Archives par étiquette : Jacques Halbert

Jacques Halbert, HTFAM (how to fuck a monochrome), les images (5)

Jacques Halbert
Sans titres, 2012
Huiles sur toiles, 40 x 30 cm

Jacques Halbert
HTFAM (how to fuck a monochrome), 2017
Laque, 180 x 130 cm

Jacques Halbert
HTFAM (how to fuck a monochrome), 2017
Laques, 70 x 50 cm

Jacques Halbert
Camouflage, 2018
Huile sur toile, 80 x 80 cm

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Jacques Halbert, HTFAM (how to fuck a monochrome), les images (2)

Jacques Halbert
La Galerie Cerise, 1976
triporteur, technique mixte

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 100 x 100 cm

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 100 x 100 cm

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 100 x 100 cm

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 100 x 100 cm

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 165 x 130 cm

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Jacques Halbert, HTFAM (how to fuck a monochrome), les images (1)

Jacques Halbert
HTFAM (how to fuck a monochrome), 2017
Laque, 40 x 40 cm

Jacques Halbert
Camouflage, 2018
Huile sur toile, 165 x 130 cm

Jacques Halbert
HTFAM (How to fuck a monochrome), 2017
Laque, 165 x 130 cm

Jacques Halbert
Camouflage, 2018
Huile sur toile, 80 x 80 cm

Jacques Halbert
La Galerie Cerise, 1976
triporteur, technique mixte

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Jacques Halbert, Le Pâtissier Pâtissé, Banquet cerisiste, les images (2)

Jacques Halbert participe en 1980 à l’exposition new yorkaise Une idée en l’air ainsi qu’au Festival Eat-Art organisé par Daniel Spoerri à Chalon-sur-Saône.
A cette occasion, rappelle Cindy Daguenet dans la publication qu’elle a récemment consacrée à  l’œuvre de Daniel Spoerri,  Jacques Halbert réalise plusieurs performances devant une tablée de cent convives et en garde encore aujourd’hui un souvenir partagé. Et l’auteure de citer un fragment d’un entretien entre Jacques Halbert et Ben Vautier, entretien daté de cette même année 1980. « Le public attendait de moi un Jacques Halbert jovial qui offrait des tartelettes. Et là, je suis arrivé avec des musiciens qui jouaient du rock. Je chantais des recettes en les exécutants. J’étripais un canard, pendant que les gens mangeaient du canard aux griottes, et j’exécutais la recette du canard aux griottes en la chantant sur du mauvais rock. Ainsi, j’étripais le canard, je le préparais et le mettait au four, c’était une folie car je me suis rendu compte que c’était le troisième âge qui était là. On m’a jeté des croutons de pain et des os de canard à la figure. En fin de prestation,  j’ai fait une performance que j’ai nommée Le Pâtissier Pâtissé où je me faisais recouvrir de vingt cinq litres de crème chantilly, de crème chocolat. J’avais réalisé cette performance à New York quelques mois auparavant pour Une idée en l’air. Les gens venaient me manger à l’aide de boudoirs. Et là à Chalon sur Saône, un type s’est levé et ma renversé la gamelle sur la tête. ». Depuis, Jacques Halbert a décliné Le Pâtissier Pâtissé à diverses reprises, y compris en guise de dessert au Banquet de la Fête Permanente au musée de la Vie wallonne, avec l’artiste liégeois Benjamin Monti comme partenaire pâtissier.

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Jacques Halbert, le banquet cerisiste, les images (1)

