Archives mensuelles : octobre 2015

John Murphy, Officielle, Les Docks, Paris, booth A49

John Murphy

John Murphy

John Murphy
On the Way… Are you dressed in the map of your travels? 2003
Stuffed parrot, post card and stand.
Parrot: 24 x 32 x 23 cm, stand: 83 x 73 x 3,5 cm, framed postcard: 86,5 x 74,5 x 3,5 cm.

Booth A49
Entrée principale au 34 Quai d’Austerlitz, 75013 Paris
Entrée VIP au 36 Quai d’Austerlitz
Ouverture au public du mercredi 21 au dimanche 25 octobre 2015 de midi à 20h.
Nocturne le vendredi 23 octobre jusqu’à 21h.
Vernissage le mardi 20 octobre de 15h à 21h, uniquement sur invitation.

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Capitaine Lonchamps, Benjamin Monti, Tomber du Ciel, galerie de Wégimont

Capitaine Lonchamps

Capitaine Lonchamps
Neige, 1999
Acrylique sur couette, 127 x 193 cm

Avec la complicité de François de Coninck et avec Capitaine Lonchamps, Bertrand Carrière, Dominique Castronovo & Bernard Secondini, Aurore Dal Mas, Lila Maria de Coninck, François de Coninck & Guy Jungblut, Thierry Falisse, Benoit Félix, Jacky Lecouturier, Barbara & Michael Leisgen, Perrine Lievens, Justine Montagner, Benjamin Monti, Jacques Louis Nyst, Sébastien Plevoets, Armand Quetsch, Lucia Radochonska, Alain Rivière, Jean-Michel Sarlet, Guido van der Werve, Manon Vanderweeghde.

(I) A Wégimont du 3 octobre au 1er novembre 2015

(II) et au Churchill du 1er octobre au 31 novembre 2015

Et si notre trop complexe et retorse époque avait, au moins encore un peu, besoin de croire au Père Noël, aux cadeaux tombés du ciel, aux chimères impalpables, aux voeux furtifs que l’on ne peut s’empêcher d’adresser aux étoiles filantes ?… Non pas histoire de se repaître là de niaise superstition, d’espoirs naïfs, de rêverie infantile ou de fuite – trop adulte, celle-là – dans les éthers ou les paradis irrémédiablement artificiels… Mais bien plutôt de saisir les occasions de garder les yeux dans les airs, de décoller les pieds d’une terre trop terre-à-terre, de laisser nos imaginaires vagabonder dans des formes libres, indécises, imprécises ; de nourrir la conscience, somme toute, que le monde qui nous accueille est bien plus infini que ce que nous pouvons percevoir ou concevoir. De jouer aussi avec les mots, comme on jongle avec les nuages.
Tomber du ciel c’est s’inviter et s’inventer, s’ajouter et troubler, mourir et renaître, ne faire que passer. S’il est vrai, comme le disait Mallarmé, qu’un coup de dés jamais n’abolira le hasard, c’est aussi accepter que l’homme sur terre ou dans les airs ne maîtrise pas tout : la chance ou le coup du sort nous bousculent, le symbolique nous transcende, le spirituel nous fait pouffer ou éternuer, autrui nous happe, le temps nous avale, les meilleurs s’en vont, nos ombres nous précèdent et l’art, l’art, souvent nous dépasse.
Bonne veine ou infortune, bout de sonde ou coin de météore, foudre bénie ou pluie de grenouilles, oiseau chevrotiné ou arc-en-ciel, révélation mystique ou héritage d’Amérique : ce qui nous tombe de nulle part a souvent de quoi surprendre. Nous avons réuni ici des créateurs de tous ordres, provenances et générations. Ils n’ont en commun que le ciel, parfois un horizon, et c’est déjà beaucoup. Et s’il ne s’agit pas, nez en l’air, d’égrener patiemment le chapelet des béatitudes esthétisantes ou des joliesses de calendrier, il ne s’agit pas non plus de bouder son plaisir à voir passer au loin les nuages, les merveilleux nuages (même s’il faut bien convenir qu’il est rare qu’un nuage prenne la forme d’un nuage), et à récolter ce qui, de là-haut, descend questionner, nourrir ou éblouir notre regard, nos repères, nos certitudes. Chaque matin, il nous faut redescendre d’un cirrus, d’un stratus, d’un cumulus, chaque soir y remonter ; enfants, on n’en faisait pas tout un plat. Nous aurons donc l’âge de nos ailes, brûlées parfois à trop de désir.
Le ciel, c’est notre lieu commun et pourtant toujours lointain, étranger… Le ciel, bien malin qui peut prédire ce qu’il lâche, où il va, et quand il tombe.
Le mieux est encore de faire mine que le ciel, c’est nous.
Emmanuel d’Autreppe, commissaire de l’exposition

