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Emilio Lopez-Menchero, qui barre démarre (2)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere devant le Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, (avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 80 x 57,5 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue du Serpentin, Ixelles (avec barre index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 73,5 cm, 2013.

(…)
Si ce « Trying to be Cadere » est un travail de studio, il en est d’autres réalisés parmi la foule, sur le trottoir. Emilio López-Menchero aurait bien rallié le café de l’Oasis à Kain, dans la région de Tournai. On s’en souvient, André Cadere agissait principalement au cœur même du milieu de l’art ; mais s’il déambule principalement dans les vernissages, il lui arrive de sortir des sentiers battus par les amateurs et professionnels de l’art contemporain. Ainsi, avec la complicité de Bernard Marcelis, il invite à la présentation d’une barre de bois rond au Café de l’0asis à Kain, chez monsieur Georges Bolus, cafetier, au 86 de la rue d’Ormont, le 12 décembre 1975. Tout comme le fit Cadere, Emilio López-Menchero aurait bien aimé se faire photographier devant la porte de l’Oasis, sous l’enseigne et la publicité pour une marque d’apéro, barre de bois rond à l‘épaule ; l’Oasis a malheureusement disparu, il n’y a plus qu’un champ à la place du café. Dès lors Emilio López-Menchero a préféré déambuler à Bruxelles, son champ d’action naturel. Il emprunte pour ce faire une autre barre de bois rond, constituée de 52 segments, noir, vert, rouge et blanc, certifiée en 1975 et avec laquelle Cadere déambula dans les rues de New York ; une série de photographies en atteste. Mêlant la fiction à la réalité, l’archive, l’hommage et l’interprétation, López-Menchero se promène en rue, l’air méditatif, portant la longue barre de bois rond à l’épaule, flâneur ne se souciant pas des réactions que la vue de cet étrange porteur ne manque pas de déclencher. Me revient en mémoire, ce petit film noir et blanc tourné par Alain Fleischer, daté de 1973, montrant Cadere montant et descendant le boulevard des Gobelins à Paris. Il se poste ensuite devant les lourdes portes du Palais des Beaux Arts, chemise blanche, pantalon sombre, veste légère, tel que le fit Cadere en septembre 1974, alors que Marcel Broodthaers exposait au Palais. Cherchez l’erreur ; elle est de mise dans le travail d’André Cadere : L’enseigne « Palais des Beaux Arts / Paleis voor Schone Kunsten » a disparu. Les pavés du trottoir aussi. S’inspirant d’un des clichés new yorkais, il se fait photographier le soir, casquette planté sur la tête, la barre de bois rond à la main, sur une terrasse du quartier Nord. On devine dans la pénombre deux tours, aux fenêtres éclairées. Enfin, il rejoint, non loin de Flagey, l’avenue des Eperons d’Or pour deux derniers  clichés : le voici, d’une part, en tee-shirt rayé, barre posée au sol, comme s’il était le gardien de la mémoire de l’ancienne galerie MTL, la première qui après celle des Locataires à Paris, montra le travail d’André Cadere. Sur la seconde, le voici en campagne, portant casquette, musette et barre de bois rond, main dans la poche, défiant l’objectif. En fait la pose que Cadere adopte devant l’Oasis à Kain. C’est là comme un juste retour : la barre de bois rond que porte Emilio López-Menchero fut montrée et acquise chez MTL.  Hommage à Fernand Spillemaeckers, artiste plasticien, romaniste, critique d’art, théoricien et galeriste hors du commun.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, devant l’ex galerie MTL en pose « café de l’Oasis »,(avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 80 x 65 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, devant l’ex galerie MTL (avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 80 x 65 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, quartier Manhattan, Bruxelles, (avec barre index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 80 x 60 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue de la Brasserie, Ixelles, (index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 72,5 cm, 2013.

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Emilio Lopez-Menchero, qui barre démarre (1)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de face (avec barre index 04, code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B. Bourgeaud)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 130 x 110 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04, code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B. Bourgeaud)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm, 2013.

