Archives mensuelles : avril 2015

Art Brussels 2015, preview, Jacques Lizène, sculptures génétiques et dessins médiocres

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique (1964), Sculpture génétique (1971), en Remake 2015, Jacques Lizène croisé Piero Manzoni.Piero Manzoni croisé Jacques Lizène. Technique mixte, collage, copie jet d’encre, encre sur papier, 40 x 40 cm.

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Sculpture génétique, 1971, Manzoni croisé Lizène, en remake 2015. Manzoni, merda d’artista (1961) – Lizène, peindre avec sa matière fécale (1977). Être son propre tube de couleur. Technique mixte, impression jet d’encre, peinture à la matière fécale sur papier, encre, acrylique, 101 x 75 cm.

Jacques Lizène

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique culturelle 1984, en remake 2011.Technique mixte, résine, plâtre, papier, masque Fang, mannequin, 190 x 55 x 35 cm

Jacques Lizène

Jacques Lizène

Jacques Lizène, petit dessin médiocre façon 1964, l’interrogation génétique, en remake 2014
L’édition 2015 du sac d’Art Brussels a été confié à l’artiste belge Jacques Lizène (Liège, 1946), représenté par la galerie Nadja Vilenne (Liège, BE), sur invitation de Katerina Gregos.

On sait combien Jacques Lizène est fécond. Certes, le terme semble inapproprié puisque le Petit Maître décide en 1965 de ne pas procréer, position qu’il confirme en 1970 par sa «Vasectomie (sculpture interne) », fondation même de tout son Art d’Attitude, mais il en est ainsi : Lizène conçoit un impressionnant corpus d’idées qu’il décline en « remakes », développant un art qu’il qualifie de sans talent, ce qui coupe court à toute critique de jugement. Depuis 1964, il trace des petits dessins qu’il qualifie de médiocres. Bon nombre sont de style néo rupestre, mettant en scène de petits bonhommes généralement ithyphalliques courant derrière de petites femmes fessues. Le sexe et principalement l’interrogation génétique sont parmi ses principales préoccupations. « Certains artistes aujourd’hui écrit Jean de Loisy, tels Jacques Lizène ou Paul MacCarthy, endossent un rôle singulier. Grotesques, triviaux, ils tendent au regardeur le miroir dans lequel se reflètent les travers de la société. L’indécence ne les gêne pas puisque c’est la nôtre, ils sont les personnages libres qui déjouent les tentatives coercitives du consensus. Ils permettent à l’art contemporain de remplir l’une de ses fonctions majeures : mettre en turbulence les convictions et rejouer ce qui paraît acquis ».

[sociallinkz]

Art Brussels 2015, preview, Emilio Lopez-Menchero, Valérie Sonnier

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Sacs (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Molenbeek, (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

Emilio Lopez Menchero

Les notions de frontières, de migration et d’immigration, d’exclusion, d’aliénation sont très présentes dans le travail de l’artiste. Invité à Bruges en 2008, c’est la contradiction entre tourisme et immigration, hospitalité, mobilité et centre fermé qu’Emilio López-Menchero pointera du doigt (Indonésie, 2008). Il y confronte deux imposantes sculpture, un nuage d’oreillers et une maison brugeoise aux pignons en escaliers, tous les signes extérieurs d’une confortable hospitalité hôtelière. La maison est pourtant un enclos grillagé et quatre porte-voix diffusent quatre voix de femmes aux accents chinois, indien, arménien et guinéen énumérant les nationalités recensées au centre fermé installé dans l’ancienne prison pour femmes de la ville, prévu initialement pour la détention d’étrangers(ères) en séjour illégal, puis également pour celle de demandeurs(euses) d’asile débouté(e)s. Quant au nuage de coussins, il est un hommage à la demandeuse d’asile nigériane Semira Adamou, tuée à Bruxelles National par étouffement lors d’une tentative d’expulsion. Le spectateur qui glissera son corps au cœur de ces oreillers de plumes y entendra Liza Minelli chanter le « Willkommen, Bienvenue, Welcome », du film « Cabaret » (1972), un refrain en boucle, une rengaine étouffée. Les deux dessins monumentaux ici présentés participent de ce projet. Ils sont également résonance de problématiques bien actuelles.

