Archives par étiquette : Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero, Checkpoint Charlie, les images (1)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López Menchero
Checkpoint Charlie, 2010-2014

Ensemble de documents relatifs à la performance « Checkpoint Charlie », intervention performative organisée dans le cadre du Festival Kanal à Bruxelles du 17 au 19 septembre 2010. Production Platform Kanal et Art2work/Bellevue-Creative Brewery.
Concept : Emilio López Menchero. Performance : Emilio López-Menchero et Souleimane Benaisa

2 tables MDF 194 x 80 X 4 cm, sur tréteaux, documents sous verre. 2 lampes de bureau, une projection vidéo

– 8 photographies couleurs, 30 45 cm, tirages numériques sur papier photo
– 5 photographies couleurs 30,5 x 36 cm, tirages numériques sur papier photo
– 3 photogrammes couleurs 18,5 x 24,5 cm, tirages numériques sur papier photo
– 1 exemplaire de la page de programme relatif à la performance illustré par un cliché d’agence de presse relatif aux événements berlinois du 28 octobre 1961.
– 1 note d’intention relative à la performance en deux DIN A4.
– 1 copie lettre relative à l’incendie de la nuit du 18 au 19 septembre adressée à la Police de Saint Gilles.
– 1 captation vidéo sonore, vidéo PAL 16 :9, transférée sur DVD. Captation: Sylvestre Gobart et David Bayle. Montage : Sylvestre Gobart. Couleurs, son, 0:17:46.

Emilio Lopez Menchero

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Emilio Lopez Menchero

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Emilio Lopez Menchero

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Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

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Emilio Lopez-Menchero, Checkpoint Charlie, chekpoint Dansaert

Emilio Lopez Menchero, Check point Charlie

Sanglé dans un uniforme militaire américain, Emilio López-Menchero stationne Porte de Flandre à Bruxelles. Avec sérieux et un remarquable naturel, il arrête d’un geste martial piétons, cyclistes, automobilistes, et même les autobus de la STIB, qui franchissent le pont du canal. Pour le temps d’un week-end et d’un festival pluridisciplinaire, en pleine « Semaine de la Mobilité », l’artiste a reconstitué au milieu de la chaussée et à l’identique, le décor du Checkpoint Charlie berlinois. L’atmosphère est cinématographique ; rien ne manque, ni le mur de sacs de sable, ni les drapeaux soviétique et américain, ni la légendaire cahute, ni le panneau annonçant, en quatre langues, qu’au delà de ce point de contrôle, on quitte le secteur américain… Ou plutôt le quartier « trendy » et « gentry » de la rue Antoine Dansaert, ses bars branchés, galeries d’art et boutiques de mode.

Dans le programme du festival, qui s’apparente à un journal toutes boîtes, l’artiste s’approprie une célèbre photographie relayée, le 28 octobre 1961, par toutes les agences de presse.  Ce jour-là, Friedrichstrasse, la tension est à son comble : suite à un différend opposant l’Est et l’Ouest à propos de la libre circulation des membres des forces alliées dans les deux moitiés de la ville de Berlin, chars et soldats des deux camps se font face durant toute la journée, à quelques pas les uns des autres. La guerre est froide tandis que s’érige le Mur ; ce jour-là, l’ambiance est glaciale.

Installer un checkpoint à la Porte de Flandre aux limites de Bruxelles-Ville, alors qu’une certaine classe politique en appelle au séparatisme et à la scission de la Belgique,  l’idée est évidemment piquante. Elle ne dramatise néanmoins qu’un aspect des choses, tant la géostratégie du projet est sensible, complexe et déclinable sous des perspectives diverses. Dès qu’il intervient dans l’espace public, Emilio López-Menchero analyse la situation locale, urbanistique, historique, sociologique, qu’il confronte et confond au dispositif qu’il projette, celui-ci bien évidemment inattendu. Accumulant dès lors les indices, il enrichit le propos, poussant la réflexion au delà du champ physique dans lequel il agit.

