Archives mensuelles : avril 2013

Walter Swennen, actualités

cailloux

– Walter Swennen participe à l’exposition anniversaire du FRAC Auvergne à Clermont Ferrant, « Sous l’Amazone coule un fleuve ». Jusqu’au 12 mai. Dans le dossier d’accompagnement de l’exposition, on lira cette notule, rédigée par Eric Suchère :

On dit de Water Swennen qu’il aurait été poète avant d’être peintre, ce qui le relierait, comme artiste belge, à cet autre poète plasticien qu’était Marcel Broodthaers – avec lequel il avait été ami – et à un usage particulier du langage – on retrouve cette idée dans de nombreux comptes rendus sur les expositions de l’artiste. Sans doute et peut-être mais s’il fallait l’inscrire dans un champ, ce ne serait sûrement pas celui de la poésie – à moins d’aller du côté de celle de Louis Scutenaire, autre compatriote fameux – et s’il fallait lui trouver des antécédents, ce serait plutôt, belgitude oblige, du côté de la « Période vache » de René Magritte qu’il vaudrait mieux aller voir car, comme dans les trop rarement montrées peintures de cette série, on y retrouve apparemment une figuration idiote pleine d’images improbables et imbéciles traitées avec la plus grande désinvolture ou dans le plaisir le plus jubilatoire du mauvais goût affirmé recherchant le ratage absolu du mal léché étudié. Et s’il n’était pas belge, sans doute le comparerait-on à Sigmar Polke ou à Carlos Kusnir – mais il est belge et bruxellois ce qui oriente sans doute les lectures.
Donc, reprenons, Walter Swennen est un peintre belge qui a peint sur tous les supports possibles et imaginables, toutes les images possibles ou toutes les non images possibles – puisque l’on peut considérer que certaines des peintures sont abstraites même si un doute persiste comme dans le cas de l’œuvre qui est dans la collection du FRAC Auvergne – et ses différentes œuvres sont peintes sans style caractéristique, sans rien qui permette d’identifier la main ou la patte de l’artiste – on peut même dire que cette hétérogénéité manuelle est savamment entretenue car il est difficile après plus de 25 ans de peinture de ne pas avoir de tics ou un semblant de style – et le résultat est souvent – mais pas tout le temps – humoristique et souvent – mais pas uniquement – dérisoire par la pauvreté – relative – du dessin et le caractère caricaturale de la figuration – quand elle est présente – et passant allégrement de la haute culture aux sous-produits de celle de masse.
C’est donc dit, mais il faut se méfier des apparences. Ainsi, une déclaration ancienne de l’artiste étonne : « Le problème de l’image, c’est qu’il faut en trouver une qui parle à chacun, moi compris et qui soit suffisamment neutre. Ce sont des représentations qui se trouvent dans une sorte de zone frontière entre l’image intime et l’image publique (1) . » C’est-à-dire, pour paraphraser, que l’image ne doit rien dire en elle-même, qu’elle doit être indifférente et non symbolique – non fermée. Mais on peut également étendre ce questionnement à la facture, celle-ci doit être impassible, ne rien dire de l’artiste et de son ego et ne rien trahir d’une quelconque position sur le monde et son état.
Donc, reprenons, les peintures de Swennen posent des strates d’images à la fois collectives et intimes qui accolées ensemble deviennent impénétrables et qui peintes dans un non style ne peuvent être rabattues à une esthétique privilégiée. Ou : la peinture de Swennen oscille entre le sublime et le ridicule, entre les effets les plus somptueux et leur mise en crise implacable sans qu’il soit possible de dire ce qui vraiment l’emporte, sauf à ne voir que le ridicule, ce que les critiques font le plus souvent : « Quelqu’un qui écrit des poèmes n’est pas un journaliste. La confusion est toujours présente, et cette même confusion se retrouve dans le rapport à la peinture (2) », rappelle l’artiste. Ainsi, Cailloux (blanc), peut être envisagé comme une représentation de cailloux simplifiés, dont certains auraient été recouverts ou comme une peinture abstraite expressionniste aux repentirs gestuels ou comme un ratage progressif – puisque cette toile s’inscrit dans une série de trois peintures qui voient disparaître le motif – ou comme une peinture où s’affronterait la dualité d’un tracé avec la subtilité d’un rapport entre des taches à la limite du perceptible ou comme une figuration enfantine taclant le bon goût potentiel des regardeurs ou comme tout cela à la fois et plus encore.

