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Aglaia Konrad, Paris Photo, preview (2)

Aglaia Konrad, Carrara, 2010,
digital print on paper, 200 x 134 cm, pasted onto the wall
Aglaia Konrad, Carrara, 2010,
digital print on paper, 200 x 134 cm, pasted onto the wall

Carrara, 2010/11 

Un film et une série de photos consacrés à une carrière de marbre peuvent à première vue sembler atypiques dans l’oeuvre d’Aglaia Konrad. Mais pour l’artiste, la carrière de marbre de Carrare est précisément l’endroit où tout converge : sculpture, architecture, relation au paysage, histoire et actualité, ordre et chaos. De plus, le rapport entre architecture et sculpture n’est nulle part aussi évidente que dans ces carrières. L’histoire de l’architecture et l’histoire de l’art doivent en effet beaucoup au marbre extrait dans cet endroit. Il existe par ailleurs des liens visuels entre la carrière de marbre et l’architecture. Il n’est pas difficile de faire l’association entre les cathédrales et les voûtes découpées sur 30 mètres de haut. Les photos en noir et blanc ou couleurs et le film mettent l’accent sur les qualités sculpturales et abstraites. 

Aglaia Konrad compose ici un couple de deux images comme dans sa série Undecided Frames

A propos de Carrara, lire le texte de Angelika Stepken

Aglaia Konrad, Undecided Frames (Madrid, 2009), 2012,
digital prints mounted on archival carton, stamp, plexibox, 41 x 54 x 2 cm, 2012

Undecided Frames

Lorsqu’Aglaia Konrad cadre, elle photographie plusieurs fois le même élément. Les négatifs se ressemblent tous, et les différences entre les photos sont infimes. Pourtant, lors du développement, l’artiste doit faire des choix. Pour Undecided Frames, elle a choisi de ne pas décider et de présenter deux clichés côte à côte. Le public, quant à lui, est dès lors confronté à une subjectivité obligatoirement liée à une sélection et intrinsèque à la photographie. Face à deux photos quasi identiques présentées côte à côte, le spectateur est amené à redoubler d’attention. S’agit-il de deux images différentes ? Leur sujet est-il toujours le même ? Laquelle de ces images est vraie ? Undecided Frames nous confronte donc à   notre manière de regarder et à la façon dont la photographie crée une réalité. Le regard ne cesse de passer d’une image à l’autre. À la recherche des différences, et des similitudes. 

A propos des Undecided Frames, lire le texte 

Aglaia Konrad, Shaping Stone (Vienna, 2023),
digital print on paper, 220 x 135 cm, 2024

Shaping Stones

In Shaping Stones, Konrad juxtaposes found architecture with authored architecture, and modern with ancient. We see anonymous buildings in Lithuania, Mexico City, Hong Kong, and elsewhere-set alongside buildings by such well-known authors as Bloc, Gillet, Hans Hollein, Parent and Virilio, James Stirling and Fritz Wotruba. And we see as well ancient stone structures- in Avebury, Vienna, or Sardinia-juxtaposed to modern excavations of Carrara. This approach has much in common with that of inter-war modernism, as it forges links between the ancient and the modern, and asserts them through a democratization of the means: black-and-white photography and large-scale printing. The inside-out and back-to front quality of these photos, bath in terms of their indexical and their temporal nature, is shared with all engravings and lithographs, whether etched in metal or indeed drawn on stone. Konrad’s photography plays with notions of « original » and « index, » « nature » and « culture, » with the fact that the original « stone » cannot be dated and with its « social » shaping in the historic present. (…) (Penelope Curtis, From A to K)

A propos de la série Shaping Stones

Aglaia Konrad, CAT, 2024

C.A.T

Aglaia Konrad s’intéresse aux processus dits de « Rückbau » (construction à l’envers) qui traitent de la démolition comme un aspect inévitable du progrès. Le « Rückbau » en tant que processus sculptural ou filmique est une approche unique qui permet à l’artiste non seulement d’affirmer la démolition en tant que pratique architecturale étendue, mais aussi d’incorporer les débris physiques en tant que geste sculptural en relation avec l’image. I love Rückbau témoigne de la fascination qu’Aglaia Konrad porte aux engins de chantier.