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titres (Marie Delex)
Encre de chine sur papier, 3 x 21 x 29,7 cm
2012

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Officielle 2015, Les Docks, Paris, 20-25 octobre, stand A49

La galerie participe à OFFICIELLE 2015 Paris. Nous serons heureux de vous accueillir sur notre stand A49, Les Docks, Cité de la Mode et du design.

Olivier Foulon
Eleni Kamma
Aglaia Konrad
Charlotte Lagro
Jacques Lizène
Jacqueline Mesmaeker
Benjamin Monti
John Murphy
Maurice Pirenne
Valérie Sonnier
Raphaël Van Lerberghe

John Murphy

John Murphy
On the Way… Are you dressed in the map of your travels? 2003
Stuffed parrot, post card and stand.
Parrot: 24 x 32 x 23 cm, stand: 83 x 73 x 3,5 cm, framed postcard: 86,5 x 74,5 x 3,5 cm.

Entrée principale au 34 Quai d’Austerlitz, 75013 Paris
Entrée VIP au 36 Quai d’Austerlitz
Ouverture au public du mercredi 21 au dimanche 25 octobre 2015 de midi à 20h.
Nocturne le vendredi 23 octobre jusqu’à 21h.
Vernissage le mardi 20 octobre de 15h à 21h, uniquement sur invitation.

Il existe une navette fluviale entre le Grand Palais et les Docks, du 22 au 25 octobre.

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Benjamin Monti, Méçant garçon, les images (2)

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
15 janvier 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
10 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
2010 et 14 janvier 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
18 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
13 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
22 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
29 janvier 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
28 janvier 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
6 janvier 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
20 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
27 mai 2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre
Encre de chine sur carte perforée de la « Courage-Organisation SA »
21 x 14,7 cm
11 mai 2015

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Marie Zolamian, invitée du festival Voix de Femmes

Marie Zolamian est l’invitée du Festival Voix de Femmes 2015 et expose au Manège Fonck, rue Ransonnet, 2, à Liège.
Vernissage de l’exposition « No borders » Marie Zolamian / Alice Jarry / Julie Kern Donck / Françoise Gamma, ce jeudi 15 octobre à 18h

La première soirée du festival s’ouvre dans la douceur apparente des oeuvres de Marie Zolamian qui nous parlent d’exils, d’êtres, de fragilités.
On passe au bar, on se promène sous le lustre cinétique d’Alice Jarry, on s’assied dans le monde tranquille de Julie Donck, on s’arrête devant le GIF Wall de Françoise Gamma… Avant d’assister à deux courtes performances : la voix numérisée du bout des doigts de Laurence Moletta d’abord, l’œuvre plurielle, troublante et joyeuse des Soeurs H ensuite.
Puis, les concerts : Rocío Márquez, flamenco contemporain, touches d’électro, chant pur, sans appel – un must ! Et Récital Boxon : slam, chant, spoken word, guitares, saxophones, contrebasse, accordéon, percussions. Nuances de klezmer, balkanique, latino… Hors frontières.