1 Cité par Pierre Sterckx dans « La peinture, les images selon René Magritte et Walter Swennen », dans Artstudio n° 18, Images du Nord, automne 1990, p. 116-118.
2 Ibid.

– Du 2 mai au 29 juin, il expose une série d’œuvres récentes à la galerie Nicolas Krupp à Basel. Nicolas Krupp GmbH Contemporary Art, Rosentalstrasse 28, CH-4058 Basel.

– On notera dès à présent deux importants solos à venir, le premier à la Fondation Culturgest de Lisbonne, exposition sous commissariat de Miguel Wandschneider. Du 22 juin au 8 septembre, cette exposition sera consacrée aux quinze dernières années d’activités de Walter Swennen.

Portuguese audiences are by now familiar with the work of two Belgian artists who in recent decades have become major references in the field of painting: Raoul De Keyser and Luc Tuymans. There is, however, another Belgian painter who is greatly admired in his own country, particularly by other artists, but who has yet to be picked up by the radars of the international art world: Walter Swennen (Brussels, 1946). This exhibition is a retrospective of his work since the early 1980s, when the artist decided to put an end to his activity as a poet and adopt painting as his preferred means of expression. In his painting, closely linked to his own experiences and different psychological states, Swennen has gradually been constructing a highly subjective view of the world, full of humour and melancholy, in a constant dispersal of styles and giving special emphasis to improvisation as a modus operandi. The remarkable way in which the artist has expanded his repertoire of formal and expressive solutions over the past fifteen years has only been made possible by his ever greater mastery of his medium and his keener awareness of the specific problems of painting.
This exhibition is organised in partnership with the WIELS, Contemporary Art Centre, in Brussels, where it will be presented in October of this year.

– La seconde aura lieu au Wiels à Bruxelles, du 5 octobre 2013 au 5 janvier 2014. Dirk Snauwaert entend donner à cette exposition une portée plus retrospective.

Swennen, réputé faire partie des ‘nouveaux peintres’ des années 80, ne s’est pas fait remarquer par un travail spontané ou expressif, mais par le biais d’une analyse poético- humoristique des relations entre symbole, lisibilité, sens et exécution, caractérisée par un traitement pictural libre mais précis. L’exposition au WIELS s’intéressera particulièrement aux premières oeuvres de l’artiste, juste après les années ‘Pop’, à ses dessins et poèmes depuis les années 70 jusqu’à nos jours.

A ce sujet, le Wiels lance un avis de recherche concernant quelques œuvres afin de pouvoir les inclure dans la publication qui accompagnera ces expositions.

Cet automne, WIELS consacrera une exposition rétrospective ambitieuse à l’œuvre de l’artiste belge Walter Swennen (né en 1948 à Bruxelles). À l’occasion de cette rétrospective, un catalogue sera publié. Les curateurs Dirk Snauwaert et Miguel Wandschneider de Culturgest, Lisbonne, sont toujours à la recherche de quelques œuvres clés des années quatre-vingt et nonante pour les inclure dans la publication. Toute piste pouvant mener à leurs propriétaires actuels ou à leur localisation serait d’un grand intérêt. N’hésitez pas à nous contacter si vous en savez plus.

Les images sont publiées sur le site du Wiels, à cette adresse.

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Olivier Foulon, Par de là le B. et le M. aussi

Par delà le B. et le M. aussi, 2008

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Olivier Foulon
Par de là le B. et le M. aussi
Installation composée d’une double projection alternée de 160 diapositives, d’une carte postale (Manet, le jardin d’hiver, 1878-1879), de quatre « dorés », peintures sur verre 60 x 50 cm, d’une vitrine contenant un crayon et une carte postale éditée par l’artiste (le Jardin d’hiver photographié dans la mine de Sel de Merkers-sur-Werra en 1945) et d’un bloc de béton de 50 cm d’arrêtes.
Cette installation a connu trois configurations : Musée Wellington, 2008, Arco Madrid 2010, galerie Nadja Vilenne (2013)

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Olivier Foulon, Petits et grands formats

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Atelier de Gustave Courbet, 2008 (?)
diapositive, pince. 201

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Atelier de Gustave Courbet, 2008 (?)
diapositive, pince. 2013

