Archives mensuelles : mars 2024

Jacqueline Mesmaeker, Valérie Sonnier, Drawing Now Art Fair, Paris, 20-24 mars

la galerie a le plaisir de vous annoncer sa participation à la 17e édition du Drawing Not Art Fair au Carreau du Temple à Paris et vous accueillera sur son stand C1. 

Nous exposerons des oeuvres de : 

JACQUELINE MESMAEKER

VALERIE SONNIER

Valérie Sonnier. Le jardin des Beaux-Arts,
Fusain et acrylique sur papier coréen, 150 x 210 cm, 2024
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier (9) x 29,7 x 21 cm

Du mercredi 20* au dimanche 24 mars 2024
11h à 20h (19h le dimanche)

17e édition de Drawing Now Art Fair
Carreau du Temple, Paris 3e

*journée accessible sur invitation uniquement, ouverture au public à partir du jeudi 21 mars 2024

Aglaia Konrad, MutantX, Biennale de l’Image Possible, Liège, vernissage ce 16 mars

Aglaia Konrad participe à MutantX, Biennale de l’Image Possible / BIP, en l’ancienne bibliothèque des Chiroux à Liège. La Biennale de l’Image Possible/BIP est un événement artistique d’envergure internationale, basé à Liège, qui interroge la nature des images actuelles et les relations que nous entretenons avec elles. Elle explore l’hétérogénéité et la porosité des différents régimes de l’image contemporaine, en résonance avec les problématiques qui traversent le monde et la société. La Biennale de l’Image Possible est une manifestation engagée qui, à partir de son territoire et du présent, s’ouvre à l’ailleurs et au futur. La programmation artistique de BIP regroupe des artistes belges et internationaux afin de présenter une large sélection d’œuvres composée de séries photographiques, de vidéos, de films, d’installations immersives plastiques, sonores et numériques.

L’intention : 

Mutantx dit ce qui, volontairement ou non, se transforme au contact d’agents extérieurs ou évolue intimement. C’est un changement qui modifie profondément, qui déborde le soi-même et qui trouble l’épineuse question de l’identité par conséquent. C’est être autre chose, sans être une pure étrangeté. Mutantx signifie être et rester en mouvement, dans le corps et dans l’esprit, et s’ajuster ou résister à l’environnement, intervenir sur l’extérieur et l’intérieur. Être mutantx, c’est disposer – parfois sans le savoir – d’un pouvoir et donc, nécessairement d’un corps. Celui-ci peut être humain, minéral, animal, végétal, social, technologique, … ou être une combinaison de plusieurs natures de corps. Le corps est le témoin de la mutation et se dote d’une capacité d’action, d’expression et de revendication. Les mutantx ont aussi intégré le passé et en jouent. Les mutantx réagencent leurs héritages. En se manifestant, les mutantx deviennent le signe que quelque chose se transforme ou peut se transformer dans l’espace-temps. Les mutantx n’existent pas sans lien avec un territoire, qui lui-même peut muter. Il y a une in- terdépendance entre les mutantx et les endroits où ils et elles se trouvent. Les un.es influent sur les autres, les transforment, les impactent, les réinventent. Le paysage et l’environnement sont aussi des contextes en mutation. L’image des mutantx, c’est l’image de la diversité, de la mixité, de l’inclusion, des tentatives. Les mutantx font toujours un peu peur ou bien on les admire et on les envie. C’est normal : ils sont à la lisière des monstres et des chimères d’un côté, des prodiges et des merveilles de l’autre. Les mutantx sont comme des collages. Ce qu’on oublie souvent c’est que, puisque « je est un autre », nous sommes toutes et tous un peu mutantx. En cela, les mutantx sont des espoirs.

