Archives par étiquette : Jacques Lizène

Jacques Lizène, une performance avec Phil en 2010

Au rayon des archives, ces trois photographies de Dominique Houcmant, images qu’il nous a aimablement transmises, d’une performance de Jacques Lizène accompagné par PHIL, qui eut lieu le 14 octobre 2010 dans un squat liégeois du quartier Saint Gilles.

Jacques Lizène & Phil

Jacques Lizène & Phil

Jacques Lizène & Phil

Et Lizène se souvient fort bien de cette soirée où il interpréta une petite chanson médiocre, « les Souliers » sans doute, dit-il. « Le décor du lieu, les toiles peintes par Gyuri Macsai et des amis, tout cela fait très New-york années 70. D’ailleurs ma veste en cuir aussi. Je ne bois pas sur la photo où je porte cette bouteille de Jupiler à mes lèvres. Elle doit sans doute me servir d’instrument de musique. Non, je ne bois jamais à la bouteille, je demande toujours un verre. Mais qu’est-ce qu’il y a sur mes souliers, deux lacets délacés…. En tout cas, on ne s’est pas ennuyé un seul instant ».

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Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène, En attendant… Collection # 6, Le Quartier, Quimper

Benjamin Monti, Capitaine Lonchamps, Jacques Lizène participent à l’exposition En attendant… / Collection # 6 au Centre d’Art Contemporain de Quimper, une présentation de la collection de Bertrand Godot.
Le quartier, 10 esplanade François Mitterrand 29000 Quimper. Exposition du 4 juin au 30 août

Benjamin Monti

Benjamin Monti, sans titre, 2010. Encre de chine sur papier « Perspecta », papier millimétré bicolore pour dessin en perspective. 21 X 29,7 cm

En attendant …

Attendre, il n’y a peut-être que ça à faire. Les salles d’attentes sont souvent vouées à un rendez-vous précis, avec le dentiste, le maire, un conseiller pour une recherche d’emploi, etc. Ici, le rendez-vous c’est vous. Il n’y a pas de destination précise, tous les ingrédients sont là : chaises, plantes, poster, éclairage, etc.

Je propose d’être là pour attendre diverses choses : le devenir de notre humanité, celui du centre d’art Le Quartier, de l’art en général, et de la vie en particulier.

De par mon nom familial, je me suis attaché à l’attente. Bien sûr Samuel Beckett est récurrent dans mon histoire personnelle. Maintes et maintes fois, lors de rendez-vous, on m’a interpellé avec la bonne blague « Oh, on vous attendait Mr Godot ! Bon, on a déjà dû vous la faire … ». N’ayant pas d’attache géographique natale (peut-être Audierne désormais ?), je me suis donc raccroché à ce territoire qu’est mon nom.

Très vite, étudiant aux Beaux-Arts d’Angoulême, je me suis posé la question de la production d’œuvres ou d’autres choses d’ailleurs : à quoi ça sert ? Pour qui ? Pourquoi ? N’y a t-il pas suffisamment de choses répétées dans l’art ? Dans la vie ?
J’ai donc préféré, avec le temps, montrer des œuvres plutôt qu’en faire, ne rien ajouter.
Après une courte carrière politique, je me suis senti capable uniquement de montrer l’art sous toutes ses formes, le reste m’important peu.

Cette collection, je ne l’ai pas voulue, elle s’est imposée d’elle-même suite à des dons d’artistes exposés, devenus des amis par la suite.
Je ne suis pas collectionneur, je le suis devenu par la force des choses.
Cette proposition faite par le centre d’art Le Quartier de montrer ma collection, me permet pour la première fois de mettre ensemble un puzzle, reflet évident de ma pensée.

Dans cette salle d’attente, le visiteur devient acteur !