Marie Zolamian

Marie Zolamian, Je suis un homme maintenant, que veux-tu de plus?, acrylique sur carton entoilé, 26 x 21 cm

le site du festival
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Benjamin Monti, Méçant garçon, les images (1)

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre, 2015
Encre de chine sur papier, 21 x 42 cm

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Diatomacées Diatomées)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Tradescantia Virginica)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Protococcées : Chlorella Viridis)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Coloration par l’iode)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Renonculacée : Renonculus)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Taxacée : Taxus)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Ascomycètes : Péziza)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Infusoires parasites de la grenouille)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (Chlorophytum monodylée)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

Benjamin Monti

Benjamin Monti
Sans titre (microspores du pin)
Encre de chine sur dessin trouvé (de la série des histoires naturelles)
22,7 x 14,5 cm
2010-2015

(…)

Cette fois, il investit les fiches finement dessinées au crayon noir (et parfois rehaussées d’une couleur) d’un cours de biologie, des histoires naturelles et des dessins sans date tracés par une main studieuse, précise, appliquée et relativement douée, ainsi qu’un ensemble d’anciennes cartes perforées produites par la Société Anonyme « Courage – Organisation », active à Liège dès 1948. Premières « mémoires de masse » dès les origines de l’informatique, ces cartes satinées sur leurs deux faces ne pouvaient qu’intéresser Benjamin Monti. Il est féru d’illustrations en tous genres – on l’aura compris – et son travail consiste à continuellement réorganiser un corpus encyclopédique de dessins et motifs qu’il s’approprie, recopie, interprète et subvertit, en un singulier système de pensée. Dès lors, avec courage, Benjamin Monti y réorganise son monde en un système qui n’a rien de binaire. On pourrait ici dresser une liste savante des perles bibliophiliques, des encyclopédies, des Curiosa ou des ouvrages anciens illustrés que chine et collecte Monti, ce qu’il copie avec l’agilité d’un gymnaste qui aurait délaissé la magnésie au profit de l’encre de chine, corpus dont, en un même temps, il s’affranchit au plus vite. Citer les sources serait toutefois déflorer la virginité même de chaque opus. On y reconnaîtra surtout un fonds d’images inscrit dans notre conscience collective, appartenant tant au patrimoine populaire que savant. Benjamin Monti isole ces dessins, leur assigne espace et composition, les hybride et les associent parfois comme le ferait un collagiste. Surgissent ainsi, en ce continuel recyclage, les visions et l’expression d’un monde particulier où se côtoient le réel et le merveilleux, l’onirique, l’ésotérique, l’enfantin, le populaire, le savant, l’obscur, l’absurde, l’indécent, l’insolent. Chaque dessin devient ainsi un commentaire de l’image par l’image, chacun lorsqu’on les associe, participe à de nouvelles logiques sémantiques.

Les dessins de la série « Courage – Organisation » investissent la surface lisse et claire du carton : les perforations ainsi que la numérotation en abscisse et ordonnée deviennent ainsi marges, bordures et prédelles qui rappellent la destination première, mécanographique, de ces cartes perforées. Dans le cas des feuillets de ces leçons de biologie, le jeu est évidemment autrement subtil. Monti réinterprète en ce cas le principe même du cadavre exquis, en trichant bien sûr, puisqu’il interagit avec les dessins et notes déjà tracés. A la reproduction sexuée des diatomacées, du chlorella viridis, à la croissance du Renonculus ou de l’ascaris megalocéphale, il répond par ses propres reproductions tout aussi prolifiques. Monti intègre les crayonnés, les ingère, leur réplique et tiendrait même compte, ça et là, des notices, produisant dès lors une nouvelle et surprenante encyclopédie d’histoires aussi naturelles que surnaturelles. C’est là bien plus qu’espièglerie d’un « méçant garçon ».

