Jacqueline Mesmaeker, le miroir et les chemins, au MAC’S Grand-Hornu

LE MIROIR ET LES CHEMINS
Peter DOWNSBROUGH • Philippe DURAND • Jacqueline MESMAEKER

Durant la période estivale, le Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles au Grand-Hornu a choisi de proposer l’exposition « LE MIROIR ET LES CHEMINS » imaginée comme une sorte d’immersion dans l’art conceptuel des 20ième et 21ième siècles. Trois œuvres, deux de Peter Downsbrough et une photographie murale de Philippe Durand « Portail », sont produites par le MAC’s pour la manifestation et voisinent une œuvre historique de Jacqueline Mesmaeker,  la « vidéo 1998 ».  Ce corpus est le point de départ de ce rendez-vous consacré à trois artistes de la collection du musée. Il entrera en dialogue avec d’autres œuvres de ces mêmes plasticiens, principalement des photos, des vidéos et des cartes postales. Celles-ci ont été choisies par ces derniers en concertation avec Denis Gielen qui assure le commissariat de l’exposition. Malgré la présence de trois personnalités artistiques différentes, l’exposition se revendique comme monographique. Les univers artistiques qui s’y côtoient, apparaissent en effet comme autant de fils rouges permettant d’entrer dans le propos culturel défendu.

Denis Gielen, commissaire de l’exposition, écrit :

« Un roman, c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin’, écrivait Stendhal dans Le Rouge et le Noir ; manière de définir le réalisme en art mais aussi de revendiquer la subjectivité comme mode de représentation : l’oeuvre reflète le réel, et ce reflet est point de vue parmi d’autres où il s’insère. Placée sous cette allégorie du ‘travelling’, l’exposition Le Miroir et les chemins réunit trois artistes qui ont le souci de rendre la réalité telle qu’elle est : comme un tout concret de choses innombrables, d’évènements produits en continu, mais impossibles à représenter autrement qu’en images paradoxalement finies, discrètes au sens mathématique de séparées, de clairement distinctes, au sens esthétique aussi de délicates et parcimonieuses, voire éthique de simples et de peu ostentatoires. Car qu’est-ce que le réel, sinon ce qui se découvre avec innocence, se croise ponctuellement ou se rencontre localement, au détour d’un chemin, au coin de la rue ? N’est-il pas constitué de tout ce qui se ‘collectionne avec les yeux’, augmenté de tout le reste, de toutes les choses immenses ou minuscules qui sont inaperçues, ne sont croisées d’aucun regard, de ce qui s’échappe ou s’oublie ? L’intérêt de cheminer à travers le monde avec ce miroir moderne qu’est l’appareil photo est de multiplier les chances de rencontre avec cette part discrète de réalité qui se dérobe sinon à nous. Rien de spectaculaire ni de sublime dans ces oeuvres donc ; nul paysages romantiques, seulement des lieux ordinaires, en général urbains ; peu de campagne ou de nature ailleurs que dans les interstices d’un espace construit et occupé par la société, dans ses vides, ses temps morts, ses loisirs. Enfin, avec des artistes qui cheminent, il y a toujours des images qui défilent : des images de voyages et des voyages d’images ; des films, des livres, des reproductions, des cartes postales qui – malgré l’arrêt sur image, propre au photographique – prolongent le mouvement du monde et celui des images qui passent avec lui et qui parfois s’écoulent dans un flux de marchandises comme dans un fleuve d’oubli ».

Du 8 juillet au 14 octobre

VENDREDI 21 MARS 17H23 : FAIRE UNE PHOTO BANALE NOIR ET BLANC DE L’ENDROIT, QUEL QU’IL SOIT, OÙ VOUS VOUS TROUVEZ.

AYEZ LA GENTILLESSE DE NE PAS OUBLIER ET D’ENVOYER LE NÉGATIF AVANT LE 29 MAI 1975 À JACQUELINE MESMAEKER, 22 AVENUE ERNEST SOLVAY 1310 LA HULPE.

LE BUT EST DE RÉUNIR DES PHOTOS PRISES SIMULTANÉMENT DANS DES PAYS ET DES LIEUX DIFFÉRENTS : CUISINE, SALLE DE BAIN, BUREAU, RUE, ROUTE, CAFÉ, ETC…

VOULEZ-VOUS SI POSSIBLE CONTACTER VOS AMIS POUR LEUR DEMANDER LA MÊME CHOSE ?