Archives mensuelles : octobre 2012

Jacques Lizène, No Design, les images (2)

Sculpture génétique AGCT, 1971, en remake 2008.

Art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1984 en remake 2011, danseuse asiatique, croisée statuette africaine croisée Vénus de Milo

Art syncrétique 1964, art néo déco 1987, en remake 2011

art syncrétique 1964, croisement de fétiches africains, mettre n’importe quoi sur la tête, 1994, une scie, en remake 2011

Exposer dans tous les musées du monde, y compris dans un musée gonflable avec ascenseur à vide d’air. Drôle de Hahaharchitecture.

Fragment de mur à la matière fécale, remake 2008

Toile dans la toile, toile découpée, Peinture marchandise. Prestiges. Misère pour nanti. Cet objet d’art est un modèle valorisant son acquéreur. L’acheter c’est créer. Facétie médiocre 1976. Cela sent déjà le déjà vu, le déjà dit. Et pourtant ! 1976 technique mixte sur toile

Sculpture nulle 1980, art syncrétique 1964, l’interrogation génétique 1971, mettre n’importe quel objet sur la tête 1994. En remake 2011

Art auto-publicitaire, 1975. « Collectionneurs avertis, il vous faut acquérir un Lizène d’art médiocre pour mettre en valeur par opposition vos tableaux de maîtres et votre mobilier de qualité » 2011

Art syncrétique, en remake, chaises découpées et croisées, un protoptype Reciprocity 2012  (avec Fred Richard)

Art syncrétique 1964, chaises découpées et croisées, en remake 2011, technique mixte, 98 x 41 x 45 cm

Minable Ahaharchitecture, 1980 d’après un dessin médiocre de 1964-66, peinture à la matière fécale, 1977 et crayon., 1996, peinture à la matière fécale, crayon, plastifié

Minable AhAhArchitecture 1966-1980, petite architecture sur roues de gros avions, mettre n’importe quoi sur la tête, 1974. 1999 Dessin au crayon et photographie en collage, photocopie plastifiée

Fragment de mur à la matière fécale, remake 2008, peinture à la matière fécale sur papier, 70 x 53 cm

Meuble découpé 1964, naufrage de regard, art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1974, statue fétiche d’art africin croisé statuette de style pré-colombien, en remake 2011 commode découpée, technique mixte 120 x 70 x 50 cm

Minable Ahaharchitecture 1980, remake 1999. D’après les dessins médiocres de 1964-66.. 1999. Technique mixte sur papier, 30 x 43 cm

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Aglaia Konrad, Eyes on the city, Stadtmuseum Graz

Aglaia Korad participe à l’exposition :

YES ON THE CITY Urbane Räume in der Gegenwartsfotografie | Urban Spaces in Contemporary Photography
Stadtmuseum, Graz (AT)

Fotografinnen und Fotografen, die – wie der aktuelle Trend zeigt – vermehrt das Städtische in Augenschein nehmen, fokussieren damit eminent Gesellschaft. Die in « EYES ON THE CITY. Urbane Räume in der Gegenwartsfotografie » versammelten internationalen Künstlerinnen und Künstler verstehen Stadtraum dementsprechend nicht als statischen, homogenen Ort, der in objektiver Weise in Raum und Volumen wiederzugeben ist. Vielmehr reflektieren sie urbane Räume als dynamische Konstellationen, was auch die Nutzung und Wahrnehmung von Gebautem – und ebenso die Räume des Dazwischen beinhaltet.

Schließlich gilt es als ein Charakteristikum urbaner Räume, dass diese einem permanenten Wandel unterliegen und sich entsprechend der in ihnen lebenden Menschen, deren Interaktion untereinander sowie der Interaktion zwischen Menschen und der sie umgebenden Architektur stets aufs Neue konstituieren. Es gibt somit eine Vielzahl an Möglichkeiten, eine Stadt zu sehen und fotografisch zu erfassen.

Photographers who—as the current trend shows—have increasingly a close look at the urban, strongly focus on society by this. The international artists featured in the exhibition « EYES ON THE CITY. Urban Spaces in Contemporary Photography » do not understand the urban space as a static and homogeneous place whose spatiality and volume can be objectively reproduced. They rather reflect on urban spaces as dynamic constellations that include also the uses and the perception of the built environment—and likewise on the spaces inbetween.

