Archives mensuelles : mai 2023

Agenda Juin 2023

Jacques Charlier

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

Werner Cuvelier

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11juin 2023

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

Olivier Foulon

– Bruxelles, The Conservative Joy, Briefing Room, du 24 juin au 26 août 2023

Alevtina Kakhidze

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

– Vaduz (principauté du Liechtenstein), Parliament of plants II, Kunstmuseum, jusqu’au 22 octobre 2023  

Brecht Koelman

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

Suchan Kinoshita

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

– Bruxelles (B), Etablissement d’en Face, du 23 juin au 20 août  2023

Aglaia Konrad

– Mendrosio (CH), What Mad Poursuit, Aglaia Konrad, Armin Linke, Bas Princen, Teatro dell’architettura, du 7 avril au 22 octobre 2023

– Gent (B), Beelden van de boekentoren, VANDENHOVE Centrum voor Architectuur en Kunst – Universiteit Gent, du 21 avril au 17 juin 2023

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

– Montreal (Ca), The Lives of Documents - Photography as Project, Canadian Centre for Architecture Quebec, 3 mai – 3 mars 2024

Sophie Langohr

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

Jacques Lizène

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

– Nantes (F), Fancy Selfies, Zoo galerie, du 16 juin au 9 septembre 2023

Emilio Lopez-Menchero

– Gent (B), Hôtel Corona, acquisitions de la Vlaamse Gemeenschap, SMAK, du 27 mai au 5 novembre 2023

Jacqueline Mesmaeker

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11juin 2023

– Namur (B), En regard, Dialogue entre les collections du Musée d’Ixelles et de la Province de Namur. Le Delta, du 1er avril au 13 aout 2023

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

– Deurle (B), « Alles van waarde is weerloos ». A dialogue with the collection DMDC, Hopstreet gallery, du 11 juin au 19 août 2023

Sandrine Morgante

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 4 juin 2023

–  Antwerpen (B) De overwinning van de mens op de dingen. Over sport, L|chtekooi, du 13 mai au 24 juin 2023

Loic Moons

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

John Murphy

– Machelen (B), Unreadiness, Jan Vercruysse, Nel Aerts, John Murphy, Roger Raveel Museum, du 16 avril au 10 septembre 2023

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

Pol Pierart

– Liège (B), Private views, La Boverie, 28 avril – 13 août 2023

Raphaël Van Lerberghe

– Liège (B), Le monde est rond, galerie Nadja Vilenne, 6 avril – 11 juin 2023

Gaetane Verbruggen

– Mulhouse (F), Le temps s’enfuit sans disparaître, La Filature, du 26 mai au 9 juillet 2023

 

Emilio Lopez-Menchero, Hôtel Corona, acquisitions de la Vlaamse Gemeenschap, SMAK Gent

Emilio Lopez-Menchero participe à l’exposition Hotel Corona, acquisitions de la Vlaamse Gemeenschap. Du 27 mai au 5 novembre 2023. 

Emilio López-Menchero
Trying to be Raoul Hausmann, 2021
Photographie NB marouflée sur aluminium, 134 x 96 cm

Le communiqué du musée : 

L’année 2020 est désormais gravée dans notre mémoire par le blocage collectif. Les centres d’art et les musées ont fermé, les projets ont été suspendus et la crise a laissé des traces financières. Chez les artistes aussi, qui ont perdu la rencontre avec leur public et se sont retrouvés repliés sur eux-mêmes, sans aucune perspective.
Pour compenser cette perte, la Communauté flamande a débloqué 3,75 millions d’euros en 2021 pour l’achat d’œuvres d’art d’artistes contemporains. Ce soutien a été le bienvenu pour de nombreux artistes et a en même temps donné un coup de fouet à la collection flamande d’art contemporain.
Avec l’aide des musées d’art contemporain en Flandre, un comité de 12 membres a acheté 256 œuvres d’art. Celles-ci ont été réparties entre les différents musées de Flandre, et 42 d’entre elles sont allées au S.M.A.K. L’exposition Motel Corona, d’après le titre de l’œuvre éponyme de Liliane Vertessen datant de 1994, rassemble une sélection de ces œuvres.
Des œuvres d’Elke Andreas Boon, Dries Boutsen, Ricardo Brey, Manu Engelen, Pélagie Gbaguidi, Maud Gourdon, Hamza Halloubi, Joke Hansen, Emilio Lopez-Menchero, Kurt Ryslavy, Elly Strik, Patrick Vanden Eynde, Koen van den Broek, Guy Van Bossche, Liliane Vertessen,…

Emilio López-Menchero
Trying to be Jerome, 2018
Photographie couleurs, marouflée sur aluminium, 
120 x 95 cm