Valérie Sonnier

Valérie Sonnier
24 juin, 22h20, 2014
Pierre noire et cire sur papier, 200 x 123 cm

(…) Il faut encore voir les dessins et la vidéo de Valérie Sonnier qui montrent l’image réelle ou rêvée de la maison où elle a grandi. Vide de ses habitants, envahie par la végétation, ouverte aux vents et aux fantômes. Fantasme ou réalité ? La vision qu’on a des choses est plus vraie que le réel qui nous échappe toujours. L’image est une manière de modéliser le monde autour de nous, selon nos affects. (Guy Duplat, dans La Libre

Valerie Sonnier

(…) Lorsque Valerie Sonnier dessine cette maison de la rue Boileau, choisissant un point de vue qui confère des allures de petit Trianon à l’austérité des arrêtes de la façade flanquée de grands arbres, elle opte pour un format panoramique proche du cinémascope. Et dès le moment où elle entreprend de dessiner la maison et le jardin sous tous leurs angles, c’est l’imaginaire d’un story-board qui la conduit.Ce que nous voyons nous est proche, comme instantané, alors que ces œuvres nous semblent lointaines et hors du temps. Qu’elle filme, dessine, ou peigne les rosiers du jardin, les images de Valérie Sonnier sont bien souvent les fantômes d’elles-mêmes. C’est là la mise à jour d’un inconscient de la vision. Comprendre une image, c’est se mettre, en la regardant, à l’écoute de sa teneur temporelle. L’image, elle-même, a sa capacité de revenance.

[sociallinkz]

Art Brussels 2015, preview, Eleni Kamma

Eleni Kamma

Eleni Kamma
18/06/2013, Liberty –Time (Hürriyet- Zaman), de la série Actuality Kilims, 2015
Imprimé journal, 60 x 74 cm

Poursuivant la réflexion entamée à Istanbul lors d’une récente résidence, Eleni Kamma, brode et rebrode des pages d’actualités journalistiques. Elle tisse des pages de journaux, se référant à la technique traditionnelle du Kilim, tapis anatolien, dépourvu de velours car brodé au lien d’être noué. La trame est visible et constitue le velours. Les kilims sont donc uniquement faits de fil de chaîne et de fil de trame. Leurs motifs, le plus souvent, constituent une forme d’écriture symbolique héritée des anciennes croyances chamanistes. Le choix des journaux ainsi tissés n’est pas innocent : tous datent de la période d’occupation du parc Taksim Gezi, point de départ des mouvements protestataires que la Turquie connut en 2013 et que l’on compara au printemps arabe ou aux Mouvement des Indignés.

Eleni Kamma’s recent project exploring the history of satirical shadow puppet theatre draws upon archival imagery, interviews with puppeteers, and her own footage and experience of the recent protests in Gezi Park. The project can be seen in its entirety at Netwerk in Aalst beginning this Sunday.

« Failure. Les jeunes campaient tous les soirs dans le parc, manifestant contre sa destruction », évoque également ces concepts de tradition, de modernité et de prise de parole publique et politique. L’ombre qui tatoue ce voile sérigraphique s’apparente à un personnage du Karaköz. Ce théâtre de silhouettes profilant leur ombre sur un écran de toile blanche a tenu une place importante dans le vaste Empire Ottoman. Avec ses allusions aux faits d’actualité, ses critiques et des griefs contre un gouvernement tyrannique, il servit de support à l’agitation par la satire politique, les plaisanteries, les railleries contre pachas, vizirs et bey. Le Karagöz est en fait une sorte de miroir, reflétant les pensées du peuple, un spectacle qui exprime ce que ses spectateurs eux-mêmes n’osent dire de leurs préoccupations morales, sociales et politiques. L’ombre qui se profile ici est celle d’une jeune femme, portant un calicot, photographiée par l’artiste non loin de la place Taksim.

Eleni Kamma

Eleni Kamma

Eleni Kamma
Failure. Les jeunes campaient tous les soirs dans le parc, manifestant contre sa destruction.
Technique mixte et sérigraphie sur textile, 110 x 140 cm

[sociallinkz]

Art Brussels 2015, preview, Aglaia Konrad, Zweimal Belichtet

Aglaia Konrad

Aglaia Konrad
Zweimal Belichtet (Paris-Sittard), 2015,
3 Lambda c-prints, 40 x 232 cm, 40 x 287 cm, 40 x 302 cm
Edition 5/5

Dans leur quête d’une beauté convulsive, les Surréalistes en ont fait maintes fois usage. Man Ray ou Maurice Tabard, pour ne citer qu’eux, ont sondé les techniques d’impressions combinées, de solarisation, de montage ou de double exposition afin d’évoquer l’union dramatique du rêve et de la réalité, convoquant ainsi l’inconscient. Alors que la photographie est l’art de figer le réel, la double exposition est une manipulation du tangible, elle est unité dans la duplicité. En créant une image à partir de plusieurs, elle engage celui qui regarde à interpréter le représenté.

