Aglaia Konrad, MutantX, Biennale de l’Image Possible, Liège, vernissage ce 16 mars

Aglaia Konrad participe à MutantX, Biennale de l’Image Possible / BIP, en l’ancienne bibliothèque des Chiroux à Liège. La Biennale de l’Image Possible/BIP est un événement artistique d’envergure internationale, basé à Liège, qui interroge la nature des images actuelles et les relations que nous entretenons avec elles. Elle explore l’hétérogénéité et la porosité des différents régimes de l’image contemporaine, en résonance avec les problématiques qui traversent le monde et la société. La Biennale de l’Image Possible est une manifestation engagée qui, à partir de son territoire et du présent, s’ouvre à l’ailleurs et au futur. La programmation artistique de BIP regroupe des artistes belges et internationaux afin de présenter une large sélection d’œuvres composée de séries photographiques, de vidéos, de films, d’installations immersives plastiques, sonores et numériques.

L’intention : 

Mutantx dit ce qui, volontairement ou non, se transforme au contact d’agents extérieurs ou évolue intimement. C’est un changement qui modifie profondément, qui déborde le soi-même et qui trouble l’épineuse question de l’identité par conséquent. C’est être autre chose, sans être une pure étrangeté. Mutantx signifie être et rester en mouvement, dans le corps et dans l’esprit, et s’ajuster ou résister à l’environnement, intervenir sur l’extérieur et l’intérieur. Être mutantx, c’est disposer – parfois sans le savoir – d’un pouvoir et donc, nécessairement d’un corps. Celui-ci peut être humain, minéral, animal, végétal, social, technologique, … ou être une combinaison de plusieurs natures de corps. Le corps est le témoin de la mutation et se dote d’une capacité d’action, d’expression et de revendication. Les mutantx ont aussi intégré le passé et en jouent. Les mutantx réagencent leurs héritages. En se manifestant, les mutantx deviennent le signe que quelque chose se transforme ou peut se transformer dans l’espace-temps. Les mutantx n’existent pas sans lien avec un territoire, qui lui-même peut muter. Il y a une in- terdépendance entre les mutantx et les endroits où ils et elles se trouvent. Les un.es influent sur les autres, les transforment, les impactent, les réinventent. Le paysage et l’environnement sont aussi des contextes en mutation. L’image des mutantx, c’est l’image de la diversité, de la mixité, de l’inclusion, des tentatives. Les mutantx font toujours un peu peur ou bien on les admire et on les envie. C’est normal : ils sont à la lisière des monstres et des chimères d’un côté, des prodiges et des merveilles de l’autre. Les mutantx sont comme des collages. Ce qu’on oublie souvent c’est que, puisque « je est un autre », nous sommes toutes et tous un peu mutantx. En cela, les mutantx sont des espoirs.

Aglaia Konrad, Iconocopycity, 2011

Aglaia Konrad étudie le développement de la métropole mondiale, l’expansion des agglomérations urbaines et l’essor de la mégapole dans des lieux aussi divers que Sao Paulo, Pékin, Chicago, Dakar et Le Caire. Konrad s’intéresse aux paramètres sociaux, économiques, historiques et politiques qui informent et sous-tendent l’architecture et l’urbanisme, ainsi qu’à l’exploration de la présence physique de l’architecture et des types de bâtiments, en particulier ceux de la généalogie moderniste. En se concentrant sur le tissu physique de l’environnement urbain construit et de l’hyper-ville, sa pratique basée sur l’objectif capture et transcrit méticuleusement sa qualité virale et son sens aliénant du spectaculaire, tout en maintenant toujours une distance objective.

Iconocopycity est une installation de copies agrandies de sa monographie Iconocity (2005). Il s’agit d’une aventure photographique associative à travers des espaces urbains, réunis en un essai visuel. La juxtaposition des copies sur une même surface génère un paysage urbain alternatif. Le couvercle de la photocopieuse étant resté ouvert pendant la numérisation, des bandes noires ont été créées. Celles-ci ajoutent un nouveau rythme aux photos. Iconocopycity dévoile ainsi les contradictions entre l’architecture d’un livre et l’espace réel. Pour Aglaia Konrad, la photographie, le livre, la copie et le dispositif d’exposition sont toujours intrinsèquement liés.

Quai Paul van Hoegaerden 2,
4000 Liège

Du 16.03.2024
au 01.06.2024
Du mercredi au dimanche
de 11:00 à 18:00