A propos de I love Ruckbau

A propos de Demolition city

Aglaia Konrad, Projekt : Skulptur for PRISMES, Paris-Photo, preview (1)

La participation de la galerie à Paris Photo s’inscrit dans les projets PRISMES de la foire. Prismes propose une immersion dans des œuvres monumentales qu’ils s’agisse de séries exceptionnelles ou d’installations immersives. Aglaia Konrad a choisi de d’exposer Projekt : Skulptur, une installation qui teste les frontières entre photographie, architecture et sculpture. 

The gallery’s participation in Paris Photo is part of the fair’s PRISMES projects. Prismes offers an opportunity to immerse oneself in monumental works, whether exceptional series or immersive installations. Aglaia Konrad has chosen to exhibit Projekt: Skulptur, an installation that tests the boundaries between photography, architecture and sculpture.

Les films et les photos d’Aglaia Konrad (1960, Salzbourg) ont pour sujet l’architecture et l’espace urbain. Les prises de vue aériennes, les vues de rues et les coupes angulaires de l’environnement bâti des villes métropolitaines soulignent l’impact physique et psychologique des façades principalement modernistes, des immeubles d’habitation en béton, des quartiers périphériques, des chantiers navals et des non-espaces génériques tels que les aéroports, les routes et d’autres infrastructures. Ses observations minutieuses de la métropole vide exposent simultanément les couches économiques, historiques et sociales d’une société mondialisée. Une grande partie de son œuvre consiste en des installations in situ de tirages photographiques à grande échelle collés directement sur du verre ou des murs, créant ainsi une tension entre les espaces décrits dans ses images photographiques et l’espace physique de l’architecture de l’exposition – une stratégie qui est au cœur de sa pratique artistique. La géométrie monumentale de ses montages, de ses grilles et de ses interventions spatiales amplifie en outre la nature abstraite de ses photos. Chaque présentation, que ce soit dans un espace d’exposition ou dans l’un de ses livres d’artiste, réinterprète des sélections de ses prodigieuses archives, témoignant d’un amour pour les listes systématiques et les collections, en particulier pour l’alphabet et les atlas. Ces photographies, prises par Aglaia Konrad entre 2010 et 2017 dans des musées à travers l’Europe, partagent un intérêt pour l’« architecture sculpturale ». L’attention qu’elle porte à la présentation spatiale de la sculpture lui permet de faire un choix subjectif illimité.  (catalogue Gent (B), The Photographic I – Other Pictures)

The films and photos of Aglaia Konrad (1960, Salzburg) take architecture and the urban space as their subject matter. Aerial shots, street views and angular cut-outs of the built environment in metropolitan cities emphasize the physical and psychological impact of mostly modernist façades, concrete housing blocks, peripheral neighbourhoods, shipyards and generic non-spaces such as airports, roadways and other infrastructure. Her keen observations of the empty metropolis simultaneously expose the economic, historical and social layers of a globalized society. A major part of her oeuvre consists of in situ installations of large-scale photographic prints stuck directly onto glass or walls, thus creating tension between the spaces depicted in her photographic images and the physical space of the exhibition architecture – a strategy that lies at the heart of her artistic practice. The monumental geometry of her montages, grids and spatial interventions, moreover, amplifies the abstract nature of her photo stills. Every presentation, whether in an exhibition space or in one of her artists’ books, reinterprets selections from her prodigious archive, displaying a love of systematic lists and collections, particularly for the alphabet and atlases. These photographs,  taken by Aglaia Konrad between 2010 and 2017 in museums throughout Europe, share an interest in ‘sculptural architecture’. Her focus on the spatial display of sculpture allowed for an unrestricted subjective choice.  (catalogue Gent (B), The Photographic I – Other Pictures)

Aglaia Konrad a rassemblé dans la publication Schaubuch Skulptur (Looking at sculpture) un ensemble de photographies de sculptures faites entre 2010 et 2017 dans un certain nombre de musées européens. Aglaia Konrad se concentre ici sur la présentation spatiale de la sculpture. Cette approche lui permet, ainsi qu’au spectateur, de lire ces scènes et les objets représentés avec une liberté illimitée en termes d’interprétation subjective. (Roma Publications et MONOLITH production, 2017)