Fête et rituel, art qui devient comestible et qui se partage lors d’une cérémonie collective, processus ludique d’une activité quotidienne réinventée, banquet participatif célébrant les goûts et les couleur, voici le banquet cerisiste de Jacques Halbert, conçu avec l’équipe du restaurant Le Cloître, au musée de la Vie wallonne à Liège, à l’occasion de la « Fête Permanente », festival de clôture de l’exposition « Le Jardin du Paradoxe, Regards sur le Cirque Divers ». L’artiste passe du tableau à la table, les plats servis sont aux couleurs de sa peinture, le bleu et le rouge en particulier, qu’il utilise inlassablement pour peindre ses cerises sur fond bleu. Voilà donc un repas coloré, au goût cerisé que partagèrent plus de quatre-vingt convives, installés sous une forêt de chapeaux de paille.  Il s’inscrit dans la lignée des banquets conçus par Jacques Halbert à Saumur, Chinon ou à  l’abbaye de Fontevraud, sa région d’origine, région ô combien rabelaisienne.  
Les banquets et performances de Jacques Halbert s’inscrivent dans ce mouvement du « Eat Art », né dans les années 60 sous l’impulsion de Daniel Spoerri, mouvement qui met à l’honneur le repas, la nourriture, l’aliment au cœur de la création artistique. Jacques Halbert a reçu Daniel Spoerri au Art Café qu’il a créé au début des années 80 à New York, tout comme Dorothea Selz, cette autre traiteur coloriste de talent.

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Jacques Halbert, Le Banquet de la Fête Permanente, Musée de la Vie wallonne, ce samedi 11 août

Ce samedi 11 août, à l’occasion du finissage de l’exposition « Le Jardin du Paradoxe, Regards sur le Cirque Divers, autour de Foncièrement la Petite Maison Unifamiliale,  oeuvre collective des Jardiniers du Paradoxe et du Mensonge Universel,  en Hommage au Temps des Cerises et au Merle Moqueur :

Le Banquet cerisiste de la Fête Permanente.
Une performance de Jacques Halbert

Avec la complicité de : Sébastien Nicaise, échassier et jongleur diabolique, de Fabrice Adde, comédien, acteur et bonimenteur du jour, des Héritiers du Volcan, une troupe de pyro-jongleurs et cracheurs de feu, des dégustateurs spectateurs, de toute l’équipe du Restaurant le Cloître, sous la houlette de son Chef Didier Roskam et de quelques Jardiniers d’occasion

Réservation indispensable via l’événement FB

Paris, 2 mars 1978. Des entonnoirs essaiment sur de nombreuses têtes du public qui assiste à Jussieu au sacre d’Aguigui Mouna Ier, empereur débilissime. Les Jardiniers du Cirque Divers sont à la manœuvre et jouent les rôles de grand majordome et de chef du protocole, un rôle de bouffon, de fou du roi, qui leur sied à merveille. Ils adressent l’annonce de ce débile couronnement orchestré par des clowns et saltimbanques à cent septante chefs d’état dont cent quarante-quatre membres de l’ONU. Ils envoient une délégation à Paris, entonnoir sur la tête ; ils font tirer vingt-deux coups de canon à beurre en l’honneur de l’empereur. Car oui, le Cirque Divers est inventeur du canon à beurre. Clowns, cracheurs de feu, saltimbanques de tout poil se rassemblent à Jussieu et font la fête à l’empereur débilissime Mouna Ier. Une procession se met en marche, Mouna Aguigui en tête, sur son vélo, saladier sur la tête, protégé du soleil et des intempéries par un singulier parasol. Cette procession traverse Paris et rallie le Centre Georges Pompidou, ce tout nouveau temple de l’art et de la culture, depuis peu ouvert au public.

Le Centre Georges Pompidou fut en effet inauguré le 31 janvier 1977, deux semaines après le l’ouverture du Cirque divers à Liège. Jacques Halbert est présent sur la Piazza. Il y a même des démêlées avec la marée chaussée car, tandis que se pressent officiels, invités et journalistes, effarouchés, sceptiques ou enthousiastes, l’artiste s’est permis d’installer sagalerie Cerisedevant ce tout nouveau monstre d’acier et de verre. La galerie Cerise, c’est un magnifique triporteur, une sculpture ambulante avec laquelle il arpente, depuis 1975, les rues de Paris et stationne devant les galeries d’art pendant les vernissages, vendant aux gourmands et amateurs d’art des tartes aux cerise et des toiles, des toiles aux cerises et des tartes, c’est selon.  On vit même Jacques Halbert pousser son triporteur dans les allées de la FIAC en 1976 et 1977. « C’est en 1975 qu’il peint sa première cerise, note Delphine Masson. Dès lors, ce sujet gourmand ne cessera plus de nourrir son œuvre prolifique, animant selon des rythmes réguliers ou des compositions aléatoires la surface monochrome, de préférence bleue, de ses toiles. Le motif de la cerise comme revendication de sa position artistique mena l‘artiste de la peinture à la performance, de la France aux Etats-Unis, lui faisant partager l’aventure de Fluxus ou s’associer aux expériences du Eat Art ».