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Charlotte Lagro, The art-shaped hole in my heart, les images (2)

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro, And it was quiet (…), plywood with oak veneer and mahogany stain, 2015, 4 x 1,5 m

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro, The grey refrigerator, sound, 2015, 00:42:24

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro, I thought it was kind of Eggplanty, photo, digital print, 2015, 135 x 90 cm

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro

Charlotte Lagro, Or maybe it’s like a plane, photo, digital print, 2015, 135 x 90 cm

(…) Vacuité de l’art ou trop plein de consommation visuelle et mar- chande, le film est d’autant plus singulier, par ces commentaires simples et directs, à propos d’un objet, somme toute, fort banal, que tout ceci se déroule dans un endroit dédié à la recherche, où l’on pourrait s’attendre justement à un trop plein du discours théorique ou à la mise en place de stratégies hyper productives. Non, loin de toute tentation parodique, Charlotte Lagro trans- forme un réfrigérateur en « conversation piece ». Ouvrant, refer- mant le frigo, les protagonistes du film le remplisse ou s’y servent au fil de leurs considérations. Ce réfrigérateur n’est pas une œuvre d’art, mais il catalyse l’art, le recèle, suscite des consi- dérations sur sa ligne, sa forme, sa couleur, son histoire, son uti- lité, son environnement. En fait, la situation est bien moins absurde qu’elle n’en a l’air.
L’exposition qui en découle fonctionne dès lors comme un tout. En contrepoint de la projection du film, Charlotte Lagro met en exergue cette phrase prononcée par Gary Hill en 1996 : « And… it was quiet. Actually it was a lot more quiet than i could stand ». La citation fonctionne comme un statement. Cinq grands tirages numériques complètent le dispositif : une aubergine pas trop violette, une étrange licorne, un cœur déposé sur la claie d’un ré- frigérateur, la carrosserie d’une voiture, un avion en vol. C’est un ancêtre déjà, au fuselage riveté, aux hublots rectangulaires enca- drés de rideaux, tels ceux d’une maison rustique. Cinq images qui font référence à autant de réflexions émises par les protagonistes du film : ce réfrigérateur est tel une licorne, hybride par sa remise à neuf. « It just was so, it was like a unicorn or something ». Il est couleur aubergine. « it was like a little eggplant-y but not with a lot of purple in it ». Sa carrosserie est comme celle d’un avion. « or maybe it’s a like a plane ». Ou comme celle de la portière d’une voiture, de couleur grise graphite. Quant au cœur, il fait bien sûr référence à la clé même de l’ensemble de l’œuvre : «The art-shaped hole in my heart ». Et l’on percevra, discret dans l’es- pace d’exposition, le ronron du réfrigérateur de Skowhegan, un ronronnement qui est comme le battement même de l’œuvre. (…)

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Constance Guisset, Jacques Lizène, conversation au Palais de Tokyo, Paris

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Constance Guisset. Trois conversations

Dans la forêt de colonnes du Palais de Tokyo se dessine un passage haut, long et étroit, tel un cours d’eau qui sépare deux falaises. L’espace des « Trois Conversations » de Constance Guisset. Discuter, regarder ensemble, s’embrasser : trois escales dans le flux du public. Trois embarcations légères aux toits colorés et festifs. Amarrées ici ou là, elles proposent des voyages avec l’autre et des espaces de rêverie. Au dessus des surfaces confortables sont érigés des mâts retenant un tressage de lignes et de cercles. Des formes coniques qui se lèvent comme des voiles de bateaux et se métamorphosent dans une semi transparence graphique.

Pensée comme un lieu de convivialité, l’une des Trois Conversations est une assise équipée d’un écran de projection. Le Palais de Tokyo a invité Jacques Lizène (né en 1946, vit et travaille à Liège) à y diffuser certaines de ses œuvres vidéos :