Trying to be Cadere

La photographie est bien connue des amateurs ; elle fut prise en 1974 par Bernard Borgeaud. Vêtu de son tee-shirt favori, André Cadere porte sur l’épaule une de ses grosses barre de bois rond. Certifiée en 1975, indexée HC4, codée B12003000, elle est constituée de 21 segments de bois peints en noir blanc et rouge, mesure 198 cm pour une section de 9,4 cm et figure aujourd’hui au catalogue de la collection du FRAC Nord Pas de Calais. Avec le même tee-shirt, Cadere se fait photographier de dos, barre sur l‘épaule. Il publiera cette photo en quatre exemplaires identiques ; seul le texte de la légende variant d’une image à l’autre. Remises dans le bon ordre, elles forment une proposition complète qui définit précisément toute la singularité de sa pratique artistique : « La barre de bois rond est un assemblage de segments peints dont la longueur égale le diamètre et se succédant d’après une méthode comportant des erreurs. Exposé là où il est vu. Ce travail est contraire aux textes et photo ici imprimés. Dépendant des contraintes de ce livre, texte et photo ont un seul rapport avec ce qu’ils décrivent : l’incompatibilité. Cadéré, 1974 ».

Ces photos sont le point de départ du « Trying to be Cadere » d’Emilio López-Menchero. Et l’accessoire – si je puis dire, c’est-à-dire la barre de bois rond, a ici toute son importance. Comme il le fit en incarnant James Ensor, empruntant le « vrai » bibi fleuri dont se coiffa le baron ostendais pour son autoportrait de 1883-89, ce portrait où Ensor tente lui-même d’incarner Rubens, Emilio López-Menchero a demandé à pouvoir camper devant l’objectif avec la barre de bois rond authentique, celle représentée sur la photographie d’origine. Comment faire autrement d’ailleurs, dès le moment où il s’agit d’incarner Cadere, tant celui-ci s’identifie à cette constellation de barres de bois rond qu’il constitua comme une peinture sans fin tout au long de sa courte carrière. Dans un entretien qu’il accorde à Lynda Morris, André Cadere évoque ses déambulations dans les vernissages et les foire d’art, la singularité de ce geste qui consiste à porter le travail avec soi, à l’exposer et à le présenter de cette façon. « Dans six mois, vous aurez retrouvé vos esprits », lui disait-on régulièrement. C’est clair : au tournant des années 70, Cadere fait figure d’original. Et Lynda Morris se souvient : même le galeriste Konrad Fischer lui confie, à la foire de Cologne en 1972 : « Le Français ? Il va partout avec son bâton, et il parle aux gens, ne t’inquiète pas ». J’aurais tendance à déclarer la même chose à propos d‘Emilio López-Menchero: « L’Espagnol ? Il a tenté d’incarner Picasso, le Che, Rrose Selavy, Cindy Sherman, Frida Kahlo, Raspoutine et Arafat, Engels ou Balzac. Aujourd’hui, c’est Cadere et il se montre aux gens. Ne vous inquiétez pas. Dans six mois, il n’aura pas retrouvé ses esprits ».

Qu’est ce qui peut bien pousser, en effet, Emilio López-Menchero à ces tentatives d’incarnations successives, une bonne quinzaine déjà au total ? L’artiste initie par ces citations une réflexivité et une recréation, mêlant le familier et l’inédit, la reconnaissance et la surprise, l’érudition et la facétie. Transformiste un brin excentrique, López-Menchero, tout en changeant d’identité, trouve la sienne. « Être artiste, dit-il, c’est une façon de parler de son identité, c’est le fait de s’inventer tout le temps ». Chaque œuvre est singulière, chaque « Trying to be » est une aventure particulière, chacun est une construction existentielle, composée d’éléments autobiographiques, de renvoi à d’autres productions, d’une mise en scène de soi-même, d’une réflexion sur les signaux émis par l’icône mise en jeu. C’est, in fine, une construction de soi au travers d’une permanente réflexion sur l’identité et ses hybridités, visitant quelques mythes, leurs mensonges et vérités. López-Menchero déambule entre exhibition, travestissement et héroïsme domestique. Il expose son travail et s’expose à la fois.

Quelques temps avant sa mort en 1978, André Cadere écrit à Yvon Lambert : « Je veux dire aussi de mon travail et de ses multiples réalités, il y a un autre fait : c’est le héros. On pourrait dire que le héros est au milieu des gens, parmi la foule, sur le trottoir. Il est exactement un homme comme un autre. Mais il a une conscience, peut-être un regard, qui d’une façon ou une autre, permet que les choses viennent presque par une sorte d’innocence ». C’est sans aucun doute, une juste définition de la pratique artistique ; elle sied tout autant à Emilio López-Menchero qui a, on le sait, pour principale préoccupation de, sans cesse, retisser du lien et du sens au cœur même de la société.