In the publication Schaubuch Skulptur (Looking at sculpture), Aglaia Konrad has brought together a collection of photographs of sculptures made between 2010 and 2017 in a number of European museums. Here, Aglaia Konrad focuses on the spatial presentation of sculpture. This approach allows her, and the viewer, to read these scenes and the objects represented with unlimited freedom in terms of subjective interpretation. (Roma Publications and MONOLITH production, 2017)

Le solo show d’Aglaia Konrad s’inscrit dans le parcours ELLES x PARIS PHOTOS, un programme dédié aux femmes photographes, soutenu par le ministère de la Culture et le groupe Kering. Le parcours Elles × Paris Photo, qui met à l’honneur le travail de femmes photographes, est cette année curaté par Raphaëlle Stopin, directrice du Centre photographique Rouen Normandie et ancienne directrice du festival de Hyères. Dans ce parcours, quatre galeries ont été distinguées et soutenues par Kering, dont la galerie Nadja Vilenne.

Aglaia Konrad’s solo show is part of ELLES x PARIS PHOTOS, a programme dedicated to women photographers, supported by the French Ministry of Culture and the Kering Group. The Elles × Paris Photo programme, which showcases the work of women photographers, is curated this year by Raphaëlle Stopin, director of the Centre photographique Rouen Normandie and former director of the Hyères festival. Four galleries, including Nadja Vilenne, have been singled out for support by Kering.

Aglaia Konrad, Carrara & Shaping Stones, Montparnasse, Paris, RATP & Paris Photo

Du 25 octobre 2024 au 6 janvier 2025, la RATP et Paris Photo mettent à l’honneur le travail de 7 photographes dans le grand couloir souterrain de Montparnasse, reliant la ligne 4 du métro aux lignes 6 et 13. Oeuvres de Claudia Andujar, Aglaia Konrad, Hiroyuki Takenouchi, Jonathan Llense, Viktoria Binschtok, Isabelle Wenzel et Christian Patterson.

Aglaia Konrad, Paris Photo, une introduction

Aglaia Konrad, des images agissantes


Par Anne Frémy

Aglaia Konrad Projekt: Skulptur, 2017 
BW prints on ecoboard, stones, 178 x 120 cm. Ed 3/3

Aglaia Konrad, née en 1960 à Salzbourg, est une photographe qui se consacre entièrement à l’architecture et à l’urbanisme. Son œuvre photographique pourrait largement se suffire à elle-même. Mais Aglaia Konrad ne se définit pas seulement comme une photographe d’architecture, elle s’impose aussi comme une architecte de la photographie. En créant des dispositifs d’exposition dans lesquels ses images sont mises en jeu en fonction des espaces, des contextes et des situations spécifiques qui les accueillent, elle renouvelle le champ de la photographie d’architecture et de sa monstration.


La pratique d’Aglaia Konrad est fondée sur un immense corpus de prises de vues, que l’on peut qualifier d’« atlas». Il s’agit d’une mémoire en mouvement, comme l’était l’Atlas Mnémosyne d’Aby Warburg, qui remaniait sans cesse ses archives pour y déceler des liens inattendus, capables de refonder l’histoire de l’art. De même, les archives d’Aglaia Konrad constituent une mémoire vive, dont les thèmes privilégiés sont le brutalisme international, les formes métropolitaines contemporaines, l’histoire de l’architecture, le béton et le marbre, les architectures – sculptures, les utopies et leurs contradictions, les chantiers et les démolitions… La liste reste ouverte car Aglaia Konrad, qui voyage beaucoup, est particulièrement curieuse et sensible à l’histoire. Elle mène des enquêtes documentaires approfondies, préambules et supports indispensables à la manière de faire voir ses images. Chaque projet d’exposition ou d’édition est l’occasion d’activer cette archive toujours en expansion, en créant des associations inédites entre les images, les plus anciennes se mêlant aux plus récentes pour fonder un récit visuel spécifique en même temps qu’une interprétation personnelle et originale de l’histoire de l’architecture.