Aglaia Konrad, Iconocopycity, 2011

Aglaia Konrad étudie le développement de la métropole mondiale, l’expansion des agglomérations urbaines et l’essor de la mégapole dans des lieux aussi divers que Sao Paulo, Pékin, Chicago, Dakar et Le Caire. Konrad s’intéresse aux paramètres sociaux, économiques, historiques et politiques qui informent et sous-tendent l’architecture et l’urbanisme, ainsi qu’à l’exploration de la présence physique de l’architecture et des types de bâtiments, en particulier ceux de la généalogie moderniste. En se concentrant sur le tissu physique de l’environnement urbain construit et de l’hyper-ville, sa pratique basée sur l’objectif capture et transcrit méticuleusement sa qualité virale et son sens aliénant du spectaculaire, tout en maintenant toujours une distance objective.

Iconocopycity est une installation de copies agrandies de sa monographie Iconocity (2005). Il s’agit d’une aventure photographique associative à travers des espaces urbains, réunis en un essai visuel. La juxtaposition des copies sur une même surface génère un paysage urbain alternatif. Le couvercle de la photocopieuse étant resté ouvert pendant la numérisation, des bandes noires ont été créées. Celles-ci ajoutent un nouveau rythme aux photos. Iconocopycity dévoile ainsi les contradictions entre l’architecture d’un livre et l’espace réel. Pour Aglaia Konrad, la photographie, le livre, la copie et le dispositif d’exposition sont toujours intrinsèquement liés.

Quai Paul van Hoegaerden 2,
4000 Liège

Du 16.03.2024
au 01.06.2024
Du mercredi au dimanche
de 11:00 à 18:00

Jacques Lizène et le Capitaine Lonchamps, Désordres, extraits de la collection Antoine de Galbert, Mac Lyon

Jacques Lizène et le Capitaine Lonchamps participent à l’exposition Désordres, extraits de la collection Antoine de Galbert au Mac Lyon. 8 mars – 7 juillet 2024.

Jacques Lizène

On peut dire d’un collectionneur qu’il a un «œil » quand il achète l’œuvre d’un inconnu avant les autres, quand il parvient à définir sa propre place dans l’immensité vertigineuse de l’offre artistique, quand ses « coups de cœur » sont malgré tout étayés par des connaissances, quand il ose s’aventurer sur des terrains non encore explorés. (Antoine de Galbert)

Capitaine Lonchamps

Rester libre, ne pas se laisser influencer par le goût ou par les mots des autres, c’est peut-être la seule ligne qui a guidé et guide encore les choix d’Antoine de Galbert. L’éclectisme et l’impertinence savoureuse des œuvres de sa collection, dont l’exposition Désordres au macLYON présente des extraits, témoignent de l’œil audacieux de ce collectionneur.

Dans un désordre assumé, mais jamais complètement maîtrisé, l’exposition pose un regard sur les préoccupations, les errances, les luttes, les utopies, la violence et les rêves du monde, au fil d’un parcours divisé en une dizaine de salles sur l’ensemble du 2e étage du musée. Première œuvre de ce vaste ensemble, une courte animation en noir et blanc de
Radenko Milak voit s’effondrer la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris dans une atmosphère brumeuse qui rappelle celle des films expressionnistes allemands du
début du XXe siècle. Le ton est donné et la suite des œuvres décline les images inquiétantes de sociétés que l’on sent prêtes à s’écrouler ou à s’enflammer. Peinture, photographie, installation, dessin, assemblage et vidéo sont parmi les mediums employés par les artistes, certain·es inconnu·es et d’autres comptants parmi celles et ceux que l’on considère comme les grands noms de l’art.

Point central de cette exposition, un riche cabinet de curiosités rassemble des œuvres et objets relevant aussi bien de l’art moderne, de l’art contemporain, de l’art brut ou de l’ethnographie. Reflets de l’esprit du collectionneur, les deux vitrines qui le composent aspirent au décloisonnement, à défier l’ordre des catégories, des mouvements et des domaines qui organisent et régissent encore l’univers de l’art et les institutions muséales. Une céramique de l’artiste canadienne Shary Boyle côtoie ainsi un dessin de René Magritte, une tête marionnette du Vanuatu, une planche anatomique du XVIIIe siècle ou une petite sculpture textile de Yayoi Kusama. Dans ce même espace, l’irréversible de
la bombe atomique est présenté à côté d’un néon de Jean- Michel Alberola, L’Espérance à un fil. Si les œuvres n’hésitent pas à plonger dans les entrailles, à exposer le grimaçant,
le grotesque ou le monstrueux, on y découvre également des moments suspendus, des échappatoires surréalistes, psychédéliques ou magiques, et l’espoir de la reconstruction et de la réinvention.