Si ce « Trying to be Cadere » est un travail de studio, il en est d’autres réalisés parmi la foule, sur le trottoir. Emilio López-Menchero aurait bien rallié le café de l’Oasis à Kain, dans la région de Tournai. On s’en souvient, André Cadere agissait principalement au cœur même du milieu de l’art ; mais s’il déambule principalement dans les vernissages, il lui arrive de sortir des sentiers battus par les amateurs et professionnels de l’art contemporain. Ainsi, avec la complicité de Bernard Marcelis, il invite à la présentation d’une barre de bois rond au Café de l’0asis à Kain, chez monsieur Georges Bolus, cafetier, au 86 de la rue d’Ormont, le 12 décembre 1975. Tout comme le fit Cadere, Emilio López-Menchero aurait bien aimé se faire photographier devant la porte de l’Oasis, sous l’enseigne et la publicité pour une marque d’apéro, barre de bois rond à l‘épaule ; l’Oasis a malheureusement disparu, il n’y a plus qu’un champ à la place du café. Dès lors Emilio López-Menchero a préféré déambuler à Bruxelles, son champ d’action naturel. Il emprunte pour ce faire une autre barre de bois rond, constituée de 52 segments, noir, vert, rouge et blanc, certifiée en 1975 et avec laquelle Cadere déambula dans les rues de New York ; une série de photographies en atteste. Mêlant la fiction à la réalité, l’archive, l’hommage et l’interprétation, López-Menchero se promène en rue, l’air méditatif, portant la longue barre de bois rond à l’épaule, flâneur ne se souciant pas des réactions que la vue de cet étrange porteur ne manque pas de déclencher. Me revient en mémoire, ce petit film noir et blanc tourné par Alain Fleischer, daté de 1973, montrant Cadere montant et descendant le boulevard des Gobelins à Paris. Il se poste ensuite devant les lourdes portes du Palais des Beaux Arts, chemise blanche, pantalon sombre, veste légère, tel que le fit Cadere en septembre 1974, alors que Marcel Broodthaers exposait au Palais. Cherchez l’erreur ; elle est de mise dans le travail d’André Cadere : L’enseigne « Palais des Beaux Arts / Paleis voor Schone Kunsten » a disparu. Les pavés du trottoir aussi. S’inspirant d’un des clichés new yorkais, il se fait photographier le soir, casquette planté sur la tête, la barre de bois rond à la main, sur une terrasse du quartier Nord. On devine dans la pénombre deux tours, aux fenêtres éclairées. Enfin, il rejoint, non loin de Flagey, l’avenue des Eperons d’Or pour deux derniers clichés : le voici, d’une part, en tee-shirt rayé, barre posée au sol, comme s’il était le gardien de la mémoire de l’ancienne galerie MTL, la première qui après celle des Locataires à Paris, montra le travail d’André Cadere. Sur la seconde, le voici en campagne, portant casquette, musette et barre de bois rond, main dans la poche, défiant l’objectif. En fait la pose que Cadere adopte devant l’Oasis à Kain. C’est là comme un juste retour : la barre de bois rond que porte Emilio López-Menchero fut montrée et acquise chez MTL. Hommage à Fernand Spillemaeckers, artiste plasticien, romaniste, critique d’art, théoricien et galeriste hors du commun.

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Emilio López-Menchero, Qui barre démarre, vernissage le 20 septembre, Space Collection, Liège

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero, Trying to be Cadere, photographie NB marouflée sur aluminium, 2013

Barre de bois rond, rail Vignole, tube de polyéthylène : Emilio López-Menchero déambule et, barre à la main, cela ne passe pas inaperçu, qu’il s’agisse d’essayer d’être André Cadere, d’introduire dans l’enceinte d’une foire d’art contemporain un tube de PE de 12 mètres de long, un peu comme l’on glisse le fil dans le chas d’une aiguille, ou d’orchestrer le déplacement d’un rail de chemin de fer au travers de la ville, en guise de tentative de résilience collective face à quelque aberration urbanistique.