Aglaia Konrad expérimente également cette technique de la double exposition. Ses travaux se nomment « Zweimal Belichtet », exposés à deux reprises. En fait, l’artiste accepte et exploite ce qu’on pourrait appeler des accidents de débrayage, là où la pellicule reste en place alors qu’elle aurait dû se déplacer. La même pellicule est exposée plusieurs fois et les prises de vues se superposent. Aglaia Konrad ne cherche aucunement l’effet. La pratique est apparue par accident, elle est plus ou moins due au hasard, dans des circonstances aléatoires et conduit dès lors à des résultats inattendus. L’image ainsi créée agit indépendamment, comme si l’œil du photographe n’avait pas fixé la même chose que l’objectif de l’appareil photographique, comme si l’un et l’autre étaient ailleurs au même moment ; dans le cas qui nous occupe, l’un à Paris, l’autre à Sittard au Pays Bas. Le regard dès lors associe les images juxtaposées, agrège les photogrammes d’un film immobile, décompose les prises de vue et recompose les strates d’images. L’image ainsi révélée s’ancre singulièrement dans sa propre réalité, là où le langage des images affirme son autonomie.

[sociallinkz]

Art Brussels 2015, 24-27 avril, booth 3B12

ArtBrussels15blue

Nous aurons le plaisir de vous accueillir sur notre stand 3B12
Galerie Nadja Vilenne is pleased to welcome you at booth 3B12

Olivier Foulon – Eleni Kamma – Suchan Kinoshita – Aglaia Konrad – Jacques Lizène – Emilio Lopez-Menchero – Jacqueline Mesmaeker – John Murphy – Valérie Sonnier

Jacques Lizène

Brussels Expo (Heysel)
Halls 1 & 3
Place de Belgique, 1
BE-1020 Brussels

Opening hours
Friday 24 April – Preview (11am-5pm) & Vernissage (5pm-10pm) by invitation only
Saturday 25 – Monday 27 April, from 11am – 7pm
Monday 27 April, from 11am – 8pm

[sociallinkz]

Eleni Kamma, Oh, for some Amusement!, Netwerk Aalst

Eleni Kamma

Eleni Kamma (°1973 Athènes) a été invitée par Netwerk à présenter son dernier film, Yar bana bir eğlence (Oh, for some Amusement!) dans une exposition individuelle.

Les idées qui sont à la base de Yar bana bir eğlence ont émergé en 2013, pendant la résidence d’Eleni Kamma à Istanbul, où elle a été témoin des manifestations civiles de Taksim Gezi Park. Avec cette réalité comme matériau source, et son expérience personnelle de citoyenne grecque et chypriote, elle crée dans son travail un espace de réflexion sur la géopolitique de l’espace post-Empire Ottoman. Le projet, qui inclut film, œuvres plastiques, performance, théâtre et activisme politique, n’a jusqu’à présent été présenté (en même temps qu’il se développait) que de manière fragmentaire.

Netwerk soutient la production de l’artiste et présente les différentes phases de ce travail sous la forme d’installations autonomes.

Eleni Kamma (°1973 Athens) has been invited by Netwerk to unfold her latest film project, Yar bana bir eğlence, (Oh, for some Amusement!) into an individual exhibition.

The ideas for Yar bana bir eğlence arose in 2013, during Eleni Kamma’s residency stay in Istanbul, where she witnessed the civil protests in Taksim Gezi Park. With this raw reality as source material, and, with her personal background as a Greek and Cypriot citizen as her driving force, she creates within her work a space for reflection on the geopolitical map of the post-Ottoman Empire. The multi-layered project, which spans the areas of film, visual art, performance, theatre and political activism, has so far (during the creation process) only been displayed fragmentarily.

Netwerk supports the artist production-wise as well as contextually in translating the various facets and episodes of the project to a new set of autonomous installations.

Netwerk, Aalst
du 19 avril au 13 juin
Vernissage le samedi 18 avril à 20h

Eleni Kamma

Parallèlement, Eleni Kamma participera au On & For Production [Edition I], initié par Auguste Orts (BE) en collaboration avec LUX (GB) and Art Brussels (BE), les 24 et 25 avril à Bruxelles.

