Archives par étiquette : Benjamin Monti

Benjamin Monti, Art on paper, BOZAR, les images (2)

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 14 janvier 2016
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 7 mai 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm

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Benjamin Monti, Art on paper, BOZAR, les images (1)

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2016
Collage sur papier, 29,7 x 21 cm

Benjamin Monti

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Benjamin Monti, Dédale 2016, Huy, première tournée ce 9 septembre

Benjamin Monti

Quand un artiste est invité à exposer dans un bistrot, mais que peut-il bien produire ? Un sous-bock (ou encore carton de bière, ou encore rond à bière, ou encore soucoupe éponge) et pourquoi pas un jeu de cartes, pardi. C’est toujours plus utile que d’accrocher ses œuvres aux cimaises. Benjamin Monti s’est employé, cet été, à produire l’un et l’autre afin de répondre à l’invitation de Dédale 2016, une dérive urbaine, pardon un tour de ville, organisé dans les vieux bistrots hutois. Ainsi a-t-il conçu avec trois complices, Marc Brunier-Mestas, Daniel Nadaud et Billie Mertens, un jeu de 52 cartes, à chacun sa couleur. Dans la foulée, il s’est intéressé au papier peint du café Le Métro, un trompe l’œil ou effet matière reproduisant un texte motif ornemental et répétitif : « Illusion is the first of all pleasures » citation faussement attribuée à Oscar Wilde. (En réalité, c’est à Voltaire qu’il faut l’attribuer : « L’illusion est le premier plaisir » écrit-il dans l’une des versions de son poème satyrique « La Pucelle d’Orléans »). Du coup, Benjamin Monti s’est intéressé à ces notions d’erreur et d’illusion et transforme cinq sous-bocks en thaumatropes, un jouet optique créé au 19e siècle qui exploite le phénomène de la persistance rétinienne. L’erreur et l’illusion rejoignent ainsi la vérité au fond du verre.

Benjamin Monti
Benjamin Monti
Benjamin Monti

Première tournée ce 9 septembre, dernier verre le 9 octobre.

 

Benjamin Monti

Le Centre culturel de l’arrondissement de Huy communique :
Pour sa quatrième édition, la biennale Dédale investit les bistrots de Huy. Une dizaine de plasticiens proposeront des installations dans des cafés.
Les bistrots représentent de véritables microcosmes humains, des lieux de convivialité et de rencontre. Et c’est dans ces lieux qu’une découverte hors du commun est possible, celle d’une photographie, d’une musique ou d’une installation entretenant un lien intime avec l’espace, l’histoire du « milieu ». Tendance caberdouche ou grande brasserie, de chez nous ou exotique, plutôt snack graisseux ou repère louche, terrasse champêtre ou véranda urbaine, hall de gare ou coin tranquille, tous ces endroits ont leur caractère, leur sensibilité, leur tonalité. C’est le point de chute de tous les anonymes, là même où certains artistes parfois se fondent pour pouvoir travailler sans avoir à affronter l’encombrement de leur solitude.
Les petites villes de province n’échappent pas à la règle : si quelque chose comme l’âme ou l’esprit d’une communauté peuvent exister, si sa grande histoire et ses petites anecdotes peuvent y cohabiter, ses rires et ses larmes se confondre, le meilleur et le pire des idées s’échanger, c’est bien là, au bistrot. En ces temps où se réaffirment des particularismes, des communautarismes agressifs, des méfiances vis-à-vis de l’autre teintées d’intolérance, le café reste le lieu d’une relative neutralité culturelle et sociale, d’une mixité possible, le foyer d’ouvertures à alimenter.
En choisissant les bistrots comme axe principal, cette édition de Dédale entend donc essayer d’aligner la question du thème, celle des lieux d’exposition, ainsi que celle des publics abordés ou rencontrés et des valeurs citoyennes à défendre. L’artiste donnera une autre dimension à l’espace en proposant aux personnes la découverte d’une création plastique originale, tantôt sur base de récits ou d’histoires, d’une architecture, des gens qui fréquentent tel ou tel endroit…
De la gare de Statte à la gare de Huy, de la rive gauche à la rive droite, jusqu’aux abords de Marchin, ce parcours des arts contemporains en milieu urbain permettra aussi à chacun de redécouvrir différents lieux publics, connus ou méconnus.