Bertrand Godot, le 8 avril 2015

Artistes : Saâdane Afif, Pierre Ardouvin, Neal Beggs, Pierre Besson, Fred Biesmans, Etienne Bossut, Lilian Bourgeat, Olaf Breuning, Jean-Baptiste Bruant, David Michael Clarke, Philippe Cognée, François Curlet, Michael Dans, Denicolaï & Provoost, Eric Dietman, Florence Doléac, Marcel Dinahet, Christelle Familiari, Hans-Peter Feldmann, Michel François, Bertrand Gadenne, Paul-Armand Gette, Jef Geys, Henri Guitton, Jacques Halbert, Hippolyte Hentgen, Joël Hubaut, Anabelle Hulaut, Guillaume Janot, Ann Veronica Janssens, Jacques Julien, Yann Lestrat, Claude Lévêque, Jacques Lizène, Capitaine Lonchamps, Gilles Lopez, Mathieu Mercier, Benjamin Monti, Jasper Morrison, Mrzyk & Moriceau, Daniel Nadaud, Claes Oldenburg, Jean-Luc Parant, Bruno Peinado, Charles Pennequin, Pascal Rivet, Yvan Salomone, Jean-Michel Sanejouand, Joe Scanlan, Alain Séchas, Christophe Terlinden, Didier Trenet, Christophe Vigouroux, Vuillemin

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Focus, La Haye, revue de presse, 2. Jacques Lizène

A l’occasion de l’exposition « Focus » qui se tient à la résidence de l’Ambassade de Belgique à La Haye (Pays-Bas), Walter van van Teeffelen, dresse le portrait de quelques artistes liégeois, publications en ligne sur le site « If the is now ». Rappelons que cette exposition regroupe des oeuvres qui proviennent de la Collection de la Province de Liège. Parmi les artistes concernés, on compte Jacques Lizène, Marie Zolamian ou encore Sophie Langohr.
A chacun, Walter van van Teeffelen a posé cinq questions, sur leurs préoccupations principales, sur l’œuvre qu’ils estiment la plus importante de leur corpus, sur le rôle de l’artiste dans notre monde contemporain. Résultats. Voici la contribution de Jacques Lizène.

Jacques Lizène

Van Jacques Lizène hangt er op de tentoonstelling op de Belgische ambassade in Den Haag een mooi werk boven een bruine opbergkast. Je ziet Jacques Lizène zelf met een ananas op zijn hoofd. De helft van zijn gezicht heeft hij rose gemaakt, met rode lippen. En op de plaats van zijn linkeroor zie je een uitstekend ezelsoor.

Het werk heeft de titel Peinture nulle 1964, sur l’ idee de mettre n’ importe quel objet sur la tete 1994, en remake 2010. Jacques Lizène die zichzelf ook de kleine luikse meester van de tweede helft van de twintigste eeuw noemt, is de uitvinder van l’art nul oftewel ART ZERO. Toen ik hem vroeg naar zijn kunstwerk op de Belgische ambassade zei hij : ‘C’ est une sculpture mediocre d’après les projets (dessins) d’ art syncretique de 1964.’ Hij wil het zeker geen design noemen, oftewel ‘disign’ zoals hij het toentertijd het design noemde.

Storende werken

Hij heeft zeker een centraal thema en zelfs perifere thema’s in zijn werk, zegt hij, maar hij vindt het niet zijn taak zich daarover uit te laten. ‘Laat dat maar over aan de kunstcritici. Ik werk intuïtief, dat lijkt me voldoende toelichting.’

Sinds 1961 is hij kunstenaar, en bijzonder productief ook. Hij is een virtuele verzamelaar, zegt hij, en hij ervaart het leven ‘achteruit gaande’. Jean-Michel Botquin beschrijft Jacques Lizène als ‘een gezagsondermijnende artiest die zowel in België als in het buitenland bekend is, hij mixt video, geluidsvoorwerpen, foto’s en schilderwerk. Hij maakt storende werken die het tegenovergestelde van de artistieke normen, de esthetiek en de goede smaak beweren.’