L’endroit, cette fois, est crucial, il a toujours été lieu de passage. Un octroi, tout d’abord, dès la période médiévale, et donc un lieu de contrôle, situé à l’une des portes de la seconde enceinte bruxelloise. Un pont sur le canal ensuite, dont le creusement accentuera la séparation entre la ville et ses faubourgs. On sait que cette frontière, tandis que l’agglomération se développe,  deviendra une véritable fracture. Aujourd’hui, comme ce fut d’ailleurs le cas pour le no mans’ land  créé par le Mur à Berlin, ce que l’on appelle « le territoire du canal » est devenu une zone de développement stratégique, un espace dévolu à la croissance économique et à l’innovation. A la Porte de Flandre même, là où campe Emilio López-Menchero, cette fracture est toujours particulièrement sensible. Sur la rive bruxelloise, s’est développé le quartier Dansaert. Depuis les années 90, il connaît une gentrification irrépressible, quartier gentry, trendy, arty. Ici, les logements sociaux voisinent avec les lofts à la mode, les boutiques de téléphonie avec les magasins de haute couture, les bars et galeries d’art, les sans-abri avec les «bobos». C’est l’un des quartiers les plus branchés de la capitale. Dès que l’on franchit le pont du canal, on plonge « au-delà de Gibraltar » ; je reprend à dessein le titre de ce film tourné à Bruxelles par Taylan Barman et Mourad Boucif en 2001. La densité de population immigrée y est l’une des plus fortes de la capitale, ghetto émigrant d’abord pakistanais, puis marocain, plus précisément du Rif. Le contraste culturel est saisissant, les différences sociales et les disparités sont énormes. A quelques centaines de mètres, le long du boulevard du Neuvième de Ligne, se situe l’ancienne caserne du Petit Château. C’est l’un des dix-neuf centres ouverts installés en Belgique. Il accueille plus de sept cents demandeurs d’asile venus des quatre coins du monde.  L’installation de ce « Checkpoint Charlie », sa charge historique, emblématique et quasi légendaire, prend dès lors un sens plus aigu encore.

Sur le pont qui relie la rue Antoine Dansaert à la chaussée de Gand, il y a un va et vient incessant, et bien des vies s’entrecroisent. C’est un lieu de passage et de brassage. Certes, les hommes de l’ancien faubourg viennent siroter leur thé à la menthe de l’autre côté du pont, dans de petits bistrots voisins des bars branchés. Certes, des gens aisés franchissent le canal à leur tour : les quais du côté de Molenbeek-Saint Jean sont désormais également l’objet d’une gentrification, rénovations d’anciens entrepôts et brasseries en lofts et appartements innovants. Mais la caricature veut que de nombreux habitants de ces nouveaux lofts ne sortent jamais dans la rue, se contentant de garer leur voiture dans le garage souterrain avant de monter chez eux. S’ils repassent le pont, ce sera pour faire leur emplettes ou pour conduire leurs enfants à l’école.

Deux jours durant, Emilio Lopez Menchero occupera donc le pont, perturbant la mobilité, questionnant la notion de lien entre les habitant d’une même ville. Dans ce décor de cinéma, ce remake berlinois plus vrai que nature, et en compagnie de son complice Souleimane Benaisa qui campera à ses côtés le rôle « du Soviétique », il arrête piétons et véhicules qui franchissent le pont. A chacun, il remet le programme du festival dans lequel s’inscrit son action et sa performance. Les réactions à cet embouteillage en décor historique sont, bien sûr, nombreuses et diverses. L’art en contexte réel se définit comme un art de l’action, de la présence, de l’affirmation immédiate. Emilio López-Menchero sera pris à partie, le drapeau soviétique sera emporté comme un trophée par un cycliste qui disparaîtra dans le circulation en territoire molenbeekois, la bannière américaine piétinée et jetée dans le canal par un homme hurlant, semble-t-il, sa haine du pasteur extrémiste américain Terry Jones qui, huit jour auparavant avait annoncé dans les médias sa volonté de brûler un exemplaire du Coran. Dans la nuit du samedi au dimanche enfin, des individus boutèrent le feu à la réplique de la légendaire cahute du Checkpoint, incendie volontaire que les pompiers éteignirent in extremis. Le dispositif du Checkpoint Charlie est devenu champ conflictuel tandis que la fiction se confond au réel, une situation locale et urbaine qui renvoie à l’histoire à l’échelle mondiale.

Cette intervention performative s’est déroulée du 17 au 19 septembre 2010. Aujourd’hui, Emilio López-Menchero, en présente les traces filmiques et photographiques.

Emilio Lopez Menchero, Check point Charlie

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Jacques Halbert, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Emilio Lopez-Menchero. Vernissage ce jeudi 16 janvier 2014

Ce jeudi 16 janvier 2014 à 19h, vernissages de quatre expositions monographiques.
Rendez vous en compagnie de Jacques Lizène, Jacques Halbert, Capitaine Lonchamps et Emilio Lopez-Menchero, afin de feuilleter quelques neiges, sous les cerises, écoutant de la musique à l’envers et même doublement à l’envers, au Checkpoint Charlie. D’après Jacques Lizène, on ne s’ennuiera pas un seul instant.

