Archives par étiquette : Walter Swennen

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (7)

Walter Swennen

Exhibition view of Walter Swennen: So Far So Good (05.10.2013 – 26.01.2014) at WIELS Contemporary Art Centre, Brussels. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Walter Swennen

Exhibition view of Walter Swennen: So Far So Good (05.10.2013 – 26.01.2014) at WIELS Contemporary Art Centre, Brussels. With: Grand cercle, 1999 and Allo Patti, 2011. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Walter Swennen

Exhibition view of Walter Swennen: So Far So Good (05.10.2013 – 26.01.2014) at WIELS Contemporary Art Centre, Brussels. With: Clown bleu rouge, 2007 and Kunststrijdster in de maan, 2007. Photo: Kristien Daem

Walter Swennen

Walter Swennen

Cercles (Servranckx)
Huile sur bois, 61 x 52 cm, 1998

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, Who’s talking: Laurent Busine

Walter Swennen - Wiels

Dans le cadre des conférences et visites guidés organisées par le Wiels :

Look-Whos-Talking--Dirk-Snauwaert

Ce 18 décembre 2013 à 19h :
Conférence – visite guidée par Laurent Busine
conférence en FR

Directeur du Musée des Arts Contemporains du Grand Hornu, Laurent Busine a exposé les oeuvres de Walter Swennen à diverse reprises, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et au MAC’s.

info et réservations : welcome@wiels.org

le programme des conférences à venir :

12.01.2014, 16:00 Walter Swennen / Olivier Foulon (fr) Gesprek Conversation
26.01.2014 Finissage Film screenings + presentatie(-ion) Raphael Pirenne (sic)

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far, so good, Wiels, les images (6) et revue de presse

Lu dans le Journal des Arts, Novembre 2013, sous la plume de Christophe Domino.

WALTER SWENNEN, LA PUISSANCE DU WITZ

Hors les trames obligées dans lesquelles la peinture trouve sa place, au sein du langage des critiques comme du discours des musées, l’œuvre de Walter Swennen apparaît justement avec cette qualité marginale dans l’exposition que lui consacre le Wiels à Bruxelles, sous la direction de Dirk Snauwaert. Swennen, avec son itinéraire irrégulier engagé dès ses vingt ans –artiste pour artistes, figure plutôt discrète de la scène belge, mais référence centrale pour ceux qui le connaissent – ne s’était pas donné jusque-là l’occasion de cette importance de partager son œuvre où la peinture tient une aussi grande place. C’est aussi son attitude, faite de distance vis-à-vis du rôle de l’artiste, loin de l’esprit de carrière, dans un retrait caustique et d’une indépendance entière, qui fait de lui une figure attachante.
Sous le titre « So far, so good » (soit en français, jusqu’ici tout va bien), l’exposition propose un parcours au travers d’environ 130 œuvres, très dispersées jusque-là dans un grand nombre de collections privées et publiques, et principalement constituées de tableau peints entre le début des années 80 et aujourd’hui, auxquels sont associés des dessins, des notes, et encore trois objets sculptures. La monographie publiée pour l’occasion met en perspective le parcours de Swennen, son attrait dès les années 1965 pour la poésie de la Beat Generation, l’héritage Dada, mais aussi la veine du happening. La Belgique constitue alors une scène active. En parallèle à ses études de psychologie, Swennen écrit, publie, participe à la vie de groupe, mais bientôt diplômé, il enseigne en particulier la psychanalyse et prend de la distance avec ses premières pratiques.

Un appétit d’expérience.