Conçue à l’occasion de l’acquisition par la Space du « Trying to be Dutroux », un projet commandité à l’artiste en 2009 à l’occasion de l’exposition « Toute cruauté est-elle bonne à dire ? », cette exposition d’Emilio López-Menchero met l’accent sur trois œuvres récentes de l’artiste. La première est une réflexion sur l’icône, deux barres de bois rond de Cadere à l’épaule. La seconde est une approche pénétrante d’un espace sociologique compact, réévaluant l’œuvre, le monument et la notion de travail. La troisième explore le champ urbanistique, ses failles et cicatrices. Toutes trois ont pour paradigme commun la déambulation d’un objet rectiligne de fort élancement, toutes trois s’inscrivent dans une pratique rituelle, toutes trois s’apparentent au jeu. Et comme au whist, lorsqu’un joueur surenchérit d’un pli : Qui barre démarre.

La présentation de ces « Trying to be Cadere » œuvres inédites produites pour cette exposition, prend, à Liège, une coloration singulière. Très lié à Jacques Charlier, André Cadere exposa en 1975 à la galerie Véga, sise à l’époque rue des Croisiers. En 1978, peu de temps avant son décès, il est reçu chez divers amateurs liégeois afin d’y présenter son travail. A ce titre sera également exposée une barre de bois rond d’André Cadere, l’une de celles avec lesquelles Emilio López-Menchero déambula à l’occasion de la production de ces nouveaux « Trying to be ».

Cette exposition est conçue en collaboration par la SPACE Collection et la galerie Nadja Vilenne.

Vernissage : le vendredi 20 septembre à 19h
Exposition du 21 septembre au 19 octobre
Parallel Event : conférence à propos d’André Cadere avec Jean-Michel Botquin, Jacques Charlier et Emilio López-Menchero. Présentation du catalogue « Space Collection 2003-2013, 10 ans d’acquisitions ». Le vendredi 18 octobre à 19h.

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Emilio Lopez Menchero, Aux Commandes, Maison de l’Architecture, Lille

Organisée conjointement par la Maison de l’architecture et de la ville et artconnexion, l’exposition Aux commandes ! a pour objectif de présenter l’action Nouveaux commanditaires en Nord-Pas de Calais, en particulier les projets concernant la ville et l’architecture. Par ailleurs, elle préfigure l’inauguration de l’oeuvre d’Erwin Wurm, dont la MAV et la SPL Euralille sont commanditaires, sur la Place François Mitterrand à Euralille.

Depuis le début des années 1990, l’action Nouveaux commanditaires soutenue par la Fondation de France permet à des citoyens confrontés à des enjeux de société ou de développement d’un territoire d’associer des artistes contemporains, des designers ou des architectes, à leurs préoccupations par le biais d’une commande. Son originalité repose sur une conjonction nouvelle entre trois acteurs privilégiés : l’artiste, le citoyen commanditaire, le médiateur culturel, agréé par la Fondation de France, accompagnés de partenaires publics et privés réunis autour du projet. artconnexion est un des 4 établissements agréés en France et met en oeuvre des projets en Nord-Pas de Calais, Picardie et Normandie.

Exposition à la Maison de l’architecture et de la ville
Place François Mitterand, Euralille
Exposition du 10 avril au 15 juin 2013
Du mardi au vendredi de 10h à 12h30 – 14h à 17h
Le samedi de 11h à 18h
Entrée libre

Vito Acconci, Jyll Bradley, Patrice Carré, Matali Crasset, Wim Delvoye, Hamish Fulton, Qubo Gas, Emilio López-Menchero, Stéphane Magnin, Kinya Maruyama, Simon Patterson, Erwin Wurm.

Emilio Lopez-Menchero à Belencontre (Tourcoing)

Belencontre est un quartier de Tourcoing dit « prioritaire », en pleine rénovation et emblématique de l’évolution du riche passé industriel de la ville. Sur la friche des teintureries des Francs, deux programmes immobiliers sont programmés. L’usine SEBI (anciennement Etablissements Tiberghiens) est démolie et de nouveaux logements HQE sont construits. Les barres d’immeubles Belencontre construites dans les années 60 sont en train d’être démolies ou rénovées. Le centre socioculturel du quartier a toujours été très actif. L’actuel directeur, Monsieur Gérard Chaubiron, est en poste depuis 22 ans et connaît donc depuis longtemps les commanditaires. En 2009, un groupe « Mémoire » dont les commanditaires ont fait parti, a participé a des ateliers-écriture et un livre a été réalisé sur l’histoire du quartier. Suite à cette expérience, ils ont passé commande d’une oeuvre afin de préserver l’identité forte du quartier malgré ces changements. Les commanditaires souhaitent une oeuvre qui « évoque l’histoire et l’avenir du quartier dans l’esprit du partage et du bien vivre ensemble – un point de rencontre ».

