LE PERÇU ET LE NON PERÇU, 1972
WORKS
EXPOSITIONS
BIOGRAPHIE
Jacques Lizène
Avant et après la première prise de vue, le visage du personnage photographié était souriant… Avant et après la deuxième prise de vue, le visage du personnage photographié était légèrement souriant. Photographies N.B, tirage argentique, texte imprimé. 30 x 40 cm. 1973. Ed. 5/5
Jacques Lizène
Objet : horloge. Entre la première prise de vue (photo n°1) et la seconde (photo n°2), il ne s’est pas seulement écoulé une minute mais 1441 minutes (24h1’). Le perçu et le non perçu, 2 photographies N.B, tirages argentiques, 65 x 50 cm, 1973
Jacques Lizène
Entre la première et la quatrième prise de vue, le photographe a absorbé trois bières blondes et fumé une cigarette de tabac noir… Entre la deuxième et la troisième prise de vue, le personnage photographié a, lui, absorbé deux bières blondes avec grenadine et fumé une cigarette de tabac brun… Entre la première et la deuxième prise de vue, le personnage photographié a retiré de sa poche une pochette d’allumettes que le photographe a emportée après la quatrième et dernière prise de vue. Le perçu et le non perçu, 1973, 4 photographie N B, tirages argentiques, texte imprimé, 30 x 50 cm. 1973
Jacques Lizène
Entre une de ces prises de vues, un cheveu a été enlevé à la chevelure de la jeune personne photographiée. Le perçu et le non perçu, 1973. Le perçu et le non perçu, 1973, 6 photographie N.B, tirages argentiques, texte imprimé, cheveu. 40 x 30 cm. 1973. Ed. 5/5
Jacques Lizène
Avant la deuxième prise de vue, il a été retiré un cheveu à la chevelure du personnage photographié… entre la deuxième et la troisième prise de vue, deux cheveux ont été retirés, trois avant la quatrième, quatre avant la cinquième. Peut-être, en fait, n’y a-t-il pas un seul cheveu enlevé à la coiffure de cette jeune personne entre la première et la cinquième prise de vue. Peut-être n’y a t-il qu’une seule prise de vue pour les 5 photographies. Peut-être les cheveux témoins présentés avec ces photos et ce texte sont-ils des cheveux appartenant à une toute autre personne, qui par exemple est, elle, victime d’anormale perte de cheveux. Aieaieaieaieaieaie ! Le perçu et le non perçu, 6 photographies N.B, tirages argentiques, 1973. Photographies N.B, tirage argentique, texte imprimé. 30 x 40 cm. 1973. Ed. 5/5
Jacques Lizène
Sur la deuxième photographie, la chaussette noire portée au pied droit par le personnage photographié est porté par celui-ci au pied gauche sur la première et la chaussette noire portée au pied gauche sur la première photographie est portée au pied droit sur la deuxième tandis que sur la troisième photographie le personnage porte deux chaussette noires différentes de celles portées par celui-ci sur la première et la seconde photographie (ohlalalala !). Le perçu et le non perçu, 3 photographies N.B, tirages argentiques, 1973. Photographies N.B, tirage argentique, texte imprimé. 30 x 40 cm. 1973. Ed. 5/5
Jacques Lizène
Derrière ces détails du paysage urbain, il y a la présence de la fatigue d’un ou de plusieurs individus. Et pour un seul, tous ou quelques uns d’entre eux la réalité vécue de la misère sexuelle et (peut-être) une certaine détresse difficilement supportable. Le perçu et le non perçu, 1973, photographies N.B argentiques et texte imprimé, 50 x 35 cm, 1973
Jacques Lizène
Derrière ces détails du paysage urbain, il y a la présence de la fatigue d’un ou de plusieurs individus. Et pour un seul, tous ou quelques uns d’entre eux la réalité vécue de la misère sexuelle et (peut-être) une certaine détresse difficilement supportable. Le perçu et le non perçu, 1973. Le perçu et le non perçu, 1973, photographies N.B argentiques et texte imprimé, 65 x 50 cm, 1973. Ed.5/5