En 1980 pourtant, il reprend ses activités artistiques, cette fois définitivement orientées vers la peinture. Ce tournant est présent dans le parcours, au travers des œuvres où semble s’opérer le passage de l’écriture à la figure. Mais le signe écrit va rester comme une constante : la lettre est une figure, et l’image peut être récit, idée. On pensera bien sûr à Marcel Broodthaers et son détour par la poésie. D’ailleurs les deux artistes se sont côtoyés respectueusement, partageant une scène, voire un certain esprit belge. Swennen privilégie la peinture et engage une pratique délibérément modeste dans sa forme (le tableau châssis de petite ou moyenne dimension), mais très attentive au processus même de la picturalité et aux conditions d’apparition de l’image dans la peinture. L’exposition rend compte de cet appétit d’expérience dans une peinture au demeurant volontiers ironique, tant dans ses thèmes que dans son traitement. Sous l’allure d’une pratique désinvolte, directe, économe, très libre, une « bad painting » sans héroïsme, Swennen montre un emballement permanent pour les expérimentations formelles (géométrie, grille, geste, recouvrement, coulure..) menées de manière indépendante, tout en étant conscient de ce qui se joue dans les pratiques dominantes de l’art et du marché. Au gré de la grosse trentaine d’années de production que traverse l’exposition, on retrouvera cette hâte apparente de la facture, une touche à la gaucherie méditée, la réduction à des systèmes graphiques rudimentaires, sur toile ou à l’occasion sur tout support qui passe par là, couvercle de cuisinière ou panneau de récupération. La peinture se donne de manière très directe, dans une intimité de la vision non policée, mais jamais tapageuse. Un aspect très direct qui emprunte aussi au dessin d’enfant, à l’économie graphique de la bande dessinée, à la vigueur du graffiti, à l’efficacité de l’imagerie commerciale, tout cela noué à la matérialité propre de la peinture. L’artiste construit ainsi un univers de préoccupations qui traverse sa peinture, mais ne s’y limite pas : le mot, le dessin, la poésie y ont leur place, et la question des langages, des langues, des discours et des formes de savoir forme un sous-texte permanent. Mais tout autant, à côté de références à l’histoire, à l’art, à la philosophie, cohabitent la vie ordinaire, les objets du quotidien, la culture enfantine, les signes de la rue, les clichés et de nombreux personnages, humains et animaux.

Un zapping spirituel

Voilà ce qu’on peut objectivement dire et décrire de l’œuvre. Et l’on n’aura rien dit alors, tant l’œuvre se définit surtout par un esprit subtil qui circule sans y faire de hiérarchie, entre Spinoza et Disney Studio, entre Bob et Bobette et Lacan, entre culture potache et lectures savantes, entre désinvolture et maestria, au profit d’une pensée qui fonctionne volontiers par « units », par mots d’esprit, passant du visuel au langagier et retour, aussi propre dans l’attention signifiante de l’image que du mot : une convergence que la peinture mieux que tout autre sait manifester, fragile mais décisive, comme une « émulsion », dit-il, en donnant au fil des tableaux la preuve sensible, délicieuse et crue. Aussi, à ceux que retiennent l’humour noir, la lucidité critique, l’euphémisme et la litote, le goût du jeu sérieux associé à la pensée buissonnière, mais aussi la densité synthétique dont la peinture peut être le vecteur incomparable, l’œuvre de Swennen promet un plaisir rare et une densité, voire une gravité paradoxale, car aussi faite de légèreté. « Ligotés au mât, nous peignons. Et on se fout de l’heure qu’il est », note-t-il en 1986. On l’aura compris, l’exposition du Wiels est à ne pas manquer, et Walter Swennen, un artiste indispensable.

Christophe Domino dans Le Journal des Arts n°402 – novembre 2013

Walter Swennen

Walter Swennen

Walter Swennen

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (5)

Walter Swennen

Tôle ondulée (Moke), 2000; Nganda Moke, 2007; MTe Angel out e Oddagic, 1988 and Black Auarium, 2010.

Walter Swennen

Atom, 1998 and Super blaue reiter, 1998. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Nelson blood, 1998; Vin de table français, 2011 and Untitled, 2009. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Dead dinner, 2010; Wit/wit, 2004 and Untitled (Beste P., bis), 1984. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Walter Swennen

Chauve souris, 2001; Scarlett, 1998; Magic, 1998 and Stark wie ein Stier, 2008. Photo: Kristien Daem.

[sociallinkz]

Jacques Charlier, Emilio Lopez-Menchero, Walter Swennen, les autodidactes, Extra City, Antwerpen

Les autodidactes

De Autodidact. An exhibition by NICC with works by Belgian autodidact artists. With works by Ria Pacquée, Luc Deleu, Dennis Tyfus, Jan Fabre, Jacques Charlier, Guillaume Bijl, Pierre Bismuth, Joaquim Pereira Eires, Charlotte Beaudry, Guy Rombouts, Paul Van Hoeydonck, Philip Van Isacker, Marcel Maeyer, Francis Alÿs, Walter Swennen

On Thursday 7 and Friday 8 November 2013, NICC organized in collaboration with the University of Antwerp, Fashion Museum and the Royal Academy for Fine Arts of Antwerp the two-day symposium TO TEACH OR NOT TO TEACH. Questioning the Art School within the framework of 350 Years Academy. Together with Koen Brams, Dirk Pültau and Johan Pas, artists like Dan Graham, Luc Tuymans, Hinrich Sachs and Herman Pitz discussed the position of the self-thought artist and the learning path of the artist.