Par delà le B. et le M. aussi, 2013
diapositive, pince.2013

Atelier de Gustave Courbet, 2008 (?)
diapositive, pince, 2013

caricature Turner, 2008
diapositive, pince, 2013

couverture livre « Andy Warhol, Blow Job » (Gidal) (2x), 2008
diapositives, pince, 2013

couverture livre « Contre Sainte-Beuve » (Proust) + couverture livre « Spleen de Paris » (Baudelaire), 2008
diapositives, pince, 2013

couverture livre « Courbet, le Watteau du laid » (Gautier), 2008/2009 (?)
diapositive, pince, 2013

« Deux lévriers » (Courbet), 2008/2009 (?)
diapositive, pince, 2013

vente aux enchères Galerie Fischer, Lucerne 1939, 2006
diapositive, pince, 2013

portrait Beau Brummel (3x) + portrait Turner le jour du vernissage (2x), 2010 (?)
diapositives, pince, 2013

couverture catalogue « Gustave Courbet » (2x) + « Jo, la belle irlandaise » (Courbet) (4 versions), 2008/2009 (?)
diapositives, pince, 2013

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couverture catalogue « Gustave Courbet » (2x) + « Jo, la belle irlandaise » (Courbet) (4 versions), 2008/2009 (?)
diapositives, pince, 2013

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– vente aux enchères Galerie Fischer, Lucerne 1939, 2006
diapositive, pince, 2013

– portrait Beau Brummel (3x) + portrait Turner le jour du vernissage (2x), 2010 (?)
diapositives, pince, 2013

– couverture catalogue « Gustave Courbet » (2x) + « Jo, la belle irlandaise » (Courbet) (4 versions), 2008/2009 (?)
diapositives, pince, 2013

« Les Trois Baigneuses » (Courbet), 2008
diapositive, pince, 2013.

caricature New Yorker « That’s the man I hired to read Proust for me » (« C’est l’homme que j’ai engagé pour lire Proust pour moi »), 2008
diapositive, pince, 2013

« Dead Tree » (Smithson), Prospect 69, Kunsthalle Düsseldorf, 2006
diapositive, pince, 2013

(?) (Beuys ?) + Chevaux (Kounellis), galerie L’Attico, Rome 1969, 2006
diapositives, pince, 2013.

grotte de Lascaux (3x), 2006
diapositives, pince, 2013.

Marthe à l’atelier (Bonnard) (2x), 2006
diapositive, pince, 2013.

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« En coulisses, parfois, les artistes changent de costumes » Actualités, 2002 ou 2005/2006 (?)
diapositive, pince, 2013.

« La Mort de Sardanapale » (Delacroix) détail, 2007 (?)
diapositive, pince, 2013.

contribution de Michael Asher à une exposition de groupe à l’université de California, Irvine, California, 1973, 2006
diapositive, pince, 2013.

MUSEE/Château de Sourches, 1944 + grotte de Lascaux + carton « redites et ratures » (2x) + sous verre Frankenheim Alt (3x) + capsule de bouteille de bière, 2006/2007
diapositives, pince, 2013.

atelier Daniëls (2x)
diapositives, pince, 2013.

couverture livre « Masquerade into Madness », 2008 ou 2011 (?)
diapositive, pince, 2013.

Musée du Jeu de Paume, Paris vers 1980 (?), 2007 (?)
diapositive, pince, 2013.

« L’Enseigne de Gersaint » (Watteau), Schloss Berlin, 2005 ou 2006 (?)
diapositive, pince, 2013.

projection « Chère petite sœur » (Broodthaers), 2006
diapositive, pince, 2013.

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projection « Chère petite sœur » (Broodthaers), 2006
diapositive, pince, 2013.

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Emilio Lopez Menchero, Aux Commandes, Maison de l’Architecture, Lille

Organisée conjointement par la Maison de l’architecture et de la ville et artconnexion, l’exposition Aux commandes ! a pour objectif de présenter l’action Nouveaux commanditaires en Nord-Pas de Calais, en particulier les projets concernant la ville et l’architecture. Par ailleurs, elle préfigure l’inauguration de l’oeuvre d’Erwin Wurm, dont la MAV et la SPL Euralille sont commanditaires, sur la Place François Mitterrand à Euralille.

Depuis le début des années 1990, l’action Nouveaux commanditaires soutenue par la Fondation de France permet à des citoyens confrontés à des enjeux de société ou de développement d’un territoire d’associer des artistes contemporains, des designers ou des architectes, à leurs préoccupations par le biais d’une commande. Son originalité repose sur une conjonction nouvelle entre trois acteurs privilégiés : l’artiste, le citoyen commanditaire, le médiateur culturel, agréé par la Fondation de France, accompagnés de partenaires publics et privés réunis autour du projet. artconnexion est un des 4 établissements agréés en France et met en oeuvre des projets en Nord-Pas de Calais, Picardie et Normandie.