Jacques Lizène
Le deuxième portrait photographique est celui d’un postier…
Le troisième portrait photographique est peut-être aussi celui d’un postier… La quatrième photographie est le portrait d’un policier… La cinquième photographie est peut-être aussi le portrait d’un policier… Peut-être le troisième photographique est-il aussi le portrait d’un policier… Peut-être la quatrième photographie n’est-elle que le portrait d’un postier…
La deuxième photographie n’est finalement peut-être pas le portrait d’un postier ; pas plus que les sixième, septième, huitième qui sont peut-être toutes des portraits de policiers (aie aie aie !).Sans aucun doute, la première photographie n’est ni le portrait d’un postier, ni celui d’un policier. Le perçu non perçu, 1973, 8 photographie N.B, tirage argentique, texte imprimé, 65 x 50 cm. 1973. Ed. 5/5
Jacques Lizène
8 mai 1961 – 5 novembre 1965 – 7 mai 1968 – 2 novembre 1973. Les dates inscrites en légende de ces photographies sont fausses et mensongères (aieaieaie !) puisque ces quatre volets clos ont été en fait photographiés la même année (1972), un même jour, à peu près à la même heure… hop ! Le perçu et le non perçu, 1973, 4 photographie N.B, tirage argentique, texte imprimé, 50 x 35 cm 1973. Ed 5/5
Jacques Lizène
Derrière ces détails du paysage urbain, il y a la présence de la fatigue d’un ou de plusieurs individus. Et pour un seul, tous ou quelques uns d’entre eux la réalité vécue de la misère sexuelle et (peut-être) une certaine détresse difficilement supportable. Le perçu et le non perçu, 1973. Le perçu et le non perçu, 1973, photographies N.B argentiques et texte imprimé, 50 x 35 cm, 1973
Jacques Lizène
Peut-être que ce volet clos dissimule non pas une épicerie mais une boutique de lingerie fine. Le perçu et le non perçu, 1973. Remake 2011. Le perçu et le non perçu, 1973. Photographie N.B, tirage argentique, texte imprimé, 40 x 37 cm. 2011. Ed.5/5
Jacques Lizène
Jacques Lizène présente : L’agrandissement photographique d’une peinture (de 9 cm de haut et 12 cm de large) découverte à l’intérieur de la Civilisation Banlieue. Peinture réalisée avec précision, application et grand mérite (valeur / mérite / travail). (Haut les Cœurs). Tirage argentique sur papier baryté, texte imprimé, 50 x 40 cm, 1975. Projet réalisé pour la Neue Galerie Aachen en 1975.
Jacques Lizène
Il y a… Il y a un trou… un trou dans le milieu de la photo. Il y avait là, à la place de ce trou, l’image d’un passant, un homme de dos qui marchait, l’on ne sait vers où. Il vous est inconnu… et le restera. (ainsi !) (Artiste de la médiocrité et de la sans importance. Le chic de la démarche de déception). Absence de sujet. Photographie N.B déchirée et texte manuscrit, 27 x 11 cm, 1972.
Jacques Lizène
Personnage photographié écrasant le bout de son nez contre la surface de la photo & Conséquence du fait présenté ci-dessus (personnage photographié écrasant le bout de son nez contre la surface de la photo) : saignement de nez, traces récoltées sur mouchoir de poche… On ne joue pas impunément avec le mensonge et l’artifice. Démarche académique. Art sans mérite. Sans importance, hop ! mars 1973. Photographie N.B, tirage argentique, 36 x 24 cm et technique 73 x 57 cm
Jacques Lizène
Naïades.
Jeunes femmes nues s’ébattant bruyamment au bain.
Cartel sans œuvre, 1973.
Toile, châssis, cartel, clous. En remake, 2014.