Les artistes sont Marc Brunier-Mestas, Florence Cats et Joseph Charroy, Vinciane Hannotte, Jacky Lecouturier, Philippe Luyten, Billie Mertens, Benjamin Monti, Daniel Nadaud, Christophe Piette, Lola Reynaerts. On les retrouvera dans les bistrots suivants : Le Terminus, Le Métro, La Poste, Le Chez Nous, L’Expression, Le Vieux Huy, L’Adriatique et la cafétaria de l’Hotel du Fort. C’est une organisation du Centre culturel de l’Arrondissement de Huy, avec le soutien de la Fondation Bolly-Charlier.

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Benjamin Monti, Art on Paper, BOZAR, Brussels, une introduction

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 9 mai 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

It is the need to draw, and repeat – like a lesson, a poem, a punishment – the image, which is the falsely naive and academic driving force of Benjamin Monti. For this exhibition at the Museum, the tenth cycle of our Amateurs’ room kept for intimate works, the artist wanted to present, as a telling indicator of his obsession with drawing, three more or less identical portraits of his « grandma » which he did when he was around 7 years old; but three drawings by a child which appear disturbing when one discovers that they date from the very day on which his grandmother, clearly loved, died, thus forever disappearing from his sight. Is it in order to show that, since then, he has never stopped discharging this duty: to be a seismograph of his existence, someone who will graphically depict its shocks? However his work is not, on the face of it, the symptom of any severe trauma. His stroke is not expressionist and comes from the clear line, placed on graph paper or on the pages of old school books in which notes and drawings can be seen that are just as clean and applied. Likewise, his figures are not personal, in the sense that they are not directly produced by his imagination, but rather are extracts from the ready-made fantasy worldof obsolete encyclopaedias, children’s stories or learning manuals; namely pictures of Épinal and stereotypical models, which he applies himself to calmly copying and especially to playfully distorting. But nobody is fooled. The work of Benjamin Monti, conventional at a first glance, derives from a diversion from the right direction and the right behaviour, which is close to surrealism: consider Max Ernst’s collage-novel, like La Femme 100 têtes (1929) or Une semaine de bonté (1933). If you look closely at them, it is, moreover, this same flavour of delicate perversity which is released; the fruit of the alliance between innocence and criminality, playfulness and cruelty, pleasure and suffering. Which allows us, why not, to look at them as « desiring machines ».

Denis Gielen, The need of repetition, MAC’s Cabinet d’Amateur n°10

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 15 janvier 2016
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

C’est la nécessité de dessiner et de répéter – comme une leçon, une chanson, une posture – telle figure, qui est le moteur de l’imagerie poétique et acrobatique de Benjamin Monti. Cette nécessité de répétition, l’artiste en repère lui-même l’origine dans une première séquence troublante : trois portraits à peu près identiques de sa « mémé » réalisés vers l’âge de 7 ans et datés du jour même où elle mourut, se soustrayant ainsi de sa vue pour toujours. Est-ce pour affirmer que, depuis, il ne cesse de remplir un même devoir : être le sismographe de son existence, celui qui graphiquement en traduira les secousses ? Pourtant son œuvre n’est, en apparence, le symptôme d’aucun trauma profond. Son trait n’est pas expressionniste, qui relève d’une ligne claire, soigneusement posées sur du papier millimétré ou des pages d’anciens cahiers d’écoliers où figurent déjà des notes et des dessins tout aussi proprement appliqués. De même, ses figures ne sont pas personnelles, au sens où elles ne sont pas produites directement par son imagination mais extraites de l’imaginaire ready-made d’encyclopédies désuettes, de contes pour enfants ou de manuels d’apprentissage ; soit des images d’Epinal et des modèles stéréotypés qu’il s’applique calmement à recopier et surtout, à détourner avec malice. Mais que personne ne s’y trompe. Les dessins de Benjamin Monti, sages à première vue, procèdent d’un détournement du bon sens et de la bonne conduite, proche du surréalisme : on songe aux romans-collages de Max Ernst, comme La Femme 100 têtes (1929) ou Une semaine de bonté (1933). A bien les regarder, c’est d’ailleurs ce même parfum de délicate perversité qui s’en dégage ; fruit de l’union entre innocence et criminalité, jeu et cruauté, plaisir et souffrance. D’où, naturellement, l’impression que ses propres dessins, couplés souvent à d’autres sources, à des dessins d’autrui ou d’un autre âge, fonctionnnent comme ces « machines désirantes » que Gilles Deleuze et Félix Guattari ont imaginées pour décrire l’inconscient non plus comme un théâtre mais comme « une usine, un lieu et un agent de production », et partant, le désir non plus comme manque mais comme « agencement ». C’est qu’il ne faudrait pas voir, par exemple dans les trois dessins d’enfant que Benjamin Monti a choisi d’intégrer à son œuvre, que le signe d’une perte et de l’absence de « mémé » perpétuellement rejouée sur la scène familiale. Car ce serait ignorer la place, évidente aujourd’hui, de ces dessins dans une vision qui inscrit, sans interruption depuis l’enfance, ses signes singuliers dans un monde, un univers ou un cosmos qui préexistent à la famille. ‘L’inconscient ne délire pas sur papa-maman, il délire sur les races, les tribus, les continents, l’histoire et la géographie, toujours un champ social’.