Le musée de Gand est donc désormais propriétaire de pas moins de 23 Trying to be d’Emilio Lopez Menchero, cette série d’incarnations que l’artiste développe depuis le début des années 2000. Transformiste un brin excentrique, voire même extravagant, López-Menchero, tout en changeant d’identité, trouve la sienne. « Être artiste, dit-il, c’est une façon de parler de son identité, c’est le fait de s’inventer tout le temps » . Chaque œuvre est singulière, chaque Trying to be  — c’est le titre de la série — est une aventure particulière, chacun est une construction existentielle, composée d’éléments autobiographiques, de renvoi à d’autres productions, d’une mise en scène de soi-même, d’une réflexion sur les signaux émis par l’icône précisément envisagée. C’est, in fine, une construction de soi au travers d’une permanente réflexion sur l’identité et ses hybridités, explorant quelques mythes, leurs mensonges et leurs vérités. L’artiste déambule ainsi entre exhibition, travestissement et héroïsme domestique. 

The Galleries Show IV, Antwerpen, les images

The galleries Show IV, Antwerpen
John MURPHY
The work of art is… A.J. J.M.
1977
John Murphy
The Joseph Conrad serie, 2003
Etching on offset and serigraphy (text),
85 x 101 cm. Ed. of 2.
The galleries Show IV, Antwerpen
Loïc Moons
Sans titre, 2023
Huile sur toile, 101 x 81 cm et 162 x 125 cm
Jacqueline Mesmaeker
Couloir, 2023
Technique mixte sur papier
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés,
crayons colorés sur papier
(9) x 29,7 x 21 cm

Sandrine Morgante, You Gold, dessiner le burnout

Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023

D’une part, la claque de quelques slogans nous enjoignant à pratiquer la performance, la prouesse, la mobilisation totale des ressources individuelles et collectives, cette optimisation qui ne peut que nous amener à la réussite, au succès, au confort et à la richesse. Make it possible, Just do it, Think big, Get rich, do more, High Speed, The beginning of a New Aventure. D’autre part, une série d’entretiens, de conversations, que l’artiste a menés avec des hommes et des femmes souffrant de ce que l’on appelle communément le burnout. Sandrine Morgante investit le champ du syndrome d’épuisement professionnel, désigné par cet anglicisme [ˈbɝnaʊt], un syndrome qui combine une fatigue profonde, un désinvestissement de l’activité professionnelle, un sentiment d’échec et d’incompétence dans le travail, résultat d’un stress professionnel chronique : l’individu, ne parvenant pas à faire face aux exigences adaptatives de son environnement professionnel, voit son énergie, sa motivation et son estime de soi décliner.

Dans cette nouvelle série de dessins, intitulée You Gold, Sandrine Morgante dessine littéralement le burnout, reprenant injonctions et confidences, slogans et récits de souffrances. Je suis tétanisée, j’arrive plus à bosser, toutes ces injonctions contradictoires qui vous tombent dessus, j’ai complètement péter les plomb, plus c’est dysfonctionnel et plus vous êtes embarquée dans cette espèce de folie, J’aimerais démissionner, j’en peux plus, j’étouffe, c’est moi qui n’ait pas réussi à gérer la pression… Graphiques performatifs, bulles, trous noirs, majuscules, polices tantôt dynamiques et séductives, tantôt hachées et désordonnées, cris ou murmures, la composition de ces dessins au format d’affiche traduit le choc des mots, la perte de soi, les déflagrations systémiques et toutes ces histoires individuelles.  

Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 50 x 70 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023
Sandrine Morgante, You Gold serie, technique mixte sur papier, 65 x 55 cm, 2023

The galleries show IV, Antwerpen, John Murphy

John Murphy
Movement of the internal being (The Joseph Conrad serie), 2003
Etching on offset and serigraphy (text), 85 x 101 cm.  Ed. of 2.

Dans The Joseph Conrad Series (2003), John Murphy reproduit 26 fois l’image d’un trois-mâts, chaque fois avec un titre différent. Il s’agit d’une photographie trouvée que l’artiste a récupérée. À partir de l’intérêt qu’il porte à la répétition, Murphy souhaite stimuler l’ œil du spectateur à chercher des similitudes et des différences, que seuls les titres contiennent. L’artiste ouvre à notre imaginaire un espace entre le mot, l’image et l’objet. Le bateau sur la photo porte le nom de Joseph Conrad, l’écrivain polonais-anglais connu pour ses récits de voyage qui se déroulent souvent en mer et s’articulent autour de valeurs morales et de solitude. Avec des titres comme E la nave va, Movement of the internai being et North of the future, John Murphy partage les sensibilités subtiles propres à son œuvre. Avec un raffinement froid, il crée une atmosphère mélancolique qui s’apparente à la saudade des chants de marins portugais. Le sentiment de manque est vague par essence et sa viscosité fait qu’il colle à l’âme. En même temps, le voyage promet de l’aventure, un déplacement dans le temps et dans l’espace et de nouveaux horizons. (Mélanie Deboutte, dans le catalogue de l’exposition du musée Raveel)