As an important addition and reaction to the exhibition ‘350 years Academy’ at the MAS, NICC organized an exhibition and discursive program highlighting the work and careers of numerous Belgian autodidact artists. With works by Ria Pacquée, Luc Deleu, Dennis Tyfus, Jan Fabre, Jacques Charlier, Guillaume Bijl, Pierre Bismuth, Joaquim Pereira Eires, Charlotte Beaudry, Guy Rombouts, Paul Van Hoeydonck, Philip Van Isacker, Marcel Maeyer, Francis Alÿs, Walter Swennen.

This project illustrates and discloses the artistic-conceptual policy and program of the NICC, which, through supporting and disclosing many different aspects of the artists’ practice, makes the role and importance of the individual artist visible.

13/12/2013 – 26/01/2014
Extra-City, Kunsthal Antwerpen.

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, Who’s talking: Bart Verschaffel

Walter Swennen - Wiels

Dans le cadre des conférences et visites guidés organisées par le Wiels :

Look-Whos-Talking--Dirk-Snauwaert

Ce 11 décembre 2013 à 19h :
Conférence par Bart Verschaffel, « Le vigoureux lyrisme n’aide pas”
conférence en EN

Bart Verschaffel (né en 1956) est philosophe et professeur dans le Département d’Architecture et d’Urbanisme à l’Université de Gand. Il est l’auteur de nombreuses publications dans les domaines de la Théorie d’Architecture, l’Esthétique et la Critique d’Art, et la Philosophie de la Culture. Il est également l’auteur de monographies, entre autres sur l’oeuvre de Balthus et de Jan Fabre, ainsi que sur les genres en peinture. En 1991 il publia un texte juxtaposant la ‘nouvelle peinture’ d’Hans Vandekerckhove et de Walter Swennen.

info et réservations : welcome@wiels.org

le programme des conférences à venir :

– Conférences / visite de l’exposition :
18.12.2013, 19:00 Laurent Busine (fr)

– Special presentations
12.01.2014, 16:00 Walter Swennen / Olivier Foulon (fr) Gesprek Conversation
26.01.2014 Finissage Film screenings + presentatie(-ion) Raphael Pirenne (sic)

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (4) et revue de presse

Walter Swennen

Walter Swennen

Exhibition view of Walter Swennen: So Far So Good (05.10.2013 – 26.01.2014) at WIELS Contemporary Art Centre, Brussels. Photo: Kristien Daem.

Lu dans le Soir sous la plume de Jean-Marie Wynants :

