Contours réalisés à l’aide d’ustensiles divers (des jouets, des instruments trouvés, des outils de cuisine) dessinés tels quels ou en combinatoires, renvoyant aux images élémentaires des livres à colorier. Les tracés ne se discernent que difficilement ; ils sont à chercher comme des oeufs de Pâques. Certains de ceux-ci ont été dessinés sur les murs lors d’une exposition à Marseille en 2020. Dix dessins au crayon, format 42 x 29,7 cm
Archives de catégorie : Jacqueline Mesmaeker
Art Brussels preview, Michel Assenmaker
Jacqueline Mesmaeker, Les péripéties, Delta, Namur
Quelques unes des Péripéties de Jacqueline Mesmaeker sont exposées au Delta à Namur dans le cadre de l’exposition La carte postale, objet de collection, oeuvre d’art.
Jusqu’au 18 août 2024
Les Péripéties constituent une série (ouverte) de paires de cartes postales sous cadre. Sous chaque couple d’image, un cartel : Les péripéties. Ces paires sont délibérément regroupées sans explication, histoire de laisser libre cours à l’interprétation. Comme un choix de couleur sur une palette, chaque couleur, chaque image révéle l’autre. Au fil des années Jacqueline Mesmaeker a construit sa collection de cartes postales grâce aux envois familiaux et amicaux.
Aglaia Konrad, Jacqueline Mesmaeker, la carte postale, objet de collection, oeuvre d’art, Le Delta, Namur
Aglaia Konrad et Jacqueline Mesmaeker participent à l’exposition La Carte postale, objet de collection, oeuvre d’art, au Delta à Namur. Un commissariat de Virginie Devillez. Du 30 mars au 18 août 2024. Vernissage le 29 mars à18h30.
À l’heure où des images protéiformes circulent sur les réseaux sociaux et où les échanges se réduisent à quelques signes, le Delta a voulu revenir sur l’impact de la carte postale sur la société et la scène artistique. Son apparition dès la seconde moitié du 19e siècle a en effet suscité des phénomènes similaires, le commun des mortels devant apprendre à écrire dorénavant dans une case réduite prédéfinie – le recto. Quant au verso, illustré, sa diffusion intense suscite d’emblée un engouement inédit. L’année 1889, qui voit s’ouvrir l’Exposition universelle de Paris, semble véritablement constituer un tournant. Cinq à six mille cartes postales de la Tour Eiffel sont ainsi vendues chaque jour, lançant l’ère de la modernité, dont elles deviennent l’un de ses fleurons les plus populaires.
À l’heure où les reproductions circulent peu, ce support produit massivement s’impose auprès de toutes les classes sociales. La carte postale devient une image-objet à portée symbolique multiple qui passe de main en main et ouvre les portes de l’imaginaire. Par son format, elle permet aussi la constitution d’archives personnelles ou l’agencement d’images sur les murs ou les espaces de travail ; elle devient un outil pour l’artiste, ou l’historien de l’art, puisant dans cet Atlas infini, véritable point de départ de pratiques et d’usages multiples : peinture, collage, installation, film, objet, photographie, Mail Art…
De manière libre et non exhaustive, le Delta revient sur la présence, la réappropriation et le détournement de la carte postale dans l’art depuis la fin du 19e siècle jusqu’à nos jours. Le point de départ choisi est Francis Picabia dont la démarche postimpressionniste conceptuelle marque le début des avant-gardes du 20e siècle. Il annonce ainsi le « déclin de l’aura » prophétisé par Walter Benjamin, là où la reproduction prend part au savoir et à l’art, voire à leur constitution, au point de pouvoir les remplacer. (…) Virginie Devillez
Avec des oeuvres de :
Avec Pilar Albarracín, Bernard Boigelot, Marcel Broodthaers, Marcelle Cahn, Jean Challié, Alphonse Davanne, Damien Deceuninck, Peter Downsbrough, Marcel Duchamp, Paul Éluard, Gilbert & George, Camille Goemans, Nicole Gravier, Susan Hiller, Hannah Höch, Georges Hugnet, On Kawara, Aglaia Konrad, Jean-Jacques Lebel, Éric Manigaud, René Magritte, Jacqueline Mesmaeker, Valérie Mréjen, Martin Parr, Jehanne Paternostre, Michel Peetz, Francis Picabia, Allen Ruppersberg, Kurt Schwitters, Joëlle Tuerlinckx, Oriol Vilanova
Drawing Now Art Fair Paris, les images
Jacqueline Mesmaeker, Drawing Now Art fair, preview (3)
Jacqueline Mesmaeker, Drawing Now Art fair, preview (2)
De gauche à droite :
Jacqueline Mesmaeker, Couloir, 2021. Pastels sec et crayon de couleurs sur papier japon, 846 x 37,5 cm
Jacqueline Mesmaeker, Couloir, 2021. Pastels sec et crayon de couleurs, 266 x 50 cm
Jacqueline Mesmaeker, Couloir (20 août), 2021. Pastels sec et crayon de couleurs, 126 x 45 cm
Jacqueline, Couloir (20 août), 2021. Pastels sec et crayon de couleurs 96 x 45 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier (3) x 29,7 x 21 cm
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier (2) x 29,7 x 21 cm
Jacqueline Mesmaeker, Drawing Now Art fair Paris, preview
A Bozar à Bruxelles en 2020, puis à Marseille en 2021 à l’occasion de l’exposition Paradis à la Maison RC, Jacqueline Mesmaeker renoue avec les Contours Clandestins, une pratique initiée en 1995 – 1996. Ce sont des tracés, à même le mur, des contours d’objets et d’animaux se soustrayant à la loi du visible, réalisés à l’aide d’ustensiles divers (des jouets, des instruments trouvés, des outils de cuisine) dessinés tels quels ou en combinatoires, renvoyant aux images élémentaires des livres à colorier. Ils sont disséminés dans le lieu d’exposition de façon quasi secrète, clandestine, tracés en des endroits improbables. L’artiste les qualifie d’Easter Eggs : il nous faut les chercher comme s’il s’agissait d’œufs de Pâques. Jacqueline Mesmaeker multipliera des lors les séries, témoignant d’une vivacité, d’un plaisir de dessiner et d’une liberté peu commune. Cette série de neuf dessins a été conçue en 2022.