Le corpus photographique d’Aglaia Konrad apparaît vivant et actif. Les images qu’il contient sont littéralement « agissantes », un terme qui fait référence à la tradition mnémonique des ars memoriae, hérités de l’Antiquité, et qui consiste à rassembler et à disposer un certain nombre d’images dans un espace ou un édifice architectural, imaginaire ou réel. Les images qui apparaissent en parcourant ce lieu, physiquement ou mentalement, organisent le regard, déclenchent une pensée, rappellent une connaissance, réactivent un souvenir. L’agencement et l’enchaînement de ces images agissantes dans l’espace créent des liens entre elles, provoquant des oppositions et des coïncidences qui donnent tout leur sens à ces agencements, également désignés comme  « théâtres de la mémoire », ce que sont, indubitablement, les scénographies d’Aglaia Konrad. Elle interprète et métamorphose l’architecture des espaces d’exposition, en soumettant son atlas photographique à toutes sortes d’expériences formelles, en s’emparant de surfaces et de volumes inhabituels ou résiduels. Elle conçoit des display’s et des constructions spécifiques destinés à habiter des lieux d’exposition sans qualité particulière, parfois en collaboration avec des architectes, comme Kris Kimpe, ou des artistes, comme Richard Venlet. L’ espace d’exposition s’en trouve bouleversé, occulté ou augmenté par des images avec lesquelles il est en rupture d’échelle, en osmose ou en conflit. Sols, murs, plafonds et surfaces vitrées, n’importe quel élément architectural peut constituer un support potentiel, l’accrochage prolongeant ou réactivant la forme et le sens des images exposées. À la manière d’une archéologue, elle récolte également des fragments d’architectures qu’elle incorpore à ces dispositifs, des fenêtres récupérées de la rénovation de l’immeuble CBR à Bruxelles, des éclats de matériaux de construction, des déchets de démolition, des échantillons de minéraux, etc. Les images sont traitées comme des éléments architecturaux, leurs formats et leurs supports varient d’un projet à l’autre, incluant l’argentique et la photocopie, la projection de diapositives et de films 16 mm. Pour Aglaia Konrad, la mise en espace des images marque un moment aussi décisif que celui de la prise de vues. En réunissant dans un même dispositif des images de sources et d’origines variées, elle opère par déplacements et relocalisations, ouvrant ainsi la photographie d’architecture à une dimension spatiale et conceptuelle inédite. Sorties de leurs cadres, les photographies ne sont plus seulement des tableaux à regarder mais des espaces habitables, à traverser et à parcourir.


Les livres publiés par Aglaia Konrad sont construits selon les mêmes principes que ceux qui animent ses expositions. Ses prises de vues sont orchestrées dans des compositions et des mises en pages riches et radicales qui les différencient des livres de photographies classiques, comme les formidables From A to K (2016, Koenig Books Ltd et M-Museum Leuven) et Japan Works (2021, Roma Publications).

Extrait de D’Architecture, revue professionnelle française d’architecture, n°312, nov.2023, pages 26 et svv. Anne Frémy est iconographe, photographe, vidéaste et scénographe. Elle est docteur en architecture (« L’image édifiante ». Thèse soutenue en 2016 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles). Parallèlement à son œuvre personnelle (expositions, éditions), elle collabore régulièrement avec des agences d’architecture, comme consultante, scénographe, iconographe, photographe ou vidéaste.

Paris Photo 2024, Aglaia Konrad, 7 – 10 novembre, Grand Palais, Paris

La galerie Nadja Vilenne a le plaisir de vous annoncer sa participation à PARIS – PHOTO

Grand Palais – Paris – du 7 au 10 novembre 2024 – Booth C44

Et exposera des œuvres de :

AGLAIA KONRAD

Mercredi 6 novembre : vernissage (sur invitation uniquement) – Jeudi 7 novembre : 13h – 20h – Vendredi 8 novembre : 13h – 20h – Samedi 9 novembre : 13h – 20h – Dimanche 10 novembre : 13h – 19h  

Au Grand Palais : 3 avenue du Général Eisenhower : 75008 Paris

Cette participation s’inscrit dans les projets PRISMES de la foire. Prismes propose une immersion dans des œuvres monumentales qu’ils s’agisse de séries exceptionnelles ou d’installations immersives.