After all, it is considered a characteristic feature of urban spaces that they are subject to permanent transformation and continually constitute themselves anew in accordance with the people populating them, their interaction among each other and the interaction between the people and the architecture surrounding them. Thus there is a vast number of possibilities of seeing a city and capturing it in photographs.

Mit Fotografien von | With photographs by: Olivo Barbieri, Peter Bialobrzeski, Sabine Bitter/Helmut Weber, Hin Chua, Lee Friedlander, Aglaia Konrad, Anne Lass, Paul Albert Leitner und Simona Rota.

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Jacques Lizène, ARTE vidéo night, ce 21 octobre

Pour la quatrième année, ARTE consacre une nuit à l’art vidéo. Avec pour guide Rebecca Manzoni, pas moins de 70 oeuvres s’enchaîneront, tantôt engagées, tantôt légères. Diffusée durant la FIAC, ARTE Video Night 2012 contribue à donner ses lettres de noblesse à un art jeune, reflet de notre époque, en révélant au grand public sa créativité et sa diversité. Dominique Goutard et Jean-Luc Monterosso en sont les commissaires artistiques.

Soixante-dix oeuvres ont ainsi été sélectionnées, organisées autour de sept thèmes : Dancefloor, passages, chaos, drôle… pas drôle, d’Allemagne, enfermement et douceurs.
Trois « cartes blanches » ont  été offertes à des personnalités de la scène artistique : A Jean De Loisy, qui trace la nouvelle histoire du Palais de Tokyo à Paris, à Alain Fleischer, artiste et fondateur de l’École du Fresnoy à Tourcoing, à Doris Krystof enfin, qui nous plonge dans le foisonnement culturel de Düsseldorf (le K21, le KIT et la Collection Julia Stoschek)

Jean de Loisy a, entre autres œuvres, sélectionné une œuvre de Jacques Lizène, « Dressage d’une caméra et Tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra (1971) ».  « Jacques Lizène, déclare Jean de Loisy,  marque les débuts de l’art vidéo, simultanément avec Dan Graham et Nam June Paik, avec une conscience immédiate du pouvoir subversif de l’image. Cet artiste autoproclamé médiocre brise l’autorité du dispositif vidéo et s’adresse à la caméra pour la dresser ! La simplicité du geste renverse les rôles avant même que l’art vidéo ne soit identifié comme tel. Depuis, les vidéastes exercent deux attitudes contradictoires : ils utilisent le pouvoir de l’image pour nous captiver et le dénoncent pour nous libérer.

ARTE VIDEO NIGHT 2012 sera à découvrir en avant-première samedi 20 octobre au Palais de Tokyo. Diffusion sur ARTE le dimanche 21 octobre de 23h55 à 2h55.

Tentative de dressage d’une caméra suivi d’une tentative d’échapper à la surveillance d’une caméra. 1971.
1971, NB, sonore, 2’00, portapack Sony transféré sur DVD. Ed Yellow. Les deux séquences peuvent être autonomes.

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Eleni Kamma, Found in Translation, chapter P like Politics, P like Parrots, Maison Grégoire à Bruxelles

Qu’est-ce qui peut bien relier une conversation entre deux architectes suédois, discourant de tendances actuelles en architecture contemporaine, des extraits choisis tirés de discours de G.W. Bush, les réunions hebdomadaires d’une chorale d’amateurs du fin fond de la Suède ou encore des représentations de cet animal emblématique qu’est le perroquet? A première vue, bien peu de choses, répondrait-t-on. Et pourtant…

Ce qui pourrait passer pour un rébus se met tout naturellement en place quand l’on prend le temps nécessaire de s’attarder dans l’exposition d’Eleni Kamma à la Maison Grégoire. C’est que le travail d’Eleni Kamma est un travail qui se déploie, dans le sens étymologique du terme (porter au-delà), dans une logique de translation constante. Il procède souvent à la façon d’un discours fonctionnant par associations et inductions, et dont les vides, ellipses, silences ou manques apparents sont précisément au moins aussi signifiants que ses éléments explicites, exprimés.