In : Denis Gielen, la nécessité de répétition, cycle Cabinet d’amateur n°10

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta), 2015
Encre de chine sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm

(…) Reprise donc, et emprunts incessants. Les illustrations provenant d’almanachs et d’encyclopédies, de manuels scolaires… constituent les « curiosités surannées » dont l’artiste fait son miel. Datant de la fin du 17ième jusqu’au début du 20ième siècle, cette documentation n’a pas pour mise la nostalgie. Elle témoigne plutôt d’un certain élan moderne, de son catéchisme positiviste, de sa foi en l’objectivation souveraine d’un monde en passe d’être définitivement conquis. A grand coup de noms latins et d’organigrammes, de papiers millimétrés ou de cartes perforées, s’est peu à peu construit puis sédimenté le sol sur lequel nous évoluons. Rien de plus présent que ce passé qui, quotidiennement, sans même qu’il soit explicitement convoqué, justifie l’évidence de nos conceptions politiques et guerrières, heureuses ou viles qu’importe, pourvu qu’elles soient bureaucratiquement transfigurées. La rationalité en guise de Raison forme les entreprises et les nations, le catalogue des sciences et des techniques, notre sens pratique, et somme toute, la fermeture ou l’horizon des possibles, c’est selon.
Sur ce fond toujours agissant, Benjamin Monti colporte d’autres motifs. Très souvent celui du corps, agent et émissaire de l’ordre moral ou naturel qu’il exprime et incarne. Pas moins objectivés que l’Ascaris Méga/acéphale ou la Tige de Renoncule avec lesquels ils voisinent, les corps sont chez Monti les figures édifiantes de l’élève, du parent, du bourreau, du martyr, du soldat. Recopiés à l’encre de Chine, ces dessins ou gravures expriment d’abord l’abnégation d’illustrateurs anonymes qui, dans l’hygiénisme de leurs traits et leur suffisance académique, cachent autant qu’ils ne dévoilent la fausse humilité des Grands Educateurs, contempteurs de toutes gaucheries, failles ou désordres. Ici on dresse et on fouette, mais toujours de façon charitable. Ces choses peuvent sembler loin, mais le dégoût ou la nostalgie pour ce passé ne doit pas faire oublier que, de la gymnastique à la psychomotricité, de l’emmaillotage au « corps libéré », notre anatomie a toujours été l’enjeu de lourds prescris pédagogiques – une véritable affaire d’Etat. (…) Cette généalogie n’appelle aucune image conclusive. Il faut à l’artiste une multitude d’associations, de dessins recopiés, parfois détournés, et d’archives. Ce qui chez Monti fait image est l’infinie relance de ces motifs et objets qui, de scène en scène, constituent autant de tableaux. Pas au sens de la peinture, mais plutôt du théâtre : un enchainement de points du vue et de décors qui ne suspendrait jamais le récit et l’action.

In : Benoît Dusart, « Benjamin Monti, L’engouement pour la reprise », L’Art Même, #69, 2016.