Doorgekruisde wankele stoelen

Ter gelegenheid van een tentoonstelling op de Design Biennale in Luik in 2012 schreef Botquin verder: ’Alle soorten dingen kruisen, dieren, gezichten, gebouwen, bomen, auto’s, stoelen, beeldhouwwerken, twee stijlen uitsnijden en door elkaar mengen: Jacques Lizène maakt sinds 1964 syncretische kunst. Terwijl hij in 1965 besluit niet te verwekken doet de kleine luikse meester sindsdien niets anders dan koppelen, maar hij verandert, hij beledigt, hij overschrijdt, hij verheugt zich over de disharmonie en juicht zelfs als deze niet waargenomen wordt.

Schipbreuk van blikken, salononderdompeling voor trendy verzamelaars, kapseizen van kasten en buffetten, doorgekruisde wankele stoelen: Jacques Lizène reactiveert de ondergang en schudt de concepten door elkaar. Hij zaagt stoelen en meubels, brengt ze samen, stelt ongelooflijke kruisingen samen; hij orkestreert ongerijmde ontmoetingen, organiseert botsingen van vreemde elementen en stelt de aanrijdingen bij; hij hangt stoelen aan de muur of stapelt ze als totems op, brengt de meubels in onevenwicht, legt zogezegde onhandige stillevens op de meubels.

De stoelen dansen, kronkelen of slapen terwijl de meubels zinken en wankelen. In een opzettelijke chaos is de verstoring systematisch. Lizène gooit de meubels om zoals hij de waarden omgooit (…)

( Uit No Design, tekst van Jean-Michel Botquin ter gelegenheid van de tentoonstelling tijdens de Design Biennale in Luik in 2012.)

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Emilio Lopez Menchero, Jacques Lizène, Le grand large, preview

Dès le prochain solstice d’été, l’exposition Le Grand Large – Territoire de la Pensée invite à traverser Mons et à redécouvrir le Grand Large, port de plaisance extra muros. Organisée à l’initiative des Editions Bruno Robbe et de Daniel Dutrieux dans le cadre de Mons, Capitale européenne de la culture, cette exposition réunit vingt-quatre artistes autour d’une proposition originale sur le territoire, et plus particulièrement autour de l’idée du départ en territoire inconnu. Chacun des artistes a réalisé deux œuvres en résonance : un drapeau ainsi qu’une lithographie qui se déplie telle une carte géographique.

Un étrange rituel a débuté le 4 avril 2015 devant l’Hôtel de Ville de Mons, en préalable à l’exposition urbaine « Le Grand Large, Territoire de la Pensée » qui sera inaugurée le 20 juin 2015, en divers lieux, à Mons et sur le site du Grand Large.
C’est au son d’un sifflet de marin que 3 levers de drapeaux hebdomadaires y sont organisés les lundi, mercredi et vendredi à 9h30 par une équipe de 2 personnes de la Gestion Centre Ville. 24 drapeaux originaux créés spécialement pour Mons 2015 par des artistes belges et internationaux y seront présentés progressivement. Le drapeau de Benjamin Monti a inauguré la série et a été hissé du 4 au 8 avril. Ceux d’Emilio Lopez-Menchero et de Jacques Lizène le sont du 11 au 18 mai, celui de Walter Swennen du 5 au 12 juin. Production Bruno Robbe et Daniel Dutrieux.

Jacques Lizène

Jacques LIZENE
Né le 5 novembre 1946 à Seraing, vit et travaille à Liège
Autoproclamé petit maître liégeois de la seconde moitié du XXe siècle, plasticien, peintre, dessinateur, vidéaste, artiste conceptuel comique, Lizène ne cesse de produire des œuvres branlantes, inintéressantes, vaguement humoristiques, généralement stupides mais toujours ancrées dans une critique radicale du système artistique. S’il décide en 1965 de ne pas procréer, fondement de son art d’attitude, cela ne l’empêche pas depuis de concevoir un impressionnant corpus d’idées qu’il décline en « remakes », développant un art qu’il qualifie de médiocre, de presque nul et de sans talent, ce qui coupe court à toute critique de jugement. Jacques Lizène met en turbulence toutes convictions et rejoue sans cesse ce qui paraît acquis.