La participation d’Aglaia Konrad s’inscrit également dans le parcours ELLES x PARIS PHOTOS, un programme dédié aux femmes photographes, soutenu par le ministère de la Culture et le groupe Kering. Le parcours Elles × Paris Photo, qui met à l’honneur le travail de femmes photographes, est cette année curaté par Raphaëlle Stopin, directrice du Centre photographique Rouen Normandie et ancienne directrice du festival de Hyères. Dans ce parcours, quatre galeries ont été distinguées et soutenues par Kering : Higher Pictures, New York, Martini & Ronchetti, Gênes, Monitor, Rome et Nadja Vilenne, Liège

Aglaia KONRAD est, enfin, l’invitée de la RATP et installe ses images dans la station métro Montparnasse (grand couloir souterrain de Montparnasse, reliant la ligne 4 du métro aux lignes 6 et 13) 

 

Agenda Novembre 2024

Alevtina Kakhidze

Bialystok (Pol), Alevtina Kakhidze -Rośliny i ludzie, Galeria Arsenał w Białymstoku, du 24 octobre au 19 Janvier 2025

Suchan Kinoshita

– Liège (B), A faire, ce jour, galerie Nadja Vilenne, du 23 novembre au 12 janvier 2025

Aglaia Konrad

– Paris (F), Paris Photo, Grand Palais, galerie Nadja Vilenne, du 6 au 10 novembre 2024

– Olomouc (Tchéquie), Moments, Triennal SEFO 2024, Museum of Modern Art, 27 juin – 29 décembre 2024

– Prague (Tchéquie), Shape, Hung, Heaped, Vi Per Gallery, du 17 septembre au 9 novembre 2024

– Barcelona (E), Sculpture in Stone, Fundació Catalunya La Pedrera, du 4 octobre au 2 février 2025

– Drogenbos (B), Victor Delhez en de experimentele fotografie, Felix Art Musem, du 29 septembre au 5 janvier 2025

Emilio Lopez-Menchero

-Liège (B), Camarades ! Art au Centre, 17 octobre – 31 décembre

-Bruxelles (B), Bocadillos, Paviljoen Etterbeek, du 10 octobre au 16 novembre

Benjamin Monti 

– Bruxelles, Espace Constantin Chariot, ECC Drawings, du 12 septembre au 9 novembre 2024

– La Louvière (B), Centenaire du premier Manifeste du surréalisme, Le Daily Bul, du 27 septembre 2024 au 9 mars 2025

Sandrine Morgante

– Antwerpen (B), Walen bourgeois buiten, Lichtekooi Artspace, 21 septembre – 9 novembre 2024

– Liège (B), Horizons, premières et dernières acquisitions d’une collection (1939-2024), musée de la vie wallonne, du 25 septembre au 1 décembre 2024

Valérie Sonnier

-Le Mouthier St-Pierre (F), Peindre, dessiner, filmer la vallée de la Loue, sur les traces de Gustave Courbet, Le Manoir, du 19 octobre au 14 décembre 2024

 

 

 

Alevtina Kakhidze, Plants and People, Arsenal Gallery in Bialystok, Poland

The Arsenal Gallery in Bialystok, Poland is presenting the exhibitions Alevtina Kakhidze: Plants and People and William Kentridge: I am not me, the horse is not mine, both curated by Monika Szewczyk.

Alevtina Kakhidze is a Ukrainian artist of Ukrainian-Georgian descent. Her work primarily focuses on performance and drawing, but she also creates videos, installations, and texts. She lives in Muzychi, Ukraine, 26 kilometers from Kyiv, and grew up in the Donetsk region.

Kakhidze documents these dramatic events with the distance and objectivity of a scientist analyzing a system—or rather, multiple systems: legal, educational, colonial, consumerist, and systems of violence. She actively engages in contemporary discourses, often provoking significant debate. Her drawings created after February 24, 2022, frequently reflect on the cultural dynamics between Russia and Ukraine, going beyond the immediate realities of war to explore deeper themes within the history and culture of both nations, highlighting Russian colonialism and imperialism.