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 7 mai 2015
Encre de chine sur cartes perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Ce Liégeois (1983, vit à Liège) de souche qui grandit dans une librairie entouré de parents très littéraires, ne pouvait que s’intéresser aux livres. Il les choisit anciens et toujours illustrés. Logique puisque c’est sur les dessins que son regard et son esprit se fixent. Il ne se contente pas de les observer, il les veut pour lui. Donc, il les recopie. Fidèlement, à l’encre de Chine sur des papiers trouvés et achetés. De vieux papier de préférence. Du papier opaque et cristal car il permet les transparences et le jeu des superpositions d’images, du papier millimétré, des cartes perforées de la « Courage-Organisation SA », du papier avec des dessins signés. La couleur est rare, parcimonieuse. Elle apparaît dans des cartes géographiques et des plans, sur des feuilles déchirées et déjà annotées à l’encre rouge ou au crayon bleu, dans des dessins ou ratures préalables. Lui, c’est le noir absolu. A l’exception de trois dessins de « Mémé », exécutés à l’âge de7 ans, le jour du décès de sa grand- mère.
Benjamin Monti nous plonge dans l’ancien temps. Celui qui n’a pas d’âge mais qui n’est plus le nôtre. Celui où l’on dessinait avec précisions les plantes dans des carnets de botanique. Celui où l’on accompagnait les textes d’encyclopédies de dessins illustratifs. Il ne laisse pas ces archives intactes, il intervient en dessinant d’autres sujets, il place son grain de poivre, il propose des rapprochements à interpréter, il glisse des insinuations, déplace le propos, suggère d’autres lectures qui pourraient, sait-on jamais, entretenir des liens avec notre actualité.. Le monde ne changerait-il pas autant qu’on l’imagine? Les contes pour enfants peuvent friser l’horreur, la violence actuelle n’a rien à envier à celle d’hier, les jeux sont-ils moins innocents, les comportements adaptés sont-ils modifiés en profondeur? Et si finalement Monti traversait le temps pour atteindre le nôtre?

In : Claude Lorent, Et si le temps ne faisait rien à l’affaire, La Libre Culture, mars 2016

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Benjamin Monti, Art on Paper, BOZAR, booth 22 – 08.09 > 11.09. 2016

La galerie Nadja Vilenne vous accueillera sur son stand 22 à l’occasion de l’édition 2016 de ART ON PAPER à BOZAR, Bruxelles et y propose un solo show de Benjamin Monti

Galerie Nadja Vilenne is pleased to welcome you on booth 22 at ART ON PAPER – BOZAR, Brussels 2016 and will propose a solo show of Benjamin Monti

07.09 > 11.09. 2016
Terarken rooms, Rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles

art on paper

Wednesday 07.9 – 11 am > 10 pm – preview and opening (by invitation only)
Thursday 08.9 – 11 am > 7 pm – exhibition
Friday 09.9 – 11 am > 7 pm – exhibition
Saturday 10.9 – 11 am – 7 pm> 10 pm – exhibition & nocturnal with live drawings
Sunday 11.9 – 11 am > 7 pm – exhibition

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 24 février 2016
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

The work of Benjamin Monti (Liège, 1983), conventional at a first glance, derives from a diversion from the right direction and the right behaviour, which is close to surrealism: consider Max Ernst’s collage-novel, like La Femme 100 têtes (1929) or Une semaine de bonté (1933). If you look closely at them, it is, moreover, this same flavour of delicate perversity which is released; the fruit of the alliance between innocence and criminality, playfulness and cruelty, pleasure and suffering. Which allows us, why not, to look at them as « desiring machines ».

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Benjamin Monti, La nécessité de répétition, les images (6) et revue de presse

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta)
Encre de chine sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm 2011

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Technique mixte sur papier, 29,7 x 21 cm 2012

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta)
Encre de chine sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 20 mai 2015

Dans Marie Claire Belgique :

Marie-Claire

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What else ?, les images (2)

Jacques Charlier

Jacques Charlier
Le Flair
Photo sketches, 1974-1977

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 19 janvier 2016
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 24 février 2016
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 11 janvier 2016
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 24 janvier 2016
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti,
Sans titre, 1er mai 2015
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA », 21 x 14,7 cm

Jacqueline Mesmarker

Jacqueline Mesmaeker
Passage I, 2016
Photographie couleurs, impression sur papier chiffon, 60 x 70 cm

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Benjamin Monti, la nécessité de répétion, Mac’s Grand Hornu (5)

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine et crayon de couleur sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 14,7 x 21 cm 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta)
Encre de chine sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm 2011

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Renonculacée aquilégia)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles) 22,7 x 14,5 cm 2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série Perspecta)
Encre de chine et crayon de couleur sur formulaire millimétré, 29,7 x 21 cm 2011

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 26 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 31 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 31 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (de la série cartes et plans)
Encre de chine sur imprimé, 15,2 x 10,5 cm 2010

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA » 21 x 14,7 cm 18 août 2015

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Benjamin Monti, La nécessité de répétition, revue de presse (4)

Lu dans l’Art Même #69

L’engouement pour la reprise

Invité par le MAC’s à investir les espaces dévolus au cycle Cabinet d’amateurs, BENJAMIN MONTI (01983, vit et travaille à Liège} offre une exposition généreuse et dense, faisant retour sur sa production des six derniè̀res années.