Emilio Lopez Menchero

Emilio Lopez Menchero
Né le 7 octobre 1960 à Mol, Belgique. Vit à Bruxelles.
Hybride belgo-espagnol, architecte, peintre, plasticien, performer, Emilio Lopez-Menchero interroge par sa pratique aux multiples facettes la question de l’identité, celle de l’artiste face à soi-même, celle de l’artiste au coeur de la société. Attentif aux signes émis par les icônes du temps, le corps, qu’il soit normé, cadré par les normes de la société ou qu’il soit agité, celui de l’artiste en performance, est au centre de son travail. Tout comme pour Hans Hollein, pour Emilio Lopez Menchero, tout est architecture, y compris la construction de soi.

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Art Brusssels 2015, les images (3)

Emilio Lopez Menchero

Emilio López-Menchero
Sacs (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

Emilio López-Menchero
Molenbeek, (de la série Indonésie !), 2008
Encre de chine sur papier, 195 x 157,5 cm

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique 1971, en totem, en remake 2014
Encre sur calques, 3 x 29,7 x 21 cm

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique 1971, en totem, en remake 2014
Encre sur calques, 3 x 29,7 x 21 cm

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Sculpture génétique, 1971, Manzoni croisé Lizène, en remake 2015. Manzoni, merda d’artista (1961) – Lizène, peindre avec sa matière fécale (1977). Être son propre tube de couleur. Technique mixte, impression jet d’encre, peinture à la matière fécale sur papier, encre, acrylique, 101 x 75 cm.

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique culturelle 1984, en remake 2011. Technique mixte, résine, plâtre, papier, masque Fang, mannequin, 190 x 55 x 35 cm

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Art Brussels 2015, les images (1)

La Libre 24/04/2015

Aglaia Konrad

Aglaia Konrad

Aglaia Konrad
Zweimal Belichtet (Paris-Sittard), 2015,
3 Lambda c-prints, 40 x 232 cm, 40 x 287 cm, 40 x 302 cm
Edition 5/5

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique culturelle 1984, en remake 2011. Technique mixte, résine, plâtre, papier, masque Fang, mannequin, 190 x 55 x 35 cm

John Murphy

John Murphy
The Deceptive Caress of a Giraffe, 1993
Oil on canvas, 264 x 168 cm.

Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker
Bolsena. Tempête dans un lac volcanique
Vidéo HD, 4 :3, couleurs, sans son, 00 :03 :52

Art Brussels

Eleni Kamma
18/06/2013, Liberty –Time (Hürriyet- Zaman), de la série Actuality Kilims, 2015
Imprimé journal, 50 x 70 cm

Eleni Kamma
20/06/2013, Liberty – Nationality (Hürriyet – Milliyet) de la série Actuality Kilims, 2015
Imprimé journal, 50 x 70 cm

Artsy

WIELS Senior Curator Zoë Gray on the 8 Strongest Works at Art Brussels. Artsy.

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Sophie Langohr, Jacques Lizène, Marie Zolamian, Focus à l’Ambassade à La Haye

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique 1964, chaises découpées et croisées en remake 2011

Sophie Langohr, Jacques Lizène et Marie Zolamian participent tous les trois à l’exposition « Focus sur 25 artistes » qui se tient à la Résidence de l’ambassadeur de Belgique aux Pays-Bas, à La Haye.
Cette exposition regroupe des oeuvres qui proviennent de la Collection de la Province de Liège.
Les oeuvres de Marc Angeli, Michel Antaki, Dario Caterina, Jacques Charlier, Martin Coste, Alain Denis, Jenny Donnay, Pierre Gerard, Fanny Germeau, François Goffin, Philippe Herbet, Laurent Impeduglia, Djos Janssens, Alain Janssens, Tatiana Klejniak, Sophie Langhor, Jacques Lizène, Jacques-Louis Nyst, Pierre Petry, Marianne Ponlot, Jonathan Sullam, Elodie Timmermans, Vincent Ubags et Marie Zolamian ont trouvés leurs places à La Haye et y resteront jusque fin janvier 2016