1.
Puisque les visiteurs sont invités à se coucher sur les coussins de l’œuvre de Constance Guisset (et peut-être s’embrasser s’ils se couchent en couple), il est bon de leur déconseiller de procréer. (D’une manière générale, les choses étant ce qu’elles sont, Jacques Lizène ne procréera pas…Hopla ! Il subira volontairement la vasectomie, stérilisation par coupure des canaux déférents. Dès ce moment, il portera en lui une sculpture interne. 1970). Et parce qu’il est absurde de montrer un travelling sur un mur au plafond, Jacques Lizène propose :
Jacques Lizène
Travelling sur un mur (je ne procréerai pas), 1971
Titre initial : Jacques Lizène 1971, « Mur ». Film 8 mm transféré. 00 :02 : 56. Ed. Yellow.
La caméra balaie un mur de brique de gauche à droite, de droite à gauche, de gauche à droite. Le travelling est monotone, indigent et même un peu agaçant. On découvre en fin de séquence, tracé à la craie sur le mur, la phrase : « Je ne procréerai pas ». Un film manifeste, faisant référence au mythique mur de la clinique d’Ougrée, lieu de naissance du petit maître.

Jacques Lizène

2.
Puisque le visiteur est couché sur les coussins de l’œuvre de Constance Guisset, éteignons la lumière ! Si les visiteurs sont en couple (et que peut-être il s’embrasseront), le principe d’interruption leur rappellera le conseil lizénien de ne pas procréer. Jacques Lizène propose dès lors :
Jacques Lizène
Interruption de lumière, 1971
1971, NB, sans son, 8 mm, film transféré. 00 :03/39. Ed Yellow.
La caméra filme en plan fixe la prise électrique du projecteur qui éclaire le lieu de tournage. Après un très long moment, une main se glisse dans le champ et retire la prise de courant. Noir. Le générique sur panneau, tapé sur une Remington portative précise : « L’auteur n’apprécie pas vraiment son film. S’il l’a réalisé c’est parce qu’il se méprise un peu de temps en temps… (peut-être) ». Lizène ajoute aujourd’hui que les points de suspension sont céliniens et le (peut-être) référence à Beckett.

Jacques Lizène

3.
Afin de répondre aux « transitions colorimétriques douces et explosives qui éclatent dans le bâtiment », Jacques Lizène propose une suite de visages en quatre quarts, comme des sculptures génétiques, sur fond de paysages en quatre quart, une projection sur un rythme soutenu et un fond musical de musique génétique en sampling.
Jacques Lizène
AGCT (Acides de bases), Sculptures génétique, 1971, musique génétique 1987, en remake 2001
2001, vidéo couleurs, son, 00 :01 :16. Infographie et montage numérique : Dominique Castronovo. Mixage et son numérique : Bernard Secondini. Pré-mixage : Jean Marc Sulon. Réalisation AVCAN.

Jacques Lizène

4.
Afin de contempler dans le ciel des AhahahArchitectures gonflables avec ascenseur à vide d ‘air, exposition virtuelle de Jacques Lizène en son musée virtuel, Jacques Lizène propose cette œuvre auto-publicitaire :
Jacques Lizène
Ahahaharchitectures gonflables, musée virtuel, en remake 2012
Vidéo, couleurs, son, 00 :11 :48, 2012. Infographie et montage numérique : Dominique Castronovo. Bande son sur une musique de Jacques Lizène. Réalisation AVCAN.
Proposition pour une exposition virtuelle, 1983-1984 partout dans le monde, y compris au Palais de Tokyo, dans un musée gonflable avec ascenseur à vide d’air, gonflable qui n’a rien à voir avec le zeppelin de Panamarenko.

Jacques Lizène

5.
Parce que la position couchée est particulièrement indiquée pour assister à un concert et singulièrement à un concert de musique à l’envers, Jacques Lizène propose :
Jacques Lizène
Pièce pour musique à l’envers, 1979 en remake 2012, performance. Edaneres de Navnevohteeb Giwdul, pour violons et contrebasse.
Vidéo HD, couleurs, son, rushes 1 prise de la performance, 00 :17 :32. Réalisation AVCAN, 2012. Production galerie Nadja Vilenne.

Jacques Lizène

Npuveau cycle d’expositions au Palais de Tokyo à partir du 21 octobre.

Mise à jour ce 13 octobre :
Nous apprenons que l’assise du siège doit subir une restauration urgente. Les vidéos de Jacques Lizène seront mises en place début décembre ! Un petit ratage qui n’est pas pour déplaire au Petit Maître, hop !

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