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Musique à l’envers et doublement à l’envers. Extention du domaine du Perçu – non perçu. En remakes.

Jacques Halbert

Jacques Halbert

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps. Fatal.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez-Menchero. Checkpoint Charlie.

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Emilio Lopez-Menchero, Grenzen/Loos, Emergent, Veurne, vernissage ce 21 décembre

Emergent

Traité d’Utrecht de 1713: la frontière belge est définitivement tracée. Elle coupe en deux les Moeren. Ces anciens marais ont été asséchés au 17e siècle. Cet assèchement de terres sous le niveau de la mer est réalisé au moyen d’un réseau de douves sur le modèle hollandais. Bordés d’une digue circulaire, les Moeren constituaient un îlot de rationalité qui posait les jalons d’un avenir sans centre et sans frontières. Jusqu’à ce que les Espagnols, qui avaient financé les travaux d’assèchement, fassent inonder toute la zone pour arrêter les troupes de Louis XIV. Une utopie abstraite et universelle qui se heurte à la dure réalité d’un conflit frontalier. Comment se situent les artistes aujourd’hui sur ce champ de tension ?

The Treaty of Utrecht, 1713: the French-Belgian border, as we know it today, was fixed. De Moeren has been split in two ever since. The former marshes were drained in the 17th century and a grid-like network of canals divides this Dutch-style polder, which lies beneath sea level. Bordered by a ring dike, De Moeren formed an island of rationality, a blueprint for a future without centre or borders. Until the Spanish, who had financed the draining, stopped Louis XIV’s troops in their tracks by flooding the entire area. A universal, abstract utopia versus the concrete reality of the border conflict. How do contemporary artists relate to such a field of tension?

Verdrag van Utrecht, 1713: de Belgische grens krijgt haar huidige situering. Sindsdien splitst ze de Moeren in twee helften. Dit voormalige moeras werd in de 17de eeuw drooggelegd. Deze ‘droogmakerij’ naar Hollands model, vijf meter onder de zeespiegel gelegen, werd ingedeeld volgens een rastervormig, Cartesiaans grachtenpatroon (zie google earth/De Moeren). Afgeboord door een ringdijk waren de Moeren opgevat als een eiland van rationaliteit, waar de rijke burgers van Veurne en Sint-Winoksbergen in de zeventiende eeuw hun weekends gingen doorbrengen. Tot de Spanjaarden, die de drooglegging gefinancierd hadden, het hele gebied weer onder water lieten lopen om de troepen van Lodewijk XIV tot staan te brengen. Een universeel, abstract utopia versus de concrete realiteit van het grensconflict. Hoe verhouden kunstenaars zich vandaag in dat spanningsveld?

Marcel Berlanger
Marcel Broodthaers
Marie Cloquet
Alexis Destoop
Tina Gillen
Adam Leech
Klara Lidén
Emilio López-Menchero
Clarence Maisonsept
Wesley Meuris
Yola Minatchy
Els Opsomer
Royden Rabinowitch
Arno Roncada
Javier Téllez
An van. Dienderen

Informations pratiques:

Exposition du 22 décembre 2013 au 9 mars 2014

A visiter gratuitement le samedi et le dimanche de 14 à 18 heures, également ouverte le mardi et le vendredi de 14 à 18 heures pendant les vacances scolaires et sur rendez-vous (via galerie@emergent.be)

Vernissage le samedi 21 décembre 2013 en continu de 16 à 22 heures

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Jacques Charlier, Emilio Lopez-Menchero, Walter Swennen, les autodidactes, Extra City, Antwerpen

Les autodidactes

De Autodidact. An exhibition by NICC with works by Belgian autodidact artists. With works by Ria Pacquée, Luc Deleu, Dennis Tyfus, Jan Fabre, Jacques Charlier, Guillaume Bijl, Pierre Bismuth, Joaquim Pereira Eires, Charlotte Beaudry, Guy Rombouts, Paul Van Hoeydonck, Philip Van Isacker, Marcel Maeyer, Francis Alÿs, Walter Swennen

On Thursday 7 and Friday 8 November 2013, NICC organized in collaboration with the University of Antwerp, Fashion Museum and the Royal Academy for Fine Arts of Antwerp the two-day symposium TO TEACH OR NOT TO TEACH. Questioning the Art School within the framework of 350 Years Academy. Together with Koen Brams, Dirk Pültau and Johan Pas, artists like Dan Graham, Luc Tuymans, Hinrich Sachs and Herman Pitz discussed the position of the self-thought artist and the learning path of the artist.