C’est aussi une œuvre, qui, par delà son apparent éclectisme lexical de formes et de styles, procède suivant une logique interne extrêmement sélective.

Ses installations ou expositions sont donc à appréhender in toto, à la façon de phrases plastiques, libres et flottantes, recourant à un langage personnel où éléments visuels, plastiques ou linguistiques se complètent, construisant ainsi de véritables rhétoriques « installatives » participant d’une logique de gesamtkunstwerk.

Les œuvres qui forment le noyau de cette exposition sont deux vidéos que Kamma a réalisées en Suède à l’occasion de sa résidence à Iaspis en 2011, à savoir : « Malin and Tor: Two architects in conversation ». Et la vidéo éponyme: « P like Politics, P like Parrots ». Si ces deux vidéos peuvent à première vue, ou, plutôt, audition apparaître fortement ancrées par leur contenu rhétorique et discursif dans le contexte local, c’est sans doute précisément par leur propre déplacement, leur extraction du contexte d’origine que l’on peut le mieux apprécier le message méta ou infra linguistiques, les analyses sociopolitique et esthétique qu’ils véhiculent.

« Malin and Tor: Two architects in conversation » suit en deux épisodes l’échange que poursuivent ces deux architectes. Pour une première partie, l’entretien porte sur une analyse de la crise de la dimension spéculative de l’architecture contemporaine, au profit de la montée en puissance concomitante de l’aspiration au spectaculaire sévissant de nos jours. En guise de toile de fond de cette vidéo se déroule sous nos yeux l’architecture temporaire, très anti spectaculaire précisément, d’une salle en plein montage de l’Arkitektuurmuseet de Stockholm.  Filmé par une camera résolument exploratrice, en constant mouvement giratoire, le décor agit à la façon d’une membrane textile, souple, quasi organique et fragile, tel un contrepoint signifiant à la réflexion menée sur la vocation et la dimension spectaculaires de l’architecture dans le tissu social.

Dans la deuxième partie de l’entretien, les deux architectes, reprennent leur échange en évoquant le succès et la floraison des chorales au sein de la société suédoise offrant la possibilité d’une expression individuelle et collective indirectes, tout en exprimant le besoin de recréer un sens de communauté faisant sans doute défaut à l’espace public.

Cette partie de leur conversation offre une transition toute naturelle à la deuxième vidéo d’Eleni Kamma, qui nous restitue une répétition bien spécifique d’un chœur amateur de la paroisse de Bräcke. La structure du texte qu’Eleni Kamma propose à la chorale après l’avoir écrit à leur intention, reprend le rythme ternaire et répétitif du jeu bien connu « papier ciseau caillou ». L’élément subversif apparaît progressivement lorsque l’on s’aperçoit que le texte repose sur la succession de paroles à connotation politiques (people, pouvoir, public, privé, etc.), commençant toutes par la lettre P-, et toutes tirées d’un discours de 2003 de G.W. Bush. Leur répétition, comme fortuite, incontrôlée et accidentelle, induite par la structure même du jeu offre en soi une mise en abyme troublante et métaphorique sur le fonctionnement arbitraire de nos systèmes politiques.

La complémentarité des deux vidéos apparaît ainsi progressivement. Elles partagent l’usage giratoire de la caméra, explorant inlassablement des espaces décors quasi vides, qui ne sont habités que par la présence du son de la voix humaine. Si la forme discursive articulée de « Malin & Tor » cède la place dans « P like Politics…» à une expression polyphonique et apparemment plus erratique et confuse, dans les deux cas, les contenus textuels progressent et se développent par des translations / associations de sens ou de sons.

L’intérieur de la Maison Grégoire se prête à merveille à la présentation de ces œuvres. Combinant la pureté de ses lignes modernistes avec la dimension domestique de lieu habité de façon très minimale, il offre un écho direct aux décors utilisés par Kamma. En outre, conçu par van de Velde comme un statement résidentiel fonctionnel et anti spectaculaire, son architecture se déploie de façon organique à l’échelle de l’homme: le rez-de-chaussée en particulier s’appréhende comme un espace s’articulant autour d’un escalier central et qui induit une circulation giratoire qui n’est pas sans rappeler l’usage de la camera privilégié par Kamma.