Emilio Lopez-Menchero propose de créer un espace de rencontre constitué de plusieurs éléments symboliques du quartier. Le premier est une statue de style classique faisant anciennement partie du parc de la ville, qui fut détériorée. L’objectif est de la restaurer en différenciant les nouveaux éléments, avec la couleur et les matériaux, afin qu’elle retrouve sa notoriété d’antan tout en ayant un style plus contemporain. Celle-ci constituera la première étape du projet.

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Art Brussels 2013, les images (2)

Honoré d’O
Sans titre, 2006

Technique mixte, dimensions variables

A droite :
Walter Swennen
Bleu et rouge sur jaune, 2012
Huile sur toile, 100 x 120 cm.

Aglaia Konrad
Undecided frames, 2012
photographies couleurs, 54 x 41 cm (Ed 5/5)

Emilio Lopez Menchero
Pater, 2012
Huile sur toile, 150 x 133 cm.

Capitaine Lonchamps
Neige (de la série Feuillade, Barabas), 2011
Technique mixte sur photographie ancienne, 18 x 24 cm

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Emilio Lopez Menchero, Le Rail, Bruxelles, Jonction Nord Midi, performance ce 12 avril

Il y a trois ans, Emilio Lopez Menchero introduisait dans la foire Art Brussels un tube de canalisation en PVC noir, long de 12 mètres porté par une douzaine d’hommes. Comme l’on glisse le fil dans le chas d’une aiguille, ces porteurs  déambulèrent dans la foire suivant un itinéraire programmé, tentant de se frayer un chemin parmi les amateurs d’art, de négocier d’improbables virages, de déjouer les pièges posés par les escalators, les comptoirs d’accueil ou les bars à champagne. « Exposé là où il est vu », pour reprendre la célèbre assertion d’André Cadéré déambulant avec ses célèbres barres de bois rond sur l’épaule, « The pipe » et ses porteurs prirent ainsi la mesure de toute chose, y compris celle d’un espace social compact. Hommage à la réalité du travail, sculpture horizontale au caractère énigmatique, ce tube s’est ainsi vu conférer une monumentale capacité d’expression.

Cette année, sur le même principe, Emilio Lopez Mechero travaille aux dimensions de la ville : il met en scène la déambulation d’un rail de chemin de fer tout au long du tracé de la Jonction Nord – Midi. C’est tout aussi incommode, inconfortable et envahissant.

Emilio Lopez Menchero répond à une invitation de Recyclart et du commissaire Michel Dewilde. Huit plasticiens sont, en effet, sollicités pour déployer de nouvelles créations le long des 2,8km de la voie ferrée qui relie les gardes du Nord et du Midi. A ciel ouvert, et/ou à l’intérieur, dans les gares qui jalonnent ce tracé. Ils plongeront dans leur imaginaire pour y analyser et y canaliser l’histoire de cette faille urbaine ainsi que les forces sociales, architecturales et émotionnelles sous-jacentes. « La jonction Nord – Midi, précise les promoteurs de l’initiative, est avant tout un espace conflictuel, tant par ses origines qu’en raison de son avenir: son aménagement a contraint personnes et bâtiments à disparaître tandis que son destin est source de rêves et d’opinions antithétiques. Son implantation a imposé de nouvelles frontières, divisé et marginalisé certains quartiers, mais permet aussi des expériences et des appropriations nouvelles. En ce sens, nous présentons la jonction ferroviaire comme un vaste espace ‘liminal’, une zone de transition où seuils et intervalles guident les voyageurs, les visiteurs et les habitants vers d’autres fonctions et dimensions ».

