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Aglaia Konrad, Diffractions of Destroyed Design, Netwerk, Aalst

Diffractions of Destroyed Design
Adel Abdessemed / Ronan & Erwan Bouroullec / Dirk Braeckman / Bertrand Gadenne / Aglaia Konrad / Kelly Schacht / Florian Slotawa / Erik van Lieshout / Frederik Van Simaey
DI 15.09 — DI 17.11 2013
Netwerk Aalst

Aglaia Konrad participe à l’exposition Diffractions of Destroyed Design, conçue par Netwerk à Alost, sur le thème des rapports entre le design, l’art contemporain expérimental et l’architecture. L’exposition établit un dialogue entre quelques œuvres clés de la collection design du FRAC Nord-Pas de Calais et des travaux de Kelly Schacht, Frederik Van Simaey ainsi que d’Aglaia Konrad. Le point de départ des réflexions que propose cette exposition s’appuie sur quelques caractéristiques de la philosophie de l’Agence Lacaton et Vassal, actuellement en charge du projet de nouvelle implantation du FRAC Nord Pas de Calais à Dunkerque et à qui, entre autres projets, réalisa les transformations du Palais de Tokyo à Paris.

Aglaia Konrad, Sculpture House

Aglaia Konrad s’intéresse à la représentation d’architectures aux formes sculpturales. Ce film est consacré à une maison située sur un vaste terrain à flanc de colline, dans la région de Liège en Belgique. Construite entre 1967 et 1968 par l’architecte Jacques Gillet (1931), en collaboration étroite avec le sculpteur Félix Roulin (1931) et l’ingénieur René Greisch (1929-2000), elle découle d’une recherche de synthèse entre les dimensions fonctionnelle et esthétique du bâtiment. Constituée de nombreux voiles de béton, la maison offre des points de vue multiples. Par la vidéo, Aglaia Konrad tente de saisir dans un continuum le regard porté sur l’architecture. Ce film capture ainsi la composition des masses, des volumes, des pleins et des vides, en mêlant plans fixes et lents déplacements de la caméra. L’artiste porte sur ce bâtiment un regard analytique dénué de toute rhétorique. Par une grande maîtrise formelle, elle réussit à rendre les qualités organiques et sculpturales du bâtiment. Dans des variations infimes de lumière et de séquences, elle capte l’expressivité et la plasticité des surfaces de béton brut. Traitant l’architecture en plans rapprochés, elle ne fait apparaître l’environnement naturel que parcimonieusement ; le montage de la vidéo qui entremêle des plans intérieurs et extérieurs, montre alors la continuité plastique inhérente à la conception de cette maison. En marge du film, le spectateur peut écouter à travers un casque des extraits de « conversations », entre les architectes Wim Cuyvers et Jacques Gillet, ainsi qu’entre Félix Roulin et l’artiste Jöelle Tuerlinckx. Aglaia Konrad distingue ainsi dans l’espace et le temps d’exposition différents modes d’accès à une même architecture : appréhension lente, contemplative et muette par l’image ; ouverture à une dimension subjective, historique et critique, par le son.

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