Kakhidze’s longstanding interest in plants has taken on a deeper significance in the context of war. She sees plants as some of the purest examples of pacifism on our planet; to her, they represent a model worthy of imitation but ultimately unattainable. As she writes in one of her works: “If I am wounded, I wish I could regenerate the way plants do.”

Pairing the exhibitions of Alevtina Kakhidze and William Kentridge at the Arsenal Gallery in Białystok is not an accidental decision. Their shows are united by decolonial thought reworking the cultural legacy of countries from the orbit of the former Soviet Union. Both of them also consistently reflect on their condition as humans and artists. This unique status—the intersection of art and those who create it—serves as both a starting point and a medium for their work, as much as any other material (perhaps even more so). They have long embraced their roles, yet they continue to question, marvel at, and test the transformative power of art.

Curator: Monika Szewczyk
Coordination: Yulia Kostereva

24.10.2024 – 19.01.2025

Emilio Lopez-Menchero, Camarades ! Trying to be Lev & Iossif, les images

En 2005, Emilio Lopez Menchero réincarnait Frida Kahlo. Presque 20 ans après, il rentre dans la peau de l’un des plus célèbres des amants de l’artiste mexicaine, Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotsky. Et pour ne pas faire les choses à moitié, l’artiste tente également d’être Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline. Une rivalité, un duel, un face à face entre l’intellectuel juif idéaliste et le brigand géorgien taciturne, entre le flamboyant champion du communisme universel et celui d’une URSS laboratoire politique. Tout a commencé, explique Emilio Lopez Menchero, lorsque j’ai ouvert un livre hérité de mon grand-père, qui lui aussi a été exilé, une traduction en espagnol de Staline, la biographie écrite par Trotski, son dernier ouvrage avant qu’il ne soit assassiné au Mexique par Ramon Mercader, stalinien catalan et agent du NKVD . Tenter d’être, le même jour, Lev Trotsky et Iossif Staline, tout cela a eu lieu l’été dernier, à l’invitation de Jordi Colomer,  à Agullana en Catalogne, lieu le plus emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939. J’ai appris à danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. Je la danse au son de l’Internationale, explique Emilio Lopez Menchero. A Liège, dans le cadre de ART AU CENTRE, Emilio Lopez-Menchero expose les résultantes de cette performance, film, dessins préparatoires et photographies. 

Le narratif du film

  1. Agullana, lieu emblématique du grand exode républicain et catalan de 1939, la Retirada, après la victoire des Franquistes. Pendant la retraite, des délégations de diverses administrations publiques de la République se sont installées à Agullana, à la frontière française, comme le Grand État Central de l’Armée, le Ministère d’État, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Agriculture, la Présidence de la Generalitat, le Ministère de la Culture de la Generalitat et des délégations du Gouvernement du Pays Basque et de l’URSS. Mai 2024. Performance d’Emilio Lopez Menchero. Le drapeau soviétique flotte à nouveau sur l’ambassade.
  2. Trying to be Lev Davidovitch Bronstein, mieux connu sous le nom de Léon Trotsky.
  3. Léon Trotsky rencontre les villageois avant de danser la Sardana, une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main. La Sardana qui fut interdite sous la dictature de Primo de Revira et étroitement « surveillée » sous le régime de Franco est considérée comme expression de l’identité catalane.
  4. Trying to be Iossif Vissarionovitch Djougachvili, Joseph Staline.
  5. En l’honneur de Joseph Staline, banquet géorgien à La Concordia, salle des fêtes du village, témoignage du modernisme que connut la vallée lorsqu’au 19e siècle Agullana était producteur de chêne liège.

Camarades, Trying to be Lev & Iossif, vidéo, couleurs, son, 14 min 45. Une coproduction de La Infinitac de l’Hospitalet & Les antipodes. Activité du MACBA, Barcelone. Captation vidéo : Sylvestre Gobart et Nath Viktor Film. Montage : Sylvestre Gobart.