbaye de la Cambre à Bruxelles, là même où l’artiste a fait ses études ? Elles ont été « installées » à l’occasion de l’exposition « Avant que j’oublie », conçue par Michel Van Dyck, un événement artistique urbain, original et singulier convoquant l’éphémère, l’impermanence, le temps qui passe, un programme d’œuvres qui n’offriront qu’un moment, celui de leur vie, aux regards des passants. Pour réaliser une taupinière, précise l’artiste, il vous faut un pot en terre à large ouverture. On y verse une terre de jardin, brune, prélevée à la campagne, et très légèrement humidifiée si nécessaire. Puis à l’aide d’un morceau de bois on remue la terre en mouvement circulaire pour qu’elle s’écoule à travers le trou du pot et forme petit à petit le monticule de la taupinière. Le tour est joué. Celles de l’abbaye de la Cambre ont été réalisées par le jardinier Baudouin Rey.
A propos des taupes, rappelons que celles-ci ne sont ni aveugles, ni myopes. La taupe possède juste une très mauvaise vue. « J’ai vu que tu n’as pas vu », ce titre d’un œuvre vidéographique de Jacqueline Mesmaeker, qui évoque la grâce qu’il nous est donnée de voir et d’apercevoir des chose si fragiles et éphémères soient-elles, est ici de stricte actualité.
Jacqueline Mesmaeker participe à l’exposition Janelas, une exposition d’art postal proposée par Marc Buchy et Tiago De Abreu Pinto, Bibliothèque Jean Laude, Musée d’art moderne et conte=mporain de Saint etienne, du 14 octobre au 31 décembre 2022
Janelas est une exposition présentant une série d’enveloppes à fenêtre, envoyées en 2021 à 70 artistes de 25 nationalités vivant dans 17 pays, qui étaient accompagnées d’une proposition de participation et d’un protocole.
Par ces instructions, l’enveloppe fermée se transformait en espace d’exposition miniature et sa fenêtre — janela, en portugais — le seul moyen de voir la création des artistes.
Ce projet était une manière légère de communiquer, travailler et réfléchir entre des collègues artistes durant la période sombre traversée alors. Le caractère ludique de Janelas est lié à son origine, à sa forme de communication aujourd’hui considérée comme désuète, ainsi qu’au nécessaire voyage physique ayant pris place entre les organisateurs et tous les participants.
Le MAMC+ accueille le premier volet d’une large sélection d’œuvres qui abordent et revisitent des notions liées l’histoire du Mail Art. Ce processus d’art postal a conduit les artistes à expérimenter la matérialité, la spatialité, la visibilité, l’humour, la dimension politique et la dissidence d’un tel type de création.
La galerie participe à The Galleries Show, organisée par Office Baroque et montera des oeuvres de Jacqueline Mesmaeker et Sandrine Morgante
The Galleries Show 2 is an iteration of the namesake art fair project at Extra City in Antwerp in 2005. The second edition will be running from Thursday 6 thru Sunday 9 October in a former gym on Everdijstraat in Antwerp. The exhibition venue is part of a 1970’s storefront shopping mall that was shaped after a beehive.
The Galleries Show 2 is a 4-day co-op art fair project that invites 8 galleries to bring single or two-person presentations. This edition will be devoted to redefining the local in post-covid times. How do galleries and art spaces find new balances between local events and reaching larger audiences? What are current needs and how can these be addressed by existing presentation and support structures? The Galleries Show 2 as a project stimulates galleries to develop new and shared practices.
The Galleries Show 2 is organised by Kraft Studios & Office Baroque.