Jacques Lizène
Le perçu et le non perçu, 1973. Entre les deux prises de vue, un caillou a été enlevé. Remake 2001. Technique mixte sur calque, 29,7 x 21 cm
Jacques Lizène
Le perçu et le non perçu, 1973. Entre ces deux prises de vue, un brin d’herbe manque, remake 2001. Technique mixte sur calque, 29,7 x 21 cm.
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Note d’intention rédigée par Jacques Lizène, 1973. Tapuscrit sur Remington portative corrigé au crayon, 21 x 27 cm. Archives Yellow.
On photographie une première fois, par exemple, une adolescente, nue, en chaussettes noires. Ensuite on photographie une seconde fois, dans le même pose exactement cette jeune personne… mais entre la première et la seconde prise de vue, cette charmante personne a enfilé la chaussette qu’elle portait au pied gauche à son pied droit et sa chaussette droite au pied gauche. A la première lecture de ces deux photographies, le spectateur ne voit qu’un même nu et une même photo répétée deux fois… Cependant, un texte accompagnant ces photos lui révélera qu’elles ne sont peut-être pas semblables, que, peut-être, les chaussettes ont été interverties aux pieds de la jeune personne sur la deuxième photographie.
Communiqué. Tapuscrit sur Remington portative corrigé au crayon et à l’encre, 21 x 27 cm. Texte fortement amendé. Archives Yellow.
Si j’ai accepté de faire réaliser et de présenter une exposition à la galerie Yellow sur le thème « le perçu et le non perçu », ce n’est pas particulièrement parce que ce thème me tient « à cœur », mais plus simplement parce qu’il ne me déplaît pas vraiment de garder et entretenir, par le seul fait d’exposer, le statut d’artiste et surtout celui que je m’amuse à m’octroyer de « petit maître liégeois de la seconde moitié du 20ème siècle ». Aie, aie, aie. Voilà qui est dit. C’est toujours un « travail » sur la limite de perception du spectateur vis à vis d’une ou de plusieurs photographies. Ce « travail », c’est cela qui me le rend supportable plus ou moins, tend à l’humour, un peu.
Communiqué. Tapuscrit sur Remington portative corrigé au crayon, 21 x 27 cm. Recto/Verso. Texte moins amendé que le précédent. Archives Yellow.
Si j’ai accepté de faire réaliser et de présenter une exposition à la galerie Yellow sur le thème « le perçu et le non perçu », ce n’est pas particulièrement parce que ce thème me tient « à cœur », mais plus simplement parce qu’il ne me déplaît pas vraiment de garder et entretenir, par le seul fait d’exposer, le statut d’artiste et surtout celui que je m’amuse à m’octroyer de « petit maître liégeois de la seconde moitié du 20ème siècle ». Je préférerais peut-être par gentille prétention ajouter « et de la fin du 21ème», mais finalement la postérité ou l’idée que l’on peut avoir de la sienne possible doit être trop contraignante quand l’on vise trop haut et beaucoup trop loin. Je me contenterais donc de me croire et de faire croire être « »un petit maître ». Voilà qui est dit. Mais quand même parlons un peu de ce qu’est le « perçu et le non perçu ». En tout cas dans mon exposition, cela est fort simple. On photographie par exemple une allée de gravier en gros plan, avec toujours le même cadrage pendant 36 vues mais entre la 35eme et la 36ème prise de vue, un gravier est retiré. A la première lecture de cette série photographique, le lecteur croit ne voir qu’une même photo répétée 36 fois alors qu’effectivement, la 36eme est différente des 35 autres qui la précède. Voilà. Hopla. Le même processus est répété avec d’autres éléments ou d’une façon autre, mais c’est toujours un travail sur la limite de perception du spectateur, vis à vis d’une ou de plusieurs photographies. Et ce travail (c’est cela qui me le rend supportable plus ou moins) tend au troisième voire au deuxième degré, à l’humour, un peu.
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