As an important addition and reaction to the exhibition ‘350 years Academy’ at the MAS, NICC organized an exhibition and discursive program highlighting the work and careers of numerous Belgian autodidact artists. With works by Ria Pacquée, Luc Deleu, Dennis Tyfus, Jan Fabre, Jacques Charlier, Guillaume Bijl, Pierre Bismuth, Joaquim Pereira Eires, Charlotte Beaudry, Guy Rombouts, Paul Van Hoeydonck, Philip Van Isacker, Marcel Maeyer, Francis Alÿs, Walter Swennen.

This project illustrates and discloses the artistic-conceptual policy and program of the NICC, which, through supporting and disclosing many different aspects of the artists’ practice, makes the role and importance of the individual artist visible.

13/12/2013 – 26/01/2014
Extra-City, Kunsthal Antwerpen.

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Eleni Kamma, Emilio Lopez Menchero, So close yet so far, MUAS, Maastricht

MUAS_Program

The theme of this first MUAS is So close, yet so far. Or, in other words, things that are familiar to us seem to come from another world. The galleries are presenting artists who are close to us, and yet seem far away. They are taking the Maas-Rhine region as the starting point – an exciting region that offers a diversity of artistic milieus and debates.

Opening evening
All locations will open on Friday 8 November at 5 p.m.
After-openings party
Starting at 9 p.m., there will be a joint after-openings party in the foyer of the Theater aan het Vrijthof.
Guests will be treated to a performance by pianistcomposer Frank Bevet.
Opening hours
There are three days on which all locations will be open at the same time: during the openings weekend on Saturday 9 and Sunday 10 November and during the finissage on Saturday 7 December 2013. There are specific opening hours for each location on the other days (see the heart of the brochure).

Download the brochure : MUAS_Program

claquettes

Emilio Lopez Menchero, Claquettes 2011, vidéo, son, couleurs, 8’47.

« Claquettes » est une performance qui a eu lieu le 4 juin de 22h30’ à 22h 37’, dans le cadre du festival international de performances MOMENTUM dans les bâtiments de l’ancienne brasserie Bellevue à Bruxelles.
Souvent lorsqu’on me demande « que sais-tu faire de tes dix doigts ? »,explique Emilio Lopez Menchero, je réponds en claquant des doigts le plus rapidement possible, rare chose que j’arrive à faire parfois avec une certaine virtuosité… Assis, torse nu sur un tabouret, je suis auditivement isolé du public. Je porte un casque audio très isolant acoustiquement, relié à un ipod situé dans ma poche. Un projecteur de lumière ne se concentre que sur mon torse. A Momentum, le hasard porta le choix sur la chanson « Carmela » de Camarón de la Isla, mais cela peut-être une tout autre. Je réagis spontanément au rythme de la musique en claquant mes doigts et en tapant le sol avec mes bottes à talon (prestation que je fais avec le plus de dextérité possible). Le public n’entend évidemment rien de ce que j’écoute, et moi-même je n’entends ni les réactions du public, ni même le son que je produis.(Emilio Lopez Menchero)
Claquette a également été reproduite à Bern en 2011 pour le « Festival für Aktionskunst in Bern » ainsi qu’à Madrid au Mataderos Theatre durant “AccionMAD 2012”

glowfish

Eleni Kamma, GLO(W)FISH®, 2010, 3 min, 29 sec. High Definition video, color, sound, English spoken.

GLO(W)FISH® draws its inspiration from a series of 2004 Internet news about the first genetically modified house pets and the legal and ethical implications that occur from their commercial distribution. The first genetically altered house pets are ornamental fish that have been genetically modified in order to glow in the dark. Their trademark is Glofish®. The video elaborates on the complex set of relations between science, value and ornament (ornamental fish).
In GLO(W)FISH®, the relation between image and language is not linear. On the contrary, the production of meaning occurs through the gaps and ruptures between visual and textual narration. GLO(W)FISH® visual material consists of a series of shots taken in the backstages and the workspaces of a theater, one of the most emblematic places for the production of spectacle.
In the form of a recorded dialogue, four different voices exchange different parts of information concerning the topic of Glowfish; questions and answers concerning the plus and minus of the release of modified fish into the market, alternate with statements by glowfish researchers and scientists and parts of information concerning the phenomenon of glowing as examined by scientist Robert Boyle back in 1663.