Marie Zolamian

Marie Zolamian
Château Intérieur, 2014, sculpture en acier

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Peinture nulle 1964, sur l’idée de mettre n’importe quel objet sur la tête 1994, en remake 2010

photos in situ : Jacky Lecouturier

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Art Brussels 2015, preview, Jacques Lizène, sculptures génétiques et dessins médiocres

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique (1964), Sculpture génétique (1971), en Remake 2015, Jacques Lizène croisé Piero Manzoni.Piero Manzoni croisé Jacques Lizène. Technique mixte, collage, copie jet d’encre, encre sur papier, 40 x 40 cm.

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Sculpture génétique, 1971, Manzoni croisé Lizène, en remake 2015. Manzoni, merda d’artista (1961) – Lizène, peindre avec sa matière fécale (1977). Être son propre tube de couleur. Technique mixte, impression jet d’encre, peinture à la matière fécale sur papier, encre, acrylique, 101 x 75 cm.

Jacques Lizène

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Art syncrétique, 1964, sculpture génétique culturelle 1984, en remake 2011.Technique mixte, résine, plâtre, papier, masque Fang, mannequin, 190 x 55 x 35 cm

Jacques Lizène

Jacques Lizène

Jacques Lizène, petit dessin médiocre façon 1964, l’interrogation génétique, en remake 2014
L’édition 2015 du sac d’Art Brussels a été confié à l’artiste belge Jacques Lizène (Liège, 1946), représenté par la galerie Nadja Vilenne (Liège, BE), sur invitation de Katerina Gregos.

On sait combien Jacques Lizène est fécond. Certes, le terme semble inapproprié puisque le Petit Maître décide en 1965 de ne pas procréer, position qu’il confirme en 1970 par sa «Vasectomie (sculpture interne) », fondation même de tout son Art d’Attitude, mais il en est ainsi : Lizène conçoit un impressionnant corpus d’idées qu’il décline en « remakes », développant un art qu’il qualifie de sans talent, ce qui coupe court à toute critique de jugement. Depuis 1964, il trace des petits dessins qu’il qualifie de médiocres. Bon nombre sont de style néo rupestre, mettant en scène de petits bonhommes généralement ithyphalliques courant derrière de petites femmes fessues. Le sexe et principalement l’interrogation génétique sont parmi ses principales préoccupations. « Certains artistes aujourd’hui écrit Jean de Loisy, tels Jacques Lizène ou Paul MacCarthy, endossent un rôle singulier. Grotesques, triviaux, ils tendent au regardeur le miroir dans lequel se reflètent les travers de la société. L’indécence ne les gêne pas puisque c’est la nôtre, ils sont les personnages libres qui déjouent les tentatives coercitives du consensus. Ils permettent à l’art contemporain de remplir l’une de ses fonctions majeures : mettre en turbulence les convictions et rejouer ce qui paraît acquis ».

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Art Brussels 2015, Bag by Jacques Lizène

L’édition 2015 du sac d’Art Brussels a été confié à l’artiste belge Jacques Lizène (Liège, 1946), représenté par la galerie Nadja Vilenne (Liège, BE), sur invitation de Katerina Gregos.

Jacques lizène

On sait combien Jacques Lizène est fécond. Certes, le terme semble inapproprié puisque le Petit Maître décide en 1965 de ne pas procréer, position qu’il confirme en 1970 par sa «Vasectomie (sculpture interne) », fondation même de tout son Art d’Attitude, mais il en est ainsi : Lizène conçoit un impressionnant corpus d’idées qu’il décline en « remakes », développant un art qu’il qualifie de sans talent, ce qui coupe court à toute critique de jugement. Depuis 1964, il trace des petits dessins qu’il qualifie de médiocres. Bon nombre sont de style néo rupestre, mettant en scène de petits bonhommes généralement ithyphalliques courant derrière de petites femmes fessues. Le sexe et principalement l’interrogation génétique sont parmi ses principales préoccupations. « Certains artistes aujourd’hui écrit Jean de Loisy, tels Jacques Lizène ou Paul MacCarthy, endossent un rôle singulier. Grotesques, triviaux, ils tendent au regardeur le miroir dans lequel se reflètent les travers de la société. L’indécence ne les gêne pas puisque c’est la nôtre, ils sont les personnages libres qui déjouent les tentatives coercitives du consensus. Ils permettent à l’art contemporain de remplir l’une de ses fonctions majeures : mettre en turbulence les convictions et rejouer ce qui paraît acquis ».

