Final week! NowBelgiumNow
exposition de groupe réunissant des jeunes artistes en Belgique
Pierre Coric, Ian De Weerdt, Lisa Egio & Elliot Kervyn, Yann Freichels, Coraline Guilbeau, Chris Hoeben, Hannah Kalaora, Nokukhanya Langa, Sietske Van Aerde
artistes invités par Ulrike Lindmayr et Stella Lohaus
Sunday 31st of October: performances by Coraline Guilbeau and Hannah Kalaora ongoing from 2 to 6 pm
exposition jusqu’au 31 octobre 2021 – trois lieux: LLS Paleis – Paleisstraat 140, 2018 Antwerpen / voormalige galerijruimte – Vlaamse kaai 47, 2000 Antwerpen/ L.* A.* P.* – Viaduct-Dam 12/14, 2060 Antwerpen
heures d’ouverture : jeudi-dimanche de 14 à 18 h et sur rendez-vous
Lu dans le guide du visiteur :
Hannah Kalaora (°1991, Paris, FR) vit et travaille à Liège.
En plus des arts plastiques, elle pratique la danse, le théâtre et la vidéo et a suivi des cours de piano et de trompette au conservatoire pendant cinq ans. En 2020, elle obtient son master en peinture à l’ENSAV de Liège, où elle étudie avec Marie Zolamian. Elle s’est inscrite la même année en tant qu’auditeur libre à La Cambre, à Bruxelles, pour un cours axé sur la couleur. « Résonances », sa première exposition individuelle, s’est tenue l’an dernier à la Galerie Rature à Liège. Son travail a récemment été présenté dans les expositions collectives Un Automne à Dess(e)ins chez Nadja Vilenne, Liège (2020) et Beste kunstwereld, … à Lichtekooi, Anvers (2021).
Même s’il n’a encore jamais été mis avant jusqu’à présent, Hannah Kalaora a toujours travaillé sur le thème du temps. Son envie d’accumuler et de collectionner peut être interprétée comme une tentative de « rassembler du temps ». La collection de Kalaora se compose en grande partie d’objets du quotidien très simples, qu’elle utilise dans son art. Son activité performative s’est elle aussi développée à partir de sa peinture : sa « montagne » d’objets accumulés n’a plus été que la seule base de son oeuvre, Kaloara a décidé peu à peu d’en montrer des parties, avant de se mettre elle-même en mouvement autour.
Hannah Kalaora crée des compositions dans l’espace en utilisant les éléments directement présents autour d’elle. En ce sens, ses interventions sont très flexibles et dépendent de l’espace environnant. Le rapport aux choses banales est de nature affective et stimulante : par exemple, elle peint le sac à dos de sa fille ou place à côté d’une plante peinte une vraie plante, pour que cette dernière fasse partie de l’oeuvre. Kalaora sacralise ainsi le quotidien.
Pour NowBelgiumNow, Hannah Kalaora a réalisé une installation dans une cave. Ses œuvres sont hautement préparées, mais trouvent leur juste place pendant (la préparation et la pratique de) la performance. Son parcours de peintre est explicite : la toile, la peinture, les pots de couleur et leurs couvercles sont des éléments à part entière de sa performance. Et le titre « Experiencing Time » révèle le principe de base du projet : une répétitionv sera utilisée en boucle. Le temps est ici plus circulaire que linéaire. Lav performance évoque l’impossibilité de saisir le temps. Ce qui finit par mener au sentiment de son manque. Elle n’est certainement pas la seule à aborderv cette question. J’ai récemment lu ce texte sur une nouvelle entreprise dev livraison de courses à domicile : « Les gens nous achètent du temps ainsi que de l’épicerie. C’est bien de cela qu’il s’agit. Qui n’a pas envie d’une heure de plus dans la journée ? Non, d’un jour de plus dans la semaine !v Une semaine supplémentaire dans l’année. Le temps est un bien précieux,v qui nous échappe toujours ». (De Morgen 21/08/2021) Pas de stratégie marketing plus intelligente que d’offrir du « temps » à votre consommateur.
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