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Emilio Lopez-Menchero, Qui barre démarre, Space Collection, les images (2)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, devant l’ex galerie MTL en pose « café de l’Oasis »,(avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 80 x 65 cm, 2013.

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, devant l’ex galerie MTL (avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 80 x 65 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue du Serpentin, Ixelles (avec barre index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 73,5 cm, 2013.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, rue de la Brasserie, Ixelles, (index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 60 x 72,5 cm, 2013.

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere devant le Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, (avec barre index B57 code B 14003002, dit « le bâton de NY »)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 80 x 57,5 cm, 2013.

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Emilio Lopez-Menchero, Qui barre démarre, Space Collection, les images (1)

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de dos (avec barre index 04, code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B. Bourgeaud)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 82 x 130 cm, 2013.

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, de face (avec barre index 04, code B 12003000, d’après « André Cadere 1974 », de B. Bourgeaud)
Photographie NB marouflée sur aluminium, 130 x 110 cm, 2013.

Emiilo Lopez-Menchero

Emilio López-Menchero
Trying to be Cadere, quartier Manhattan, Bruxelles, (avec barre index B57, code14003002, dit bâton de NY)
Photographie couleurs marouflée sur aluminium, 80 x 60 cm, 2013.

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Emilio Lopez Menchero, André Cadere, conférence de Jacques Charlier

Jacques Charlier

A l’occasion du finissage de l’exposition « Qui barre démarre » d’ Emilio Lopez Menchero, Jacques Charlier évoquera la personnalité d’André Cadere, lors d’une conférence-rencontre ce vendredi 18 octobre à 19h.

Space Collection
En Féronstrée 116
4000 Liège

Jacques Charlier

Jacques Charlier

Photographies extraites de Jacques Charlier, « Photographies de Vernissages », 1974-1975

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Emilio Lopez-Menchero, qui barre démarre (3)

Emilio Lopez Menchero, The pipe

2. The Pipe, 2010. Vidéo HD, son, couleurs. 8 min 26

Men at work. Douze hommes sur un chantier, portant à l’épaule un tube de polyéthylène gris, long d’une douzaine de mètres. L’image resurgit dans l’esprit d’Emilio López-Menchero tandis qu’il prépare la performance que lui a commandité Art Brussels pour son édition 2010. Et très vite une idée s’impose : Emilio López-Menchero se propose d’introduire dans l’enceinte de la foire un tube de PE de même longueur et même section, un peu comme l’on glisse le fil dans le chas d’une aiguille. Le tube, « the pipe », sera porté par une dizaine de fiers-à-bras qui, suivant une déambulation mesurée, un itinéraire programmé et planifié, tenteront de se frayer un chemin parmi les amateurs d’art, de négocier d’improbables virages, de déjouer les pièges posés par les escalators, les comptoirs d’accueil ou les bars à champagne. Esquissé sur papier, the Pipe, est noir comme un coup de crayon ou d’encre de chine. Les porteurs, comme dans la plupart des dessins de l’artiste, ressemblent à ces silhouettes anonymes esquissées par l’architecte théoricien Ernst Neufert, auteur des célèbres « Eléments des projets de construction », cette base méthodologique de la mesure de toute chose, de la norme et des prescriptions.

On repensera, bien sûr, aux déambulations d’André Cadere dans les foires d’art et les vernissages fréquentés par le cénacle de l’art contemporain,  à ces quatre célèbres images datées de 1974 qui représentent l’artiste vu de dos, vêtu de son célèbre tee-shirt rayé, portant sur l’épaule l’une de ses grosses barres de bois rond. La barre traverse la photo de part en part, comme si elle était sans fin. « Exposé là où il est vu » déclare André Cadere, à propos de son travail. Exposé là où « The Pipe » sera vu, dans les travées de la foire, peut-on paraphraser à propos de la performance d’Emilio López-Menchero.