Autoproclamé Petit Maître liégeois de la seconde moitié du XXe siècle, Jacques Lizène (1946) vit et travaille à Liège. Plasticien, peintre, dessinateur, vidéaste, artiste conceptuel comique, Lizène ne cesse de produire des œuvres branlantes, inintéressantes, vaguement humoristiques, généralement stupides mais toujours ancrées dans une critique radicale du système artistique.

Le sac de Jacques Lizène sera vendu 15 € à l’entrée de la foire.

*Jacques Lizène, petit dessin médiocre façon 1964, l’interrogation génétique, en remake

Jacques lizène

The bag for the 2015 edition of the fair is designed by the Belgian artist, Jacques Lizène (Liège, 1946), represented by Galerie Nadja Vilenne (Liège, BE) on invitation by Katerina Gregos.

We all know how fecund Jacques Lizène is. Admittedly, the term seems somewhat inappropriate, since 1965, when the Little Master decided not to procreate, a position he confirmed in 1970 by means of his Vasectomie (sculpture interne)/Vasectomy (Internal Sculpture), and which decision has been the very foundation of all his Art d’Attitude/Attitude Art. But this is how it is: Lizène has developed an impressive body of ideas, which he expresses through his ‘remakes’, produced in a style he describes as talentless, making critical judgment impossible.

Since 1964, Lizène has produced small drawings that he characterizes as mediocre. Many are drawn in a ‘neo-rock art’ sort of style, featuring generally ithyphallic little men pursuing small, full-buttomed women. Sex and specifically the genetic interrogation are among his main concerns. ‘Some artists today, such as Jacques Lizène and Paul MacCarthy,’ writes Jean de Loisy, ‘assume a unique role. Grotesque, trivial, they hold a mirror up to the viewer, reflecting the foibles of society. Indecency does not bother them, because the indecency is ours; they are free characters who thwart the coercive attempts of the consensus. They allow contemporary art to fulfil one of its major functions: to perturb beliefs and challenge that which seems certain.’

Jacques Lizène (b. 1946), the self-proclaimed Little Master of Liège of the latter half of the twentieth century, lives and works in Liège. As an artist, painter, designer, videographer and comic conceptual artist, Lizène continues to produce quirky, uninteresting, vaguely humorous usually stupid and above all cheek-in-tongue works that nonetheless remain rooted in a radical critique of the art system.

The bag will be for sale at the fair for 15 € at the main entrance, Hall 3.

*Jacques Lizène, The Genetic Interrogation: a 2014 remake of a small mediocre drawing in 1964-style

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Jacques Lizène, The importance of Being, Museo de Bella Artes de Cuba

Jacques Lizène

Jacques Lizène, Le Perçu et le non perçu

[…] Lizène used the medium of photography to supply either a commentary on, or subversion of, traditional genres such as portraiture, still life, or street photography. He realized this through the notion of the mediocre, an approach that is in line with contemporary photo conceptual art as analyzed by Jeff Wall in his classic essay, ‘Marks of Indifference: Aspects of Photography in, or as, Conceptual Art ‘ (1995). Lizène, however, went further than his contemporaries. Not only is his work- certainly his photographic work- characterized by a certain ‘deskilling’ and ‘visual banality,’ to use Wall’s terms, he also identified him self as the ultimate mediocre artist. In 1970 he defined him self as the ‘Minor, late mid -twentieth-century Master of Liege, Artist of the Mediocre and Unimportant‘. In essence, Lizène used mediocrity as a means to claim the artistic value of an object or an idea that is not typically considered as praiseworthy. With this strategy of mediocrity – a deliberate refusal to make ‘high art’ – Lizène, in fact, continued the Surrealist methodology that had been most ‘purely’ adopted by Marcel Mariën.