Exposition à la Maison de l’architecture et de la ville
Place François Mitterand, Euralille
Exposition du 10 avril au 15 juin 2013
Du mardi au vendredi de 10h à 12h30 – 14h à 17h
Le samedi de 11h à 18h
Entrée libre

Vito Acconci, Jyll Bradley, Patrice Carré, Matali Crasset, Wim Delvoye, Hamish Fulton, Qubo Gas, Emilio López-Menchero, Stéphane Magnin, Kinya Maruyama, Simon Patterson, Erwin Wurm.

Emilio Lopez-Menchero à Belencontre (Tourcoing)

Belencontre est un quartier de Tourcoing dit « prioritaire », en pleine rénovation et emblématique de l’évolution du riche passé industriel de la ville. Sur la friche des teintureries des Francs, deux programmes immobiliers sont programmés. L’usine SEBI (anciennement Etablissements Tiberghiens) est démolie et de nouveaux logements HQE sont construits. Les barres d’immeubles Belencontre construites dans les années 60 sont en train d’être démolies ou rénovées. Le centre socioculturel du quartier a toujours été très actif. L’actuel directeur, Monsieur Gérard Chaubiron, est en poste depuis 22 ans et connaît donc depuis longtemps les commanditaires. En 2009, un groupe « Mémoire » dont les commanditaires ont fait parti, a participé a des ateliers-écriture et un livre a été réalisé sur l’histoire du quartier. Suite à cette expérience, ils ont passé commande d’une oeuvre afin de préserver l’identité forte du quartier malgré ces changements. Les commanditaires souhaitent une oeuvre qui « évoque l’histoire et l’avenir du quartier dans l’esprit du partage et du bien vivre ensemble – un point de rencontre ».

Emilio Lopez-Menchero propose de créer un espace de rencontre constitué de plusieurs éléments symboliques du quartier. Le premier est une statue de style classique faisant anciennement partie du parc de la ville, qui fut détériorée. L’objectif est de la restaurer en différenciant les nouveaux éléments, avec la couleur et les matériaux, afin qu’elle retrouve sa notoriété d’antan tout en ayant un style plus contemporain. Celle-ci constituera la première étape du projet.

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Sophie Langohr, Art Make-Up, Grand Curtius Liège, espace public

A l’occasion de l’exposition « New Faces »  de Sophie Langohr au musée du Grand Curtius à Liège, l’artiste contamine l’espace public et prend possession d’espaces publicitaires dédiés, dans l’environnement du musée. « New Faces » ainsi que cet affichage public sont à découvrir jusqu’au 14 juin.

Mise en beauté Pébéo avec les gouaches extra-fines T7 teintes carnation, blanc permanent, rose figurine, terre d’ombre naturelle, rose permanent, noir d’ivoire.
De la série Art Make-Up 2, photographies marouflées sur aluminium et encadrées, 3 x (120 x 85 cm) / Affiches, 3 x (175 x 118 cm), 2011. © Sophie Langohr (Concept : Sophie Langohr, prise de vue : Michel Dubois, postproduction image : Sophie Langohr, coiffure : Zineb Benchemsi, modèles : Jessica Righi, Emilie Garroy, Zineb Benchemsi).

Art Make-Up

La série des Art Make-Up de Sophie Langohr amènent une réflexion sur le culte du corps passé au prisme de l’art, images de modèles anonymes adoptant les codes de la mode, mais maquillés avec des fournitures propres aux Beaux Arts. Trois affiches contaminent l’espace public aux alentours du musée. A première vue, trois mannequins incarnent l’idéal consumériste du luxe et de la beauté. Le regard distrait les assimilera au flot des images publicitaires qui nous submergent. L’observateur plus attentif constatera que l’artifice du maquillage des modèles touche au travestissement et que ces mannequins anonymes ne vantent aucun produit cosmétique. Les effets glossy, le blush des incarnats sophistiqués, l’ombre des fards, tout appartient au domaine des Beaux Arts. Ces jeunes femmes ont été maquillées, l’une à l’huile, la deuxième au  pastel, la troisième à la gouache, avant de faire face à l’objectif. Grimage et mascarade, vérité non falsifiée et faux semblants, rituels de la peinture corporelle pratiqués depuis la nuit des temps : Sophie Langohr disqualifie le langage publicitaire et ce qu’il véhicule, tout en interrogeant celui de l’art. Perturbant les codes, car l’industrie de la couleur a aussi ses produits de luxe, elle nous donne à voir des images d’une adroite et singulière ambigüité tant ces portraits restent hyper apprêtés. Art Make-Up, le titre de cette série joue lui-même sur la confusion des genres, un dévoiement illustrant l’emprise croissante exercée sur la sphère culturelle par la mode et la publicité qui la vident de tout contenu pour lui imposer leurs impératifs, en même temps qu’elles font valoir leur prétention à accéder elles-mêmes au rang de création artistique.