On & For Production is conceived as a twofold event: on one hand, it provides a professional context for artists to share film projects in development in order to get conceptual and strategic feedback and to find co-producers. On the other, it is an occasion for organisations, professionals and artists who have a consolidated expertise in artistic film production, to share, discuss and disseminate different modes of working.

Eleni Kamma (BE/GR) / producer: Jubilee (BE), Joachim Koester (DK) / producer: Auguste Orts (BE), Stephen Sutcliffe & Graham Eatough (GB) / producer: LUX (GB), Isaías Griñolo (ES) / producer: Centro de Arte Dos de Mayo animeront les Professional Work Sessions, durant la journée du 25 avril. Eleni Kamma mettra l’accent sur un second volet de son projet : Yar bana bir eğlence: Seven Notes on Parrhesia.

Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia is the second part of a project whose first part, titled Oh, for some amusement!, took the form of an installation.
Oh, for some amusement! is a multi-media installation that unfolds in space and time, operating as an experimental platform where major and minor “national” narratives (within the context of contemporary nation states of the previous Ottoman Empire) come together, unfold and cross over through cinematic, theatrical and reading formats. By looking back at the moment of transition from the domination of the voice of one speaking for many in non-presentational, eastern participatory forms of spectacle (Karagoz & Ortaoyunu) to the domination of the image in representational, mass-media spectacle (first silent movies and first national cinemas — Turkish, Greek, Egyptian, etc—), the work examines how conditions of spectatorship affect questions of citizenship and social bonding today.
The single-screen (short) movie Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia. highlights how ‘parrhesia’ (the courage to speak out in public ) form the basic principle of both the Karagoz shadow theater as the Gezi Park demonstrations. The film questions how far the current (social) political protest in the states still need a theatrical form and in how far creativity and humor are an indispensable carrier in the development of the public discourse in which the ‘people’ speaks back. Yar bana bir eğlence. Seven notes on parrhesia. interweaves seven individual episodes/notes, each with its cinematographic and aesthetic approach. The raw material as it is available now, consists of genres such as documentary , theater – performance, interviews, reconstructions, found footage and historical images.

[sociallinkz]

John Murphy, What is past is prologue, Gevaert Editions, présentation ce 17 avril

John Murphy

Les éditions Gevaert présentent ce 17 avril 2015  de 17 à 21h :

John Murphy
What is past is prologue

Triptych:
– Print. Inkjet printing with handwritten annotation. 53 x 34.5 cm
– Jacket comprising a book (16 p., 34.5 x 26.5 cm). Inkjet and offset printing. 36.5 x 32.5 cm
– Film. 3’55 »
Edition of 7 copies signed and numbered by the artist.

Gevaert Editions
10 rue du chapeau
1070 Bruxelles

[sociallinkz]

Art Brussels 2015, Bag by Jacques Lizène

L’édition 2015 du sac d’Art Brussels a été confié à l’artiste belge Jacques Lizène (Liège, 1946), représenté par la galerie Nadja Vilenne (Liège, BE), sur invitation de Katerina Gregos.

Jacques lizène

On sait combien Jacques Lizène est fécond. Certes, le terme semble inapproprié puisque le Petit Maître décide en 1965 de ne pas procréer, position qu’il confirme en 1970 par sa «Vasectomie (sculpture interne) », fondation même de tout son Art d’Attitude, mais il en est ainsi : Lizène conçoit un impressionnant corpus d’idées qu’il décline en « remakes », développant un art qu’il qualifie de sans talent, ce qui coupe court à toute critique de jugement. Depuis 1964, il trace des petits dessins qu’il qualifie de médiocres. Bon nombre sont de style néo rupestre, mettant en scène de petits bonhommes généralement ithyphalliques courant derrière de petites femmes fessues. Le sexe et principalement l’interrogation génétique sont parmi ses principales préoccupations. « Certains artistes aujourd’hui écrit Jean de Loisy, tels Jacques Lizène ou Paul MacCarthy, endossent un rôle singulier. Grotesques, triviaux, ils tendent au regardeur le miroir dans lequel se reflètent les travers de la société. L’indécence ne les gêne pas puisque c’est la nôtre, ils sont les personnages libres qui déjouent les tentatives coercitives du consensus. Ils permettent à l’art contemporain de remplir l’une de ses fonctions majeures : mettre en turbulence les convictions et rejouer ce qui paraît acquis ».