In 1972 and 1973 Jacques Lizène created a series of photographic works entitled the Perceived and the Not-Perceived [Le Perçu et le Non Perçu] in which the photographic mechanism is shown, analyzed, and questioned in a light, humorous way. The series starts with a selfportrait entitled the Minor Master from Liege Pressing his Nose against the Surface of the Photograph. In ‘The Quick and Incomplete Autobiography, by Lizène Himself’ (1990) the artist asserted that ‘the surface of the photo was actually a window’ and thus, he qualified the image as ‘a mediocre joke ‘ This silly statement, nevertheless, makes the viewer conscious of the camera lens as a screen that separates the photograph from reality. Lizène’s remark also reminds the viewer of the fact that what is shown is not reality but an (indexical) image of reality.

Most of the other works that are part of the series the Perceived and the Not Perceived were based upon the idea of reproducibility, a fundamental characteristic of the photographic medium. In each work a series of photographs – with exactly or nearly the same images -is combined with a caption suggesting that the images differ but in a way that is ‘unperceivable.’ One of the works included in the series is: In the second photo the black sock worn on the subjects right foot is worn on the subjects left foot in the first photo, whereas in the third photo the subject wears two completely different socks.
In this series the photographs alone cannot make the meaning of the artwork clear; words are required, therefore, in order to communicate the content that the artist intended. The combination of a series of images and a text in the form of a caption is a strategy that is often used within the discourse of Conceptual art. Take, for example, John Baldessari’s The Back of All the Trucks Passed While Driving from Los Angeles to Santa Barbara, California, Sunday 20 January 1963, which consists of picture s of, indeed, the back of trucks. The caption of this work (drily) describes what is seen in the pictures. By contrast, Lizène’s works that form the series The Perceived and the Not-Perceived challenge the relation between what is read and what is seen. This approach recalls the subverted image-text relation found in the work of Rene Magritte, such as The Treachery of Images [La Trahison des Images] (1929). In addition, Lizène affirmed in an interview his appreciation for Magritte and especially ‘his particularly modern way of interrogating the image’. […] As a matter of fact, Lizène remarked ‘ [that] on August 28, 1990, he realized he was one of the inventors of the « comic conceptualism » of the early 1970s.’

Liesbeth Decan, Conceptual Art and Surrealism: an Exceptional, Belgian Liaison in
Mieke Beyen (dir), Minor Photography. Connecting Deleuze and Guattari to Photography Theory, Lieven Gevaert Series, Leuven University Press, 2014.

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Le deuxième portrait photographique est celui d’un postier…
Le troisième portrait photographique est peut-être aussi celui d’un postier… La quatrième photographie est le portrait d’un policier… La cinquième photographie est peut-être aussi le portrait d’un policier… Peut-être le troisième photographique est-il aussi le portrait d’un policier… Peut-être la quatrième photographie n’est-elle que le portrait d’un postier…
La deuxième photographie n’est finalement peut-être pas le portrait d’un postier ; pas plus que les sixième, septième, huitième qui sont peut-être toutes des portraits de policiers (aie aie aie !).Sans aucun doute, la première photographie n’est ni le portrait d’un postier, ni celui d’un policier. Le perçu non perçu, 1973, 8 photographie N.B, tirage argentique, texte imprimé, 65 x 50 cm. 1973 – 2011

Jacques Lizène

Jacques Lizène
Entre une de ces prises de vues, un cheveu a été enlevé à la chevelure de la jeune personne photographiée. Le perçu et le non perçu, 1973. Le perçu et le non perçu, 1973, 6 photographie N.B, tirages argentiques, texte imprimé, cheveu. 40 x 30 cm. 1973-2011.

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