On repensera également aux photographies de canalisations de Jacques Charlier, cette intrusion dans le champ de l’art de ces éléments de constructions souterraines, ces photographies toutes professionnelles. Charlier écrira, en 1968, à propos d’une série de clichés de canalisations : « Ces photos de presse sont en quelque sorte des photographies professionnelles publicitaires, vantant les derniers mérites de la technologie en matière d’égouttage. Leur caractère énigmatique peut non seulement rivaliser avec certaines recherches plastiques contemporaines, mais aussi les dépasser par leur monumentale capacité d’expression. Mais cela personne ne le dira jamais ou peut-être trop tard. Ainsi en va-t-il de l’art d’aujourd’hui qui détourne à son profit, sous l’alibi d’une création ésotérique, la réalité du travail, insupportable pour la minorité culturelle dominante ». Fernand Léger, au fil des pages de « L’esthétique de la machine », ne déclare pas autre chose lorsqu’il écrit : « La vie plastique est terriblement dangereuse, l’équivoque est perpétuelle. Aucun critérium n’est possible, aucun tribunal d’arbitrage n’existe pour trancher le différend du beau ». Et de vanter le Salon de la Machine plutôt que celui de l’Art : « S’ils (les fabricants de machines) pouvaient faire crever le stupide préjugé, s’ils savaient que les plus beaux Salons annuels sont les leurs, ils feraient confiance aux hommes admirables qui les entourent, les artisans, et ils n’iraient pas chercher ailleurs des incapables prétentieux qui massacrent leur œuvre ».

Casqués, habillés de leur tenue de chantier, sous la direction du contremaître López-Menchero, les douze hommes ont faufilé à diverses reprises ce tube dans  l’enceinte de la foire d’art contemporain. In fine, ils l’ont posé sur le gazon, face à l’entrée du bâtiment, telle une sculpture. Horizontale. Ainsi, « The pipe » et ses porteurs prirent la mesure de toute chose, y compris celle d’un espace social compact. Hommage à la réalité du travail, sculpture horizontale au caractère énigmatique, ce tube s’est ainsi vu conférer une monumentale capacité d’expression.

Emilio Lopez Menchero, Le rail

3. Le Rail, 2012. Vidéo HD, couleurs, son, 19 min 29.

Le déplacement de « The Pipe » dans l’enceinte d’une foire d’Art contemporain, est sans aucun doute à l’origine d’une performance plus récente, tout aussi incommode et envahissante et cette fois conçue à dimension de la ville : en 2013, Emilio López-Menchero met en scène, à Bruxelles, le déplacement d’un rail de chemin de fer, un Vignole de 18 mètres de long pesant une tonne. Huit plasticiens sont, en effet, sollicités pour déployer de nouvelles créations le long des trois kilomètres de la voie ferrée qui relie les gares du Nord et du Midi. Ils plongeront dans leur imaginaire pour y analyser et y canaliser l’histoire de cette faille urbaine ainsi que les forces sociales, architecturales et émotionnelles sous-jacentes. La jonction Nord – Midi est avant tout un espace conflictuel, tant par ses origines qu’en raison de son avenir: son aménagement a contraint personnes et bâtiments à disparaître tandis que son destin est source de rêves et d’opinions antithétiques. Son implantation a imposé de nouvelles frontières, divisé et marginalisé certains quartiers, mais permet aussi des expériences et des appropriations nouvelles.

Emilio López-Menchero prévoit donc de déplacer un rail au fil des boulevards, tout au long du tracé de la Jonction : Pachéco, Berlaimont, Impératrice, Empereur   transformeront le paysage bruxellois. Son intention première est de signifier et de rappeler la présence de la Jonction à l’échelle humaine, d’un point de vue historique, urbanistique et social au sein de la ville. Certes, la jonction a permis de résoudre la rupture de transport entre les gares du Nord et du Midi, mais il fallu pour cela raser des pâtés de maisons entiers, bâtis au 19e siècle dans la plus pure tradition hausmanienne. Rituel contemporain, cette déambulation est comme une tentative de résilience par rapport à cette cicatrice urbaine, aujourd’hui une série de grands boulevards qui, une fois la nuit venue, ont des allures de désert urbain.

A l’aide de sangles, une dizaine  d’ouvriers intérimaires tireront un rail d’acier qu’un camion grue aura auparavant déposé à l’entrée de la gare du Midi. Le rail, long de 18 mètres, posé sur des roulettes, sera tracté comme l’étaient les péniches, depuis les chemins de halage sur les berges des canaux.  Cortège, action collective, procession, ce convoi exceptionnel, qui d’ailleurs à ce titre sera escorté par des policiers cyclistes, rejoindra, dans l’effort, et en rythme, le parvis de la Gare du Nord, où l’artiste prévoit d’exposer le rail, tel une sculpture, cette fois encore un monument horizontal.

La réalité fut tout autre. En raison d’un problème de résistance du train de roues prévu, le rail ne quitta jamais la zone de la gare du Midi. Qu’à cela ne tienne, le projet est remis ; il subsiste néanmoins ce film témoin de l’aventure.

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