A l’occasion de « Found in Translation, chapter P » une sérigraphie originale en 15 exemplaires, un livret et une série de 15 prints spécialement produits pour l’occasion viennent expliciter le lien entre les deux vidéos.

Texte de Emmanuel Lambion



Malin and Tor (Two Architects in Conversation), 2011
33:16 minutes, HD video, color, stereo sound, 16:9, English spoken, NL

P Like Politics, P Like Parrots, 2011
17:42 minutes, HD video, color, stereo, English and Swedish spoken, NL

 

What on earth would at first sight appear to connect a conversation between two Swedish architects reflecting on a current trends in architecture, excerpts from presidential speeches by G.W. Bush, the weekly practice of an amateur choir and the archetypal image of parrots in our Western imagination? Hardly anything, one would guess. And still… What would seem to be a kind of rebus comes into pieces when one takes the necessary “speculative” time to visit and envision thoroughly the installation devised by Eleni Kamma for Maison Grégoire.

For Eleni Kamma’s work is a work which unfolds itself in permanent translation (hereby intended in its etymological meaning of “bringing beyond”), much in the fashion of an associative and inductive discourse, where gaps and voids are precisely as meaningful as its formal constitutive and explicit, expressed elements. It is a work which, following a seemingly casual, but, at the same time, very specific and selective approach, resorts to visual, plastic and linguistic elements to articulate itself into gesamtkunstwerk installations. Kammas installations and or exhibitions are to be apprehended in totum, like a free floating sentence elaborated in a personal language, resorting to an eclectic vocabulary.

The works forming the chore of this exhibition are two videos, both realised in Sweden on the occasion of Eleni Kamma’s residency @ Iaspis in 2011, namely : Malin and Tor : Two architects in conversation and the eponymous : P like Politics, P like Parrots

Both videos are at first sight or, rather first hearing, strongly anchored by their discursive and linguistic content in the Swedish local context. Beyond, it is maybe this very displacement out of their context of origin which helps appreciate the general, meta-linguistic message and the socio-political and aesthetic comments they convey.

Malin and Tor : Two architects in conversation follows in two episodes the discursive exchanges between the two aforementioned architects. The fist part of their conversation articulates around an analysis of the crisis of the speculative element in contemporary architecture, paired with a reflexion on the “spectacular” fashion, as a current operational mode, mirrored by the very alteration of the meaning of their etymological radical. Background for this video is the mobile, evolving and precisely anti-spectacular setting of a room of the Arkitektuurmuseet, filmed while an exhibition is being mounted. As such, through the very explorative and rotating use of the camera, the decor functions as a sort of fragile organic filter, acting as a meaningful metaphoric counterpoint to a reflexion of the spectacular role / dimension of architecture in the social fabric.

In the second part of the video, the two architects resume their conversation by tackling i.a. the phenomenon of the success and flowering of singing choirs apprehended as a sort of social architecture, which may sometimes be seen as “absorbing the lack of talents”, whilst revealing the need of a sense of community and offering the possibility for a mediated discursive social expression.

This part of their conversation offers the natural transition for Kamma’s second video, reflecting a specific rehearsal of the amateur choir of the Parish of Bräcke.

The composition of the text proposed by Kamma and rehearsed by the singers, originates in the rhythm and structure of the famous hands game “Paper-Rock-Scissors” progressively subverting it through the inclusion of political P- words, all (not so) randomly chosen from a 2003 speech by George W. Bush and introducing the concepts of public, common sphere vs. private one, power vs. people etc.

The casually repetitive, alternating character of the seemingly endless game offers an indirect metaphor on the arbitrary functioning of our political systems, apprehended as a carousel-like vortex.

If their correspondences appear but progressively, the two videos function very well together.. They share the same use of an explorative camera, rotating around itself in a seemingly empty décor, just inhabited by the characters through speech or singing. An articulated but also free and associative discourse in the first video makes place in the second video for a more polyphonic and seemingly loose verbal exchange, nevertheless carefully devised and prepared by the artist. Both discursive contents progress and develop in associative translations of meanings and / or phonetics to eventually climax in the P like Politics piece in a parody of a subversive sung “game”. It there where one can feel that the formal and thematic choices made within each video (and in the link between the two of them) are deeply meaningful.