John Murphy
Controlled Bleeding, 1993
Huile sur toile, 82 x 76 cm

The galleries show IV, Jacqueline Mesmaeker, Contours Clandestins

Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier
(9) x 29,7 x 21 cm
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier
(3) x 29,7 x 21 cm
2
3
Jacqueline Mesmaeker
Contours clandestins, 2022
crayon gris, feutres colorés, crayons colorés sur papier
(2) x 29,7 x 21 cm
2

The Galleries Show IV, Jacqueline Mesmaeker, Loïc Moons, John Murphy

A l’invitation de la galerie Office Baroque, la galerie participe à la quatrième édition de The Galleries Show à Antwerpen / Anvers et exposera des oeuvres de

Jacqueline Mesmaeker

Loïc Moons

John Murphy 

May 18 — 21, 2023
Winkelcentrum Oudaan
Antwerpen

Thursday 18 thru Sunday 21 May
Opening Thursday from 12am — 9pm
Friday thru Sunday from 12 — 6pm

Winkelcentrum Oudaan
Everdijstraat 30, 2000 Antwerpen

The Galleries Show 4 is the fourth edition of the co-op art fair in Antwerp. The Galleries Show will run concurrent with Antwerp Art Weekend at Winkelcentrum Oudaan from 18 thru 21 May 2023.

Sandrine Morgante, De overwinning van de mens op de dingen. Over sport, Lichtekooi, Antwerpen

Sandrine Morgante participe à l’exposition De overwinning van de mens op de dingen. Over sport. organisée par Nadia Bijl, Pepa De Maesschalck et Vedran Kopljar au Lichtekooi Artspace, à Anvers. Exposition du 13 mai au 24 juin 2023.

Avec des oeuvres de : Aline Bouvy, Denicolai & Provoost, Harun Farocki, Meschac Gaba, Ingeborg Lüscher, Sandrine Morgante, Thenjiwe Niki Nkosi, Shervin/e Sheikh Rezaei, Amber Vanluffelen, Jivan van der Ende, Benjamin Verhoeven, Gert Verhoeven and Ken Verhoeven. 

Le communiqué de presse : 

Pourquoi ces hommes ont-ils besoin d’attaquer ? Pourquoi les hommes sont-ils troublés par ce spectacle ? Pourquoi s’y engagent-ils si complètement ? Pourquoi ce combat inutile ? Qu’est-ce que le sport ? Qu’est-ce que les hommes mettent donc dans le sport ? Eux-mêmes, leur univers humain. Le sport est fait pour dire le contrat humain. (Roland Barthes, Qu’est-ce que le sport ?)

Le sport est une métaphore enrichissante de la condition humaine, des structures de pouvoir politique, des relations sociales, du monde de l’art … . Le sport exprime-t-il la « supériorité » de l’homme sur la résistance des choses (la nature, les animaux, la pesanteur, le temps…) ? La recherche de la victoire sur les choses ne conduit-elle pas à une objectivation – le « devenir chose » – des humains eux-mêmes ? Et quel est le bilan de cette lutte pour l’homme et son corps ? Dans le climat social actuel, dans l’Anthropocène, où cette victoire sur les choses suscite une certaine honte, y a-t-il encore de la place pour la victoire de l’humanité sur les choses ? Ces réflexions constituent le terrain de jeu de cette exposition collective.

Sandrine Morgante, You Gold, 2023

A propos de la contribution de Sandrine Morgante : 

L’œuvre de Sandrine Morgante (née en 1986 à Liège) est marquée par la prépondérance du langage, qu’il s’agisse d’un texte (manuscrit) ou d’un texte oral. Ses œuvres sont éminemment verbales. Elles présentent avant tout un élément linguistique : un dialogue, un texte littéraire, un témoignage ou les cogitations d’un insomniaque. La manière dont l’élément linguistique est présenté entraîne le spectateur et fait ressortir une réalité brute, psychosociale ou socioculturelle dans toute sa singularité.
Sandrine Morgante montre des dessins de sa nouvelle série You Gold, pour laquelle elle a mené plusieurs entretiens avec des personnes luttant contre le burn-out. Dans une série de dessins de la taille d’une affiche, elle mélange les paroles de ces personnes avec des slogans que l’on trouve dans la publicité. Le travail est un sport. Les travailleurs sont invités à aller à l’extrême, à chercher et à dépasser leurs limites physiques mais aussi mentales. Le travail, c’est du commerce. Les services publics comme les entreprises doivent être rentables.  Elle considère donc que les slogans marketing qui sont envisagés comme des messages de motivation pour les travailleurs en burn-out sont pervers car ils individualisent un problème systémique.