Juin 1977. Les Jardiniers du Cirque Divers rencontrent Mouna Aguigui, marxiste tendance Groucho, André Dupont pour l’état-civil, candidat en France à de multiples scrutins de 1952 à 1995 et « non candidat dans ce monde de cons  », poète antimilitariste, libertaire et joueur de vielle à roue, le roi des zinzins, une sorte de Diogène mais doux comme un agneau. Anne Gallois, Cabu et Cavana lui consacreront un livre : « Gueule ou crève » – le titre est touchant. La rencontre se fait à l’abbaye de Floreffe ou se tient un tout nouveau festival qui décline la musique folk sur mode régionaliste(s) et altermondialiste, « le tiers onde » ; il est écolo, champêtre, militant, quotidien en marche en marge du nucléaire et de la pollution, un radeau pirate en ondes courtes, en ondes moyennes et en fréquences modulées. Ce festival s’appelle le Temps des Ceriseset les Jardiniers y installent pour trois jours Foncièrement la Petite Maison unifamiliale, cette œuvre collective et fondatrice de l’action du Cirque Divers.

Ce chassé-croisé ne pouvait que nous inciter à inviter Jacques Halbert lors de cette semaine de finissage de l’exposition « Le Jardin du Paradoxe ». Curieusement, l’artiste n’a jamais exposé au Cirque Divers, alors qu’il est proche de nombre d’artistes qui y exposèrent. Même son prof aux Beaux-Arts de Bourges, Jean Claude Silbermann, est passé au Cirque ! La raison est simple : dès 1979, Jacques Halbert s’installe aux Etats Unis, à New York, puis à Miami et à Los Angeles. En 1985, il ouvre le « Art Café» à New York dans le East Village. L’aventure durera quatre ans. Il y organise expositions et performances, invitant John Armleder, Olivier Mosset, Charles Dreyfus, Doreathea Selz, Jean Dupuy, Daniel Spoerri, Ken Friedmann, Ben Vautier, Jeff Koons, Andy Warhol, Phoebe Legere, Christian Xatrec, François Morellet. Plus tard, dans sa Magnifik Gallery, Jacques Halbert exposera également Olga Adorno, Ben Paterson, Carolee Schneemann ou Joël Hubaut. Une sorte de Cirque Divers new-yorkais ! Fêtes, Eat Art, performances et expositions.

Depuis 2002, l’artiste est revenu dans sa Touraine natale, ce qui sans doute explique aussi le rapport étroit qu’il entretient avec les arts de la table. « Sa silhouette parle pour lui, note Roland Duclos, son regard gourmand le trahit, ses origines tourangelles en font un digne héritier du grand Rabelais et son humour gouleyant a les raffinements des meilleurs crus de son bourgueil natal. On le voit Jacques Halbert n’a que des qualités ». Il nous offre aujourd’hui ce banquet cerisiste en guise de performance dinatoire, ce banquet de la Fête permanente. En choisissant la cerise pour motif exclusif de son œuvre, Jacques Halbert, note encore Delphine Masson « court-circuite les tendances radicales qui ont redéfini le paysage artistique, en y intégrant humour et dérision, ainsi qu’une vitalité pop, qui le situent aussi dans la filiation de l’esprit Fluxus et de toutes les tentatives artistiques visant à relier l’art et la vie ». N’est-ce pas là tout l’esprit du Cirque divers, ce jardin du Paradoxe et du Mensonge Universel » ?

Le Couronnement de Mouna Aguigui Ier, empereur débilissime

La galerie Cerise de Jacques Halbert

Performance de Jacques Halbert au Louvre, le 18 septembre 1978, à l’invitation de Jean Dupuy. Habillé en chef, toqué, Jacques Halbert lit un menu cerisiste devant « Les Noces de Cana » de Paolo Caliari, dit Véronèse, grand coloriste, réputé pour ses décorations illusionnistes.

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