Hormis ses travaux récents, trois dessins liminaires accueillent le spectateur et font office d’emblème. Réalisés en 1990 lors du décès de sa grand-mère, ces portraits aux crayons mettent en scène Mémée, solidement campée devant un fond bleu colo­ rié à la hâte, fendus de V figurant une myriade d’oiseaux. Les seins sont deux cercles, comme les mains ou le houppier des arbres sucettes plantés sur un sol jaune. C’est saturé et plein, les gestes ne butant qu’aux limites des feuilles A4, pages où se reprennent, s’intensifient ou s’échevellent une série de motifs appelant, jusqu’à épuisement du trait, une image. Trois dessins donc, en forme de pénultième essai, et peut-être déjà, l’amorce d’un programme. Le titre de l’exposition de Benjamin Monti est trompeur: à La nécessité de répétition, on pourrait opposer « l’engouement pour la reprise », titre moins accrocheur il est vrai, à rebours de l’horizon deleuzien convoqué par Denis Gielen, commissaire et auteur du très beau texte ouvrant le catalogue de l’exposition.
Reprise donc, et emprunts incessants. Les illustrations prove­ nant d’almanachs et d’encyclopédies, de manuels scolaires… constituent les « curiosités surannées » dont l’artiste fait son miel. Datant de la fin du 17ième jusqu’au début du 2Qième siècle, cette documentation n’a pas pour mise la nostalgie. Elle témoigne plu· tôt d’un certain élan moderne, de son catéchisme positiviste, de sa foi en l’objectivation souveraine d’un monde en passe d’être définitivement conquis. A grand coup de noms latins et d’orga­ nigrammes, de papiers millimétrés ou de cartes perforées, s’est peu à peu construit puis sédimenté le sol sur lequel nous évoluons. Rien de plus présent que ce passé qui, quotidiennement, sans même qu’il soit explicitement convoqué, justifie l’évidence de nos conceptions politiques et guerrières, heureuses ou viles qu’importe, pourvu qu’elles soient bureaucratiquement transfi­ gurées. La rationalité en guise de Raison forme les entreprises et les nations, le catalogue des sciences et des techniques, notre sens pratique, et somme toute, la fermeture ou l’horizon des possibles, c’est selon.
Sur ce fond toujours agissant, Benjamin Monti colporte d’autres motifs. Très souvent celui du corps, agent et émissaire de l’ordre moral ou naturel qu’il exprime et incarne. Pas moins objectivés que l’Ascaris Méga/acéphale ou la Tgi e de Renoncule avec lesquels ils voisinent, les corps sont chez Monti les figures édifiantes de l’élève, du parent, du bourreau, du martyr, du soldat. Recopiés à l’encre de Chine, ces dessins ou gravures expriment d’abord l’abnégation d’illustrateurs anonymes qui, dans l’hygiénisme de leurs traits et leur suffisance académique, cachent autant qu’ils ne dévoilent la fausse humilité des Grands Educateurs, contempteurs de toutes gaucheries, failles ou dé­ sordres. Ici on dresse et on fouette, mais toujours de façon charitable. Ces choses peuvent sembler loin, mais le dégoût ou la nostalgie pour ce passé ne doit pas faire oublier que, de la gymnastique à la psychomotricité, de l’emmaillotage au « corps libéré », notre anatomie a toujours été l’enjeu de lourds prescris pédagogiques – une véritable affaire d’Etat1.
Comme pour Mémée, cette généalogie n’appelle aucune image conclusive. Il faut à l’artiste une multitude d’associations, de dessins recopiés, parfois détournés, et d’archives. Ce qui chez Monti fait image est l’infinie relance de ces motifs et objets qui, de scène en scène, constituent autant de tableaux. Pas au sens de la peinture, mais plutôt du théâtre: un enchainement de points du vue et de décors qui ne suspendrait jamais le récit et l’action. Voilà peut-être le sens d’un travail qui se déploie au travers de carnets, manuscrits, collection de supports matéria­ lisant au sens propre une histoire faisant corps avec le présent de la pratique, elle-même solidaire d’une multitude d’archétypes et pourtant irréductible à ceux-ci. Rien ne se répète non, mais tout se reprend.
Benjamin Monti aime citer ce texte de Michaux, tiré de Les com- ·
mencements (1983) :
« L’enfant à qui on fait tenir dans sa main un morceau de craie, va sur la feuille de papier tracer désordonnément des lignes encerclantes, les unes presque sur les autres. Plein d’allant, il en fait, en refait, ne s’arrête plus
En tournantes, tournantes lignes de larges cercles maladroits, Emmêlés,
Incessamment repris
Encore, encore
Comme on joue à la toupie
Cercles. Désirs de la circularité
Place au tournoiement »
L’enfant devenu artiste ne fait finalement pas autre chose, le cercle s’est juste progressivement chargé d’histoires naturelle et sociale, d’une foule de manuels scolaires et d’épreuves adminis­ tratives. Mais encore de BD et de littérature, d’une bonne dose de surréalisme aussi {la meilleure). Reste que le tournoiement est resté intact et que les images, singulières et indociles, y fourmillent intensément.