Le bonheur ! En consacrant sa grande exposition de rentrée à Walter Swennen, le Wiels a frappé fort et juste. Deux étages ne sont pas de trop pour rendre justice à cet artiste d’une liberté rare, suivant sa propre route sans se tracasser des modes et du marché.
Dire cela pourrait donner l’impression d’un artiste totalement à l’écart de l’univers artistique. C’est pourtant tout le contraire en ce qui concerne Walter Swennen qui n’a jamais cessé de s’interroger sur la peinture, son « utilité », la manière de l’aborder aujourd’hui…
Le parcours du Wiels le montre magistralement en surprenant le visiteur dès l’entrée. Au lieu des vastes espaces auxquels on est habitué, deux étages ont été réaménagés de manière quasiment muséale. Grandes cimaises blanches, vitrines pour les dessins et autres documents, banquettes permettant de souffler à mi-parcours…
On retrouve dans cette présentation même l’ironie de l’artiste et une part de ses interrogations sur le monde de la peinture. On constate ensuite que, contrairement à l’habitude, la chronologie a été oubliée (à quelques rares exceptions près) au profit d’associations d’idées, de genres, de couleurs, de thèmes, de formes traversant les époques, les techniques, les supports. De 1980 à aujourd’hui.
Faussement sage, cette plongée dans l’univers de l’artiste rend pleinement justice à la variété de son inspiration, à ses liens avec le langage (et sa méfiance à l’égard de celui-ci), à son intérêt pour toutes les formes de culture, des plus populaires aux plus savantes.
C’est que l’homme a connu un parcours pas banal que le visiteur peut découvrir dans de grands panneaux explicatifs ou dans le catalogue édité à cette occasion.
Né en 1946 à Bruxelles au sein d’une famille nombreuse et flamande, il est, dès l’âge de 5 ans, éduqué exclusivement en français. On peut sans doute trouver dans ce changement brutal certains germes de sa passion pour le langage mais aussi de l’idée que tout acte artistique est avant tout un acte de traduction.
Fan de BD, le jeune Walter recopie joyeusement les personnages qu’il découvre dans Tintin, Spirou et le Journal de Mickey. Il lui en restera une passion pour ces personnages aux allures bonhomme qu’on retrouve dans nombre de ses peintures. Les enfants ne s’y trompent pas qui s’amusent comme des fous en visitant son exposition. Mais là encore, réduire l’artiste à son utilisation des codes de la BD transposés en peinture serait une grave erreur. Ce n’est là qu’une des multiples facettes d’une œuvre aussi riche que variée.
Car de nombreux facteurs sont venus contribuer à façonner sa personnalité artistique. D’une part, la découverte de la poésie à travers, notamment, l’œuvre de Paul van Ostaijen. D’autre part, celle de la peinture qu’il pratique dès ses humanités, poussé par sa mère. Ensuite, la musique et singulièrement celle de John Coltrane qui lui fait découvrir le pouvoir de l’improvisation. La gravure également qu’il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, après avoir tenté une année de philosophie. Il n’oubliera rien de tout cela, se nourrissant autant des poètes de la beat generation que de l’art de Marcel Broodthaers.
Revue confidentielle, poésie, occupation du Palais des Beaux-Arts en 68, le jeune Swennen est partout et se fait un nom dans le monde artistique tout en poursuivant ses études en psychologie.
En 1980, il opère soudain un virage, lâchant l’écriture pour revenir à la peinture. Les superbes œuvres des débuts, avec leur noir profond mettant en valeur des mots devenus personnages de sa peinture sont rassemblées dans une même salle. Chant du signe du poète qui s’éloignera ensuite du monde des mots tout en parsemant régulièrement ses peintures de lettres, signes et autres succédanés d’écriture.
Tout cela, on le retrouve au Wiels, disséminé à travers les salles où poésie, humour, réflexion sur le monde et sur l’art surgissent sous les aspects les plus divers. Utilisant les supports les plus variés (papier, toile, bois, métal…), Walter Swennen invente un monde singulier de couleurs, de formes, de personnages, de sens.
On y découvre même quelques petites sculptures bien à l’image de son art, bricolées à partir d’éléments épars comme cet avion fait de bouts de bois, d’un peu de fil de fer et d’une pince à linge.
Un art à la fois ludique et profond, pratiqué avec passion mais sans jamais se prendre au sérieux comme le rappelle un des nombreux aphorismes « swennenien » : « Métaphore où je pense ! »

MAD Le Soir

MAD Le Soir

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (3)

Walter Swennen

Roman, 1866-1980, 1980. Publication de 16 pages écrite par W.S., avec un Errata et une photographie. Collection privée.

Walter Swennen

Untitled, 1984. Oil and pencil on paper and wood, 19 x 24.5 cm. Private collection,

Walter Swennen

à gauche : Untitled (Projecteur), 1983. Oil and lacquer on paper, 225 x 150 cm. Collection of the artist
à droite : Untitled (Dear Louis), 1981, Oil on paper, 200 x 150 cm. Private collection

Walter Swennen

De opdracht, 1982. Oil on paper. 260 x 150 cm. Private collection, Belgium

Walter Swennen

Untitled (Mots effacés), 1981
Oil and lacquer on paper
250 x 160 cm
Collection of the artist

Walter Swennen

Untitled (Éléphant, chien, camion),1981. Lacquer on paper, 150 x 120 cm. Collection privée

Walter Swennen

Walter Swennen

Untitled, 1984. Oil and lacquer on glass and wood, lamp, 62 x 107 x 12 cm. Private collection

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (2)

Walter Swennen

Untitled (Les regardeurs), 1990 and Untitled (Wake Up), 2006. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Understatement, 2004; Marc sa tête, 1988 and Untitled (Les regardeurs), 1990. Photo: Kristien Daem

Walter Swennen

Exhibition view of Walter Swennen: So Far So Good (05.10.2013 – 26.01.2014) at WIELS Contemporary Art Centre, Brussels. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

A droite : L’oncle du Congo, 1989. A Gauche : Sans titre (kelderdeur), 1993

Walter Swennen

De gauche à droite : Mesmeric Revelation,1987-1988, Patmos revisited, 1988, Red Cloud 2006, Fuktura 2009

Walter Swennen

Secundum Mattheus, 1988 and Mesmeric Revelation,1987-1988. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Untitled, 1988 and Goofy, 1989

Walter Swennen

En face : Konijn & canard, 2001. Collection CERA

[sociallinkz]

Walter Swennen, So far so good, Wiels, les images (1)

Walter Swennen

De gauche à droite :

Hélice, 2009
Huile sur toile, 54 x 59 cm
collection privée

Oeskwee tandem, 2003
Huile sur bois, 54 x 56 cm
Collection gouvernememt flamand; MuZee, Ostende.