Mise en beauté Lefranc § Bourgeois avec l’huile de lin raffinée et les huiles extra-fines teintes chair, blanc iridescent, laque de garance cramoisie, rouge chine, noir de pêche.
De la série Art Make-Up 2, photographies marouflées sur aluminium et encadrées, 3 x (120 x 85 cm) / Affiches, 3 x (175 x 118 cm), 2011. © Sophie Langohr (Concept : Sophie Langohr, prise de vue : Michel Dubois, postproduction image : Sophie Langohr, coiffure : Zineb Benchemsi, modèles : Jessica Righi, Emilie Garroy, Zineb Benchemsi).

Mise en beauté Sennelier avec les pastels à l’écu tendres et surfins teintes blanc intense, ocre de chair, mine orange, corail, capucine, vert mousse, laque rose, gris roux et, pour les lèvres, le pastel à l’huile iridescent rose pâle et l’huile de carthame raffinée.
De la série Art Make-Up 2, photographies marouflées sur aluminium et encadrées, 3 x (120 x 85 cm) / Affiches, 3 x (175 x 118 cm), 2011. © Sophie Langohr (Concept : Sophie Langohr, prise de vue : Michel Dubois, postproduction image : Sophie Langohr, coiffure : Zineb Benchemsi, modèles : Jessica Righi, Emilie Garroy, Zineb Benchemsi).

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Capitaine Lonchamps, le paradis perdure, Château-Gontier, les images (3)

Jacques Halbert et Capitaine Lonchamps, le paradis perdure

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011
2011
Technique mixte sur objet trouvé, 90 x diam 58 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2013 (snow sanglier)
Technique mixte sur objet trouvé

Capitaine Lonchamps
Neige, 2013
2013
technique mixte sur objet trouvé (peau de serpent)

Capitaine Lonchamps
Neige 2010
2010
acrylique sur image imprimée, 80 x 60 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2011 (snow serpent)
2011
acrylique sur objet trouvé, 210 x 50 x 35 cm

Capitaine Lonchamps
Neige 2010
2010
acrylique sur image imprimée, 190 x 82 cm

Capitaine Lonchamps
Neige, 2013 (snow grenouille)
2013
technique mixte sur objet trouvé

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Sophie Langohr, New Faces, Grand Curtius Liège

Sophie Langohr
New Faces
26 avril – 14 juin 2013
Vernissage le 25 avril à 18h.
Au Grand Curtius
En Féronstrée, 136
4000 Liège

Sophie Langohr éprouve et interprète  les codes iconographiques ; elle interroge, souvent en relation avec l’histoire de l’art, nos systèmes de représentation. Ainsi a-t-elle exhumé des réserves de ce musée une quinzaine de statues mariales et de saintes diverses. Issues de la tradition saint-sulpicienne, celles-ci n’ont pas pu monnayer leur popularité contre les spotlights muséaux. Condamnées à l’obscurité par Vatican II, elles sont coupables de représenter la plus pure bondieuserie kitsch et les débuts d’un art semi-industriel.  L’artiste propose une série de closes up sur leurs visages doux et surannés, au sentimentalisme éthéré. Elle a, d’autre part, glané sur internet autant de visages d’égéries, celles qui incarnent aujourd’hui des grandes marques de parfums, de cosmétiques ou de maroquinerie. Les incarnats sont charnels, les lèvres peintes, les maquillages sont sophistiqués sous des éclairages contrôlés ; le glamour est complet.

Entre les unes et les autres, le mimétisme est troublant. Avec un art consommé de la retouche, telle celle pratiquée dans le monde de la photographie de mode, Sophie Langohr a accentué les ressemblances jusqu’à confondre les visages en diptyques, transfigurant ainsi mannequins et actrices en Vierges et saintes. Le bistouri digital est précis, tandis que,  telle une adroite restauratrice, l’artiste laisse ça et là quelques indices de ses multiples interventions.  La transfiguration et le miracle tiennent ici, signe de du temps, à un logiciel de traitement de l’image.