Désordre d’une collection, désordre de l’art, désordre du monde, cette exposition dédiée à la collection Antoine de Galbert propose de naviguer dans la confusion et les éclats, plutôt que de prétendre à un universel lisse et peut-être utopique.

Alevtina Kakhidze, From South to North, Malta Biennale, 13 mars – 31 mai 2024

Alevtina Kakhidze représente l’Ukraine à la première Biennale de Malte. 

On March 14th, Ukraine’s National Pavilion, entitled From South to North, will open at the maltabiennale.art 2024, a new European exhibition of international modern art. The project by Ukrainian artist Alevtina Kakhidze slated for exhibition at the Pavilion explores the topic of decolonization in the context of Russia’s invasion of Ukraine and intricate dynamics of the Mediterranean. The Pavilion is curated by Kateryna Semenyuk and Oksana Dovgopolova.

The inaugural maltabiennale.art will be held from March 13th to March 31st, 2024. The event aims to shape new narratives for the Mediterranean region as a cultural hub and reinvent the global perceptions of art and society by drawing on ideas originating in the far south of the European continent.

The Biennale is organized by MUŻA (the Malta National-Community Art Museum) on behalf of Heritage Malta (the Maltese national agency for museums, conservation practice, and cultural heritage) and Arts Council Malt (the national agency for development and investment in the cultural and creative sectors) under the patronage of UNESCO and the President of Malta.

The organizers of maltabiennale.art 2024 have gone with the pavilion approach, allocating one for the main exhibition and thematic/national ones for the participating countries and artists. The exhibition spaces will be set up in Malta’s architectural and historic heritage sites. Specifically, the Biennale’s activities will take place in Valletta, the capital of Malta and a UNESCO Heritage Site, as well as in the nearby Birgu, Bormla, Senglea, and Kalkara, with their numerous palazzos, forts, churches, and museums, and the picturesque island of Gozo.

About the project

The Ukrainian National Pavilion, entitled From South to North, was created by the Past / Future / Art memory culture platform in cooperation with the Odesa National Fine Arts Museum, NOS art production, and the Ukrainian Institute. Alevtina Kakhidze’s art project is focused on working through the imperial past, a matter of relevance for Ukraine and Malta alike. It symbolically connects Malta with Odesa—the gateway city that connects the Ukrainian steppe to the Mediterranean—and invites visitors to look from Malta in the direction of Ukraine, from South to North. This optic presents the port city of Odesa as being located not in the south of the Russian/Soviet empire but rather in the north of the Mediterranean region.

Alevtina Kakhidze’s project comprises a video piece, shot in Odesa in early 2024 in collaboration with fellow artist Roman Khimei, and multiple site-specific installations. Through the mirror of her family’s history, the artist analyzes how an empire has ruined the lives of generations and how its influence, although at times unnoticed, eventually manifests itself. Kakhidze superimposes the history of her own family on the events of the 20th century in Ukraine and Europe, while also drawing a connection to the 21st century by continuing the story via a narration of her personal experience during Russia’s full-scale invasion of Ukraine.

“The Ukrainian Pavilion at meltabiennale.art offers a glimpse at the ramifications of relationships between colonies and empires that might be less evident for Europe,” Oksana Dolgopolova and Kateryna Semenyuk, who curate the Pavilion, explain. “The questions about the colonial past heard from the far south of Europe can reveal to the world Ukraine’s special position as a millennium-old civilization hub living in the shadow of imperial grievances and aggression.”