Made in China II, 1997
huile sur toile, 48 x 42 cm
collection privée

Disks 3009
Huile sur toile sur bois
36 x 49 cm

Rectangles, 1998
huile sur métal, 59 x 56 cm
collection privée

Walter Swennen

Lu dans Le Vif, sous la plume de Michel Verlinden

Bénis soient ceux pour qui la peinture est une évidence. Ceux-là même qui noircissent à longueur de temps des toiles d’une main qui ne tremble jamais. Ces bienheureux touchés par la lumière oblique de la grâce savent quand la toile commence et, surtout, quand elle s’arrête, ce qui est loin d’être une sinécure. Disons-le d’emblée, Walter Swennen n’appartient pas à cette race des bienheureux du peindre. Né à Bruxelles en 1948, le plasticien incarne un art pictural éclaté et remis en question par un siècle en proie aux bouleversements -quelques séismes sont passés par là. Exposée aux nouvelles pratiques artistiques -les nouveaux médias, la performance…- et à la mondialisation, la peinture est en crise, sans cesse traversée par deux questions fondamentales-« que peindre? » et « comment le peindre? »- qui suspendent le pinceau au bord de la toile. Le parcours de Walter Swennen témoigne de ce doute ontologique -un scepticisme que l’on se plairait à qualifier de profondément belge si l’on ne se défiait pas de ce genre de stéréotype. Non, il n’a pas été appelé par la peinture. Adolescent, il se rêvait « philosophe indépendant » -au sens de « freelance »-, une profession de foi qui en dit long sur sa méfiance des pouvoirs en place. Par la suite, c’est en tant que poète qu’il débute au milieu des années 60, fasciné par le pouvoir des mots. Au début des années 80, il s’en éloigne -sans toutefois rien renier- pour explorer les possibilités poétiques de la peinture. Il se dirige vers l’abstraction, refusant le langage visuel spontané, chasse gardée de ses contemporains néo-expressionnistes. Impossible de faire autrement pour lui, qui considère l’acte de peindre avant toute chose comme un « malentendu ».

En marge

Cette approche pour le moins modeste va déboucher sur une oeuvre fascinante qui multiplie les emprunts à la culture populaire-bande dessinée, littérature internationale, dictionnaires bilingues, dessins d’enfants…- et qui fait se croiser abstraction et figuration. Parmi les faits remarquables, on pointe également l’exécution pseudo-naïve qui attire l’oeil du spectateur, tandis que le fond, moins facile à définir, aurait plutôt tendance à l’éloigner. Sans oublier les mots pour lesquels il garde une tendresse toute particulière, héritée de son immersion poétique ainsi que d’un goût prononcé pour la typographie dadaïste et la poésie graphique. En phase avec la densité du propos, l’exposition que lui consacre le Wiels -c’est bien entendu Dirk Snauwaert qui se charge du commissariat- brasse large, depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui. Ce, tant à travers des toiles en bonne et due forme que par le biais de petits formats et de supports décalés. On notera qu’il s’agit de la plus grande présentation de l’oeuvre de Swennen à ce jour, avec plus de 130 travaux empruntés à 75 collections européennes publiques et privées.

Walter Swennen

Garder la chambre, 2012
Huile sur toile, 120 x 100 cm
courtesy galerie Nadja Vilenne

Salaud, 2010
Huile sur métal, 59 x 59 cm

Walter Swennen

La chute, 2012
Huile sur toile, 150 170 cm
collection privée

Walter Swennen

Sans titre, 1984
Huile et laque sur toile montée sur bois, 230 x 318 cm
collection privée

Walter Swennen

L’ange et le diable, 1999
Huile sur bois, 38 x 49 cm
collection privée

Walter Swennen

Untitled (Pile ou Face), 1990 and Failliet, 1994. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Untitled (Gods voet), 1985 (coll Muhka); Untitled (Projecteur), 1983 and Jef Patat, 1986. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Jef Patate, 1986
Huile sur toile, 115 x 105 cm
collection privée

De Kerstboom van Kurt Schwitters, 1985
Huile et laque sur bois, 113 x 78 cm
collection privée

Sans titre (canif) 1984
huile et fusain sur carton, 40 x 46 cm
collection privée

Walter Swennen

Untitled (Légume triste et musique), 1995 and Elsjes Triptiek, 1988. Photo: Kristien Daem.

Walter Swennen

Sans titre, 1989
Huile et pigment sur toile, 195 x 189 cm
collection privée

[sociallinkz]