The domestic interior of Maison Gregoire appears to be the perfect setting for the presentation of the two videos. The premises combine the purity of their modernist lines along with a decidedly domestic, lived in (if sparsely furnished) interior, thus echoing the two distinctive backgrounds filmed in the Eleni kamma’s videos. Precisely conceived by van de Velde as an anti-spectacular statement, the architecture is organically articulated and based on human scale. A final touch is brought about by the fact that the ground floor used for the exhibitions is designed for a circular de-ambulation around a central staircase, thus much on the line of the circular rotating character of the filming in Kamma’s videos.

On the occasion of Found in Translation, chapter P, an original silkscreen print, booklet and a series of 15 prints further articulate the implicit connection between the videos.

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Aglaia Konrad, Suchan Kinoshita, Locus solus domesticus, les images

LOCUS SOLUS DOMESTICUS est une interprétation contemporaine de certains éléments de Locus Solus (1914) de Raymond Roussel. Le livre est le compte rendu d’une visite guidée du parc entourant la villa du scientifique Martial Canterel. A Locus Solus, le nom de la propriété, Canterel a rassemblé  toute une série d’oeuvres extraordinaires, apparemment sans rapport de contenu, mais plutôt en se basant sur l’idée que ces oeuvres sont un exemple phénoménal d’épreuves casi impossibles. Chacune des épreuves est le résultat d’une procédure qui est présentée aux visiteurs du parcours comme un procédé. Dans tous les cas le procédé est de nature exceptionnelle et le résultat en est l’aboutissement. Tout dans l’esprit de Canterel, l’Institut de Carton a choisi des oeuvres artistiques où le rôle du procédé, la perception et le résultat parfois fort extraordinaire sont d’une importance primordiale. L’exposition met l’accent sur l’expérience sensorielle du parcours à faire le long des oeuvres choisies. Ainsi la visite de l’exposition se fera uniquement sous forme de visite guidée. Les guides sont recrutés parmi les artistes participants ou seront spécialement invités pour l’occasion.

LOCUS SOLUS DOMESTICUS is a contemporary interpretation of elements of the book Locus Solus (1914) by Raymond Roussel. The book tells the story of a guided tour at the country estate Locus Solus. At the estate the scientist Martial Canterel has assembled a large number of extraordinary works, apparently not content related to each other, but rather united by the idea that each work is a phenomenal example of a nearly impossible task. These tasks are all the result of some procedure, which is presented to the visitors as a process. In each case the process is extraordinary, which is reflected in the result. In the spirit of Canterel, the Institut de Carton has chosen works of art in which the role of the procedure, the perception and the often highly extraordinary result are an important factor. In the show special attention will be paid to the sensory experience of the route through the works. Therefore the exhibition can only be visited in guided tours. The guides will be selected among the participating artists or will be specially invited.

Suchan Kinoshita, Isofollies, mixed media, 2007.

Aglaia Konrad, Undiceded frames, photographies couleurs, impression numérique, 54 x 41 cm, 2012. Ed 5/5

Aglaia Konrad, Boeing Over, 2003, silver gelatin print on alu, 32 x 48 cm

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Jacques Lizène, No design, les images (1)

Meuble découpé 1964, chaises découpées 1964, naufrage de regard et art néo-déco de, style floral, art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1974, statue fétiche d’art, africain croisé copie d’un Boudha assis de style laotien, en remake 2011

Art syncrétique 1964, sculpture génétique culturelle 1984, mettre n’importe quel objet sur la tête 1994, en remake 2011, patricien romain croisé maquillage maori, un sexe banane sur la tête. 2011 technique mixte, platre, céramique, acrylique

Au mur :  Peinture nulle 1964, sur l’idée de mettre n’importe quel objet sur la tête, 1994 en remake, 2010, photographie marouflée sur toile, rehaussée en technique mixte, 50 x 60 cm, 2011

A gauche : un ensemble d’art syncrétique 1964, chaises découpées et croisées, en remake 2011. Accompagné d’une vidéo sur le making of de ces sculptures : tout le monde peut le faire, oui, mais la place est déjà prise ! 2012

Art syncrétique 1964, sculptures génétiques culturelles 1984, mettre n’importe quel objet sur roulettes, 1974, en remake 2011 2011 technique mixte, plâtre, skateboard

Au dessus : Mettre un vélo dans un coin, 1971 réactualisation 2011. collage, photocopie.