Autoproclamé Petit Maître liégeois de la seconde moitié du XXe siècle, Jacques Lizène (1946) vit et travaille à Liège. Plasticien, peintre, dessinateur, vidéaste, artiste conceptuel comique, Lizène ne cesse de produire des œuvres branlantes, inintéressantes, vaguement humoristiques, généralement stupides mais toujours ancrées dans une critique radicale du système artistique.

Le sac de Jacques Lizène sera vendu 15 € à l’entrée de la foire.

*Jacques Lizène, petit dessin médiocre façon 1964, l’interrogation génétique, en remake

Jacques lizène

The bag for the 2015 edition of the fair is designed by the Belgian artist, Jacques Lizène (Liège, 1946), represented by Galerie Nadja Vilenne (Liège, BE) on invitation by Katerina Gregos.

We all know how fecund Jacques Lizène is. Admittedly, the term seems somewhat inappropriate, since 1965, when the Little Master decided not to procreate, a position he confirmed in 1970 by means of his Vasectomie (sculpture interne)/Vasectomy (Internal Sculpture), and which decision has been the very foundation of all his Art d’Attitude/Attitude Art. But this is how it is: Lizène has developed an impressive body of ideas, which he expresses through his ‘remakes’, produced in a style he describes as talentless, making critical judgment impossible.

Since 1964, Lizène has produced small drawings that he characterizes as mediocre. Many are drawn in a ‘neo-rock art’ sort of style, featuring generally ithyphallic little men pursuing small, full-buttomed women. Sex and specifically the genetic interrogation are among his main concerns. ‘Some artists today, such as Jacques Lizène and Paul MacCarthy,’ writes Jean de Loisy, ‘assume a unique role. Grotesque, trivial, they hold a mirror up to the viewer, reflecting the foibles of society. Indecency does not bother them, because the indecency is ours; they are free characters who thwart the coercive attempts of the consensus. They allow contemporary art to fulfil one of its major functions: to perturb beliefs and challenge that which seems certain.’

Jacques Lizène (b. 1946), the self-proclaimed Little Master of Liège of the latter half of the twentieth century, lives and works in Liège. As an artist, painter, designer, videographer and comic conceptual artist, Lizène continues to produce quirky, uninteresting, vaguely humorous usually stupid and above all cheek-in-tongue works that nonetheless remain rooted in a radical critique of the art system.

The bag will be for sale at the fair for 15 € at the main entrance, Hall 3.

*Jacques Lizène, The Genetic Interrogation: a 2014 remake of a small mediocre drawing in 1964-style

[sociallinkz]

Jacqueline Mesmaeker, Jorge Semprun, Rectangle, les images (2)

Jacqueline Mesmaeker

Good evening Jacqueline,
Yes it was Jorge, Jaime’s father, who was in the image that you were referring to. He is the one who ran away from Franco, who was deported and wrote about the Camps, who joined the exiled Spanish Communist Party, and went on to be a screenwriter for Costa Gavras and Alain Resnais.
And yes, it is his son Jaime who had ties to the Situationist International. The confusion probably comes from the fact they died within one year of each other: Jaime in 2010, Jorge in 2011.
Have a nice evening!
Cédric

Dear Cédric,
It seems I intuitively decided to name Semprún, who I had never read, but whose name brought to my mind movies from 60’s and 70’s… A rich time, full of new vibrations, enthusiasm and ideals. We watched “Z”, “La guerre est finie” and all the movies he wrote condemning the dictatorships of that age. Over time we no longer heard his name, and his movies ended up in the archives of film history.
Twice in 2014 I heard his name mentioned and his work being praised on the radio. Recollection hit me and I wanted to go deeper. Your billboard project was a good way for all of us to learn more. Stirring curiosity to teach and share, because he is by no means a soccer star!
He’s a reserved man, an elegant observer of human behavior, in turn irritated and amused. He writes tenderly about innocence, the old bourgeoisie and his father: a man out of time. He makes us laugh. He talks about his time in The Hague, Belgian custom officials, their hats, their way of overdoing it………….
Wishing you a good night.
Jacqueline

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jorge Semprún 2015
Impressions sur A4, pochettes plastique, dimensions variables.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker

Jorge Semprún 2015
Impressions sur A4, pochettes plastique, dimensions variables.

(photographies Xavier Pauwels)

[sociallinkz]