Benoît Dusart

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Benjamin Monti, La nécessité de répétition, revue de presse (3)

Lu dans Flux News #printemps 2016

D014bis

Flux News

Benjamin Monti (Liège, 1983) expose actuellement dans le Cabinet D’Amateurs du Mac’s, espace dédié aux œuvres nécessitant un cadre intimiste. L’artiste y présente ses dessins à l’encre de chine, une sélection qui révèle sa maîtrise, ses obsessions et la poésie de ses collages imaginaires qui forment sa propre encyclopédie plastique.

Car on peut clairement parler d’encyclopédie à l’égard de l’œuvre de Benjamin Monti. Non seulement par la somme des dessins qu’il continue d’exécuter de façon presque compulsive
(Seule une petite centaine, datée entre 2009 et 2015, est montrée dans l’exposition) mais aussi par la déclinaison sérielle du corpus formel que l’artiste développe depuis des années.
Sous nos yeux se déclinent cahiers d’écoliers, feuilles d’encyclopédies, papiers déchirés, carnets d’étude ou encore cartes perforées trouvés ça et là. Ces supports, l’artiste se les approprie ou plutôt se les réapproprie minutieusement en les recadrant ou en y ajoutant personnages d’enfants et saynètes, issus de sa collection, pour réinventer de nouvelles images hybrides. Parfois Benjamin Monti joue avec la transparence du papier pour créer des superpositions et des jeux de rapport entre images imprimées et images mentales afin de formuler des interprétations différentes (Sans titre (cahier Memling), 2010). Dans la série des
Histoires naturelles, il exploite les blancs laissés autour des dessins appliqués de l’écolier pour métamorphoser agave ou renonculus et les transposer dans une autre dimension. Chaque intervention est l’occasion de laisser l’esprit vagabonder et de raconter de nouvelles histoires. Certaines séries ne comportent cependant aucune hybridation facétieuse. L’artiste y joue plutôt avec le support trouvé, n’investissant non plus les marges mais le centre, comme dans les cartes perforées de la Société « Courage-Organisation ». Ainsi, dans la série (D’)après la bataille (2013), il copie trait pour trait les scènes de bataille napoléonienne trouvées sur des chromolithographies déchirées et abandonnées dans l’usine Boch. L’encre de chine posée à la plume en épouse les déchirures donnant à voir des scènes incomplètes. C’est alors à nous de les compléter mentalement et d’imaginer – pourquoi pas – l’apparition d’un dragon provoquant la torpeur des soldats.

De toutes les séries proposées, trois petits dessins colorés se détachent. Trois dessins représentant un même personnage souriant, entouré d’un ciel d’un bleu éclatant. Différents, ils prennent pourtant tout leur sens dans l’exposition et relient l’ensemble des préoccupations de Benjamin Monti. Il s’agit de dessins, retrouvés par hasard, que l’artiste a réalisé le jour de la mort de sa grand-mère de manière à conserver d’elle le souvenir le plus heureux.
Et là, tout y est : l’enfance, la mort, la vie. Et cette inlassable répétition qui rythme l’exposition. Elle s’avère nécessaire – comme l’indique le titre général – à l’apprentissage du langage. Ainsi, tel un écolier, l’artiste copie, redit, répète des motifs chinés à gauche et à droite afin de se les réapproprier. Comme s’il s’agissait d’une incantation, ces répétitions, redites et copies emmènent l’image vers une autre symbolique poétique qui trouvera tout son sens dans l’encyclopédie réinventée de Benjamin Monti.

Céline Eloy

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