Ce vendredi 12 avril, à l’aide de sangles, une dizaine  d’ouvriers intérimaires tireront un rail d’acier qu’un camion grue aura auparavant déposé à l’entrée de la gare du Midi. Le rail, long de 18 mètres, posé sur des roulettes, sera tracté comme l’étaient les péniches, depuis les chemins de halage sur les berges des canaux.  Cortège, action collective, procession, ce convoi exceptionnel, qui d’ailleurs à ce titre sera escorté, rejoindra, dans l’effort, et en rythme, le parvis de la Gare du Nord, où le rail sera exposé pendant tout la durée de l’exposition, tel une sculpture, un monument horizontal. L’intention première d’Emilio Lopez Menchero est de signifier et de rappeler la présence de la Jonction à l’échelle humaine, d’un point de vue historique, urbanistique et social au sein de la ville. Rituel contemporain, cette déambulation est comme une tentative de résilience par rapport à cette cicatrice urbaine que représente toujours cette jonction souterraine et ferroviaire.

Le rail quittera la gare du Midi à Bruxelles ce vendredi 12 avril entre 9 et 10h

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Emilio Lopez Menchero, Cadavre Exquis, l’image

La contribution d’Emilio Lopez Menchero est la deuxième partant de la gauche.

A single wall frieze created by Raymond Barion, Stéphane Calais, Jacques Charlier, Jana Cordenier, Karin Hanssen, Kati Heck, Henri Jacobs, Emilio López-Menchero, Stephanie Maeseele, Helmut Stallaerts, Elly Strik, Walter Swennen, Mitja Tušek, Koen van den Broek, Jan Van Imschoot and Philippe Van Snick.

The decision to devote more attention to painting in the LLS 387 programme led gallery director Ulrike Lindmayr, together with artists Mitja Tušek and Jan Van Imschoot, to look for a non-standard exhibition model that would allow different artistic approaches within contemporary painting to be highlighted.

In the course of that search the following key questions arose:
In the context of a group exhibition how might it be possible to show something above and beyond the diversity of the contemporary painting on display? How could the trammels of traditional exhibition models be thrown off? And how, despite the wide variety of artistic attitudes and expressions, could the project highlight both the common and the collective communication between artists?

The answer to these questions was found in the Cadavre exquis, devised by the Surrealists in the 1920s. It employs the écriture automatique technique, which starts from the premise that a single work can be developed by several artists, each building on his predecessor’s contribution, which, however, remains invisible to him until the artwork is complete. Not until its actual unveiling is the final, unpredictable result of the joint endeavour revealed.

LLS 387 invited sixteen artists to create a single Cadavre exquis on the walls of the exhibition space. Each artist had a section of wall 284 cm high and 135 cm wide on which to react to his or her predecessor’s work. No more than 3 cm to 10 cm of that prior work was visible, providing the only visual reference for the artist to pick up on when continuing the frieze. The participating artists painted directly onto the wall. When the exhibition closes the Cadavre exquis will be painted over.

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Emilio Lopez Menchero, Walter Swennen, cadavre exquis, LLS 387, Antwerpen

A single wall frieze created by Raymond Barion, Stéphane Calais, Jacques Charlier, Jana Cordenier, Karin Hanssen, Kati Heck, Henri Jacobs, Emilio López-Menchero, Stephanie Maeseele, Helmut Stallaerts, Elly Strik, Walter Swennen, Mitja Tušek, Koen van den Broek, Jan Van Imschoot and Philippe Van Snick.

The decision to devote more attention to painting in the LLS 387 programme led gallery director Ulrike Lindmayr, together with artists Mitja Tušek and Jan Van Imschoot, to look for a non-standard exhibition model that would allow different artistic approaches within contemporary painting to be highlighted.

In the course of that search the following key questions arose:
In the context of a group exhibition how might it be possible to show something above and beyond the diversity of the contemporary painting on display? How could the trammels of traditional exhibition models be thrown off? And how, despite the wide variety of artistic attitudes and expressions, could the project highlight both the common and the collective communication between artists?

The answer to these questions was found in the Cadavre exquis, devised by the Surrealists in the 1920s. It employs the écriture automatique technique, which starts from the premise that a single work can be developed by several artists, each building on his predecessor’s contribution, which, however, remains invisible to him until the artwork is complete. Not until its actual unveiling is the final, unpredictable result of the joint endeavour revealed.

LLS 387 invited sixteen artists to create a single Cadavre exquis on the walls of the exhibition space. Each artist had a section of wall 284 cm high and 135 cm wide on which to react to his or her predecessor’s work. No more than 3 cm to 10 cm of that prior work was visible, providing the only visual reference for the artist to pick up on when continuing the frieze. The participating artists painted directly onto the wall. When the exhibition closes the Cadavre exquis will be painted over.

The frieze will be unveiled during the opening on Saturday 16 March.

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