Art syncrétique 1964, chaises découpées et croisées, en remake 2011. Art néo déco 1987

Peinture nulle sur miroir mouluré. Art syncrétique 1964 en sculpture génétique 1971. Ratur’Art (1965), 53 x 73 cm, 2008

Art syncrétique, 1964. En remake 2011

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Marie Zolamian, cokerie Flémalle 2012

Il y a près de deux ans, Marie Zolamian transformait en casemate l’entrée du château de la Petite Flemal, bâtisse seigneuriale qu’occupe aujourd’hui la Maison Communale de Flémalle en région liégeoise. Résonance du monde et de ses conflits, cette installation et dispositif quasi cinématographique suscita de multiples questions en prise directe avec le monde tel qu’il est, que l’on pense aux guerres et au terrorisme, aux extrémismes, aux flux migratoires, aux changements climatiques, aux peurs et à l’hyper sécurité.

Marie Zolamian projeta d’utiliser la terre de l’ancienne Cokerie de Flémalle afin de remplir les centaines de sacs de sable de son installation. Depuis 2009, 8500 tonnes de terre cyanurée sont, en effet, en voie de traitement afin d’assainir ce site emblématique. Utiliser ces terres dépolluées aurait concentré le passé industriel de la commune et mis l’accent sur cette réhabilitation du paysage, sur l’actuelle planification mise en place pour un redressement économique, social et environnemental de la région. On l’appelle le plan Marshall, la consonance est historique et politique. La réglementation en vigueur quant au traitement des terres polluées l’en a empêchée.

Depuis, à Paris, à Strasbourg, à Liège également, Marie Zolamian a projeté de murer les fenêtres d’un centre d’art, déposé ci et là les sacs de sable de son installation, fortifié une construction, érigé de hauts parapets, à la fois inquiétants et protecteurs.

Cette fois, alors qu’il s’agit de s’interroger sur  le travail et l’industrie, sur l’empreinte que cette dernière laisse sur les hommes et les femmes, les paysages, l’économie et nos sociétés, l’artiste en revient à son propos de base et ensache, passant outre les autorisations, vingt kilos de cette terre de l’ancienne cokerie de Flemalle, remblais chargés de cyanure, goudron, amiante, benzène et naphtalène. Prudente et soucieuse du visiteur de l’exposition, elle isole ce sac de sable dépollué dans un conteneur transparent ; et accompagne sa pièce d’un avertissement, quelques mots extraits du décret relatif à la gestion des sols : « 5 décembre 2008 – Décret relatif à la gestion des sols. Section 3 – Prévention et information. Art. 3. Toute personne est tenue de prendre les mesures appropriées afin de préserver le sol et de prévenir toute pollution nouvelle du sol ».

A voir dans l’exposition « L’homme qui », au Mamac à Liège

Marie Zolamian, Cokerie Flémalle, 2012, terre «dépolluée», sac de jute et plexiglas.

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Benjamin Monti, Perspecta, Iconoscope, Montpellier

Benjamin Monti expose à la galerie Iconoscope à Montpellier du 12 octobre au 22 décembre.

1 rue du général maureilhan & 25 rue faubourg du couteau,
34000 Montpellier, France.

Iconoscope,
 au sens littéral est un analyseur d’image qui traduit les images optiques en impulsions électriques. L’image et le langage, sont omniprésents dans la société contemporaine. De cette multiplicité exponentielle, liée aux modes de reproduction et de diffusion, ils perdent peu à peu de leur crédibilité, de leur aura. Les artistes présentés par Iconoscope interrogent cette forme de représentation visuelle pour lui redonner un sens. Elle devient le vecteur d’un langage artistique, d’une conception du monde. Ces artistes, Berdaguer & Péjus, Michel Blazy, Harald Fernagu, Jean-François Fourtou, Loriot & Méliat, Didier Trenet, Jean-luc Verna… réorganisent le réel avec leur subjectivité et redonnent une place majeure à l’individu. Étonnamment ces démarches qui revendiquent la singularité amènent par leur mise en espace un sentiment de proximité avec l’oeuvre présentée.

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