La publicité pour le luxe et la beauté a aujourd’hui des prétentions culturelles ; elle se veut « arty », auréolée de toute la gloire et tout le mystère de la création. Sophie Langohr confronte  ces égéries au visage le plus médiatique de l’histoire de l’art, celui de la Vierge Marie, l’Immaculée. Qui mieux que celle-ci incarne gloire et mystère de la création, transcendance et ascension ? Elle est indémodable, évoquant référence, code, norme, affect,  figure tutélaire, histoire, rituel et culte, toutes notions que les communicateurs de la mode vivent comme des obsessions. L’art sulpicien témoigne d’une époque également matérialiste, qui tenta d’hédoniser la religion, de la rendre proche et plaisante. D’une dévotion à l’autre, le paradis est ainsi à portée de main.

Le coup de bistouri digital de Sophie Langohr évoque cette imposition d’une image féminine stéréotypée, comme si l’on passait de Saint Sulpice au sain supplice, cette banalisation de la chirurgie esthétique, cet entretien par le matraquage de normes inatteignables. Sublimation, culpabilité et mortification, le travail de Sophie Langohr évoque un questionnement idéologique fondamental, celui de l’image de la femme dans notre société, soumise à l’obsession des apparences. Elle le fait de façon incisive.

L’image:

Sophie Langohr
Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège,
Nouveau visage à partir de Marion Cotillard pour Dior, de la série New Faces 2011-2012,photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm. (Ed 5/5)

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Capitaine Lonchamps, Only you only me, Centre Wallonie Bruxelles, Paris

ONLY YOU ONLY ME
Images de l’amour, amour de l’image
Vernissage : Mardi 23 avril 2013 de 18h à 20h

Photographies et vidéos: ■ Antonio Caballero ■ Capitaine Lonchamps ■ Thomas Chable ■ Patty Chang ■ François-Xavier Courrèges ■ Lara Gasparotto ■ Willy Del Zoppo ■ Sarah Mei Herman ■ Patricia Kaiser ■ Hubert Marecaille et Michelle Naismith ■ Chrystel Mukeba ■ Erwin Olaf ■ Nicolas Provost.

L’exposition explore les multiples représentations de ce sentiment paradoxal et complexe qu’est l’Amour. Quelles formes l’image contemporaine donne-t-elle à ce ravissement, à cette mélancolie, à ce grand tout et ce jamais n’importe quoi? Comment donc le splendide amour (impossible) est-il aujourd’hui représenté en photo, en vidéo? Comment les artistes affrontent, esquivent, tentent de cerner ou d’échapper aux figures obligées, aux histoires de cinéma, à cette immense réserve d’images qui n’a cessé de symboliser le plus énigmatique des affects? Comment, en résumé, montrer le deux et le un en même temps ?

Commissariat : Anne-Françoise Lesuisse, directrice artistique de BIP – Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège (une organisation du Centre culturel de Liège «Les Chiroux»).
L’exposition, réalisée par le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris en collaboration avec le Centre culturel de Liège « Les Chiroux », présente une sélection d’oeuvres montrées lors de l’édition 2012 de BIP jusqu’au 2 juin

Capitaine Lonchamps
Neige 2010
Photographies NB rehaussées à l’encre et l’acrylique. Sur des photos de : « Un Peu d’amour, film de Hans Steinhoff avec Madeleine Ozeray et Marcel André (1932) »
6 x 28,5 x 25 cm

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Art Brussels 2013, les images (4)

Sophie Langohr
New Face
Vierge polychrome conservée au Grand Curtius de Liège,
Nouveau visage à partir de Marion Cotillard pour Dior, de la série New Faces 2011-2012,
Photographies couleurs marouflée sur aluminium, (2) x 50 x 40 cm. (Ed 5/5)

Benjamin Monti
Sans titre (Where is the cat), 2013
Technique mixte sur papier, 21 x 29,7 cm

Benjamin Monti
Sans titre 2013
Technique mixte sur papier, 21 x 29,7 cm

Benjamin Monti
Sans titre (In which hand ? Guess !) 2013
Technique mixte sur papier, 21 x 29,7 cm

Benjamin Monti
Sans titre (Quicking) 2013
Technique mixte sur papier, 21 x 29,7 cm

Marie Zolamian
Checksi, 2013.
Gouache sur papier, 25.5 x 17.7 cm.

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